Deuxieme Année, No 360. “ABONNEMENTS : PORT-AU-PRINCE) Un Mors. . .G. 1. 3.60 « DEPARTEMENTS| Trois Mots. . 6. Trois Mois. . « {TRANGER........ Pour tout ce qui concerne :’Adminiustration du Jcurna!?. burquol notre Gampagne angio-saxonne’ LA FORME SOCIALE ORIGINAIRE IV pasteurs. L’organisation communan- taire imposée par la pratique de Ici, je sollicite toute l'attention du lecteur, non pas tant 4 cause de l’a- Wdité du sujet que de son intérét ca- pal: il sagit, nous le savons, de dé- lerminer les circonstances diverses, 0 moins les principales d’entre-elles, i ont fractionné Phuamanité en so- trouve plus. importante, is! science sociale demandé si la diversité des organisa- Ya-telle frappée de décadence died moitié ? Ou bien était- ¢ comMunavtaire et est-elle en hun d'évoluer avec le temps vers la TMation particulariste ? our résoudre cette question préa- ¢, la science sociale A eu recours “précieuse méthode habituelle, | jbien, ne pouvait étre acceptée qu’au- tant quail) serait possible; 1° d'établir que les familles pastorales de Il’Asie centrale ont pu, de 1a, rayonner sur toute la surface du globe ; 2° que les peuvent s’expliquer par les conditions d’existence la nature des lieux d’éinigration. Cette double démonstration a été Victorieusement faite par la science sociale dans une sériefde publications savantes dont ’énumération seule se- rait trop longue ici : je me bornerai a signaler les deux principaux recueils de cette démonstration, qui sont: l Histoire de la formation particularis- te, d’Henry de Tourville, et Comment la route crée le type social, d’Eimond Demolins. Nous sommes ainsi autorisés 4 con- ervation directe at voici ‘el- lui a révélé, me ETS a familles pastorales de l’Asie Paes représenteut, nous l’avons aig ots Pur échantillon de la forme mMunautaire, et ce spéci- wre décidément inaltérable puis- Maig eenisation sociale qu’il repré- now ore telle que les livres 8 l’ont décrite a propos M pastenrs de la Mésopotamie. ee pasteurs, en émigrant de tee Origine, ont été, en di- én priges, rencontrés par I’his- Oluant vers d’autres formes Z F, comme ayant été a l’origine celie de l’humanité, et rien que cela nous fait voir que cette forme sociale est celle du passé et non celle de |’avenir. Ceux de mes lecteurs qui vou- draient un ‘peu faire connaissance avec la forme des sociétés familiales qui évoluent sur les plateaux élevés af > la transformation du _ pas- ¥ eur en chasseur ou en Whtion ’,. tem Que cette derniére he 8 accomplisse que sous *0n d’une contrainte,— est un rm historique courant expliqué par =, OOCOur i d P Mbles, 8 de Circonstances favo- pat l’évolution contraire n’a dans c observée : il n’a jamais Vhistorien de constater ation, ar e ’ chasseate xemple, d’une dre un compte exact de l’immobilité froide qui caractérise (cette forme de communauté patriarcale que, en Alle- magne et en France, une école de 80- en société de e Mall QUOTIDIEN DIRECTEUR: S’adresser a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rae Roax on Bonne-Foi. lart pastoral, une fois d4truite, ne se re-- Ghés communautaires et en sociétés|tions sociales ne pouvait pas étre le | perticularistes. a résulfat dune série de moditivcations Tout d'abord ane question intéres- imprimées par les circonstanves au Mole se pose: qu'¢tuit-elle ou que de-/type social du pasteur asiatiqgue ac- hate étre a Vorigine ? Etait-elle | cepté comme primitif ariste et la succession des si¢- Gette hypothése, vous le sentons dépressions subies parletype primiutif nouvelles imposées 'par sidérer la formation communautaire : du centre de l’Asie, pourraient se ren-. du Sjuin cette pensée radicalement fausse PORT-AU-PRINCE ( Haitt ) Clément Magloire, REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45. eialistes propose aux populations -comme modele. La suit? de notre exposé