SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE ger, a ne russit pas; on sort maintenant avec le supreme espoir de trouver une solution, mais on perd son temps. Toutes ces attitudes quivoques ces va et vient pas prcipi- ts, c'est pour sauver le Peuple, hlas! Hier encore ces dfenseurs zls d'aujourd'hui lui enfonaient le poignard dans le coeurl L'autre jour l'un d'eux disait un manigetteur qui voulait entamer ses coffres: Je n'achte pas les consciences; j'ai le moyen de faire marcher tout le monde sans bourse dlie. Ce mme scrupuleux qui n'achte pas les consciences va en ce moment dix fois par second ses coffres pour y puiser l'argument sonore capable, d'aprs lui de convaincre. Tout ce monde pourri qui vous regarded avec une moue ddai- gneuse comme si la mauvaise odeur tait plutt de votre ct, s'imagine dernire resource qu'ils vont pouvoir acheter nos parlementaires. Ils se disent: Bah! ce sont des gens qui communient chaque jour avec la faim et la misre; ils n'ont jamais vu la fortune de prs, donc ils n'en connaissent pas la couleur, on les aura; d'ail- leurs si l'argument n'est pas assez concluant, nous avons nos fem- mes, nos enfants, car, tous les moyens sont bons. Il me cote vraiment de dcourager l'adversaire, mais il me coterait davantage de ne pas lui dire la vrit. Nos parlementai- res sont avertis, ils sont cuirasss, ils connaissent tous vos coups, et au lieu de les y prendre ce sont eux qui vous front mordre la poussire. Que vous veniez du Bengale ou de la Cte d'Azur, que vous vous nommiez M. de la Croque-mitaine ou de la Fouque-Tomique, vous ne pourrez convaincre ni avec l'argent, ni avec l'adulation, ni avec aucune de vos anciennes monnaies frappes l'effigie de l'hypocrisie et du camouflage. Sous quelque forme que vous apparaissiez vous serez reconnus. Car la guerre est dclare; nous nous devons de vous poursuivre jusque dans vos derniers retran- chements.