, 283 - m.me vas-je devenir fou ? Je-rebroussai chemip et rentrai la masonn; Mais hlas c'tait encore pour tre -en proie a une scne d'unautre genre, mais tout aussi lugu- bre, angoissante, terrifiante. -Ah oui celui qui n'a pas-perdu sa femme, une femme bonne, ca- ressante, aimante, n'est pas encore entr l'cole d n malheur, ne connait pas encore la vie, n'est pas.e core liom me dans l'acception philosophi- que du mot. .Rentr, disais-je, je perus, tlomme eut dit ve- nue du ciel. unetout petite voix; grossissant. cette toute petite voix frappa plus fort mes oreilles et produisit l'effet qu'eut produite la frle main d'une enfant abandQtne frappant ma porte. Oh ! que c'estdur vraiment d'avoir le cerveau ma- lade je sentis tressaillir tout mon tre. Et mal- gr. que je fisse, je voyais la mort arriver pas lents, et j'assigtais froidement mon agonie. Ah ! terrible agonie qu celle de l'homme qui a cons- cience qu il descend vivant dans la tombe, lais- sant aprs.lui une pauvre enfant qui n'a pas con- nu sa mre et quin a past connue d'elle Cette petite voix, on le devine- dj, tait celle de ma fille, de ma chre fille Lonie qui pleurait. Lonie pleure! me dis je? ne dis-je pas vivre pour la con- soler et la secourir?..., mais, mon Dieu, o puiser, moi-mme, la consolation t la force ncessai- res?.... Augustine dis-je! en ce jour de supreme dfaillance, en. ce jour dcisif, fatal, o je me voyais le plus afflig, constern, dsol, abattu, Augustine intercde pour moi auprs du divin matre par .rapport au petit ange, au cher trsor que tu "n'as.-nofit! Dis-lui de me venir en aide ! -Prie-le'de irh'nspirer de me montrer une issue par o sortir..de ce cercle d'enfer Lonie pleure! ne faut-il pas queje vive ?... :'inspiration.me vint. Dem~inder l'tude, upe tude ardue, opiniltre, une forte, trs forte proccupatiOnr. .-C'est 'ainsi, comme l'a expliqu M* Sylvain, qu'au milieu de mes sanglots, de mes pleurs, de