SOUVENIRS D'UNE CHAMPAGNE que et social hatien actuel, pour crer un ordre nouveau, qui puise son credo dans un nouvel humanisme. L'arrt qui semble s'tre produit dans notre -marche vers la r- volution, n'est que temporaire. L'atmosphre est surcharge; la tempte se dchanera infailliblement. Mais les forces doivent maintenant se regrouper, se diriger selon une discipline tablie, s- vre, pour mener la bataille, en vue, cette fois-ci, d'une victoire definitive. Les ides nouvelles, surgies subitement du fond de la conscience populaire, front leurs course malgr le movement coordonn des forces ractionnaires. Hati voluera certainement vers un devenir plus human, et se crera un climate tel que chaque individu, sans distinction de classes, premier facteur social hatien, ni d'pider- me, facteur second, pourra accomplir ses besoins imprieux, et raliser pleinement sa condition d'homme. Nous ne prconisons d'ostracisme contre personnel. Mais nous voulons une reconsideration de la norme social hatienne, comp- te tenu des aptitudes individuelles. Ce npotisme outrancier prati- qu par quelques inconscients de la classes minoritaire bourgeoi- se au dtriment de la majority doit cesser. Le patrimoine natio- nal appartient tous les hatiens. Et c'est dans ce sens, que nous disons que la vraie revolution, la ntre est faire. Il ne faut pas se mprendre, la faction domi- nante ne se laissera pas convaincre si facilement. Elle ne se lais- sera pas arracher sans violence ni protestations les privileges s- culaires qu'elle croit tre inhrents sa nature d'lus. Qui pourra, sans grand danger, essayer de lui faire compren- dre la justesse et le bien fond des rclamations populaires? Le changement radical que nous exigeons dans la structure po- litico-social hatien ne doit trouver sa base que dans un bouleverse- ment en profondeur issue d'une action coordonne, relle, une ac- tion don't le but principal sera de prparer le milieu sain dans lequel nous voulons dsormais voluer. Or, les changements de cette nature n'ont jamais t l'oeuvre de vains mots, de formules cordiales. Il nous faut, rptons-le, l'action concerte des forces rvolutionnaires, s'appuyant sur les masses. Toute revolution qui n'a pas son appui dans la masse est voue la faillite. Les leaders doivent se dvouer la tche de crer la mysti- que de la revolution, ils doivent clairer les consciences et diri-