SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE d'hui, c'est l'lecteur lui-mme qui vend sa carte, ne s'apercevant mme pas, le pauvre, qu'en la vendant, il vend sa libert, et peut- tre mme, celle du pays tout entier. Car, il faut bien qu'on:se le demand, de quel ct peuvent se trouver les acheteurs? Na- turellement dans les rangs de ceux-l qui n'ont rien fait pour avoir la confiance de la nation et qui veulent d'une faon ou d'une autre la maintenir dans l'tat d'abjection o elle croupit depuis plusde., 140 ans. Si on rapproche ces faits de lFarticle intitul 3- me Acte public, il n'y a pas longtemps, par notre confrre La Phalange on est en droit de, se demander si notre malheu- reux pays n'est pas effectivement l'objet de machinations tn- breuses. Prendre l'initiative d'achetet -des cartes ds 'ouverture des inscriptions .dnote clairement un plan arrt--et ce: plan, vu les grands dbours, que rclame son executionn, suppose rncessai' rement le concours du capital tranger. Quels sont ceux-l qui ont intrt barrer la route aux patriots hatiens? Quel est le pays de cet hmisphre qui .sembl, attacher pls d'intrt ce qui se passe en Hati que partout ailleurs? Qui a pu mettre la dispo- sition des acheteurs les valeurs ncessaires cette nouvelle for- me de corruption? Autant de questions qui psent assez lourde- ment sur les destines de notre pays et qui, ' notre humble avis, doivent faire l'objet de attention la plus srieuse du Comit Ex- cutif Militaire sur qui repose actuellement la delicate tche de remettre le pouvoir d'ici peu, un gouvernement issu de LA VO- LONTE NATIONAL. Des confrres ont svrement critiqu le climate tout fait mal- sain dans lequel se droulent les inscriptions Port-au-Prince. Nous trouvons qu'ils n'ont pas assez insist sur le danger que re- prsente pour la Rvolution un tel tat de choses. Le Front R- volutionnaire Hatien qui compete, sans nul doute, dans son sein, les lments les plus reprsentatifs de la Rsistance a fait pa- ratre un communique pour protester contre les inscriptions, de- mander leur annulation pure et simple et suggrer au Comit Excutif Militaire que la Consultation populaire ait lieu aux jour et heure fixs en invitant simplement les lecteurs se prsenter l'urne arms de leur bulletin de vote. Cette resolution inspire, on le voit bien, par la just indigna- tion provoque par le scandal de la vente des cartes, est, selon nous inapplicables. En effet, comment rpartir les Bureaux de vo-