suxiame Année, N. 3596 rthur Isidore, ADMINISTRATEUR _— EE NN ae _-- —_— - Abonnements: PORT-AU-PRINCE ( Hatn ~ Le Ma QUOTIDIEN | DIRECTEUR-FONDATEUR Un Mois G. 2.00 Le ORT-AU-PRINCE/ 7) a |e B00 Clément Magloire ENTS) Un Mois... « 2.20 MEPARTEM Tro Nos. « 6.00 DIRECTION-REDACTION-ADMINISTRATION ETRANGER.......| Tro Mos. . « 8.00 45, uu nowx, 45. | - LETABAC EN HAITI» UN PROBLEME AGRICOLE Matin a commis, sans nul dou- hardis pionniers qui tentérent dans volontairement, une injustice en le passé de créer chez nous |’entre- tfantdans l’intéressante relation prise a la fois agricole et industrielle par M. Aug. Magloire d’une vi- du tabac, vous constaterez que aux plantations de Diquini, le chacun a eu ses mésaventures, les- de M. Charles Fatton “au nom- quelles ont toujours fioi par jeter le le ceux qui ont attaché leurs sou. découragement dans l’Ame des en- Saux premiers essais, tentés trepreneurs. » le pays, de la culture de tabac. M. Charles Fatton a eu les siennes. us réparons aujourd'hui une telle Déja, sous sa louable impulsion, les son, qui fut d’autant plus regret- produits de Dumornay commengaient que M. Fatton devanca de plu- 4 faire au dehors ta gloire de notre 8 anoées les planteurs de ces, pays: en 1883 et en 1885, ils furent 8 derniers, car, déja, un journal récompensés,aux Expositions d’.Ams- Bl parlait de ses méritants ef- terdam et d’Abvers, avec félicitations pour introduire, ou plutét pour da jury. ee dans le pays la fructueu- Un beau jour, le feu prit 4 une quan- e da tabac tité de 10 4 12.000 livres de tabac,en- Laculture, lisons-nous dans le, Magasinées dans les dépdéts du Du- lal cité, est en pleine renaissan- Mornay et toutes prétes pour l’expor- mornay. M. Charles Fatton,. tation. C’était naturellement la ruine rablemeat secondé par M.Ed- pour une entreprise naissante et li- l Elie si plein de courage et de Vvrée, sans encouragement aucun, 4 uement, a la plus grande confian-. Ses propres forces. ns Vavenir. Aidé de quelques| C'est ainsi, — nous i ” , \ _— pouvons dire par ole u la fait venir del'tle op | défat de sécurité, — que cette'culture , ® entrepris !a culture du! fut abandonnée par M. Fatton. Il dut ‘licencier ses engagés cubains qui _allérent & Kingston contracter de plus :sQres et de plus durables obligations -avec le fameux entrepreneur Machado ‘dont le nom est si profondément at- taché 4 l'industrie qui nous occupe. | en espére les meilleurs résul- nation 208 4'y compter. La con- yea du tabac qui se fait dans ” sa énorme. Il y a au bord mn nee Baeasins quien vendent oa nr Semaine 3 A 4.000 livres. | ent vee que tous les magasins:_ Ii n'y a donc pas aen douter: il weet article de premiére uéces- faut que, dans un pays ayant le souci dae que la production a la un|de son développement matériel et de Oché,surtout depuis que leg doat les forces ne sont pas assez od A conane ont été doubiés sur| prospéres pour que l’initiative privée | tab. puisse, seule, coequérir ot gardor ses aC, si cette cult |positions,— il faut que les efforts, Pper dans le pays, est. dopelé a tels que ceux ayant trait 4 la création S notre com.-!@ industries nouvelles et fructueuses, ; un réle aussi impor- | recoivent de la part des pouvoirs pu- m aue remplit actuelle- blics une proteciion particuliére qui lear permette de se développer sans de entraves jusqu’au moment ou ces in-, MRsis ne at reuantes perspecti- | dustries, définitivement implanotées, | Vous io nt-elles 7 | puissent d’elles-mémes continuer leur chacun de ces! dévolution. Aprés la tentative d’exploitation du tabac faite sans résultats durables a Dumornay, une premiére fois par M. Fatton et une seconde fois par un groupe de capitalistes, voila que nous avons aujourd’hui celle de la compa. gnie S .L. qui parait belle du las brillant avenir et que le pays a e plus clair intérét a protéger et a en- courager Déja, année passée, la Compagnie s'est d’elle méme adressée aux pou- voirs publics a l’examen desquels elle asoumis un contrat qui n’a pu étre qu’imparfaitement -examiné par une seule de nos Chambres. C’est certainemen: 14 un véritable ap- pel fait Ala protce ion ofticiclle,mais trop hativement pour que la presse ent pu avoir le temps d’en étudier les condi- tions. Prenant aujourd'hui les devants, et dans le but d’apporter aux Chambres quelque lumiére surce contrat de la S. T. L. qii, sans nul doute. reparai- tra 4 l’ordre du jour de la prochaine session législative, nous nous propo- sons d’étudier les conditions, aux- quels I’Etat haitien doit pr.féger Vuru- vre encore débutante ds Diquini et empécher untroisiéme et peut-étre dé- finitif avortementd’une entreprise agri- cole et iodustrielle de la plus grande importance. | q Lux. BOITE AUX LETTRE Paris, ce 4 Murs 1908 Au Directeur du journil Le Matin Port-au-Prince Je demande 4 votre itnpa:tialité de publier ce qui suit: PROTESTATION. | Oa m’a mis parmi ceux qui exécute-, rent I’acte du 15 Mars. | Je proteste formellement, et absolu- ment, contre cette assertion. ; Depais la prise d’armes les Gonaives, | je faiaais chaque soir des tournées en ville et dans les environs, accompagaé de mes adjoints et de quelques amis, pour veiller 4 la sécurité publique. Ce, soir du 14 Mars, j’atrivai au palais, Les abonnements partent du 1~ et mois et somt payables Mardi, 23 Mars 1909. (in Camille Néré Numa REDACTBUR EN CHEP } _—— oe NUMERO 15 CENTIMES du rs de chaque d’avance Lee manuserits ineérés o8 Bon ne cerent pas 20ndes comme de coutume. J’y appris les ar- restations qu’on venait d’opérer. J’alla: trouver immédiatement le Président dans sa chambre. Je lui demandai, et il me promit sans hésitation, que les prisonniers seraient jugés dans toutes les formes légales. Je lui fis observer qu’il devait strictement en étre ainsi et que la fatale aflaire de Saint Marc nous avait fait déj& assez de tort. Agir autrement serait d’une incomparable maladresse. Le Président fut absolument d’accord avec moi. Je revins dans son cabinet particulier ou j’annoncai la promesse solennelle que le Chef de I’Etat venait de me faire. Je me retirai que'ques instants aprés pour reatrer chez moi 4 Turgeau ou je me séparai d’avec Emile Marcelin com- me i! l’a, du reste, raconté. Vers les 4 heures 1/2 du matin, @ peu prés, je fus réveillé par la voix de l’ofti- cier de garde.II me disait, de la barriére dentrée, que depuis quelques instants déja il m’appelait parce qu'on avait tiré eu ville. Je prétai l’oreille, mais je n’entendis rien. Je tis seller mon cheval et descendis au Palais accompagné de l’adjoint de yarde et de l’officier de la brigade de sureté. Il devait étre cing heures, et il faisait grand jour. Ce récit peut étre trés aisément vérifié, car il ne me parait pas ue ces officiers qui m’accompagnaient hésiteront 4 dire la vérité. Je n’avais donc absolument aucune idée de ce qui s’était passé. Arrivé au Palais, je Yappris. Et, on peut me croire si l'on veut, je le reprochai amérement an Président. A mes récriminations, le Président répondit: « Tant pis pour les conspirateurs quels qu’ils soient /... Et alors selon vous je devais me laisser assassiner ici ! » Durant plusieurs semaines, je lui fis les mémes reproches, publiquement, soit dans son cabinet, soit sur le grand balcon... Il y a des personnes qui pour- raient attester le fait, car elles ont en- tendu mes reproches. Tant pis pour elles si elles croient devoir se taire ! Ou a dit qu'il fallait donner sa démis- sion aprés cel acte. Cevi est autre chose, et ne reléve que de moi-méme. J’expli- uerai plus tard pourquoi je ne l’ai ait et pourquoi je croyais ne pas voir le faire. Liacte da 15 Mars, en dépit de la passion politique, intéressée 4 pour-