SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE notre journal qui, ds sa foundation en janvier 1946, a toujours pris position aux cts de la Junte Militaire seule, selon nous, capable de juguler les apptits dbrids d'une minority qui de- puis cent cinquante ans prs crase toute une classes d'hommes de sa morgue et de ses exagrations de toutes sortes. Quant aux insinuations malveillantes de Corvington que notre attitude est plutt intresse et que nous dfendons une position personnelle, nous les lui laissons pour compete. Il sait trs bien, pour nous avoir pratiqu de prs quel homme nous sommes. Il sait bien que nous sommes incapable de subordonner nos petits intrts l'avenir de notre classes que nous entendons dfendre en- vers et contre tous. Il parle de procds; mais il est mieux plac pour savoir que ce genre d'acrobatie est plutt familiar ses coreligionnaires qui n'arrivent pas encore se consoler du dplacement de l'axe po- litique du pays. La Raction rend le C.E.M. responsible de sa dfaite. Et depuis, c'est la bte noire qu'il faut abattre par tous les moyens avouables ou inavouables. On l'appelle maintenant Dracon. On en entendra bien d'autres. Maintenant voici la lettre de Serge Corvington que nous li- vrons la saine meditation de l'opinion publique : Port-au-Prince, le 6 Juin 1946 Monsieur Jean Rmy, Directeur du Journal La Rpublique En Ville Mon cher Rmy, Malgr notre candeur, nous avons lu sans aucune surprise, votre article public dans le numro du 5 Juin courant de votre Journal, sous le titre Les derniers vnements vus par notre confrre La Forge. Notre conception du Journalisme tant absolument diffrente de la vtre, et nous estimant profondment ignorant dans l'emploi de certain procds qui, d'ailleurs, s'opposent nos principles, nous dclinons d'ores et dj, l'honneur de toute polmique avec vous.