ame Année, N. 599 PORT-AU-PRINCE ( Hain Venderdi, 26 Mars 1909.

  
  

 

  

 

 

arthur Isidore, Camille Néré Numa
ADMINISTRATEUR QUOTID J EN R&DACTRUR BN CHEP
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Oe Mon G. 200 i DIRECTEUR FONDATEUR LE NUMERO 4 5 CENTIMES
PORT-AU-PRINCE/ oo Mos. . « 5.00 | Clément Magloire a — iets dee
TEMENTS) Ux Mois... « 2.20 ——_—— —— s abonnements partent du I" et du 15 chaque
ote an Tro Mos . « 6.00 || DIRECTION-XEDACTION-ADMINISTRATION | mois et cont payables d’avance
ETRANGER....... Trois Mow. . « 8.00 | 45, RUE ROWZ, 45. Les manuscrits insérés 02 non ne sorent pas rendus
. » 9 ~ 40 ue les individus destinés par S. M. a{ bien fixer les idées, énumérer d’au-
Mistoire d Haiti dire amenés prisonniers. » P tres faits nese rattachant 4 aucane
Par « le reste des habitants », enten-|idée de défense nationale ni & aucune
A L,;USAGE DES ADULTES dez des, hommes, des femmes, des| nécessité de la guerre.
vieillards, des enfants. « Plus d’upe : MAGLOIRE.
LIVRE III victime humaine, rapporte histoire, Aucustr MAGLOIRE

 

périt sur la route, par une marche ra-

Violences et représailles pide qui épuisait leurs forces ;..00 en
III massacra plusieurs ; on coupa les jar- PAUPS DIVRRS
rets aux boeufs, aux ch’vaux eft au-

Ea faidant le compte des violences les plus rotables de cette ville », s’é-|*e8 animaux qui r’allaient pas assez
es sous l’administration de nos tant réfugiés dans I’église, il les en fit} ¥''®- ° wa: RENSEIGNEMENTS
, Rentrés en Haiti, les hommes fu- METEOROLOGIQUES

brents fs d’Etat, je n’ai la' extrai .
Chefs d’Etat. je n’ai pas la extraire et pendre rent employés, les uns dans l’armée,

tention d’étre complet, mais seu-. Tl est tout naturel que, dans une 1 t t de fortifi <>
meat de signaler celles que des cir- ville attaquée par l’ennemi, tout ce} es au “a aux Travaux de | or h ‘bi Observatoire
nstances notables et particuliéres qui reste, en dehors des défenseurs, tons ; d autres encore sur ies jan

tations de ’empereur et des grands de DU
empire, ainsi Bue leg fommes et les| SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

enfants. Quelques unes des femmes et —~
des jeunes filies furent enfin recueil- JEUDI 25 Mars 1909

pu inettre en relief. ‘soit pris de peur et aille se disperser
Un congoit, en envisageant les vio-|dans les environs, Christophe donna
8 qui marquérent le regne de : 4 Campo Thabarrés, commandant de
ssalines, qu'il serait, en effet, dif-.« Saint-Yague, !’ordre de « poursuivre|,. . wei : “di
de faire le dénombrement de a outrance's toutes les familles ue lies ay aes families haitiennes qui | Baromeétre 4 midi 761, S/"3
es lee morts obscures qui eurent l’effroi avait ainsi S appliquerent a les Clever. ini
ndans les cachots de Marchand, bois. avait ainsi répandues daos les |" “Voit on une grande différence en-| Température} mem ns
pores déja par celles de a-t-i "hictoj tre ces razzias haitiennes faites pour . maximum zr,
re, Hea Pat cellos do Lamout!  ¥ arti beaucoup a pistolres offrant|ravie les gone A Ls liberté at cellar| Moyeane diurne de la température 35 19
Gtres Congos du Nord (1), ou en-.crant les prisonniers et les blessés 7/46 "0Us avons Coulnme de repro-| Ciel trés nuageux toute la journce et
1 dans les oubliettes du fort laifaisant pendre, au lieude les raesu-|CHer *0x traitants d’esclaves 8. les|trés clair depuis le coucher du soleil et
Monde. ‘rer. les individus cachés dans les re- cétes et dans l’intérieur <fricains ? la nuit. Température de Ja nuit au-dessous
| { de la normale. Forte rosée. — Barométre

