SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE DANS LEUR JARDIN ET DANS LEUR MARE Histoire du couvre-feu La bourgeoisie ractionnaire a contraint, par deux ou trois fois depuis la Rvolution, le C. E. M. prendre des measures res. trictives de la Libert. Le dernier couvre-feu n'est plus qu'un sou- venir, mais il avait provoqu certain petits incidents et il n'est pas trop tard pour en voquer quelques-uns. De mmoire des plus vieux Port-au-Princiens, jamais la police n'a t plus courtoise qu' l'occasion de la dernire loi martial. Une patrouille vous rencontrait dans les rues et trs aimablement vous conduisait chez vous; des jeunes gens sont-ils surprise par la sirne dans un club ou une maison amie: un coup de tlphone et une voiture de la police vous permet de regagner votre demeure sans encombre. Un group de ftards s'attardent dans un dancing Carrefour, ils rencontrent un group d'agents motorists, on re- conduit chacun chez soi en ville. Peu de personnel furent amenes au poste pour contravention aux ordres de la Police. CEPENDANT... Tout irait bien, s'il ne fallait computer avec la mauvaise foi et la mauvaise humeur des uns et des autres. L'un attend justement le signal du couvre-feu pour sortir de chez lui, surviennent des agents on les prie de rentrer, il rouspte et il est emmen. Un autre croit qu'il a le droit de rester dans la rue parce qu'il est devant sa maison. On essaie de le persuader du contraire. Il n'entend rien. Et l'on vous va lui faire une petite cure contre la surdit en le gardant le zeste de la nuit dans une cellule. La Bourgeoisie et la Loi Ainsi quelques hommes du people qui ont de propos dlibr contrevenu l'avis sur le couvre-feu, il fallait rappeler qu'il est vain de prendre des liberts pareilles. C'tait l some toute, des incidents banaux et les chroniqueurs de faits divers n'ont pas jug ncessaire de s'en emparer. Cependant un secteur de la press a men grand tapage parce qu'un couple de bourgeois fut apprhend. Un officer courtoisement leur fait remarquer: