ame Année, N: 695 Le PORT-AU-PRINCE ( Hatn QUOTIDiEN Vendredi, 23 Juillet 1909. a) NUMEKO 15 CUNT Ibe ks er Leo manuec:its tcsérée oo Ben BO seront pat :Ere: 6 Abonnements: DIREGTEUK-FUNDATEUR Le : Un Mow. . . G. 2.00 rn -AU-PRINCE , PORT-AU Tro Mor. . « 6.00 Clémen:-Magloire pEPARTELMENTS Un Mois. . « 2.20 _. . ; : Trois Mos . « 6.00 ApMInistRatsur, Arth I i STRANGER.......) Trois Moi. ©. « 8.90 Om, rthur Isidore HMistotre @ Haiti A L’USAGE DES ADULTES LIV RE III Violences et représailles | LVII Apres la lecture de Vacte diaccu- gue da casscore, de Pineendie +t du tion par le yreffi-r, et son développe pill? ment par Me Camille Nau, ministers Plies nev de odndral Nort Alexis, pablic, Salnav» demande et obtient la pons jusiio. tes tueries duo 1) mars perole. Que va dire iv Président déchu ? © .. vat-il répondre a toutes ces charges terribles relevées contre lui? et com- ment cet accusé, subitement circonve- gu par tant de textes lapidaires du code Fiaal que uu vient d invoquer tout 4- , Va-t-il se justifi-r ? Cet accusé n’etait pas un accucé or- dimsire:: le cas de ce justiciable était ftep complexe pour pu'il pdt releve: fea tribunal révolutionnaire. Get ac- ened était un égaré dans le prétoire ré Wlationaire, vo'é a ses juges naturels #4 la Constitution qu’on le punissait, fane favon si sanglante, d’avoir violée. Dans sa pauvreté d'esprit, — et quel est, je le demande, le Président a’Het'i qi, avant ou ciepuis, n’ait pas partagé cette fatale croyiace ? — il s’etonnait Q@ayant été Chef d’Etat haitien, on at ttoct et le droit @avoir tout et tout sacrifié pour défendre sa Présidence ati aquée. : Cette Iégitiine défense-la, les Chefs "Etat haitiens ont une fagon irréduc- tible de Penten ite, contre laquelle tous Bos tex'es savants n’ont jamais tien pu. cerné de toutes parts et n’ayant Pas, pour pouvoir circuler, " Pece compris entre les quatre murs de 0 palais, Siivive dit et redit encore: ¢se Dattends dautre protection que S@le da ciel Mais je me defentrai pea’ la deruidre extrémitd », c’est s que |’. s t. , homme croit profondément, 1f'.orance et dans sa simple an rite, qwvil défend dans le pouvoit ore a lui est personnel, qui est : , ‘ans Sa personne et qu’il Meridére mille fois plus sacré que -a ‘erigg Mate, en définitive, il la lui sa ~~ Combien Wautres, sans avoir le cou- | perter jusque-la le sacrifice, R eee ’étroit point de vue de e . tiga ’tond Hyppolite entendait dire gu’- s Oulait Asa personne et qu'on DOs it d’attenter 4 sa vie sur la Bizoton qui conduit a Mon- ne déclarait-il pas, en pleine ~*? 4u6 si jamais un coup d’ar- lout ce quartier ? Salomon s’entendait au Cap Une partie malsaine de la po- I as fot s‘écriait-il pas—et on sait ane Pas sur ce point homme 4 Petals”? — que si un coup de uo au Cap, coe serait «< le si- liré sur son passage, il ferait . P9US bes Ctonmmarteal pas, dans une let. tree fa presse, qguvon put imypater ces chos's A crime a ses auxiibales, dur meme ios avant ordonnées en sa quae lit®é de Chef ft Btat en état de cepitime devense * (Mest qac, Papres la conception liat- tienne des pouvoirs publics, ceo ct corsistent moins dans des attri too is rég'ées ef définies pur dla Cou .ti uation et ies lois ane dans une socty: ae dat de droit civin émané dire. truest d’en Haut. Et tel est Pétat dine de notre