Cette ‘ache paraitra encore bien ,traites ? et faisant poursuivre & ou-| Que lon ne croie pas une minute ;
que ces scénes de désolation aient}¢n baisse.

is difficile si lon veut se rappeler , trance, au lieu de les protéger, les
igueurs mémes du Cods pénal mi-|familles affolées? proweess “** \jamais été regrettées par Dessalines J. SCHERER
ate de Dessalines, qui prévoyait; Tout le temps de la retraite des |?! qu’il ait jamais pensé a leur assi- Tribunal Civil

de cas pour l’applic i . ner des causes fortuites. Rendant . * ' .

plication de la'|troupes de Dessalines, les carnages | & s > ves Audience civile du Merevedt 24 Mars 1908

"Oe mort que pour aucune au-.Continuérent. La division de Christo-|Compte des résultats de Vexpédition |" |. Tribunal. sous la présidence du juge
cas pour la peine de mort, 20 phe, dit Ardouin, « trouvant plus de 2" peuple haitivn, il dit, le 12 av il .

bur la ar; , . D Day, assisté de Monsi
Ur la prison. 1 pour la géne, 4 pour | Villes et de bourgs eur la route qu’+1-! 1804, par ta plume de Juste Chanlatte: 1 OF outa comesiseaite du. gouverne-

verger de bryahonde, 15 'y . ait. i . ne Il 1 @! ins | sola | i ,
pour les le parcourait, incendia davantag:: elle,  « nous resie au moins la consola | h
een” ) ; oo fit plus de vicimes, plus de prizon- tion de pe: ser que la ville de Santo. aes Pre eee ts aaivantes da matin
re pémicrvation faite, continuons niers, elle pilla beaucoup plus. » No i.inga, <e-] endroit qui survive au)" Celyi qui admet la demande en di-
ne C1Oix “wire claw en marqnant! La relation offiziella de cette expé dérastre de la dévastotion oe m Pro! orce de 1a dame Siméon Morose Ger-
Maines sacritié chacune d-s vies dition, le Journal de la campag~e de pagée au loio,.... nn Oe PlUS 'ODG:| vais et renvoie les dits époux devant 1’of-
Dans le déonct | an‘o Domingo, rédigé par le chef de temps servir de refuge A nos onne fice de [Etat civil de la Capitale ( Ban-
S te battle qe at du Cibao,'pétat major général de l’armée de M™is,.._ foul dans le de hors ayant Et¢ i icae) pour le faire proncncer.
8*goée par Christophe sur le-! . ite des habitants et des animaux enle- bh
bpes dominica; Pp ,ces termes : . a suffisamment autorisé sa femme & ester
re) GoMiNicaines, au cours de |a| . tae vé et conduit dans no'r- partie... » races ten ae
Pyne eutrepri . | «¢ D.ns Vaprés midi du 28, la cava- " 'par sa préserce et l’assistance gu’il lui
fever 1805 fre bar Dessalives, | terig se répandit de tous cétés détrui | On sera peut-é're fenté d’excuser préte aux débats ; déciare frappée de cadu-
Dnniers domini grand nombre de ‘gant et brolant fout ce qui s’offrait a ces atrocités par cette circons'ance ciré la demande dintervention forcée et
tistophe : Thee furent faits ‘son paesage.... qu’elies eurent lieu dans le cours d’a- passe ootre au jugemcni de la cause entre
ait de mame ae fit teus tuer. | «Eo vertu ds derniéres instruc ne campagn’, tont comme On A pv les parties principales ; rejette la deman-
fecueillis su " Végard des bles ‘tions de S. M.. laissées aux divers excuser lex mas-acres de 1804 par de d’acte de réserve four conclure 4 le
ina dovzaine d’hake mp de bataill’.; ¢énéraux, ils firent pousser devant des né-essités de préservation natio- comparution personnelle, cette mesere
‘ abitants, « parmi eux le reste da hibitants, des animaux nale: et il pent parattre, dans ces con- érant inutile. Rejette toates les deman
Ces tragi et des bestiaux qui se trouva dans les ditions, que le tempérament de Desss- de signification de pieces et partant toutes
fe me jaues incidents sont antérieurs cimpagnes, réduisir nt en cendre les lines et de ses contemporains. n’est les fins de non recevoir proposées par les
cela ume, comune, fel “qu’au cou- | bourgs, les villages, les hattes et les Pas tout entier dans ces maoifesta- défendeurs et les condamne a répondre ser
1 tre St da is fait en viltes,portérent partout ja dévastation, tions regrettables. le fond.

