-122- ' pour 100 de profit : les Reprsentants des puissances trangres interviennent et font consentir en leur fa- veur de fortes indemnits (1). Les nationaux, pills comme eux, ne sont point indemniss : ruins, ils ruinent leurs commettants trangers qui, sans douter de leur bonne foi, leur refusent tout nouveau credit, parce qu'ils sont hatiens, et comme tels sa.ns garan- tie contre leur propre gouvernement. Ainsi l'a prmi- dit, voulu et ordonn le president Salomon. Une pro- position vraiment plaisante aurait t de demander ce chef d'Etat, titre de faveur, de traiter le commerce national sur le pied du commerce trangr. Tout hai- tien avis changerait bien la protection par le.. tarit des patentes pour une protection contre la tyrannie et la spoliation gouvernementales. La situation du pa- tentable hatien vis--vis du patentable tranger est renverse : sous le gouvernement de Byer, le paten- table tranger essayait de se mettre sous le couvert du patentable hatien ; aujourd'hui le patentable hat- tien essaie de se mettre sous le couvert du patentable tranger, afin d'chapper, si c'est possible, aux visi- tes domiciliaires du piqutisme, ou afin d'tre indem- nis en cas de pillage et d'incendie. L'impt des patentes ne comporte qu'un droit fixe par classes, ce ne serait que justice d'y ajouter un droit proportionnel qui serait prlev sur les profits com- merciaux et industries. Pour cela, le fisc n'aurait pas besoin de s'en rapporter la declaration des paten- tables, ni d'exiger l'apport des livres de commerce : les profits seraient prsums sur la valeur locative des magasins, des boutiques, des usines, des ateliers etc, combine avec la valeur locative des maisons d'habitation, lesquelles serviraient ainsi de base une taxation variant de 10 5.pour /.. L o la valeur, locative ne serait pas une indication -suffisante des profits, et c'est le cas de quelques genres d'affaires qui n'exigent pas de vastes locaux, on y supplerait par d'autres moyens. Les finances.d'Haiti, sous le Gouvernement. du Gnral Salomon. 1 Nous devons dire, la dcharge des trangers que leurs maisons, comme les consulats, servent toujonrs d'asile aux hatiens perscuts. D'une part, s'ils tirent parti de nos troubles civils, et c'est bien nous qui leur en fourmssei's l'occasion, d'autre part ils servent en mme temps la cause -de l'humanit et de la civilisation, ............ ........... -