SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE Aux textes clairs et prcis, qui, dans la plupart de nos anciennes constitutions, mettent la charge exclusive de l'Etat la mission de rpandre l'instruction au people, nos soi-disant socialists, substi- tuent, dessein sans doute, un texte ambigu, qui ne fait aucune al- lusion au principle de la gratuit, unique garantie de nos masses misrables. Nos socialists marxistes n'ignorent point que le processus cono- mique est le processus vital et essential de la socit, que tout an dpend et y aboutit La Libert de l'enseignement sans sa gratuit o la misre est la rgle, o l'ouvrier et le paysan, malgr tous leurs efforts, n'arrivent point s'assurer la satisfaction de leurs besoins les plus essentiels. C'est le devoir de l'Etat de se substituer eux pour leur assurer la jouissance de ce que nous considrons comme un droit, dans une dmocratie vritable. Le texte de la constitution du PSP n'est pas un progrs, il consti- tue au contraire une rgression. Et l'on pourrait s'tonner de rencontrer une telle conception parmi des socialists, si l'on n'tait d'avance assur que nos bour- geois socialists hatiens, ne considrent cette doctrine gnreuse, espoir et salut des masses, que comme une simple attitude intellec- tuelle. En fait, ils entendent l'appliquer leur guise, en la vidant de toutes les acquisitions profitable aux masses. La manoeuvre est habile. Mais les masses comprendront que dans le coeur de ceux-l qu'ils ont toujours rencontrs du ct de leurs exploiteurs ne peut se rencontrer aucune pense gnreuse, aucun dsir vritable d'un mieux tre pour elles. NOTRE BOURGEOISIE Par C. NOISY La minority bourgeoisie est aux abois; accule, terrasse, elle veut mordre encore cependant. Jamais elle n'a t plus gravement atteinte; aussi sa reaction est-elle cette fois violent, fielleuse, en- venime. Pour bien comprendre son rle dans le drame national actuel, il est bon de se rappeler son comportement tout a'i long de notre Histoire.