Our, parlant d :
eure également rete delle fer et la *flamme, et n’épargoérent Nous ailons donc maintenant, pour Puis le siége est levé.

 

 
Tribunal de Cassation
Section CiviLe

Audience du jeudi, 25 Mars 1909. ;

D.x heures et demie da matin. Le Tri-
banal prend siége sous la présidence d-
Mr le Vice-Président Ernest Bonhomme
et prononce les arréts suivants :

— Celui qui casseet annule le juge-
ment du ‘Tribunal ‘civil de Sr
date du 16 juin 1908, rendu sur appel et
contradicto:rement entre Alméida de Mé-

za ct Mec J. E. Kénol, renvoue la cause ao |
en ses attri-|

tribunal civil desjGonaives,
butions d’appel ; condamne J. E. Kénol
aux dépens.

€.ui qui casse et annole les juge-
menis du Tribunal de paix de Jacmel, en
dae des 14 Mai at 20 Mai 1908, entre
Avyuste Fiote et Joseph Dorsainvil ; ren-
voie |’. tlaire au ‘Tribunal de paix d:2
Petu-G ive 5) condain:ec ic sieur Joseph
Dorsiinv: aux dépens ;

Celur gui déclare les cunsors Dauphin
déchus de leur pourvoi coniie e juge-
ment du Tribunal civil de P: tit-Goadve,
en date du 27 Novembre 1907, contra-
dictoiremcnt rendu enirs eux et les con-
sorts Renard, condamne les demandeurs
aux dépens ;

—Celui qui casse
ment du tribunal de
en date du ro Déczmbre_ 1907, rendu en
dernier, ressort entre Siméon Simervil et
Ruben Dieudonné ; .- renvoie | aflaire au
Trbunal de Paix de Port-au Prince seciion
Sad, —condimne le défenseur aux dépens,

— Celui qui rejette comme mal fondé
le pourvoi du sicur Juan D-lacraz Joseph
contre le jugement du Tribunal civil des
Gonaives, contradictoirement {rendu entre
lui et le sieur Desrivi¢re Louis condamne
le demandeur aux dépens ;

La Composition du jour entre en siége
sous la présidence du juge C Déjean qui
prononce Iarrét qui déclare non-recevable
le pourvoi exercé par les consorts Dau-
truche Jean-Gilles contre le jugement du
15 juillet tyo7 du Tribunal civil de
Petit-Goive rendu contradictoirement
entre cux et la dame Pernélas Dautruche
Jean-Gilles, condamne les demandeurs
aux dcpens ;

Puis entcnd les affaires de :

Rosicte Jean-Pierre et consoris, contre
Jean-Mary Lemoine et consorts

Le juge Anseime, rapporteur, donne
lecture de son rapport.

Le Ministére Pudlic, Luc Dominiqne,
conclut av rejet du pourvoi.

Léonce Bariento “contre Joseph Jean-
Baptiste.

Le Rapportear, Mr le juge Anselme, lit
son rapport.

Le Ministére Pnoblic, Luc Dominique,
conclut a la cassation de l’ordonnance_cri-
tiquée sur le rer moyen du pourvoi.

-— Léonce Bariento-contre Joseph Jean-
Ba tiste. ' 4 beemié

prés la lecture du rapport présenié par
le juge-rapporteur Baron, le ministere pu-
blic, Luc minique; conclat ala _cassa-
tion du jugement attaqué sur le rer moyen
du pourvoi.
Va l’heure avancée le siége est levé.

Nouveau Journal
Nous avons recu le’ premier N° da jour-
mal l’Aurore. A ce nouveau’ confrére
nous souhaitons succés et longévité en
retour de son cordial salut.
: Tribunal criminel.

Aajourd hui se. présente devant le Jury
Mr Windsor Terlonge, condamné par cone
re de

et annule le juge-
paix de l’Arcahaie,

tamace pour participation dans |’
la Consolidatien.

L’accusé sera défendu par M* Viard, Le-
chaud, Delatour, Saint-Surin, ete.

ee —— a

Marc en!/Do

procédé, hicr, 10 mari
Roche avec Mr Henri Roux. Assistance:
choisie et distinguée.

