ganis’e, si c'est a cette condition Seu'ement qu’on est capable d’ sprit de justice et de sentiment géndéreur. e Ne pourriez vous pus aussi mon- trer les canses de fiiblesse et de dé- cadence que Lillustte Le Play voyait si bien et dont ila eula Lonté deme parler, en me disant qiuayant été ving! cing fois en Ang eterre, il avait trou- vé chaque fois ce pays un crag plus bas ? « Je vous prie, cher Monsieur, de vouloir bien aypréer, ete. (A. NoGvES ) N’est-ce pas que le Docteur N. Au- guste aurait volontiers signé cette let- tte?— A demain 'a répoise de M. Demolins. a tl La Question du Jour XVI Resterait a dire lequel deus ense@irn ments qual cst pref ra ble, de ces diflérent ainsi duo tout) au tout? Pour un esprit) exclusivement ononumi de lettres latines,— ct est le cas du Dr Nemours Auguste, latin et spcécalatif a Vexcés,— la conception frangaise est é6videmment la meileure. Cette prefe- rence, je me lexplique suns peine, de la part du fin lettré chez qai je da rene contre. Mais que ce fin lettré que je croi- rains en méme temps un esprit tuci le, les deux termes ne Vexcluent pas, au contraire ! - ait revetu de lautorité si respectable de son nom cette boutade de « ’Engincering mogezine »: — ¢« [a muyenne des inscrits dans chiagae col- lége ext tout a fait iliettrée. Les étu- diants de premicre année dans les écoles Warts et metiers ne sont pas plus forts: « Les gradués ne savent pus Speler, » — nvest-ce pas la preuve tla- grante de celte © passion sans excuse » dont jfaccusais dermerement nos latins invétérés. » Mais obéissaut ala consigne de dé capiter Penseignement anglius, tous les moyens devaient lui étre bons, et if les aemployés sans le mointre coutrdle, sans se preoccuper st les coups qual portait ne faisaient pas p'us de tort a son jugement qu’a education profes- séeen milienx britanni gues. Crest la- tin peut-ctre? C’est ea tout cas latin a la fagon Nemours Auguste, cir si j consulte opinion de ceux qui, ea Fran- ce. raisonnent sur ia méme_ ques. tion, sans avoir toutetois le minéme ob- jectif que lui,— je trouvecelte opinion diamétralement opposée a la sienne. Voici luppréciation de Larousse sur les Universités anglaises « Le niveau des é6tudas n’es! pas tres « élavé, et l’obtention des grades est e relativement facile ; mitis cette étu- e calion littéruine, furble a certuins « éyards, a le singulier uvantage de ne « pas nuire @ Voriginaliteé de esprit « comme en d’autres pays ou une régle « d’études, qui s’applique a tout le « monde, tue Vinitiative, fait des m:- « rionettes savant s et donne a tout le « monde un cachet uniforme qui est une « cause de décadence morale et intellec- q tuelie.(1) Mais pour en revenir au grand nom. bre d’étrangers qui vont s’instruire dans les Universités frangaises, la constata- tion s’impose & savoir que ce n’est pas seulement fe charme et la profondeur de leur enseignement qui Jes font pré- re ‘1. Les parties souligaées l’ont été par moi. férer a celles de certains autres pays Cette préférence provient de causes di- verses, au nombre desyuelles la s‘duc- tion de Paris upparaitau premier plan. Datis ultire, porce que Paris est an cen tre de lumiéres, c'est certain, mils sussi parce qu'il est la capitale du plai- sir, est incontestable, Plaisirs des yeux ct de lesprit : Pa- tis ollre a la curiosité de ses visiteurs emerveillés des Monuments qui sont esSchefs-dWaavee de Pesprit bhumain. Tout ce que VArchitecture pouvait con- cevoir de plus beau, de plus grand, de plus merveilleux, VArchitecture fran- gaise l’a congu et réalisé dans ces deux temples de lAtt: le grand Oyéra et Ia Coinédie frangaise Et le feu sacré qui brale dans ces deux temples-la, le cul- te auquel ils ont été consacrés, y est entretenu uvee autant de science que ledévotion, pardes artistes incompa ttbles dont la renommee est uuivel- selle, Mais la capitate duo mon-le est enco- reun contre Pattraction, parce