SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE La colre chez la femme de couleur, l'ivresse chez l'homme, ou une inclination l'impertinence chez les deux, voil les seuls ac- cidents qui rvlent leurs sentiments. Si, dans Fun ou l'autre de ces cas, on ne vous dit pas tout haut ce qu'on pense de vous, sa- chez que vous vous trouvez en presence d'tres suprieurs. MENACES Au course de la stance d'hier du Snat, un jeune bourgeois mani- festait mcontentement sur mcontentement contre un Snateur. Il devint tout rouge lorsqu'on lui eut appris que le Snateur l'a- dresse de qui il dbitait cent sottises grossires tait par surcrot, l'ami d'un candidate la prsidence de la Rpublique. Alors il d- clara tout net: Celui-l ne sortira pas vivant d'ici, s'il est lu Prsident de la Rpublique! De toute faon, nous aurons sa peau, quite le faire sauter!. Et il ajouta avec une indignation paroxystique: Moune a yo dou comprann que nous pas capab quitt gou- vern nous. Dans l'esprit des jeunes bourgeois socialists, et dans celui de leurs parents sans doute, aucun homme issu de la masse ne peut di- riger ce pays. Non pas naturellement qu'il lui manque de la va- leur intellectuelle et morale mais parce qu'il est sens tre le fils d'une marchande de charbon. La caste profre des menaces. Que le people veille! UNE NOUVELLE IMPOSTURE DU JOURNAL LA NATION Immdiatement aprs avoir lu la note parue hier dans le jour- nal La Nation relative une prtendue declaration de M. Daniel Fignol d'aprs laquelle le Colonel Calixte dtiendrait des pices contre le Dput Dumarsais Estim. Nous avons sollicit une entre- vue du Colonel qui a bien voulu nous recevoir et nous faire la declaration suivante: Q- Nous avons lu, Colonel, avec beaucoup d'tonnement une note du Journal La Nation concernant une prtendue dclara- tion de M. Daniel Fignol, d'aprs laquelle vous dtenez des pi-