Témoins de la mariée: MM le Sénateur
Baussan, Eugéne Poulle, Solon Ménos et
Louis Roy ; témoins du marié : MM. Max.
Laforest, L. Chapoteav, Duinas Rigaud et
ran.

Le mariage religieux sera célébré demain,
47 heures da matin, a la Cathédrale. Les
cpoux seront conduits 4 l’autel par Madame
Jules Borno et Me Edmond Le: pinasse.

Nous renoavelons nos meilleurs félici-
‘ations A Mr et Mme Henri Roux.

Chambre de Commerce _
Francaise en Haiti

CONVOCATION |

Mes;‘eu:s les Membres de la Chambre’!
de Commerce Francaise, en Haiti, sont
convogués cn Assemblée Générale Je di-
marche 28 Mars couranr. au local de la
Chambre de Commerce, 4, Rue da Fort-'
Per, 49 heures précises da matin.

Ordre dn jour définitif :
Rapport du Président
Rapvort du Trésorier
Mcd fications aux articies 4 des Statuts,
et 47 du Réglement intérieur.
Port-au-Prince, le 24 Mars 1909.
Le Président, Pau SANTALLIER.

Léon Ethéa t et
Dorvil Edmond
INCIDENT.

Ii nous est revenu qu’un incident s’est
produit hier dans les environs du Tribunal
entre Messieurs Léon Ethéart et Dorvil Ed-
mond. Ce dernier, nous dit-on s’est vengé
d’un affront que son adversaire lui aurait
fait A Kingston pendant leur exil.

Nouvel avocat.

Notre contrére Mr Fernand Porsenna a
r¢u sa commission d'avocat. II prétera
serment lundt, 4 10 heures du matin.

Bassin généal.

Mr Archer, le concessionnaire chargé de
la reconstruction da Bassin général, est ar-
rivé hier venant des Etats-Unis.

Il doit verser la caution prévue par son
cootrat au courant de cette semaine== et ou-
vrir ses chantiers le plus tédt.

Le New York Hésald
Lundi 8 Mars 1909

«Nous devrionsintervenir en Haiti a écrit
Roosevelt, mais notre peuple ne le com-
prend pas »

Correspondance spéciale du Hérald;Kings-
ton ( Jamaique ) 26 Février 1909.

Q..cle Président Rooscvelt désiraic voir
le Gouvernement des Etats- Unis intervenir
en Haiti lors des dernicrs événements qui,
eure.t licu dans ce pays, « mais que le
peuple américain n’était au fait de la|
Situation » — c’est une chose qui est deve-
nue publique ici. grace 4 une lettre de
Mr Roo.evelt 4 Sic Hary H. Johnston, le!
Savant voy geur anglais, universellement
connu pour ses études sur le Négre et les,
problémes relatifs a la race noire — lettre
qu'il 2 montrée au palais da Gouverne-;|
ment 4 plusieurs de ses amis, avant de lais- |
ser pour -l’Angleterre aprés sa visite en:

Amérique. La lettre est ainsi concue :
‘

La Maison Blanche, Washington

 

4 Décembre 1908 Giiles, Emm. Délice, Alfred Berthier, B.H.:
ulmey, Charles. Rousseau, J. B. Arthur,

Cher Monsieur Harry, |

Je ne vous écris yu’une ligne a la hate
afin qu’elle vous parviennne avant qe.
vous laissicz la Nouvelle-Oriéans.

Je ne pense que nous inteivien-
drons en Haiti. -- Cependant nous d:vri-

Mariage. ;
L’officsicr d’Eat civil Gé.in Heurteloa a
d= Mite Margot:

ons le faire, mais notre peaple ne com-
prend pas comment sont les choses au-dela
de nos frontiéres; ainsi je ne désire agir 4
moins que jfarrive 4 faire comprendre la
situation au peuple afin de le déverminer 4
l’aciien ; et pour y parvenir, je dois étaler
les faits sous ses yeux d’une maniére claire
et trappante. .

