SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE chs dans les constructions prives et celles de l'tat; et quelques rares autres. De cette catgorie, nous avons cart les ouvriers cordonniers, tailleurs, mme les menuisiers et d'une faon gnrale, les -ptits artisans qui travaillent ct de leur patron. Ils sont sp- cialiss et salaries. Mais ils considrent leur tat comme transitoire. Leur but est d'tre aussi le boss de demain. Au fait, tandis qu'ils sont employs, ils se perfectionnent dans leur art respectif et ap- prennent le mtier de patron. Dans l'ordre capitalist o nous vi- vons, le salariat est au contraire, un tat permanent. Nos artisans ne sont pas toujours de vritables salaries. 2) Competition illimite.-Les salaries forment une masse amor- phe, sans connaissance spciale, qui comprend ces habitants des villes et faubourgs n'ayant d'autre revenue que le produit de la ven- te de leur force de travail. Elle comprend aussi les petits artisans et les petites gens d'affaires vivant en marge d'une occupation don't le cadre est dj rempli; un grand nombre de paysans cultivateurs qui vivent partiellement de leur terre, et, de temps en temps, cher- chent en ville et dans les large entreprises agricoles un complement de revenue en se consacrant un tat manuel Le nombre de ces sa- laris tels que nous venons de les numrer est illimit sur le mar- ch. En ralit, la majeure parties d'entre eux est seulement candi dat un emploi salari. Le chmage est leur tat rel Nous les appelons communment employs, travailleurs, journaliers. Parce que le nombre de ces travailleurs disponibles sur le march du tra- vail, a toujours t suprieur toute demand, ils se trouvent en competitions entire eux. D'o la vilet du salaire et le standard de vie infrieur de cette large classes d'hommes. Ainsi, l'tudiant de la question se trouve plutt en face d'une dsorganisation des forces du travail. Ces milliers de chmeurs sont une proie facile pour l'exploitation. Dans des conditions aussi anor- males nos conclusions sur l'organisation du travail doivent tre considres plutt comme provisoires. On n'a jamais, avec succs, analyst le chaos. Les Conditions du travail.- L'tude d'un problme social quel- conque n'a de valeur que si elle est base sur des donnes prcises et des informations honntes recueillies. Il y a des companies, des usines et des ateliers qui emploient un certain nombre de travail- leurs. Mais on ne connat ni le chiffre des employs ni les conditions dans lesquelles ils travaillent, autrement que d'une faon vague.