qu’elie est une reéJition revue, corrigée, aug- mentee et ilustrée de Vancienne Bi- bylene. C’est la ville des plaisirs co- quets et charmoants, et ni Londres, ni Now York, ni Beclin, mi Pétersbourg, — ne peuvent rivaliser avec elle en ma- licre de galanterie, cet art si éminem- nent feangais, et plus spécialement pa- tisien. Les vieux débauchés des deux imondes le savent bien, les jouvenceany Aux Murs dépravees noni girde de Vignorer, Si jamais un concours était ouvert un jour entre les m#tropoles du mon le, du chef des lettres et des arts, c’est as- surément Paris qui’ Vemporterait : mais il ne Pemporterait pos moins, 3’il s'agissait de concounrir ‘sur cette ma- iére d'une saveur toute spéciale : la ga- ianterie savante et raffinée. Si done de tous les points du globe, les étrangers affl@ent a Paris pour $’ins- (ruire, pour cultiver les lettres, les arts et les sciences, — ils y vont uussi beau -Oup dans le but unique da s’amuser, le boire a méine la coupe des plaisirs sans frein, de savourer les douceurs de la débauche apréable et raffineée. Ce coté particelier de la via pari- sienne.— cdté débauche — nos famil- les @H ul en connaissent bien les ra- Vages, den juger poirte cachet spé- cial que la fashion parisienne a im- prime Ade nombreux fils d' Haiti qui ven furent & Paris) pour s‘instrui- ra, et quicen sont revenus lame vi le, le cwur sec et Cesprit obtus, n’ayant neecole 2 celle qui commence aux ca- jt!s du boulevard, et qui finit a Ma- gties Russes. Mais jen’ i pas besoin Vappuver sur ce point qui mwa gueére sOlficil’, semble-t-il. le don d’observa- ‘ton du Docteur Nemours Auguste. | Mon objectif est tout autre, ainsi que |e lectenr n’aura nulle peine a s'en rendre compte. FLEURY FEQUIERE 2mm ee | | | italic Swat a \ 3 Chronique des Tribanaux TRIBUNAL DE PAIX SECTION SUD Ad Vitam ewternam « Vais-je passer toute mi vie a plaider « Avotre barre, magistrat! Il est temps « que jaille achever ma carriére devant « un tribunal sérieux, que je puisse dire en counu de la grande cité qu'une certai-: yle, au Moulin Ronge ou aux Monta- | « arrivant 1a: Ehbien / j'ai fait mon stage.» Tel fut V’exorde d’un gran 1 discours que pronongait l'autre jour, 4 la section sud, Me Arthur S ramony, le vétéran ou plu- tot le doven des fondés de pouvoir qui y tronent. Cependant nous nous —empresse- tions de demander pardon a Villustre avo- cat, s'il netenait pas 1a le record de lage ; quelquechose nous auratt peut étretrompés : Lz crine entiérement chauve, les quel- ques cheveux épars qui parent de T’occi- put Ala nugue sont puivreet sel ; le sel y domine toutefois. La moustache courte est blanche, le front sillonné de quelques rides: l'ensemble d’une physionomie fati- guée et d'un corps qai nous al’air fracas: :¢ par les veilles ct les hawtes études juri- digues, nous ont permis de croire que Me S:tramony pguvait étre 14 bas la vieillesse j vénerée des jeuncs qui limitent a ses cd:és. | La cause n’ctait pas une affaire simple : ‘il s’agissait de la succession de Saint-Preux Gousse, de certaines réciamations présen- ices par quelques créanciers ; la délicatesse ec Vimportance de celles-ci exigeaient ‘toute la science, toute l’adresse des mal- | tres ala barre. — Magistrat, fit Mc Stramony, je de- mande communication de loriginal de Vacte envoyé 4 mon client. ' La communication est ordunnée. | — Le Juge: Me Stramony nous per- dons du temps — Me S:ramony : Le devoir de l’avo- ;catest sacré ! Je prends la substance d’un Vacte, veuillez avoir la patience de m’a‘ten- dre. | Les yeux vits, rouges du grand maitre /parcourent, avec une certiine nervosité, ‘les pages du papier timbré entre ses mains " ayitées. ' Puis il reprend : Je suis forcé de dire, de répéter toujours que quelle que soit la situation of il se trouve, l’avocat prend dautres torntes ; il n’est plus un homme ! Non, il n’est plus un homme, itest un dé- 'tenseur, une