A Panama, 4 Cuba, a Sto Domingo et
4 Ports-Rico,il nous avait falla des mois,
des années méme de préparation avant que
nous pussions faire zpprécier les choses au
peuple et le pire de tout cela,c’esc que les
Américains cultivés du Nord-Est, ne sont
pas simp'ement aveugles, mais souvent
malicieusement aveugles a ce qui se fait. —

Nous aurions du intervenir plus d'une fois
au Vinézuéla pendant ces sept dernitres années
‘N.ons aurions dis intervenir dans I’ Améri-
que Centrale et en Haiti “Dans chacun de ces
trois endroits nous devrions maintenant fatre
quelque chose d’analogue, @ ce que nous faisons
d Cuba, & Sto Domingo on d Panama, selon
les exigences du cas.

Mais le peunle américain n’était pas au
fait de la situation.

Assises criminelles,

   

On se rappeile le fameux proces dont le
retentissement fut si considérable, entrepris
par le gouvernement d's Gcénéral Nord con-
tre quelques uns de ses prédécesseurs et
certains étrangers. Les accusés étaient de

marque : grands personnages de la politique | 4

et de la finance, anciens ministres. anciens
députés, sénateurs, directeurs de banques,
etc. Aussi les passions grondérent-elles avec
fgreur et la paix publique elle-méme fut
menacée.

_ Le Jury prononga son verdict le 24 Dé-
cembre 1904; quelques jours apres, par ju-
gement du Tribunal criminel, d’autres pré-
yenus furent cordamnés par contumace.
Parmi ces derniers, quelques uns furent
graciés, entre autres le Géndral Auguste qui
tat dans la suite ministre du Gouverne-
mnent, J St-Fort Colin, J. C. Arteaud, C.
Leconte, etc. Mais M* F. L. Cauvin, Ed.
Defly et Frédéric Bernardin, annulant le ju-
gement par contumace prononsé contre
cux, se constituérent prisonniers. C’est hier
que le procés eut lieu.

Les passions se soat calmées, le gouver-
nement que préside Nord Alexis n’est plus,
les exilés sont rentrés et l’affaire de la Con--
solidation apparait_ comme une chose trés
lointaine dont on garde un vague souvenir.

La Commission d’Enquéte a disparu, le
Parquet du Tribunal civil n’est plus occupé
par les mémes officiers. Pascher Lespés,Com-
nuissaire du Gouvernement et Innocent Mi-
chel-Pierre qui le remplaca sont morts; une
attre atmosphére faite de calme et d’a-
paisement rend les accusés sympathiques a
auditoire et au Jury. Ils font leur appari-
tion, 4 9 heures 45, au milieu de sourires
affectueux, de gestes d’estimes; des mains
amies se tendent vers eux.

Le Jury.
On procéde A la formation du Jury qui

$: trouve ainsi composé: Alfred Célesun,
Charics Scout, A. Pouponneau, Beaumanoir

P
Montferrier Pierre, César Ducasse,
brancis.

L’audience est ouverte.

tr heures. La Cour fait
elie est présidée par le

J. BW.

   
 

7 suffiront a édifier néanmoins

t son apparition “| Ministére Public et ordonne
joge Champagae, ‘de |’affaire. »

