peuxiéme Année, No 478. Le PORT-AU-PRINCE ( Hain! ) Matin Samedi, 31 Octobre 1908. -QUOTIDIEN ——— Abonnements: Ux Mos. . .G. 200 Disacraun: LE NUMERO 45 CENTIMES PORT-AU-PRINCEY 9 Mow. . « 500 Clément Magloire, s< DEPARTEMENTS) Ux Mois... « 2.20 Les abonnements partent da 1" et da 1s de chaque Trois Mois . « 6.00 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance FTRANGER.......-| Trots Mots. . « 8.00 45. RUR ROUX, 45. Les manuecrite ineérée ou non ne seront pes rendus Pour tout ce qui CAUSERIE concerne ! Administration du . ee a Journa POLITIQUE ie «Coup de Clairon » du D° Lavocte Cest le ralienent qu: sdane le eCuugoN » du De Laroche et la bro- dure qai nous est venue cesjours ida Cao nous offre a Vhaure actuei le pijae, Pauteur annonce sur Ja cou- ' wartare heme discussion d un « pro- ‘bleme po'itig.a: contemporain ® ; en- suite cette publication est écrite en wed? I'élection présidentielle qui devra avoir eu en mai de Vannée pochaine; enfin le langage qui Ss? ‘Ait entendre est celui d'un Sénateur dela République qiai aura pour mis. sion, lui anssi, de solutionner le pro- bléme qu’il agite. Le De Laroche, - pour attaquer foutde suite un point sur lequel le lecteur pourrait étre anxieux de cn- haltre son sentiment, — émet le vocu 'qu2 les anciens compstiteurs au pouvoir soient écartés des préoccu- palions de nos parlementaires. » A tla, auteur donne deux raisons émi wament plausibles : la premiére est k bssoin d'apiisement dont notre politiqua, si misérable soit-elle, sent bienfaisante nécessité ; la seconde Rison se trouve quelques pag s_ plus Want et dans les lignes suivantes : «Ce n'est plus de lutte qu’il faut Mrer, c’est d’organisation L’organi- aon demande des hommes d‘éner- et de bonne foi. Rarement les BM2s qui ont milité dans une op tion systématique apportent aa voir des idées d’organisation : il est un peu comme de certains avo- devenus juges qui, trop habi- 4 ne voir les choses que par la * Critique et le petitcdté, ont grand’ ae 4 prendre esprit large et im- al du magistrat. » | tUne troisisme raison paralt esquis- dans le passage de sa brochurs jalear Souhaite gue I’élu, quel Nsoit, « soit libre de toutes com- /8sions » ; Mais je ne me recon- pas le droit de forcer la pensée riple intérét : le sujet traité est} situation politique plus ridicule du Dr Laroche, qui, s’appliquant ici aclélu, piel «ail soit», demeure parfaitement juste. Je ne connais pas, pour ma part, de que celle de candidat a la présidence,— ridicule et ala fois prétentieuse. Ver- tends patler des candidats chefs de clan, sorte de marchandise sociale dont nous ne manquons jimais, pro- duit, en‘méne temps que perturba- teur, de notre organisation sociale. Sans banniére, sans programine, n’of- frant d’autre garantie qie leur foi et qui passent a la postéiité en ajou- tant le suffice potitique « isfes» aun nom de famille peut-étre respecté jus- yuici, peu'-étre incoanu hier encore. Je viens d’écrive « ch«fs declan» a! propros de nos candidats a 1a prési- dence et j@ vieus @aftirmer qu’ils sont un des produits de notre organisa- tion soviale,— pour ne pas dire une manifestation de ‘hotre déso:ganisa tion sociale ; — je voulrais foat de suite en offrir la preuve. de la permission de comparer les pe- ties Choses aux grandes, car c’e-t dans les classiyues latins que je pui- se. Voici, d’apres Gésir, queile était | Vorgavisation des clans politiques qui se disputaient le pouvoir dans la Gau- le, avant la conquéte romaine. Le clan compreanait : le D'abord les Gentiles, c’est-d-di- re les parents du candidat, toujours disposés, n’est-ce pas, & entrer dans le clan ayant pour coef quelqu ur ds leur sang. Nos candidats a la prési- d-nee ne mang:ent généralement pas, — oh! non— doa ,entiles; 20 les Devoti. - L'historien de guerre des Gaules Ivs définit comme suit : « Ce sont les amis dévoués du chef, ses Ames damngas: ils forment fa cour, son entourags, ils sont liés a la iui par serment a Ia vie, & la moct ; ils complétement leur Ils forment le ont compromis cause avec la sienne. 