SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE les que soient les circonstances, il peut attendre un nouveau des- tin. Le people n'a pas besoin d'amis, il rclame ses propres enfants la direction de ses affaires. Mais connat-il ses enfants ou com- me Saturne, les dvorera-t-il parce que, renouvelant une ma- nuvre grossire, on lui aura dsign comme vendus des chefs qui gnent le jeu de la reaction. Les enfants de Bouqui seraient-ils incurablement frapps d'i- diotie? Un crivain bourgeois proclamait d'ailleurs que mme lors- que Bouqui est bachelier s-lettres ou s-sciences, il demeure in- variablement Bouqui, autrement dit, le ngre jouet ternel entire les mains de la bourgeoisie. LE SEMAINIER VAINCRE OU PERIR! Par Jean REMY Un confrre de la press quotidienne faisait remarquer derni- rement, que dans tous les pays du monde les minorits ont des droits tandis qu'en Hati la majority n'en a pas. Quelque para- doxale que puisse paratre une telle affirmation, elle n'en est que tristement vraie. Il appartiendra, certes, l'historien de demain de dceler les causes d'un tel tat de choses et d'en analyser les consequences funestes sur le dveloppement de notre pays tant au point de vue social qu'au point de vue conomique. Si les vnements de janvier ont connu une telle ampleur, c'est qu'en dehors des facteurs de tous ordres qui les ont engendrs, ils ont trouv un terrain longuement prpar par les souffrances de toute une classes, la classes majoritaire. Aujourd'hui que l'oppor- tunit lui est offerte de briser ses chanes et de prendre le pou- voir, elle entend ne rien manager pour y parvenir. Elle veut signi- fier une fois pour toutes ses contempteurs sa volont inbran- lable d'en finir d'une faon ou d'une autre. Deux voies sont large ouvertes devant nous: l'URNE et LES MOYENS FORTS. La premiere qui aurait d tre la seule con- sidrer parce que normal et moins prilleuse est malheureuse- ment obstrue par les forces d'argent et la clientle combien vile