assisté de A. St-Rome et Monte; Le}
est occupé par le commissaire Conta
substituts A. Thibault et Lys Latom.
Le Doyen procéde a l'interrogar
dentité: ad. Defly,47 ans. Fréd. Bens
42 ans. Francois Luxemboy Cantia
ans. 8
M: Hudicourt, batonnier de V Ordre
avocats, annonce qu’en témoignape &
darité, le Conseil de l’Ordre a q
D. Bellegarde, Léo Alexis et lui poer ¢;
joindre aux avocats chargés de Prdsensy
défense de leur confrére Me Luxes
Cauvin.
Nous remarquons en outre,
la défense Mss Michel- Oreste, L
Léger Cauvin, Valembrun, Borgella Cau
Raymond ainé, Ernest Antoine.
Au moment de la lecture des pidces
accusation, Me Oreste demande |: i
tion des affaires, les accusés devant
jugés en vertu de deux décisions de jes
Mc Cauvin en vertu d’un Décret de %
et les autres, d’ordonnances de la Chu
du Conseil ; Le Tribunal acquiesce
greftier Rousseau lit les piéces.
« La parole est au Ministére publics
le doyen. Le Substitut Latortue fait!’
de l’afftire. « Par rc. pect pour anton
la chose jugée le Parquet, dit-il s'est x
1 ce plan: laisser de cé:é toutes les m
circonstances concernant les condamas
procés de la Consolidation, et s’en tew
ce qui se rapporte aux trois accusés..
passe ensuite en revue les faits
aux prévenus.
O.: fait Vappel des témoins.
Un incident
Deux témoins seulement ont répood
i'appel. Commissaire Coutard s.
2t demande le renvoi de |’affsites
ueue de la session, les témoins cis
Vaccusation MM. Camille Bruno, Al
dre Lilavois ne s’érant pas présentés.
« Il est inutile de compliquer les &@
en rappelant ici les vieilles passions
trefois, s’écrie Me Lespinasse. L’heor
la justice est enfin arrivée pour ce
yens et il n’appartient pas au Tr'bosd
la retarder. Les témoins dont vous }
s‘ilssont réassignés ne se presenteroat
D’ailleurs le parquet est  suffisammes
mé pour soutenir |’accusation, s'il dot
core la soutenir: car les rapport
Commission d’Enquéte sont 1a, et i
ciens membres de cette commis
pourraient rien nous apprendre
veau. La Commission n’est pas lt
et nous ne devons pas releverd
proteste contre le renvoi demandé
Commissaire du Gouvernement.» _
Aprés réplique, contre-réplique et
tervention du juré Francis, le
délibére et rend la décision suivante :
Jugement
« Oui la réquisition du Ministre
blic tendant au renvoi de afar
queve de la session, par suite de I's
des témoins cités ;— oui M’
en ses observations verbales tendast!
jet decette demande, vu que les 1a
téspar la partie publique ne sont a0
les membres de la ommission (
ont les ra ts paros et pu
majeure patie inspiré le proces <s
« Considérant qu’il n’y 4 Ps
absence compléte de témoins cieks FA
arties, mais seulement des
‘bres de la Commission _d’Enqottt
nistrative ; P
« Considérant que la lectore 1"
d’étre donnée des piéces du procts F
dition des témoins présents ie
le 38
"4 dems

« Par ces causes et moti
apres délibération rejette
   

SS
squi ne savent rien
ins a dit Chachoute,64

Desruisseaux, 52 ans. Sait que
Tiballe Desay ccd) repent dans le
mps par le Gal Defly. Ne sait pas autre

Fin des débats particuliers
sés ont la arole.

a Gal Defly dit qu il avait rega un bon
oe le Gal Sam, avant de laisser la prési-
nce lai ~donna ct qu ensuite, il rosea
ertaine valeur qai lui fut ac

réparation du Wharf du cabotage.

Fréd. Bernardin dit qa il est accusé par-
» gue ayant eu connaissance d’an mot
Fane : «ll y a un surplus de titres ; »—
ait accepté des titres dont il connaissait,
at conséquent, Vorigine frandalease. Or,
‘*pogue il était en conge-

ME L. Cauvin se Fave : « Je m'abs-
de toute explication quant a pré-

diteil. Je ne scinderai pas ma défense
ver ne pas l’affaiblir. Aux débats géné-
ax, je m’expliquerai, et ma justification
complete. Je prie le Jury d’avoir la

stience d’attendre. »

Sensation. L’andience est suspendue.

Débats générauk

Une certaine émotion t.it vibrer l’audi-
ire, composé en grande pattie d’amis et
parents, quand. apres le réquisitoire du
ommissaire du Gouvernement, Me Mi-
hel Oreste demande la parole.

Léloquent avocat passe en revue toate
vie de M. Luxembourg Cauvin, depuis
pe jeane avocat, il défendait a S:.-Mare, !
$s 14 Suspects jusqu’au jour de I’élection

y Général Nord Alexis 4 la présidence et

D attitude fiére pendint Ja séance histo-

ne da 17 Décembre 1902. Son plai-

per est semé d’anecdotes intéressantes,

ves, gaies, tragiques.

Le sabstitut Lys Latortve réplique, Me.

l. Lespinasse ferme les debats par un de

s beaux gestes oratoires ott son talent

benouvelle fois, s’affirme dans tout son

lat.

Les accusés déclarent n’avoir rien a dire,

Doyen remet les questions au Jury.

Le verdict

Le Jury a répondu négativiment et a
nanimi € 4 toutes ces questions.

