SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE Cependant, pour une saine dification du public, nous extrayons de notre article paru dans le Numro du 1er Juin de La Forge, le passage qui a provoqu contre nous votre courroux mal dissi- mul, et qui d'aprs vous peut avoir la vertu de prsenter les trois jeunes officers qui forment la Junte Militaire comme des tyrans authentiques qui n'auraient fait que remplacer le Gouver- nement dchu dans tout ce qu'il avait d'horreurs et de satrapie. Voici donc ce que nous avons crit : La Loi martial et le couvre-feu 8 heures p. m. ont t rtablis; de nombreuses arres- tations ont eu lieu et les Cours Martiales vont recommencer fonctionner, mais cette fois-ci au Fort Dimanche. Disons, sans ambages, que ce sont des measures draconiennes significantt extr- mement svres, d'aprs Larousse), que nous ne partageons pas, au course des travaux des Commissions de Recensement et en pleine champagne prsidentielle, surtout quand de nombreux can- didats ont t incarcrs. Certes, nous n'ignorons pas que le C.E.M. reconnu par les Puissances Etrangres, a pour devoir permanent de maintenir la paix publique, la Scurit dans les families et le fonctionnement normal de l'Administration. Et, sur ce point, nous ne lui marchanderons jamais notre appui clair et dsintress, comme nous l'avons positivement fait, depuis la foundation de ce Journal. Cependant, nous pensions que ce n'est pas observer les principles de Justice et de Sagesse Politique, que d'aller d'un ex- trme l'autre. Pour terminer, mon cher Rmy, nous souhaitons vivement que les trois intelligent Officiers du C.E.M. apprcient sa just va- leur le zle purement patriotique que vous mettez vous riger en leur vritable champion, et aussi que tous vos lecteurs arrivent bien se pntrer du sens rel de votre attitude naturelle. En vous priant de publier la prsente dans le plus prochain numro de votre Journal, et la mme place o a paru votre ar- ticle intitul Les Derniers vnements vus par notre confrre La Forge, nous vous prsentons, mon cher Rmy, l'expression de nos meilleurs salutations. Serge CORVINGTON