SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE


bliques, la discussion, hier encore interdite, de nos questions so-
ciales.
 Enfin la petite bourgeoisie a dvelopp son propre leadership.
Elle a, aujourd'hui, des reprsentants qualifis dans tous les do-
maines, pour en prendre et assurer la direction. Les nouvelles
Chambres lgislatives, elles-mmes, sont composes en grande
parties d'lments petits bourgeois, comme le Dput des Verrettes.
Comme lui, ils appartiennent  cette classes, par leur extraction,
leur conscience de classes, et aussi-ce qui est trs important-par
leur entourage immdiat. La petite bourgeoisie est donc la grande
force qui monte. Elle content, pour rpter un mot de Victor Cou-
sin, la semence de l'avenir. Celui qui s'appuie sur elle ne peut
perdre. La paix des families, la scurit individuelle, elles-mmes,
ne peuvent tre assures, sans son concours positif. Car la force pu-
blique elle-mme est suffisamment forte et efficient, seulement
quand elle protge les intrts de la classes forte. C'est  la force
de la petite bourgeoisie que la candidature du Dput Estim em-
prunte son souffle national et populaire. Le Gouvernement de de-
main, s'il s'engage  fonder la dmocratie social, qui seule peut
tenir compete des rclamations du petit producteur paysan ou ci-
tadin, du petit propritaire, du petit commerants, des marchandes
publiques, des travailleurs, etc, doit s'appuyer sur la petite bour-
geoisie.
 Au bas de l'chelle social nous trouvons la masse amorphe
des paysans et proltaires des villes, les couches pauvres de la
petite bourgeoisie urbaine. Elles forment le GROS PEUPLE. Si
la bourgeoisie est  blmer d'avoir organis la corruption, la pe-
tite bourgeoisie n'a pas su, en thse gnrale, encadrer et clairer
les masses. Poursuivant des fins politiques immdiates, les parties
politiques ont eu recours  la reclamation, encore une fois dans
l'histoire des rvolutions hatiennes. Au lieu de crer une disci-
pline rigoureuse, ils versrent dans la rhtorique.
 Malgr des promesses brillantes, le P. C. H. a perdu les lec-
tions lgislatives  la Capitale, faute d'avoir su organiser ses forces
et de les avoir dfendues contre la corruption. Depuis, il a bien
compris que sa tche est dsormais la conqute et la defense des
quatre liberts, l'tablissement d'une relle discipline de parti
pour un travail de longue dure.