SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE ORGUEIL NATIONAL Par Marcel VAVAL S'il est un sentiment qu'il conviendrait de dvelopper dans le peoplee, c'est bien l'orgueil national. L'amour de la patrie ne doit :pas se borner un petit nombre de situations dtermines par des circonstances qui mettent en pril imminent le bien-tre col- lectif, pour se rfugier aprs dans le domaine du subconscient; il doit plutt faire parties de nous-mmes et se manifester dans les moindres faits, comme tant notre principal et indispensable raison d'tre. L'ducation du people, -qui est faire,- exige le concours d'un ensemble de facteurs, htrognes dans leur provenance et homogne dans leur but, et sans lesquels l'volution des masses est une chimre, la mission des lites, une faillite. Il n'est pas n- cessaire d'tre psychologue pour comprendre que conduire les masses vers des fins suprieures demand l'emploi de moyens spectaculaires capable d'en imposer aux sens et l'imagination, et propres sduire les tendances. Les lois prohibitives et les moyens excentriques, tendant la coercition donnent des rsul- tats plutt dcevants lesquels sont dpasss de beaucoup par les rsultats obtenus en inculquant de bonnes et solides notions ca- pables de constituer en some la base de l'ducation national. Le people hatien auquel il a manqu des directives depuis tou- jours, a montr, dans les derniers vnements, qu'il n'est pas inac- cessible aux belles ralisations. On peut mme opiner que la mi- sre et les souffrances de toutes sortes don't il a t victim, lui ont forg une me bien trempe, prte s'vader des contingencies pour s'lever la hauteur des nobles idaux. Ce people sait com- prendre et c'est l notre raison d'esprer en son salut A la lumire de ces considerations purement spculatives, nous pouvons dduire les causes de certaines situations pratiques anor- males. L'volution conomique du pays est dsastreuse. Les causes de ce dsastre tirent leur existence dans le manque de patriotism de ceux qui taient appels duquer le people et qui n'ont tou- jours pratiqu, eux-mmes, que le plus profound ddain des insti- tutions nationals et par contre un amour aveugle et insens de tout ce qui est tranger. Comme l'enfant qui, ds qu'il est plac dans le milieu social pour son apprentissage de la vie, tend imi-