SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE national des Syndicats, si des measures ne sont pas prises en vue d'intensifier notre production? Croit-on sincrement que la libre orga*usation des parties politiques ouvrira de plus large horizons notre politique trique si les consciences sont toujours mises prix et aux enchres. Croit-on vraiment que le march noir sera jugul, si notre commerce national ne doit pas tre srieusement contrl. Croit-on que l'indpendance de pouvoir judiciairement, constitutionnellement garantie suffira pour assurer une bonne distri- bution de la justice et restreindre les pouvoirs dictatoriaux des Juges de Paix soutenus par la toute-puissance tyrannique des caporaux et des chefs de section, si l'administration n'est pas assainie, hi- rarchise, si la responsabilit n'est pas tablie de haut en bas de l'chelle, si la competence et la morality ne sont pas les seuls titres de recommendation dans le choix des fonctionnaires et employs publics. Enfin soyons un peu moins entachs de basse politique et un peu plus ardents de vrai patriotism, voil le secret du salut na- tional. RECIT DE VOYAGE Par Love O. LEGER Un tonitruant Snateur fasciste de la premiere heure, devenu depuis quelque temps, socialist d'occasion se paye le luxe, de plusieurs voyages par mois aux Etats-Unis et Cuba. Ces voyages sont toujours entours du plus profound mystre, car ce qu'on dit, et que les informations venues de l-bas con- firment, il se rgle, au course de ces randonnes, d'tranges affaires o l'intrt du pays n'est pas prcisment le guide des contractants. Cette fois-ci, de retour au pays, le mystrieux voyageur croit devoir enfin, on croirait quelque remords de conscience s'il pouvait encore en avoir une mettre le public au courant des buts de son dernier voyage et des activits auxquelles l-bas il se livra. Mais notre homme se croit intelligent, et il s'empresse de jeter sur le dos des autres ce qu'il sait avoir fait. Il raconte avoir rencontr des amis, mais il se garde de parler de ses fameux cousins qui l'ont toujours soutenu et qui le sou- tiennent encore et vers qui il se rend chaque fois qu'il lui faut