Deuxiéme Année, No PORT-AU-PRINCE ( Haiti ) Mercredi, 26 Aoat 1908: ABONNEMENTS : PORT-AU-PRINCE) Uw Mors. . DEPARTEMENTS)\ Trois Mots. ETRANGER........ Pour tout ce qui concerne "Administration du Journai, s’adresser a2 Monsiear Arthur ISIDORE, Trois Mois. . — eee A eee ae Dee own LES AVANTAGES D'UN CONTRAT Industries textiles. Appel aux propriétaires Nous avions promis dernierement: de revenir sur le contrat Audain qui seul dans le cours de cette session a ééadmis par les deux Chambres. I! hous a sembié util», en effet, d’atti- te l'attention sur les avantages qui <ésulteront de l’installatinn dans le pays des usines bienfaisantes appelées | ddistribuer dans beaucoup de foyers désolésles sourires d'une nouvelle vie plus aisée. Combien de pauvras gens qui af- fontenten ce moment les humillia- ons d'une mandicité honteuse trou- veroat les inoveus d’‘employer l’éner- gle qui dort en leurs tempéraments désespérés. Car le travail n’exigera ni beaucoup d'etforts, ni beaucoup dintelligance : il suffira de vouloir pour que l'existence trouve chaque jour un aliment méme modeste ui soutienne et la fortitie. in lustrie textile qui fait objet du contrat Audain tend de jour en jour a Préendreune grande extension dans les Pays tropicaux. Elle consiste simple- ment a extraire des différentes plantes ua 8a Contiennent les fibres te.vtiles. tte CXplication parait étre une la palissade, Mais était nécessaire pour acquilliser beaucoup d'esprits cha- 8 chewlours disposés 4 compliquer Parnes les plus simples. none a ces différentes: plantes dont prem etons de parler, il faut citer en fe ligae : Voreil!s d'dnes, le pit- and cgi qui existent en si tieones re sur les propriétés hai- Che nai 2 nous, sor 8s, l'industrie Pris jusqu’a ce jour, tout Il’es- cont elle est susceptible. On Ique bien, de temps en temps gases kilos de fibres Rud cen ces fibres décortiquées a la eet trop cher ne et ne sont Poort lenrs suffisament travaillées. it fant let a une bonne exportation : Celle 1, travail de la machine. Went dante, comme on le sait, r@ combiée, la Chambre et textile n'a-. décorii- | le Sénat, sur la proposition du Gou- vernement, ayant concédé 4 M. Emile Audain le droit d’établir dans le dépar- tement de Ouest dans le délai d'une année a partir de la promulyation de la loi de sanction une usine pour la décoartieatinn des harboc ani fanrni:- s2nt des fibres textiles, telles que les ayives, ( galata ) etc. Le concessionnaire’ se réserve e. outre, d’établir ultérieuremen: des usines aux mémes fins dans les au- tres départements de la République. Mr Emile Audain a framédiatetnent ‘rétrocédé le bénéfice de son contrat aunoe Société frangaise dont M. Lion lest ici le représentant. Les avantages quele pays peut re- tirer de l'installation des usines que doit monter M. Lion sont innombra- bles. En effet, outre le droit en or que la Société paiera a VP Etat pour la sor- lie du produit fabriqué, on peut espe- rer que des quantités de mains inoccupées seront employees par lusine. Ii sera, certes, facile a tous [es in- dividus sans travail de trouver une occupation facile et rémunératrice en -allant cueillir sur les mornes les her- bes nécessaires a4 travail et que lu- sine achetera. En outre tous les propriétaires trou- veront un rendement aisé et impor- ;portant par la vente des herbes qui -geront sur leurs terrains. Dés maintenant, ils peuvent sen-. ‘tendre avec M. Lion qui recevra Gaud, Bois Verna le matin jusqu’a 9 heures et le soir de Sh. a 7 h. C’est un tres bon contrat que celui qui favorise le travail et permette a bon nombre de citoyens da soutenir les luttes quotidiennes. En mettant en valeur une catégorie des produits ‘de notre sol merveilleux, en les fai-. ‘sant apprécier et en les répandant, ' c'est faire de l’excellente besogne so- Hall QUOTIDIEN DIRECTEUR: Clément Magloire, REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45. ee