peuxiéme Année, No 500. PORT-AU-PRINCE ( Hain ) Vendredi, 27 Novembre 1908 QUOTIDIEN » _ Abonnements: Dinacravr: LE NUMERO 4 5) CENTIMES PORT-AU-PRINCE] U™ Mos. . . G. 2.00 Clément Magloire, a . Troi Mow. . « 5.00 be de 1 et duty de chaque ENTS) Un Mos... « 2.20 Les a OBEMENTS parte nt de ae st avanee DEPARTEM Trois Mos . « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION - ots pays ETRANGER........f Trois Mois. .-« 8.00 45, RUE ROUX, 45. Lee manusorits tasérés cu non ne seront pas rendes @ Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Ruz Roux on Bonne-Fei Pour tout ce —_——— qui concerne )’Administration du Journal, s’adresser LE TRAVAIL DES O1SIFS ils s’occupent sont inutiles. Voyez plu- tot. « Le collectionneur croit utile de col- lectionner ; le spo tsman croit ulile de whudget frangiis de nouvelles res- faire de Pauto ; celui qui « fait cou- worces budgelaires : V'impot sur les rir » déclare travailler a lamélioration anifs. de la rac2 chevaline ; la mondaine qui ' Vous avez, j2 crois, compris. Il s’agi- court les bals et passe chez sa coutu- }@t tout simplement de faire payer aux riere le temps qu elle ne dépense pas tifs, par le moyen d’un impot. le droit en visites, est prete a jurer qu'elle ‘etdre.« Hy a, disait le Docteur'remplit de strictes « obligations » de Hechard, 400 0) iadividus inoccu- ‘société. oo, wean moins en France. Qu’on fteur Ah‘ pirdon, dis-je a X, n’allez pas, @mande a chacun 500 francs pour moncher, par vos paradoxes ruiner une qils aient le droit de ne rien faire. idée qui incontestablement a du bon. A Si!, 200 millions. La question sociale co'é de votre collectioneur, de votre a moitié résolue. » sportsman, de votre amateur de courses, Gest réellemeat un spectacle inique de votre mondaine, il y a des gens par- qe celui de gens qui trouvent le mo- faitement a li portée de la ‘mesure fis- yo de se repo-er sept jours par semai- cale dudocteur Huchard. Par exemple, ® alors que tant d’autres n’arrivent le tlaneur? . mealefaire une fois par semaine et — Mais la plupart des flaneurs se @etant d’aulres encore, heureusement donnent des buts artistiques, tres ac- Goins nombreux, en sont réduits a ré- ceptés d'ailleurs. . er par la viulence une ou deux — Et le touriste ? egen plus pour leur repos. — Vous tombez bien mal si vous Malheureuse ment, la solution propo- classez celui-la parmi les gens qui ne ® par le Docteur Huchard offre de travaillent pas : le touriste se fatigue neertantes difficultés ; car com- plusquun caissier. @eatobliger au travail un monsieur = — t le gros capilaliste ? l ade suftisants moyens d’existence — Le gros capitaliste n’est pas du tout un oisif, car il est extrémement wer entretenir, et confortablement en- , , 80n oisiveté, . occupé par la surveillance de ses va- «L'idée du docteur Huchard, me di- leurs et le détachement de ses coupons. ace sujet le vieux X, un philoso C’est comme le propriétaire de nom- i j breux immeubles, quia affaire 4 ses © mes amis a qui je me fais . : plapart du temps le We vOEr de cau- locataires, 4 ses entrepreneurs, a ses de mes projets, l'idée du docteur , magons. d est estimable. mais trop sim-| « Parfois, de trés honnétes gens, trop belle, comme le sont malbeu- Cas ee vros nt bi , onorables ,bonn : . ‘ ien d’autres h a Et, dautie part, il y a des gens Bo effet, me démontre-t-il clair munis d’une profession, et qui le jour, les « individus inovcu- vaillent guére : l’avocat sans clien t »8e divisent en deux classes : d’a-,médecin sans malades, l’administra- 4 ceux qui ne travaillent pas par- teur « décoratif » d'une société fluan- ails ne trouvent pas de travail, ee Hoimistre rien he peut songer un instant u etn admi tes malheureus a cause de leur ro ‘fois, le député ou le sénateur. lly a quelyne temps de cela, un aélecin de Paris, le Docteur Huchard, greniait célébre pour avoir imagine wWimpot nouveau dans le but de creer Pourtant ces derniera ne convien-" pas facilement que les choses dont: Tel le « sans profession » s’adonnent a de | ne tra- ! $ : lients, le dans la nait, surtout 4 3 h. da matin ciére, qui touche des jetans de Preique. > ; i i — ironie des choses !