Deuxiéme Année, No 513

PORT-AU-PRINCE ( Haft: )

Samedi, 12 Décembre 1908

— ~

Le Hatin

   

: f&bonnements:

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PORT-AU-PRIN Tro Mow. . « 5.00 Clément Magloire,

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a Trois Mos. « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION

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eennnetet ee: =

BIBLIOGRAPHIE

“Lieuvre des poétes”
PAR M. EDMOND LAFOREST

Sous ce titre, vient de paralftre a
‘lmprimerie de l’Abeille une plaquette
juga remarquable poéte jérémien.
& Kdnon Laforest, et cette plaquet-
lb ella mame est une conférence fai-
wily aenviron trois mois, au Cer-
de Cathaliyue de Jérémie.

Krémie passe, avec raison, préten-
dent les connaissenrs, pour étre I’ac-
teel foyer d’élection de fla poésie
haitienne, «ne sorte de boulevard
popice au beau langage, et depuis
qeiqae temps, il est devenu mal-
¥int de médire des poétes, en pré-
nce deg Jérdimiens C’est de cette
fcon que, selon le langage imagé de
M. Laforest, cetteville « s'est réveillée
dun pénible sommeil, a_ rallumé sa
hmpe et, prenant conscience de ses
wétes destiné-s, fouille de ses yeux
tides les téndébres autour de nous. »
Térémie, d’silleurs, a toujours été

édestinée A ce podStique apostolat ;

N ambiance dé‘icieuse a charmé

tag Hippolyte au. moment méme
ob latempete salnaviste assombris-
hit Vatmosphére nationale, et je re-

ve aves opportunité cs vers qui
‘ouveront certainement en M._ Lafo-
rest a. @nses harwmonieux co-citadins
te pathétiques échos.

Dan' dp exil, sur vos i
a » su charmants rivages,
Heniete, jai god-é te bonheur....

¥ le devoir. m’appelle 2 d’autres plages,
2° souyéairs resteront dans mon coeur.

Sr te rocher, comme une sentinelle,
taht fé nord, tu contiens le midi....
g-béros ont sucé ta mamelle!
yrs eOx lauriers ont toojours reverdi.

Bt, Grand’ Anse aimable souveraine !
'es pieds gronde un lion ombrageux ;

ei du nord l’impétueuse haleine
¢ amour caresse tes cheveux.

Nt bords frais de ta verte riviére,
@ Palmier, arbre de la Liberté,

ce. gui concerne l’Admipnistration du Journal. 2 adrasser

Creit une fleur au voyageur bien chére,
Au doux pirtum: c’est l’hospitalité.

A cette csaptivante vertu, Jérémie
en joint une autre, fort appréciée
dans la circonstance par M. Laforest :
c'est, paralt-il,— mais je mets ma res-
ponsabilité &4 couvert.— la tolérance.
Toujours est-il que c’est a cette ver-
tu que nous sommes redevables de
pouvoir aujourd’hui examiner une
conférence faite en plein Cercle Ca-
tholigue par un.... protestant. Déci-
dément, Jérémie est biea dévouée au
dieu poétigue: elle oublie la foi
pour le souffle.

« LO@uvre des poétes », est il be-
soin de le dire, est un cri de réhabi
litation poussé en faveur de la poésie
et de Ja littérature que. illusion
d’optique née de la distance, — M.
Edmond Laforest croit avoir été abat-
tues par la campagne du Matin.

Pauvre Matin, ignorerait-il, pour se
faire persécuteur, que la persécution
eng-ndre les resrudescences de fer-
veur et d héroisme, surtout en matie-
re de sacerdoce ?...

Le conférencier, d’ailleurs, n’a pas
caché, dés son début, que ces foudres
nous étaient destinées « Rien, dit-il,
n’est plus ambitieux pi plus vaste que
mon titre, aussi n’en ail-je pas da p2-
ternité. Je l’ai trouvé dans un de
nos quotidiens, en téte d’un article
qui n’était pas flatteur pour les Mu-
ses et qui nous fit léger4ment frisson-
ner. »

Je n’ai pas l'ioteotion de faire dé-
filer aux yeux du lecteur les argumen-
tations d‘ordre sentimental pat les-
quelles te distingeé podte conféres-
cier a réponda, pour les prévenir,
aux effets de notre campagne de
presse. Au surplus, je n'y trouve rien
de précisément gaisissable comme
argument doctrinal.

n revanch*, nous y trouvons cer-
taines réticences aus précieuses
que discrétes, comme. par exemple,
celle ci : « On peut prétendre que la
guerre n'est déclarée qu’aux mauvais
rimenrs — qui « sonttrop », C est cer-
tain! Nous ne demanderions pas

mieux. .. »

