Peuxiéme Année, N. 420. PORT-AU-PRINCE ( Haitt ) Mardi, 25 Aoadt 1908. ABONNEMERTS : PORT-AU-PRINCE) Uw Mors. . DEPARTEMENTS ETRANGER...... ..)) Trois Mots. Ce que le Trois Mois. . Docteur ne voit pas al QUOTIDIEN Se ined perme Pour tout ce qui concerne |'Administration du Journai dans Vagriciulture franeaise Si la viticulture francaise est défini- livement sauvée, comme le pense le DN. Auguste, cest ca que nous al- loos rapidement examiner. Tous ceux qui ont étudié le méca- hisme des crises phylloxériques sont dacord pour réconnaitre que le mal eaueé par l'insecte dévastateur esi @antant plus prand que le défaut prin- cipal dévelopy.s par la culture de ia Vigne, Se trouve étro Uimprévoyance. En effet, 1a plupart des enquétes faites #if ves Criss concluent a l’abs2nce, chez les vi iculteurs, da tout fonds cde réserve. Pourtant, la constitution d’un funds @e résarve devrait étre trés facile ‘Gas une telle culture qui, dans Ise: anes années rapporte Jusqa’a enri- chir, Le malheur est que, avec l’es- i dimprévovance, elle ddveloppe : @prit de prod:mjult'é; nous le verrons plus luin. Vaas ces cortilions, les viticulteurs plus prompts ase relever ont été issue des différentes invasions du' peylloxéra, ceux yui pouvaient le plus qaPoser de grands capitaux, c’est-a- les grands propriéiaires, c’est-a- rela minorité. _Et alors, pour pouvoir couvrir les de la reconstitution du vigno » legeand viticulteur a da viser a plus fortsren jem 3nts, en faisantde Caltore intensiv: en employaot des een 63 plus parfectionnés, en chan- les méthodes de travail, en mo- t son outillage. : Y eut, en effet, surproduction, Cette surproduction a amené, dare 8 une crise de mévente gui Rede ore offre dépassant la de- eta tdi fut aggravée par l'effet Oa Concurrence étrangére. id ae ue I'Italie est restée jus- Xe Vabri du phylloxéra ; elle a er erat des crises francaises ey ttoduire ses produits en Fran-| A ae 66 de méme de I’Algérie. ©Oncurreace étrangére, la fcau- Vv ‘de est enfin venue se joindre, particu- herement le sucrage. De sorte qu3 la sauvetag2 4 opérer rencontre des obstacles asse” :¢rieux et dont le p'us sérieux est encore la baisse extraordinaire des vins, laguei- le a naturellement amené une diminu- tion dss salaires, laquelle a son tour a produit les fameuses preves que Von sait: le souvenirde Marce- lin Albert est encore présent dans les sprits. Les choses ont pris une telle tour- nure que, dun commun accord, pro- prictaires, ouvriers et Commerc iis ont tendu les bras désespérément vers le supr¢me retuge des comin inau- taires, vers I’Etat. M. Caillaux tit force promesses de ‘légiférer le mieux possible sur les dif- férents intéréts en cause, mais, dil jun communiqué fait dans le temps a .ta presse frangaise, « le ministre des ‘tinanees considére que, quoiqua dune tres grande importance, la répres=10nu des fraudes n’est qu’un des cotés de la grosse question économique ye les viticulteurs ont posée devant lo pinion. [| étulle, en ce moment, Ie régime des alcools. ; | « D’autre part, en ce moment me- me, le ministre se préoccupe de fa- voriser et au ‘formation de sociétés coopératives de vente, d’association de toute nature, | qui grouperont les forces éparses de= DIRECTEUR: | | LE -G. 4. | Clément Magloire, | « 3.60 To a REDAGIJON-ADMINISTRATION « 6. | 45, RUE ROUX, 45. NUMERO 10 CENTIMES / Les abonnements partent du rf et da rs de chaque mois et sont payables d’avance Les manuscrits insérés ou pon ne seront pas rendus Bisdcessec a Monse.aur Arthur [S.DORE, 45, Rae Roux ca Bonre-Foi. ' . . : : sblement lear avis, que la véritable so- ct Actes », nous a présenté son Rapport ! besoin, de susciter Ja: t 'producteurs. Le gouvernement cher-. ‘che enfin 4 créer de nouveaux débo ichés a l’extérieur de fagon a élargir le /champ de la consommation. » | Au fond, pense avec raison un au tour, «l'Evat et les viticulteurs s@ ren- ‘voient réciproqu2men la cris2. » “IL y a donc crise, et crise