— > ensuite, ceux qui ménent une| ell ya méme — ironie trés aflairde en s’occupant de des gens qui commencent a 8e secouer inutiles. let a travailler véritablement 4 partir du 1 ils n’ont plus de profession. Tel le bureaucrate qui, ayant par mal- heur perdu sa place, s’épuisé du ma- tin au soir en laborieuses démarches pour trouver une situation nouvelle. ~~ « En fait. vous voyez donc combien il serait difficile d’attendre, par un pro- cédé de classement non arbitraire, les véritables oisifs. Les fortunes qu’on cherche tout simplement a « conserver» so t exposées 4 bien des causes de dé- érissement qui appauvrissent plu‘dt eurs détenteurs. S’il y a des excep- tions, conclut péremptoirement le vieux X, larégle est que fa richesse ne se maintient pas bien longtemps hors du travail ». En sortant de cette conversation, je me dematide encore, perpiéxe, com ment obliger ou méme persuader les gens de travailler, pour réaliser la géné- reuse pensée du Docteur Huchard, de résoudre, au mojns 4 moilié, la ques- tion sociale ’? ee ed PATS DIVERS RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQTU & Observatoire DU SEMINAIRE COLLEGE S.-MARTIAL Jeupt 26 NoOveMBRE | Barométre a midi 762, 9%)” Température, ™ imum 22. 3 maximum 3%. 2 Moyenne diurne de la températare 25.9 Ciel clair toute la journée, surtout aprés dits | 8 h. da soir. A 6h 40. éclairs au Sud. La brise de mer s'est établie assez tard, a 2h. seulement, pour durer jusqu’a 6 h. Vent dominant E. sec et frais. Quelgues mouvements microsismiques Le barométre a encore monté. J. SCHERER Tribunal de Cassation Section CIvILe Audience du jeudi, 26 Nimembre 1908 A dix heures et demie, le Tribunal sous la présidence de Mr Ernest Bonhomme, Vice-Président, prend sidge et prononce les arréts suivants : — Celui qui rejette comme mal fondé le pourvoi du sieur Massilly Coupet con- tre le jugement du Tribunal civil de Port- au-Prince, en date du 14 Mars 1906, qui annule l’emprisonnement du sieur Pierre Chango ; — Celui qui casse et annule le juge- ment du Tribunal civil de Port-au-Prince. en date du rr Avril 1907, contradictoire- ment rendu entre Romain Victor et con- sorts et la dame Marie Louise Rasélia Frédérique, renvoie |’affaire au Tribunal civil de Petit-Godve en ses attributions d’appel ; condamne la défenderesse aux dé- pens. — Celui qui casse et annule le juge- ment du Tribunal civil de Jérémie, en date du 19 Novembre 1906, rendu entre le ci- toyen Thomas Dannel et la dame Elisa Lizaire ; renvoie l’affaire par devant le Tribunal civil des Cayes ; condamne la défenderesse aux dépens ; — Celui qui déclare la demande du sieur Rigal en suspicion légitime contre le Tribunal de Commerce de Jérémie non recevable quant 4 présent. Puis entend les affaires : — Marie Francoise Duvet, géne Germain. Le Rapporteur, Mr le juge F. Baron, donne lecture de son rapport. Le Ministére Public, Mr Eng. Décatrel, conclut 4 la déchéance du pourvoi, sinon 4 Virrecevabilité pour défaur de qualiré et d’intérac de la demanderesse. — Veuve Etienne Larosilliére Veuve Thomas Dutton et consorts. Le Juge Sylvain lit son rapport. — Veuve Etienne Larosilliére contre Vve Thomas Dutton et consorts. Le Juge Jérémie, rapporteur donne lec- ture son ra . Va la connexité des deux affaires, le Tribunal ordonne lear jonction. Me Solon Ménos, l’un des avocats de la demanderesse, est entendu en ses observa- tions. Le Ministére Public Elie Curiel, con- clut &la_ cassation du jugement du ro Mai 1906 ;—sur la 2™ affaire, au rejet du pourvoi ( jugement du 16 Aout 1906. ) Le sitge est levé. Curiosités de la vie LES SALAIRES DES JOURNALISTES AMERICAINS _ Les salaires des journalistes sont tov- jours trop élevés quand on considére !'in- fluence que ceux-ci exercent trop souvent. En Amérique an bon journaliste contre Eu- contre