Temo .
Demoustier Toussaint,
ng Ne sait rien

1— Le fait d’avoir, au cours de l'année

00 commis i Soustraction frauduleuse

B dons consolidés 12 0/o Nos 578,

mo aa préjudice de l’Etat esteil, cons’
R.— L’accusé Luxembourg Cauxin en
il coupable comme auteur ? '
3 Le fait davoir, étant Seerétaire d Es

de "Instruction publique et de la Justi- '
ea l'année 1900, recu des dons poor

omplissement d'un acte de ses toac- |
~ 800 sujet a salaire, est-il constant ?

~~ Laccusé Luxembourg Gaavin en.

coupable comme auteur?
§.~Le fait d’avoir, érant Seceétaire d’Erat
ement de I’[nstruction pub'i

la justice,en année 1900,re¢a des dons

t sabstenir de faire u } qui i

slordre de see donega" acte qai entrair
ia acca sé Luxembos est-il constant ?
bapable

J

urg Caavin en est-
comme

Le fait a auteur ?
at on de )’

|
avoir, en l'année “1900, A
exécution des luis aor la
» COMmis un faux en écriture.
comm constatant ayant eu une |
e, des deties similées aa pre-
at, est-il constani ?
xembourg Cauvin en
ice ?
ort-au-Prince,
~ 900, frandé des dé- '
. emission illicite d
Consolidés 15 O/o est-il constant ? .

Reng ue,en
e de |
LU’.

— ee

 

 
   

10.— L’accusé Edmond Defly en est-il |

coupable comme complice pour *voi.
sciemment récélé partie des dits bons ?

It. Le fait d’avoirtfait uszge d'un
fwux certificat pour se faire payer, au pré
judice de I'Etat !a somme de P. 8000
pour des travaux non exécatés au Wharf
de caborage de Port au-Prince  est-il cons-
in
,, 12.— Lraccasé Edmond Defly en est
il coupable comme auteur ?

13.— Le fait d’avoir 4 V’aide d’un faux
certificat fraudé les deaiers de |’Etat jus-
qa. concurrence de hait mille gourdes
pour des travaux non exécutés aa Whart
de cabotage de Port-au-Prince est-il cons-
ant

14. — L’accusé Edmond Defly en est-il
coupable comme auteur ?

¥5.— Le fait
née 1900, 4 Port-au-Prince fraudé les de-
niers de |’Etat par |’emission i!licite de
bons consolidés 12 0/o est-il constant ?

16.—L’accusé Frédérique Bernadin en

est-il coupable comme complice pour avoir
sciemment récélé partie des dits bons ?
Libérés !....
Des applaudissements éciatent, Me

Luxembour Cauvin, MW. Edmond De-
fly et Fredric Bernardin se lévent, la Jus-
tice Ices a acquittés, ils sont libres et sor-
tent au milieu d'une foule considérable
qui pous-e des vivais....

Rourvelles Etrangeres

Decniares Dépéches

 

 

Paris 23.-- Le mécontentement des
Francais augmenie au fur et 4 mcsure que
eur parviennent les détails du nouveau
tarif dovanier américain.

Les augmentations proposées sur les
gants, la bonneterie, la parfumerie, les
savons et les autres articles d’exrortation
frangaise, laissent l’impression que !a Fran-
ce a été particoliérement visée. Ie rapport

e M. Jusserand, l’ambassadeur de France
4 Washington, semble confirmer cette
opinion.

Paris 22°— Malgré que!ques retards
occasionnés par le réglement de quelques
qvestiors de dérail, Ia grande gréve qui
pendant quelques jours a comp!éement
isolée la France du reste du monde, peut
écre considérée comme terminée. Plus de
1000 postiers et télégraphistes ont repris
le travail ce matin.

Lonprrs 22.— Pendant la séance de la
Chambre descommanes, un dépuié a
demandé aujoord’hui si le Gouverne-
ment pouvait sans ouire aux intéréts do
pays, dire 4 quelles occasions il avait ap-
proché Allemagne poor discater avec elle
une rédi ction des dépenses navales.

Le premier ministre M. Asqnith a répon-
du que cette question avait plusieurs fois
éé Vobjet de communications officieuses
entre les deax Gouvernements, mais dans
le but seulement, du cdté de l’Angleterre
de se rendre compte si |’Allemagne serait
préve a faire ou a acceprer des propositions.

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