SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE bert, la vraie ne peut tre qu'utile l'extension du bien, du beau et la confirmation du vrai. Mais on ne conoit point par ailleurs l'existence d'un gouverne- ment qui ne reposerait pas sur une force suffisante, capable de maintenir l'ordre et d'assurer la libert tous, force don't il lui faut pouvoir disposer dans des circonstances dtermines... Et cette force ne constitue-t-elle pas par elle-mme un obstacle l'exercice de la libert ? Ne servira-t-elle pas faciliter les abus du pou- voir ? Il est vident qu'il imported autant de prvenir les abus du pouvoir que d'empcher les excs de la libert qui ne saurait exis- ter que comme corrollaire de telles ou de telles autres ralisations. Tout homme raisonnable, tout individu sens comprend et doit admettre qu'il ne peut tre, par example, question de libert pour un enfant qui vient de natre, et que cet attribut n'est envisager, en ce qui le concern, qu'aprs une volution naturelle et l'acqui- sition de certaines forces qui peuvent conditioner en lui et assu- rer pour lui l'usage de la libert. De mme qu'il n'y a pas de li- bert possible pour l'homme qui ne dispose pas, par lui-mme de moyens d'existence suffisants lui permettant de faire face aux exigeances auxquelles il est assujetti. Ce fait initial se trouve de nos jours rigoureusement contrl. Aucune loi, aucune Constitution existante ou simplement prvue, pralablement tablie ou adopter dans l'avenir ne peut rien l contre; et cette constatation a dtermin la reconnaissance de cette vrit, l'adoption de ce principle que nos savants pontifes, grands tapageurs, faiseurs de programmes vides, procrateurs d'in- signifiances constitutionnelles ignorent encore. PROBLEMS D'AUJOURD'HUI ET DE DEMAIN Syndicalisme et Libert Par Love O. LEGER L'un des plus graves problmes de notre poque est celui de la lutte du capital et du travail, dans la distribution des profits de l'entreprise. Dans tous les pays et particulirement chez nous, la tendance s'affirme du ct du capital s'approprier la plus grande parties des bnfices, au dtriment de ceux qui fournissent l'effort vri-