fera voir ,a lunde mes intelligents contradic- iteurs de nayuere, comment le mouve- i;tnent soctaliste va foncierement a rencontre du développement particu-, lariste des peuples et combien j'avais, ;partant, raison de soutenir contre lui ‘que lavenir du socialisme ne se trou- ve pas dans les sociétés anglo-saxon - nes (1) Je vais succinctement montrer ‘comment les soci4tés pastorales du En possession de cette constiution Ptateau Centeal Asiatique se sont re- Ss est. pandues en Europe. | Je promets d’étre bref et de n’insis- fer un peu que dans les to“rnants de histoire oti 'évolution particularisze s’est accomplie. CRITIQUE! 2... Jetiens ard, | pestivede Mor - naud contre , dans le teur »® de vondcedi dernier, apropos de la Creéetesd- Pierrot. I] parait que c’est une outrecuidan- ce inoue de ta part d'un auteur de combattre Jes appréciations qu'un critique plus Ou moins autorisé a cru devoir donner sur son w:uvre. L’au- teur qui se rebiffe est un mal appris, la critique est sacrée et c’est au pu- blic qu'il appartient de juger ! Mais une grande partie de ceux qui lisent les journaux n’ont pas vu la piéce : ils ne peuvent donc la juger que sur la foi du critique, et si le cri- ‘tique est de mauvaise foi... Le droit, pour l’auteur, de répondre est naturel, ce n’est que le droit de ‘la légitime défense. Je ne comprends pas comment I’i- dée peut venir 4 quelqu’un de le con- tester ! Combien de fois la Presse Francai- se n’a-t-elle pas retenti des polémi- (1) Cet article était déja redige lorsqu’il m’‘a été donné de lire dans le PaciricaTeun pnd a libérer li’ndi- que ¢« le socialisme te vidu ! » : LE NUMERO 10) CENTIMES .2 ala sortie intem- (Franygois Burr Ray: ' « Pacifica- , Jeudi, 11 Juin 1908 ————— Les abonnerrents partent du 1° et da rs de chaque mois et sont payables d’avance Les manuscrita insérée ov nom ne seront pas rendus | ques violentes et prolongées entre au- ‘eurs et critiques ? N’a-t-on pas lu les polémiques en- tre Sarcey et Mirbeau, ou Rostand, ‘ou Zola? Ne sait-on pas comment ‘Flaubert se défendit, et avee quel ,succes, au sujet de Salamimbo! Tout récemment encore, M. Henri Lasserre n’entreprenait-il pas Faguet au sujet d’une critique parue dans les Annales? 11 me semble que !’on veuille igno- rer ces choses pour trouver étrange ;et mal venue toute tentative d’un au- ‘teur de faire entendre sa cloche apré-s icelle du critique ! Cependant, je ne croirais pas néces- saire d’exercer mon droit de réponse et je ne voudrais rien dire A Monsieur Francois Burr Raynaud, s’tl s’était ren- fermé daus les limites de la critique lit- téraire ; mais je considére qu’il s'est ifait le porte-parole d’une clique de -méchants et d’envieux qui disent tout ‘bas ce que lui, plus osé, a dit tout haut. C’est, par dessus lui, 4 toute la .clique de mes ennemis que je veux parler. f ? s | Monsieur Francois Burr Raynaud est un jeune pocte d’un talent assez ;remarquable. I! était encore au I.ycre ;ou venait d’en sortir, que je notais ‘avec plaisir des vers de lui qui pro- 'Mettaient quelque chose. | Mais voila que Monsieur Francois ‘Burr Raynaud s’est avisé de se faire ‘critique. Je crors que c’est une perte | pour le pays, si vite il ne lache cette ‘plume empoisonnée pour reprendre la lyre... ' C’est un métier désséchant que ce- ; lui de disséquer les ceuvres d’autrui ; c’est bon pour ceux qui ont plus d’érudition que de feu sacré, et c’est Lamartine, je crois, qui, renoncant a la critique, s’écriait : « Quiconque a des ailes n’a pas ‘besoin d’avoir des griffes ! » rofonde a la Je livre cette parole rancois Burr méditation de Monsieur Raynaud ! ® es Je n‘ai pas & me plaindre de sa cri- tique; il aime beaucoup certains pas- sages de la « Créte-a-Pierrot », s’il en déteste certains autres; il fait volon- tiers en critique ce qu'il me reproche injustement faire comme homme