. Laforest ne se contente pas
‘ pactols de concessions aussi MiNnces ;

QUOTIDIEN

 

   

ee ee

    

 

| N UMERO i 5 CENTIMES

 

Les abonnements partent du 1% et du 15 de chaqae
mo:s et sont payables d’avin-e,

Lee manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus

ar CD

a Monsieur Arthur iSIDGRE, 45, Ruz Roux on Sunce- bai.

assez souvent, il emprunte notre pro-| voila que, chemin faisant, nous nous

pre lance. Ecoutez-le :
« Eh bien, oui, décourageons

jeunes en mail d’écrire et tous ces |

grands écoliers en... rupturede «banc »
qui écriraient poéte avec deux «te» cet
poésie avec un ¢Z»...

théte, qui se croise les bras et qui
s’imagine forcer l’admiration en affi-
chant des prétentions
une pose hiératique.

« Disons-leur hardiment que _ ces
gens-la sont exécrés des rédactions
d9 jourtiaux, quils

véreuses et méchant: vers ; que
public lettré les coxspue et qu’en ga.

le; mes,

Enseignocs-
leur a travailler, pour vivre de la vie,
matérielle, comme 4 travailler, pour,
vivre de la vie intellectuelle. Faisons- |
leur sentir le ridicule du pauvre €s-,

littéraires et!

encombrent de |
leurs élucabrations abondantes, proses |
le;

i
4

‘sommes rapproch’s, ef nous som-
parvenus a |a fin de cette
causerie bibliographique, si prés

lon de autre qie, sins effort, je puis
prendre entre mes mains les siennes
et les secouer vigoureusement, en
signe d'approbation. .
LUX

   

PATIS DITRRS
PENSEILGIN «MENT:
METRBEOROLOATO:7 Bg

Cy SMe EW Eater rte-es
Du

néral ils sont la risée de tous, qu'on; cemINAIRE COLLEGE S--MARTIAL

les regarde comme des gdégdnérés et
des eunuques dont on se mogque.
Dans les lycées et col'éges,

Vers ; ajoutnons en
de la vetsification, et n’y meattons au-.
cune coquetterie, o1 méme  suppri-!
mons-la ; je le veux bien, jo le réc'a-_
m3.j° le pratiquerais rigoureusemente., |

Eatin, aubaine inespérée, nous trou. |
vons dans la péroraison dui confé-
reacier les déclarations suivan'es,
qui sont familiéres aux lecteurs du’
Matin.

« Si Pon nous demandatt nolre seu-_
timent au sujet de lac‘tuele propsa-.
gande ang'o-saxonne, nous Os8erivuS

déclarer que nous souscrivons pleine-*

inent a la p!upart des données de !a_
réforme sociale, que lon nous indi |
que et que l’on définit, aprés d'autres,
nous confesserions que, pour nous,
le lsbeur deloavrieret du paysao lest
honorable a::itant que ta mission de
Vinstituteur, laprofession de médecin
ou d’avocat;.. nous r'connsl'tions
que |’Angleterre et les Etats-Unis ont
une santé économique m rveilleuse
et des méthodes rationneiies d’dduca-
tlon, qui fontleur grandcur et quil.
est urgent de préconiser et d'appliquer
en Haiti, sans perdre de vue les légi-
times affinités de notre tempéra-
ment... »

lime paraissait, en prenant la plume,
étre tres lofn de M mond Laforest ;

 

|
SOYOUS |

impitoyables aux povdaurs da patits,
secoide étude!

Venpreni rr DicEemMpre

3aromeétre a midi 762.9 =/™
Température) ™ 2" 2t, 6
*marimum 31,1

Moyenne diurne de la température 25,6
Ciel nvuageux toute la journé Dans la
soirée, le baromeétre s'est mis assez fortement
4 la baisse, et s’y est maintenu fendant la
nuit.
J. SCHERER
Brochure Scientifiq ie

Nous avons regu de Sain'-Mare un opus-
cule €4 a la plume du Dr Frangois Da-

fencour, intitalé : Questions d'Hématologies

A propos des microcytes du suny. - os
e« Habicué, dit le Dr Dalencour, aux éta-
des hématologiques que je fais: d’ude: maa-
niére constante et spdciale, je crois aveir
le droit de dire un mot pour. essayor de
faire luire la vérité dans une question em:
brouillée,d dessein, tantil cs: vcai que. nous
sommes plongés dans le chaos des téné-
bies malariennes. » Co
Compliments et remerciments au Dr F.
Daiencour.
Naissance
Mme Grorges O'Callaghan, née Gonsee
a heureusement mis au monde, 4 S1-Mare,
mardi dernier 8 Décembre, un gargon qai
a regu le prénom de Pigrre. .
Compliments aux é¢poux et mille sou-
haits aa bébé. :