Deuziéme Année, No 512 Le Matin PORT-AU-PRINCE ( Hafr: ) Vendredi, 41 Décembre 1908 QUOTIDIEN Abonnements: Dmscreva: — Un Mos. . .G. 2.00 ° LE NUMERO 15 CENTIMES PORT-AU-PRIMN Taces M << B00 Clément Magloire, _— DEPARTEMENTS) Us Mos... « 2.20 Les abonnemeats parient da 1” et da 1s de chaqee Tross Moss . « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance | STRANGER.......- Toss Mors. e « 8.00 43> RUE ROUX, 4$- Les manvacrits insérés ov pon ne sercat pas readus Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur arthur ISIDORE, 45, Ruz Roux oa Bonane-Fei. es soa le aministaturs leplus quai Les employée de I’Etat, avons-nous vavisagé, comsidérent celui-ci comme we sorte de patron universe! qui, son seulement est tenu a la rétribu- ton réguliére des services qu’on lui tad, mais encore, mais surtout, est ligé de tir, par une augmenta- fen incessante des traitements, |’élé- ‘twiiea graduelie de chacun. | plus: par le syateme exagé- ‘th des «- pensions », I'Etat s’ob!ige a ‘mever l'entretien de certains fonc- tensaires, alors que leurs services eat cossé et alors que l’entretien des wrviteurs nouveaux qui les ont rem- placés devient de plus en plus pé- @. lly a mieux. Le patronsge réclamé & Etat, selon une conception aussi que courante, franchit les por- a du tombeau et s’étend jusque sur la cendre des-morts : quand, en ef- ft, le pensionnaire a disparu, une partie la pension est souvent re- wesible surila (téte d’un héritier ayer ily ad ire qu’ ades gens qui par- leat & tout ad de ae réduction du dget de l’Etat sans se douter & quel pint une tella réforme a dans les meurs sociales ses causes profondes! Or, diminuer le budget sans tout Cabord réformer les tendances £0- pales aei le font constamment eafier, pprimer effets en ssan Causes intactes Les causes, dans le cas qui nous ae sont une fausse conception patronal de I’Etat et aussi we erronée apportée dans le Goig ses serviteurs. C’est de ce @ols que nous allons dire quelques avant d’indiquer le reméde Ween avant per guérir du mal soufire le pays. Dans toute société, tous ne sont 0 ca intéressés au bon or- ry est hors de doute que le_ déclas- deq' homme dénué de tovte profes- teaches qui coule sa vie dans la dé- et oisiveté, est moins inté- administratif la science sociale |p ressé au maintien de la paix publi- distinguent communément que que l’employé de commerce res: oue: une maison pour la loger ;— quele'ples citoyens sans profession, des ui donne sa maison a théoriciens, des avocats, des idéo'o- abiter a4 la famil'e de cet employé de commerce est plus intéressé que lieu de ces chefs de domaine ou ce dernier 4 ce que des agitations ne d’industrie ? viennent exposer les vies et les pro. ponsable de sa famille et qui propriétal re priétés ;— que |’industriel qui est en méme temps propriétaire est Yencore/|se que le général Antoine Simon qui plus intéressé que le simple proprié-|estappele par les événements pour pré- taire & ce que les affaires nationales, sider a !’ordre de choses nouveau {ui ' soient bien menées ;— enfin que le grand piopriétaire rural qui, con de M. B. Prophéte par exemple, voit la vie de ses <:ffaires dépcendre de l'état prospére des cultures, de l'abondance de la matiére premié-;| re agricole, des bonnes dispositions des Ouvriers d’usine et des cultiva- teurs au travail, en un mot, de la sé- curité générale, est, plus que |’oisif, plus que l’employé ~de commerce, lus que le commergant, plus que ‘industriel simp'e, pilus que le pro- priétaire qui loue des maisons, plus que personne, intéressé a ce que le pays soit matériellement et morale- ment en paix. D’od i! suit que sila qualité de ci- toyen suffit, 4 elle seule, pour assu- rer l’exercice des droits politiques, elle ne suffit pas pour créer en one cun une méme dose d’intérét au fonc- tionnement régulier et pacifique des rovages sociaux. Or, chose d’une ne l’est en con prospére, e! réalité dans des pays constamment proposés en exemple, que par ceux qui précisément y rofit et d’intérét. . Je viens de citer le nom de l’hono- rable M Prophéte, je pourrais y join- dre celui de M. Lespinasse, le grand chef de domaine bien connu des en-, virons de Port-au-Prince, ou