societe que, join de combttre et Versayer sie détruire une telle couees tion, des re ;résentants des culdles tate tiens, — et cela tout le long de notre! histoire e! des Vorigine, — ont }tlouse- ment euire'enu ces dispositions dun pouvoi deta mille fois trop pe tecne: et trop abseta Et c’est Ay res) Soulouqne Gethrard, que Siainave subitens: prenait de fe bouche duo miniis.e | bhie Wun tribunal révolatiounas -. yg ae ayes stooge cette choyanece tombait sous fe cap ca code péual et que, anelen ort Tua miundat toujours CONsbiet te Me sucre, il se trouvait soud.:. formé en un vulgeire assas-in, i+. goire ineeudisaire et unm vulpes lard ! Au-si Veeeusé, en demandar’ ot po- sole, se bourna-t il a souteair qi il tie tait pas coupable des faits dort ca Perce cusait. Mes. Valcin et Jair res’ irent celte dérég ition de tout latina. iefer- sif de nos lois, et aprés une devirmiere réplique du ministére public, dont ha tache fut singuliérement faciiitée por -Pambiance effervescente, le president ‘du tribunal déclara fermés «les débits= généraux.» Puis le tribunal entra en « tion.» Cette délibération dura le fereps nécessaire pour rédiger le Jougemen’. ,Bientot le s ’ ‘Vail farouche en méme temps ie 1e- ‘sigoé, entendit le présidznt du tribu- inal lire la piéce suivante, dure voix ‘ou fremblait la colére des reprssailes, mais qui s’efforguit d étre casa”: « Au nom de Ja République: « Le Tribunal révolationn ee d3 ‘Parrondissement du Port-au-Prince, ‘compétemment réuni dans le foval du | palais de Justice du tribunal civil de ce ‘ressort, a rendu le jugement suivant : « Va, lo le Décret en date cembre de pedi} ras a iége fut repris, et Seuave.s da 3l é- année derniére; 2o l'acte Patcusation rédigéd par le citoyen Ca- title Niu, dla date de ce jour et da-, nent notine par exploit de Duvet afne’ diferentes autre: . hate vat la miele diate : 3) pleces de la cause ; boo ha M Cimitle Nau, accusateur pu bie. en oss réqmisitions pour Papp'i vation des articles 44, 45, 74, 208, 247, obo et Sit in code pénal ; ei: aussi Paeersé en ses movers Jedetense produits taut par lui meur jie par M PLN Valcin et Eugene Jur. cues 3 «(c usid’rant que le citoy.n Sylvare Senave oo violé la Constitution en se isicavl pooctamer Dictateur et Presi fent t vie quand il navait été éiu que pout quatre ans ; « Cou-ilérant qu'il a insulté a da re- préscptalion nationale en faisaat en- Vehit fe focal deta Chambre des Dé- putes le 14 octobre 1867 por la canailie ‘da Port au Prince conduite par des m: - iueurs a sa solde ; ' « Consitvrant que Sytvain Salnave, dans Pesercice de ses fonctions de Pié- sident dHaiti, a promené le puys le fer et Ja torche ; , @Cousidérant quit a fait bieler et 'pider toutes les villes du pays; , @ Considerant que fe oO décembre b1867 0 al a fait étrangler dans les cachots h'da Cap Haitien le wtaérol Léon Montas: swe oN ? bi ow Considdrant aussi que te 18 décem- i | bie @coute, it a ordonne Passassinat de ‘Méterta- Goaitlet, de Tourreau, de Blane [Jolette et d Hyppo'ite sing ; ' @CGonsidérant qa’ a, ee méme jour, ebra'é une partie de la ville du Port-au- (Prince, exé@cutant ainsi une menace opae tui avait insoirée son infernal 6- sin de verveance ; « Considérant quail résulte des deb «' - que Sylveia Salnave est coupable a. climes de haute trahison, de dévisiu- tion, ‘Vineendie, da pallee > ao main ar- mée et d’assaSsinut, crimes prevus et punis par les articles 44, 40, 74, 241. 