1, s'adresser a Je deman- | ISIDORE, 45, Rue Roex on Bonne-Fel. Monsieur Arthur pour gue nous résistions au plaisir d’en citer qnelques-unes pour finir. « Nous avons eu le bonheur d’étre élevé a I’école de la traternité et de- principes particularistes et l'étude de [histoire n’a fait que nous confirmer dans ces sentimants. Nouz sommes encore avec quelques fiiéles uo de ces imbéciles qui croient a la justice sociale. » «Est-ce & dire qu'il suffit d’emprun- ter Aun pays sa constitution poer que les difficultés soient de ce fait tésolues? Non,et quoiyque avjourd hui nous ayons beaucoup empruntf 4 la France, une pareille pensée~ est loin de nous ;on ne prend aun pays@eses mceurs, ni ses institutions ; les tines sont la conséquence des antres et ce qui convient & la Fance peut étre nuisib'e a Haiti. Mais... profitons des lecons de Vexpérience des autres et, tout en restant Haitien, ne rougissons pas de suivre les exemp!es_ cités par la science sociale. Ge que nous vou- lons dire, ce u’est pas le mécanisme de quelques ressorts politiques, méca- nisme qui change d’effets en chain- geant d3 payset améne souvent des résultats tout Opprsé< 4 ceux qu’on en a . nagar attendait; ce que nous voudrions pro- oy Eula re Clinaten wena! la masse | oro duit | exemple. crest esprit gui des simples partisans ; ils e ub-assent a erat Mdse qui lesa. iaspirécs : aS § : ; ils e. 3, C’es ‘ : la plus grande partis du peupls, qui/c’est ’éducation varticularlste (ne pas 32 ports tan'o vers | tel chef tan confon ire avec Vinstruction ), c’est ta ‘vers te’ autre, Suiva . ue la fortune) méthor pp'oye: glo- ‘semble lai spurits on labandonner.s inéthode e mp oy en pays ange | Décidéinent le raprochem ant es! com- aps . plet ; etje n'ai pas m-nli sux lecteurs | | «En Ha, nous reduisons tos les «Le clan, dif un contemporain, olitiquas. Nous. nous ressemblons entretenait un état perman3at de di Os on ca point que novus deman- vision, qui, en fia de compte amenait/ dong a I’Erat une solution qu’aucan les Gaulois a taire appel 4 I’étranger ;|Gonvercement ne peut donner. Les cet appel A V'étranger était la res-| institutions poli'iqaes ne sont qu'une source supréme ‘a la faction la plas partie de lavi3a sociale, une forme faible, car on préférait tonjours la do-' .,) moyer pour assurer le libre déve- mination du Romiin a celle dv clan iio. jynamant des individus... Mais I’E- advers>.» Sorames-nous bien loin de tat peoat pas “a 50 été "Dour u cette situation extréme ? navons Teas “que Etat entre trop avant dens cette as eude récentes tentatives ieu a, eatic: : : veuille qie nous n’ayons pas la des | ear délicate, i empéch?, il tinée de la Giule divisSe en clans en Bene: | rult co qa Ewe Oper. wo f j Go aheal | Help y urself! En avaat! nemis '... ‘Na compte sur toi-méme !... « En ne demandanta l’Etat q23 ce En dehors de cette penaée h2ureu e qu'on peut en altendre, en Tempe- du Dr Laroche, il y a, dans sa bro- chaut son intervantion 11 of elle est chure, trop d’idées qui sont ndtres inutile o1 dangereuse, ou rend le gous noyau frm du cia. » Aussi, ils vi- vent sur le piad dz camarailerie avec le chof, ils sont ses comp3gnons par tout... ». Les «devoti» ne sont pas plus raras qia les sgentiles» auprés de nos candidats. Les Ambacti.ic« Ca soit, dit un écrivain, ceux qui sont poussé3 pir le besoin de protection et de déf:nse. [is se choisissent un mattre pour échapper a tous les autres, 4 tous ceux qui peuvent surgir dans la vie sociale. Ils se faisaiznt les trés hum- bles serviteurs du puissant, tout préts alui rendre tous les services pos- sibles.» — Faut-il beaucoup chorcher dana les clans-haitiens pour trouver des « Ambacli » ? 4° Las Ojverali.— Ceux-li sort les débileurs du ch-f declan, ceux qii ont contracté des dettes envers Jui ; car, « pour un chef d: clan, la géné- rosité était joe qualité de métier, c’é tait un moyen de s’attacher les g-n3 et cela était trés important dans une société orginisée uniquement sur la base des rapports pe’sonnels. » Voila pourqiri nos can didits ont to ijours ‘la main a la pocha da gi'et ?’c’est pour se créer des ¢ obw ‘ati +. Qai pate en 1 s es