actuelle, et des plus intenses. L’inondation du marché haitien par les vins francais \ i tla solution de- nous apporte jusqu’ici un faible té-. moignagne de l’existence de cette crise. D’aucuns pensent, et je partag ham- lution de ce te erice vitizo'e mest pas Zener. e nidu ressort de IEtat, mais “velo estparnd aicre a chacun des in- téecesses, et que les meilleures chances de salut pourievicneron frangais sont: de ne pius faire de la cultuuve de la vi- Ne une passion Mi un jeu, mais une dffiire ; @associer a cette culture celle d’anties plantes ; davoiuw au besoin, recours a lefticacité des associations privées plutot qua UVEtat-Providen- ce; davoir, la force @éinigrer et de partir a la recherche de nouvelles lut-- tes plutot que de s’épuceer sur piace dans une lutte souvent inéyale ; Ge di-: tninuer tes habitudes de prodigalité au protit de cetles de prévovance ; en un mot, de savoir « se retourner, » Cest-a-dire de faire couvre de parlicu- lariste, Mais plutot que de souseripe a da convenance dun remede -=1 contratre, ie Docteur qui mest peut-élve pas allo- pathe, aimera mieur conserverses i-lu- sious et coutinucr de croire que It viticulfure franguise est :auvee. | eS Tt = PAR Claudius Ganthier Voici fes pieces q“uio re awdenot ofti- ciel Vimpoitant « Reeueil des Lois e! Actes »> dont le premier voluine @at dé-. ja liveé au public. Le second volume paraftra inces- : samment, LIBERTE EGALiTE FRATERNITE | REPUBLIQUE D'HAITI | u- | Correspondance Générale | N° 560—Port-au-Prince, 22 Aout 1908 | an 105e de l’Indépendance Les SecrETAIRES D’ETAT Aur Départements de la Justice et de l'Intérieur A Monsieur Claudius Ginthier | En Ville | Cher concitoyen, La Commission chargée par nous de collationner sur les textes officiels des pie- ces publides dans votre « Recueil des Lois dont vous ([rouve»rez copie sous ce couverl- En nous associant 1 ldloge mérité que fait de vous la Commission, nous sommes hcurcux de vous annoacer que les Dépar- tements de Intérieur et de la Justice, contormément aux conclusions du Rap- port, ont pris 4 la date de ce jour un ar- rete reconnaissant Aa votre Recueil le carac- icre de publication officielle. Agréez, cher concitoyen, Vexpression de notre partite consideration. J.B. V. LECONTE, ‘TT. LALEAU. a*s Port-au-Prince, le 10 Aout rygos. A Mesieurs les Seerétiires d’Etatde V’Intérieur et de la Justice, Messicurs les Secrétaires d’Etat, Vous avez bien voulu nous contier la mission de collationner, sur les textes otti- ciels, les documents qui forment la maitic- re du tome premier du « Recueil des Lois et Actes de P République » ( 1887-1894 ) édité par M¢ Claudius Ganthier, avocat du vbarreau de Port-au-Prince, Seerctaire-Ar- chiviste de la Chambre des Repreésentants. Grace AVobligeance de l’auteur qui, sur notre demande, s’empressa de mettre d notre disposition les éléments propres 4 taci- liter notre travail, nous sommes en mesu- re aujourd’hui de vous présenter notre rap- port. Notre ro'e consistait A véritier lexacti- tude des picces publides ; nous nous some mes appliguds 1 cette tiche de la fagon la plus minuticuse, comparant avec soin les textes, relevant toutes les différences conse tratées, mémes celles qui ne nous parais- sent pas avoir grande importance et qui, értant des erreurs de copiste ou de typogra- phie, pourraient eure redressées par le lec- teur le moins avisé. Ce contrdle fait dans des conditions si rigoureuses, nous a permis d’apprécier le souci avec lequel M. Ganthier a etfectué son travail: on y sent constamment la main d'un homme qui, ayant V’ha- bitude des texies, sait par expérience personnelle le respect qu’on en doit avoir. La Commission est heureuse de rendre cet hommage au consciencicux auteur de ce Recueil. Les erreurs relevées dans cet ouvrage, sont assez nombreuses. Mais elles ont été, ea grande partie, signalées par M. Gan- thier lui méme qui endonne Ia liste a la fia du volume. Nous en avons, A notre tour,