--124 - Mais au-del du quart de lieue, quel est le rgime lgal? Est-il exact de dire que la loi, a plus d'un quart de lieue des villes et bourgs defend d'tablir des boutiques, tout particulirement des boutiques de spculateurs. en denres ? (Loi du 16 Septembre 1878 ). Nous croyons pouvoir rpondre : non. Tachons d'lucider le dbat. L'article 7 du Code- rural de 1826 disposait : Aucune boutique en gros ou en dtail ne pourra 6tre tablie, aucun commerce de denres du pFays ne pourra tre fait dans les campagnes, sous: quel- que prtexte que ce soit. C'tait catgorique; aussi catgorique qu'absurde, et odieux. Aucune-boutique dans les. campagnes'! Le pauvre paysan oblig de faire des lieues, par 1es routes les plus pnibles, quelle que ft -la saison, pour pouvoir se dbarrasser de ses, maigres pro- duits et se procurer le ncessare, son morceau de more, son coutil, sa serpe. - Le clbre dcret rvolutionnaire du 22 Mai 1843 supprima l Code d 1826. Le travail des champs 6tait donc rendu au droit commun. Mais le 24 Octobre 1864, le Corps Lgislatif votait un nouveau Code rural, le Code actuel don't l'ar-. ticle 5 s'exprimait ainsi Aucune boutique en gros ou 'en dtail ne pourra tre tablie, aucun commerce de denres du pays ne pourra tre fait dans les campagnes pour quel- que prtexte que ce soit, qu'en se conformant au rglement qui sera tabli cet effet. Ce texte tait si clair que M. -J. Saint-Amand, ayant le commenter dans son ouvra- ge, s'y arrtait peine et se contentait de faire obser- ver qu'il ne fallait pas, voir dans c6t article une-res- triction la libert, du commerce et au drXit de proprit. Le rglement q~i sera tabli, ajoute-t-il, pour en assurer l'excution, serait fait au contraire, dans le but de protger tout la fois le commerce des denres et celui des marchandises, d'empcher le monopole et de prmunir les habitats des campagnes centre les fraudes et falsifications: : .. . .- .. . S, e -