ee ee leurs offres 4 son domicile 7, rue Ri-. viale, cest mériter fa sympathie’ qu’on acco:de seulement aux étran- gers vraiment dignes tont le réve nest pas de ramasser de l’or dans nos champs et nos” viiles dévastés, mais d’arriver par Veffoirt persévérant, le la- beur soutenu et honneéte a lPatsance, a la fortune. « Tous les hommes sans exception, cherchent a se procurer de largent, ear cest 1a une ,nécessité impérieuse et inéluctable; seulement ils diflérent par les moyens quils emploient. » Les moyens que M. Lion veut em- lov r méritant AAtra ailleurs, pour Vinstaliation et la; di- rection de ses usines, i] n’amenera pas ici un bataillon de ses congéne- res, c'est a des énergies et a des - teliigences hailiennes qu'il va s’adres- ser et certainement de pareils moyens ne peuvent nous laisser indifférents. Si de tous les points de la Répu- biique s’élevaient, inajestueuses et sé- veres, les cheminees de vastes usines appelant au travail des milliers d@’hai- tiens détournés des fonctions publiques et par. conséquent guéris d2) Verreur réevolutionnuaires — st de nombreu- ses entreprises agcicoles, industrielles cucommMerciales s¢ericusement éta- blies chez nous attiraient et retenaient chuque citoven devenu capabie de se pourrir et de mnourrir la famille, les aventuriers 6t les ambitieux politi- ques ne seratent considérés que com- me des fous évoquant des époques tres lointaines ot on se faisait tuer pour.... des idées. Nous ne saurions trop insister sur ‘les avantages du contrat Audain qui mérite a tous égards la sympathie qu’on doit aux ceuvres de progres. Aussi invitons-nous tous les proprié- taires d’herbes folles autrefois dédai-- gner de s’entendre avec M. Lion qui leur fera d’excellentes propositions. "oo Liou Sm oom Pa. Se eee et L’administration du « Matin » rappelle aux abonnés de la Ca pitale qu’iis ne doivent rien ver- ser, abonnements ou autres que sur REGCUSIMPRIMES et signés de M. )l’Admiunistrateur Priére d’aviser l’administra tion de la moindre irrégularité dans leservice duc Matm > afin qu'il y soit de suite raméedié. | LE NUMERO 10 CENTIMES annrdnisdc | Les abonnements partent du 1% et du rs de chaque mois et sont payables d’avance Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus a ———— = a$. Rue Roux ou Bonne-Foi. AVIS IMPORTANT “LE MATIN” QUOTIDIEN DineCrioNn-ADMINISTRATION 45, Rue Roux, 465, A partir du ler Septembre pro- chain, le tari! d’abonnement sui- vant sera mis en vigueur: Porrt-at PRINCE: 4omoaic G 2 Awmaic CH & DEPARTEMENTS : 4 mois G. 2.20 3 mois G. 6 ETRANGER 3 mois G. 8 PAILS DIVARS Le développement tivorable des intéréts agricoles a continué pendant l'année 1907, matyré la dépréciation en valeur du café et du caoutchouc, due en grande partie Ala crise financicre. Les conditions su- ericres se sont améliorges et les marchés pour l’année actuelle montrent des condi- tions tres satistaisantes. On prévoit la protection de cette industrie par l’aug- mentauion des droits d’importation, et le sucre brésilien, par suite de la dénoncia- tion de la convention de Bruxelles, sera a meéme de faire concurrence au sucre des autres pays. Un fait notoire dans le déve- loppement agticole est l’augmentation dans la culture du riz, ce qui diminue par con- -séquent les importations de ce produit. D’aprés un arrété du 28 novembre 1907, le Président du Brésil est autorisé a en- _courager l’organisation d’une banque agri- cole centrale au capital de P. 10.000.000, ‘qui fournira l’argent et le crédit nécessai- res a l’agriculture. La production et l’exportation du café sous le nouveau sxstéme de valorisation ont augmenté ‘et font ressortir une plus- value de plus de P. 100.000.000 et de plus de 1,000.000 de sacs en 1907 sur l’année 1906. Le café brésilien figure pour 77.34 pour cent, soit 727,187.465 livres sur la consommation totale des Etats-Unis s’éle- ‘vant 4 940.247.3152 livres. D’aprés les