encore, celui de M. Octave Francis, le labo- rieux chef d'usine de Pétion-ville, et tant d'autres qge je oe connais pas, comme sutant d’ « autorités socia:’s » plas intéreseées que n’importe qui revélent par a la fa-| la bonne administration de la'la publique ne peut étre assurée a ont le plus de| & ce que nous ayons de bonnes lois (la réfection dela rue de l'Enterre nent et A ce que l’agriculture et lindus- alors défoncée, qu'il. rendit praticable, ac- 'trie ne soient pas sacrifiées aux be-|cessible aax vuitures, ~ la rue des Miracles soins du fisc. et du Qaai, — la coastructioa des ponts et Or sont-ce 14 tas qualit4s qui, poaceaux en migonasrie dias les envi- nos ad-/rons de la Binque. ‘ministrateurs de la chose publique ?, Avons-nous profit 4 appeler de sim. | A la chute du Président Salonon, en 1888, il prit le chemtn de Il’exil et ne re- -vint 4’ Port-au-Prince qu’avec le triomphe ide la révolution doa Nord, en 1889. Les ‘élections générales de 1890 lenvoyérent stéger a la Chambre des dépurés. I! con- serva son siége jusqu’en 1896. Il alla au Sinat de la Republi ue apré: l’élection du général Sam a la présidence et. s'y muain- j fine jusqu’a l’effacement de celai-ci. A lasuite des événemen's da t2 mai qui dispersérent les Chambres Législatives et nous valurent des luctes singlanies, M. Rnaud Hyppolite rentra dans la vie pri- vée off devatt ailer le chercher plus tard 'Vavénement du général Nord a rési- _. ‘dence de la Répablique. En effet, il fic ae" partie du grand Cabinet auquel collaboré- | LE BIOG RA p Hl [ RS 'rnt les Lespinasse, Bonamy, Néré Numa, ' Cyriaque Célestin J.J. F. Magny.°Cabinet | d ui valut ace Gouvernement fa confiance | RENAUD HYPPOLITE longtemps. Un a tentatcon.re les Cham- gues pour gérer la chose publique, au C’est ceque jeme propose d’examiner, et je le ferai avec d autant pius dai | 's’inaugure, est bien un de ces chefs |\de domaine, propriétaire lui-méme ‘et administratepr de deux das plus ; belles habitations du Pays. | . AucusTe MAGLOIRE < = eo ——— o_o 4a prys. Mais il ne devait pas y rester | 'bres Légistatives trouva une vive protesta- tion de sa part, et, devant la protection que trouvaient ceux qui portaient ateeinte 4d la liberté publique et au respect des ins- | ler au poste de confitnce de Conseil'er ai titutions pres du général Nord, Monsieur "Iatériear et de la Police générale est un | Ren 1ud Hyppolite donna sa démission et tempérament. rentra dans sa famille. Né le 20 juillet 1854, il entra au ser-| Crest ici poar nous l'occasion dextrai- vice de son pays en 1872 comme éléve Te le passage d'un excellent article que 4 la douane de Port au Prince. Monsieur Clé.nent Mag'oire consacrait dans le « Moment odu 13 Mai 1905 4 M. Renaad Hyppulite que S01 Excellen- ee le Chef da pouvoir Exécutif vient d ap- | Nommé en 1874 employé supérieur 4! Monsieur Renaud Hyppolite. douane, il refusa cette charge pour des! .'e eee tee: raisons qu’ il n‘avait pas cru devoir donner « Le nouveau dane lag disait=il, n'était etresia commis grefG-r aa Tribunal de | P25 09 tnconna Ains ba povtiqae da pays. : : -. {On avait eu, en plusieurs circonstances, 4 Painice pur la maladie’ ae 1879, Puls | admirer son indépendance dans les Assem- : . b'ées parlementaires et on attendait beau- Nl fat nommé emptoyé sapéricar 20) -05 de son, activité, de sa bonne fol et Trésor particulier dés 1879 et 4 la retraite} : : ide ce bureau par la création de la Banque! de sa parfaite conasiseance des hommes et | des chases de la palitiq-e. “Nationale d Haiti en 1881, i) fut appelé, : q ‘au poste de comptable, puis payeur | « Son premier devoir tut de prendre des departement de I'Instruc:ion Publique. , mesures contre ceux qui étaient présumés C’est A cette dernigre charge que sont ve-| étre les aatears de Vafrire da 30 Mars ‘nus le chercher les suffrages de ses conci- | contre les Chambres. Ils farent livrés a la ‘toyens pour I’élire Magistrat Communal |Jostice. » de Port-an-Prtnce en 1886. La ses talents} Nous n’avons plus rien 4 dire de Phoar- d’adminisiratear intelligent et intégre se} me qui occupe actuellement les bicinsents Vempressement qu'il mit a'd- llatérieur. Monsieas Rensed Hyppo-