SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE les prit avec la ferme resolution d'tre utile, dans la measure du pos- sible, son pays. Ce n'est pas d'aujourd'hui que nous le suivons dans son volution politique. Jamais il ne nous a t donn de le surprendre en train de trahir les intrts du plus grand nombre. Certes, il a travers des moments difficiles pendant ces quinze dernires annes. D'aucuns lui font grief d'avoir survcu ces dif- ficults; mais pour nous qui connaissons l'homme, qui connaissons ses ides don't il a dj donn une demonstration assez loquente durant son passage au Ministre de l'Instruction Publique, nous ne pouvons que regarder droit devant nous et pauler de toute notre courage celui que nous croyons tre parmi les plus capable d'aspi- rer l'honneur de gouverner la maison hatienne. Il arrivera un moment o les calomnies front place la saine m- ditation, o les passions aveugles s'effaceront pour laisser parler la logique impartiale de l'Histoire, ce moment-l l'on verra si l'hom- me don't nous prsentons la candidature n'est pas plutt un des soldats les plus farouches de la noble cause des masses hatiennes, trop longtemps tenues dans le servage le plus abject et qu'il vou- drait arracher dfinitivement de la crasse plus que sculaire qui menace de les envelopper. Notre enthousiasme, nous le puisons dans la sincrit que l'hom- me a toujours mise dans les nombreuses conversations que plus d'une fois nous avons eues ensemble sur le devenir national; notre enthousiasme, nous le puisons surtout dans les attaques froces d'un secteur, attaques qui ne font que le grandir davantage nos yeux. Si nous nous sommes jets dans la bataille ses cts, c'est parce que nous avons confiance en lui, en ses possibilits, dans ses dons d'organisateur lucide et qui connat bien le milieu dans lequel il opre. On n'arrte pas la march de l'histoire. Nous sommes un tour- nant plutt significatif de notre destin. La grande masse qui subit depuis 150 ans prs les misres les plus affreuses entend bouscu- ler d'une faon definitive les cadres fragiles et troits qu'une politi- que malhonnte habilement calcule lui avait impose. Et le grand ouvrier qui doit faire ce travail, travail qui doit prluder la gran- de renaissance national, c'est DUMARSAIS ESTIME.