SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE REALITY Par Hermann LOUIS CHARLES La politique de dnigrement bat toujours son plein. Les politi- ciens ne dsarment pas. Ils sont plus enclins dfendre leurs pro- pres intrts que les intrts de la collectivit. Les alliances se mul- tiplient. La lutte des classes semble vouloir disparatre pour faire place la lutte partisan. Nous assistons des substitutions effarantes. Le bourgeois le plus authentique devient subitement proltaire et c'est nature Cepen- dant on s'en prend farouchement aux dfenseurs authentiques du proltariat On finit toujours par les reconnatre, ces substitus, ces faux proltaires, ces hypocrites qui hier encore taient au servi- ce de la bourgeoisie. Ne nous demandent-ils pas de donner la main cette bourgeoisie qu'ils appellent, ne serait-ce que pour adoucir le terme, Bourgeoisie librale. Il existe aussi une classes d'hommes fortunes, bourgeois bien entendu qui, malgr leurs efforts, n'arri- vant jamais s'intgrer dans la haute bourgeoisie et refusant de re- tourner la classes d'o ils sont sortis, se font l'esclave de la classes mprisante. S'ils rep-sentaient une minority, ils formeraient une classes et compliqueraient davantage notre problme social. Nous voulons parler des bourgeois socialists. Nous prfrerions les appe- ler bourgeois opportunistes. Ces cyniques personnages s'accom- modent de toutes les situations. Ils trouvent toujours le moyen d'tre les premiers appels. Ils sont d'une intelligence merveil- leuse; ils sont flous. Ils ont le secret de ramener toute situation, quelque complique soit-elle, la just proportion de. leurs int- rts! Car, malgr tout, ils doivent conserver leur position; mais ils ne sont pas conservateurs. Ils vouent aux dieux infernaux celui qui comment le crime de les prsenter au people sous leur vrai visage. Adorateurs du soleil levant, ils oublient que hier encore, ils jouis- saient de toutes les faveurs de celui-l mme qu'ils classent aujour- d'hui parmi les dictateurs les plus odieux. Ils mnent un jeu nuanc qui fait perdre la tte plus d'un. Ils voudraient toujours avoir dans leurs mains un pantin don't ils pourraient aisment tirer la ficelle. Ces politicailleurs surgissent comme des champignons. Nous les rencontrons, ces patripoches dans toutes les avenues de la poli- tique du pays. Ils n'ont dans la bouche qu'un seul antique: les cinq glorieuses. Cependant, le refrain cte-toi que je in'y mette