peuxiéme Année, No 446. PORT-AU-PRINCE ( Hait1 ) Jeudi, 24 Septembre 1908 Le Watin QUOTIDIEN ~ Abonnements: DIRECTEUR: — LE NUMERO 1 5 CENTIMES PORT-AU-PRINCE] 2é Mos + 0 2 Clément Magloire, _ ssenre} Un Mors. Sl ‘ 2.20 -- - ir Les abonnements partent da 1% et da rs de chaque DEPARTEMENTS | vrois Mois « 600 REDACTION-ADMINISTRATION mois et sont payables d’avance ETRANGER.......- Trois Mois. . « 8.00 45, RUE ROUX, 45. Lee manuscrits insérés ou nen ne ccront pas rendos NS Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, Le GG Nord et son Gtuvre (i-\tralt ) Le Général Norp ALEXis, aussitot)la Banque en tant que personne mo- arivé au Pouvei et voulant asseoir, rale fort immorale, avait, en meme fordre et la protec) dans Vadministra-| temps que sez employés une respon- tion publigue ~e:apressa de remon-|sabilité réelle dans les vols commis ditions, j& n’emprutterai te a la sotree inéme des) abus porles détru:. et en empeécher le roar. Par un -1ieté en date du 21 Mars 1993, tl anet:staa la Commission @Eoquéte Adimiui-trative pour exa- | finer les opér.ctions de la Consolida- { bon qu’on sou; cnnait entachées de, fades. Les iuvestivations de Celte Commission conposée dhomimes une haute valeur morate et d'une compétence si contestable, rencontre feat des ditiiciites qui paraissaient insurmontal) ex. Mais tes commissal- eS Soutenus par leur patriotisme, soulenus Suriout paria bonne volon- Btenacedu (oiet de VEtat mirent a jour touta une serie de fraudes et de déournements perpétrés au préjudi- Cede l'Etat. Le proces dit de la Con- Widation eut iieu. Ktrangers et hai- lens, tous ceux jut avaient participé cetle affaire vVinrent en jugement au Mbunal criminel de Wort-au-Prince. sfurent condainnés & des peines va- A $et au remboursement des va- wus détournées. A travers les haines hainées, les intimidations (uast- ai lelles, On vit te Président calme Mpassible, conduire, lui tout seul, lormidab'es revendications et ob- It des réparations a la Morale et a 1 Outragées. Par ce pro és uni- Sans les annales politiques de hme {Y® le Général Norp a fondé mémoins g-orieux qui perpétuera tea % Décembre 1904, une commis- ' ormée de commissaires Ch. tat etde commissaires pour 42e fut chargée de liquider le doarnes recouvrant les valeurs qui, hig rele du Trésor, devaient lui Ratice our selon Llestimation de la pats c8 scandale. la Banqus occu- Lo ‘uation scandaleuse, équivo- Gouyennion générale, les juges et raement arrivérent certaine- 8e former la conviction que j au préjudice de |’Etat, avait eu sapart jde protits illicites réalisée. Mais cette conviction detout le monde ne reposait l pas sur des faits matériels bien dé- 'terminés et d’ailleurs le bon sens pu- blic souhaita aussi que Ia’ Banque ne subit pas’le jugement et la sentence d’infamie, car ilse fat, dans ce cas, produit dans nos finances une crise trop longue et le scandale, pour con- sidérable qu'il ent été, ne serait pra- tiquement pas profitab'e et ett dé- passé l’effet moral nécessaire pour réintégrer la moralité et la régularité dans |’Administration. La Banque devait donc une recon- naissance ivtinie au Gouvernement de sa persoanalité sauve. Lo Général Nord voulut en profiter pour obtenir de la Banque quen re- tour de l’oubli du passé, elle voulut se conformer au but desa fondation en aidant loyalement le Gouverne- ment a améliorer les conditions , éco- nomiq ies et finan zieres du Pavs. | Cette transaction n’aboutit pas. | La Banque se montra d’abord con-| sentante ; tres humble, tres souple 3 | mais une fois qu'elle etit en main | ac- te qui la dégageait, elle tourna défini- tivement le dos a notre Département des Finances. Il fallait s’attendre du reste, 2 une telle conduite. | Il s’agissait de célébrer les fetes du! Centenaire de l'Indép2ndance Haitien- | ne. Le Gouvernement ne disposant, pas de ressources suftisantes pour couvric le crédit voté a4 cet effet, par les Chambres, on demanda a la Ban- que une avance de fonds. Elle refusa. Le Gouvernement fut contraint d’é- mettre un emprunt. (était 1a - a ses embarras causés par les vo's perpé- trés naguére par la Banqua et con- sorts et rendus alors plus sensibles par la nécessité de féter le centenaire de la Nation haitienne,— c’était 1a! s'adresser &2 Monsieur Arthur ISIDORE, 4}. Kuri Roux os Bonne-Fei. que la Banque attendait le G:ouverne- | ment. ' La Question du Jour » ° e e . . . e e . . oe : . . . . . | Le Généra! Nord, car c'est lui Paine, Xv énergique etinflexible de son ouverne- | ment, le Général Nord dit «.\ ces con- ' Dois-je insister sur cet important isujet o8 comme sur tant d’autres d’ail- 4 lg plus a a, leurs : ae ve ) ' oO , s, je n’ai relevé que d’impardon- i : sers sanque et aux Banguiers étrangers, | jaitley erreurs sous la plume pourtant je pratiqguerai un Ermprunt sur le peu- nn a — ‘dont ressources. » cours de lancement. contre elle et dans une position on ne peut plus fausse, ne pensait pas a s’en tirer, mais agyravait son cas en s'entétant dans sa rancune. Un samedi, elle refusa brusque- ment de paver la solde etla ration a lVarmée, soin gui lui incombait. II fal- lait en ftinir. Le 26 juillet 1905, les Chambres votérent une résolution qui enlevait Ala Banque le service dela Trésorerie. Ce service établi dune fa- con définitive et sur des bases so-ides, < pui a été contié a Port-au-Prince et au- tres chefs-lieux d’Arrondissements financiers a des Haitiens qui doonent ‘la p!us entiere satisfiction au Gouver- nement. La Bing 13 Nationale ne per- coit plus que l’encaissement des droits ou portion de droits affectés au) rem- boursement des NPDettes intérieure et extérieure. ft quelle plus belle satis- faction accordée a |’amo1r-propre na- tional que celle de voir ce service re- venir aux mains d’Haitiens éclairés et patriotes. (’est le lieu pour nous de parler d’une des réformes caractéristiques du Gouvernament du Général Nord. Cette 1 mauvaise toiet Pineurie des uns etdes autres. Danssonhonneteté patriotique, | de sa) nationalité, je sentiment de si préé © It a donné a lHaitien lVorgueil minence chez lui et la vigueur ave: laquelle ila remis les choses au poiut' lui mérite toutes les louanges. ( @ exivre ) ple dont aussi bien c’est lia féte pour la célébration de laquelle il faut des L’argent fut’donc tiré sur les fonds Puno Ensissivun do papior Mannaios on La Banque, cette fois encore, ve- nait de donner lieu a-un nouveau grief €