doublure. On s’esclaffe. — Oai, continue-:-il, je suis la doublu- |re de Monsieur Jicques fils. Comme tel, /je demande 4 mon adversaire de prouver les titres par lesquels il vient comme re- présentant de la succession de S:-Preux ' Gousse.» v Croyez-vous que ce beau morceau litté- raire n'a pas eu son effet > Un aprés l’autre, leur serviette a la main, le signe du respect au visage, ils viennent tous s’asseoir surd-s_ bancs, sur des chaises, écoutant le grand maitre, la bouche baie, surpris, comme écrasés sous | Sa putssante éloquence. Ces réunions de fondés de pouvoir, a Vallure bruyante, n’est pas une cole or- dinaire. La, on pourrait tout voir de nos meoeurs. Cette salle encombrée de téd-es et noyée de lumiére, n’est-eile pas, en som- me, une espéce de théatre ot vont se jouer les drames de la vie, s’étaler les der- nleres miséres et ot le secret des affaires intimes se dévoilent avec toute l’Apreté de la méchanceté humaine. Ceux qui vien- draient 18 pour entendre les longs dis- cours creux et vagues perdraient leur temps ; ils le saventet s’abstiennent. — Seuls les sociologues auraient a y gagoer ; car ils seraient en contact avec une au- tre classe de notre milieu social. L’affaire continue. | Décés Mir. et Mme. L. D. Malette et leurs en- } { | i t 1 1 ! } tints, Mr. ec Mme. Alexandre Viala ot j leurs enfants, Mr et Mme. Mirabeau Evhéarc et leurs enfants, Mr. Louis Ethé- art, Commandant de la Compagnie des Pom- piers Libres, Mme. Louis Ethéirt et leurs enfants, Mr. et Mme. Justin Ethéirt et leurs enfants, Mme. Vve. Talma Ethéart, les familles Larousse, Morisset Delva et tous lzs autres parents Oat la douleur de vous faire perte quils viennent d'éprouver en sonne de la pe. sine et parente, décddée hier, a UriciLe Morisset leur grand’mére, belle-mere, | ee I heare ¢ demie de l'aprés-.nidi, muni ments de I'Eplise. © des Sean. Et vous prient d’assister a ses tondes quit auront lieu aujourd'hui, 3 heures de relevée. Le convoi partira de la maison re, sise Rue Trousse Cézes, Ne rendre 4 i’Eplise Ste-Anne. Nos meilleures condoléances aux de la défunte. —T.es amis qui n’ont pas recu de fly part sont priés de considérer comme tel.” * om maottag- o> ally Arrivage _ Est entré ce matinle steamer «Prins Mee ts » avec les passagers suivants venem e: Cayes « Mme Louise Callar, Ernest Légp, Mme Marie Pierre Labordes, Mme Mow signac, Charles Dennery fils. Jacmel > Mr Paumayrac. Jérémie Roger Lacroix, Dépaté Beézgh et enfant, Ernest Samson, Corslie, A.C Benoit Thales Samson. - LENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQUES <(Ibservatoire DU SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL Jecor 24 SePrexsan Barométre 4 midi 760,9 %* minimam 3}. Température'maximum i: , moyenn: diurne 28.7 Ciel clair toute 11 journée ; coaves apres 8 h. du soir, Orage au NE verts 6h4s. A bSS pluie 15,57)". . . Le barométre est stationnaire. R. BALTENWECE Botte aux Lettres Monsieur le Directeur, Dans la chronique du Matin d’hier co cernant laudiznce do tribunal de ph section Nord, ou s'est vidée moa i avec Monsieur Dubréus Ls. Charles = tiens s'est plissé une erreur que }* tea ver. It y est dit cecize M¢ Casimit 8 ~ clu au paiement d'un mois de loys au déguerpissement pour avoit ~ féré des paroles malhoanétes 4 adress @ son client.» ! Ce n’est point veii. A [a dure da 8S tembre j’ai regu de Mr Dabréus Ls les une lettre par laquelle, apres a état de la chereté des mera nongait que mes loyers ctaient sso que ma Iocation mensuelle de doass , des s’élevait 4 vingt-c'nq a pa . du rg Sepiembre. J'ai refuse is tent par lettre cee augment” pestive que rien ne a “9 justifiait vot ae ieur que je 6 nongant 4 ce monsicar qu | ot aaa ails toate la verité.— Maison F pait me ‘Condamnaat, ie fais a Veuillez agrcer, Mons ye mes meilleurs sentime Sn Priére tion de la moindre té dans leservice du uite afin qu’il y soit de § aié. tante, Cp 19, pow; 4