247, 356 et 36L du code penal; . « Pour ces causes et motifs, lz Tri- ‘buna. aprés en avoic délibéré, con. ;damn- le commé Sylvain Salaave, ag: ide quarante trois aps, soldat et ex- IPrésadent d Mati, né ag Cap-H bien fet demenurant & Port-au Prince, a te: 'peine de mort, le condamne en ou- jtve, aux frais et d4pens de la procé- ‘dure; ordonne que Vexécution aur ‘lieu sur le péristyle du Palais national incendié. « Donne de nous, P. Lorquet, pré=i- i fent ; Peézeau, Louis Aim: et D.Adam “juges, en audience publique du to Jan- ,vier 1870, an 67e de Vindépendance. i ¢« Tl est ordonné a tous huisx-iers, ‘surce requis, de mattre le présent ju ‘gement a exécution, aux officiers du ‘ministére public d’y tenir la main, a ‘tous commandant et autres officiers \de la force pubtique d’y préter main forte lorsqu’ils en sont requis. | « En foi de quoi, avons signé le pré- /sent jugement avec le gceffier. « (Signé) P. Lorquet, D. Nazére, sPomquets a Pdtessd et “apn, Son proce. dans tout DIRECTION. &RELACTION-ADMINISTRA TION 4: Ree pew) #4 Préyveaau, ts Aim’, bb Adam et LeP Rousseau, geeftier. » On se pluint des lenteurs ordinaires la justice; comme fle chitiment, ella vient gé@nérweneat pode clirudo. (Le proces de Salnave est sorti de cette tradition : en effet a oo tte meme dite dado janvier (870, la prévenu mis hers la fot est expedie de da CGrors-des- Portocu Parmee, sou tabu. Son Waa eation, plied, Som juyemeat pronones et ro ts. tral foot ame, ate Mae deémotions pour unm seal your! La justice revotuttonmciume ved die vu mors faire oo thabtes ceca: der qpauehques heures ds repos physt gas et moral a cet homme puede tidied couserce fins ses Etat 3 He fer pede tre aa mors queue net de recaeitement vienne precdder instant de ola miott Aucusie MAGHLOIRE. LoS eee oe ' ! q ' 3 ¢ FATES DIT RRS ‘wil REANSEILGNEMRENTS fATEORGLCGIQU BS Obsexvatolxre u SEMINACRE COLLEGE St-MARTIAL Jrtpt 22 Jumrer rgag ——— oo Farométre a omidi 763 =/81 Tanupérature miniraam 21,9 maxiimcoa 32,4 Mojvenne diurne de la tempériture 26,0 Ciel nuagvux jausga’a medi. Buse de mer doputs rob. Plare avec orage i ‘rh 55 ‘arg ant au pluviomeire 22,5 miclimetres. vent de toutss les directions. Le wos de Vorspe ver. eo sud. TRo.dce le ma- tin — B.vreméire remonte. J. SCHERER Tribunal de Cassation Hier matin A onze heures, Mr Edmond Hicraux a preté serment comme = Juye au ‘Tribunal de Cassation de la Reépubligue. Mr Ernest Bonhomme, le svmpathiqae vice-président du Tr. bunal,souhaia la bien- venue au nouveau ina} Strat en ces termes: Mon cher collépue, Vous cies revenu.— Nous sommes con- tents. La séparation nous en a coutd.— Un co!légue enkvé, est une lumiére gai s'éloigne. ~ It y a plus pour nous, il y a un je ne suis quoi de déchirure intellectuelle qui sopére.— Noas ressons un ceriain temps, cherchant 4 réprendre notre équilib-e, maig en vain. - Le corps séparé de ses membreg soufttre loujours.— Le Président de la Rée pobl-que a compris qu’i! ne nous fallaie pis une trop grande douleur, que s'il éenig nécessaire gu'il mous enlevit encore an des notres, il était juste gall nous renvoe yt le Dc Edmond Héraox, atin qae nose agonie ne fut pas trop pénible. wh