SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE


ter une grave quivoque. Il ne peut certainement venir  l'esprit
de personnel que les deux Chambres puissent se runir et lire un
President sans avoir, au pralable, dtermin la dure, l'tendue
et les modalits du pouvoir qui lui sera confr. Il imported de
prciser que* ceux-l qui disent : lections prsidentielles d'abord,
entendent seulement demander  l'Assemble Nationale, de ne
pas s'attarder -vu les circonstances actuelles-  la discussion
et au vote d'une nouvelle constitution, avant l'lection du Prsi-
dent dfinitif, mais d'adopter la constitution librale de 1932, ce
faisant, ils auront donn une constitution d'abord  la Nation. Et
alors, le calme rtabli par l'lection prsidentielle, nos manda-
taires pourront accorder le plus grand soin, et le plus long temps
desirable aux modifications que ncessite la constitution de 1932,
pour tre adapte  l'esprit des temps nouveaux. Ce qui doit do-
miner, en definitive, et inspire nos mandataires, c'est le salut de
la Patrie, et de cela, ils sont les seuls et les meilleurs juges.



 AU COMITE EXECUTIF MILITAIRE

 Vraisemblablement, la commission central de Recensement
aura achev ses travaux, aujourd'hui. Les snateurs proclams, il
ne restera plus qu' prendre l'arrt de convocation des Chambres.
Le moment est donc venu, croyons-nous de penser  l'largisse-
ment des citoyens incarcrs, et  la leve de la loi martial. La
tentative de dsordre du Comit de Dfense Nationale n'avait
d'ailleurs provoqu aucun cho dans l'opinion publique. Les bons
citoyens, et ils sont en majority, dsirent l'ordre et la paix, car ils
pensent que c'est le seul climate favorable  la solution des graves
problmes de l'heure. Le people de son ct avait bien compris la
maroeuvre de ces ternels exploiteurs qui se posent aujourd'hui
en dfenseurs des liberts publiques. Il ne marchait pas et il ne
marchera pas. La tentative de ces dpits a donc sombr dans
le ridicule. Elle a seulement fait voir la measure de leur bon sens,
de leur patriotism et de leur ambition.
 Le Comit Excutif sera bien inspir en les renvoyant  leur
famille.
 Nous renouvelons donc la demand de mise en libert que
nous avons, ds le dbut, produite ici, en leur faveur.