une société. L’originalité de Le Play vient donc de sa tendance positive, du besoin d’argumenter en se servant d'un ensemblede principes, véritables lois de la science sociale. Cette dernitre Expres- sion n’est pas dans Pasuvie de Le Play qui se cuntentuit d’un titre plus modes- te: La réforme sociale. La sctence 80- ciale est une création de Demoins et de son école. Nous ne nous arrcterons hong pbs nous ne voyons pus de differ nee casen- tielle entre lu conception sociologique de Le Play et celle de ses contin: aleurs, L’ingénieur en Le Play est) remplace chez Demolins par le pédagogue et cel- te substitution est tout profit pour la France. Toule Pwuvre de la science sociale semble étre un dithyrambe chanté en Yhonneur de la race anylo-saxonne. De 14 nous Vaffirmons - toute la rivalite qui chez novs met en préscnce Anylo- philes et Francophiles, car il serait p.ts- sablement ridicule de voir Whonuetes gens se quereller, se distribuer des ho- rions méme_ parce qu’on serait) venu leur dire: l’Evolution historique, les treditions, la famille, Je milieu socal ont ene intluence décisive ~ur le deve- nir d'un peuple. Une autre iaisuu qui n’explique guére celle position da ver- saires, c'est que nous nous entendous tous sur landécessité dine refontede nos murs, de fagon i préparer iu sein de notre petit corps social, décidément mia- lade, ane nouvelle orientation de nos activités conscientes. De pau et d’autre on crie qu'il faut une réforme de Vin- dividu, seraient-ce les procédés a emplo- yer qui aurd@ent cetle terrible vertu Fristique. Pour nous cerdle essentiel joué par Vanglo-sa> on dans les théories de la science sociale, n’arien qui nous éton- ne. Cest en suivant Vévolution de cet- te race, des furéts de la Germanie @ son expansion mondi:le actuelle, que l’éco. le aformulé ses pritcipales regles so- ciales. Pour Demolins et ses principaux col- laborateurs, anglais et Vamericain sont plus prés de Vidéal social quills revent que certains représentants de lao race latine, dont quelyues-uns vraiment sout «x us ?. ee Et Vo ( SUITE ET 1IN ) A ce moment, la session criminelle bat- tait son plein. On avait annonce que Mr Francois Labert -- le tameux M* Labert, vous savez ?— présenterait la defense d'un pauvre diable qui était accuse avoir per- étré je ne sais p!us quel crime atroce. cause était ce qu'on appelle dans largot de notre Palais une cause A « grongnon ». M® Labert, d’ailleurs, ne plaide gue les causes 4 © grongnon », c'est-d-dire les causes réputécs les plus difficiles. Et quand Me Labert plaide, c'est un évenement. Tout Port-au-Prince est debout. ‘J’arrivai au tribunal juste 4 l’ouverture des débats généraux. Je me faufilai dans le public et parvins 4 gagner un bon pétit coin d’ot l’on pouvait entendre et voir sans étre trop bouscule. Aprés un réquisitoire filandreux et gla- cial du Ministére Public, Ms Labert se leva et‘ tendit vers le jory son maxillaire infé- térieur. A cette minute précise, un frisson courut dans l’auditoire. Je frissonnai moi aussi, car pour la premiére fo’s j'allais en- tendre rugir un des lions du Barreau de Port-au-Prince. Et Me Labert parla. I! par- temps sur Demolins ct son cécole, car) menacés dune déchéance inrémediable. Peut-dtre n’y a-t-il la qu’une loi inéluc- table puisque ’évolution impli-ue for- cément une dissolution finale, Monsicur A. Magloire s’est fait chez nous, Padepte convaincu de la nouvelle école. TH déploie a propager les conclu- sions dela setence suciale dans notre milieu, une ardeur qui tient du prosély- lisme. Certes nous ne pouvons prevolr les résultats qu’une semblable propa- gande obtiendra chez nous, puisquelle Pva ad Porcoutre de tontes les idees re- cues. Vinsuccés sont uombreuses dans not milieu. Elles s’adressent a ua pablic restreint ayant ses préjuageées historiques et d’¢ducation, vivant sur un fond d’opi- nions regues, se comMpluisant cu une douce paresse intellectuelle et admira- blement sollicitée Vailleurs parune bon- june force dinertie. 1) Pour les civres didees, les Sh DORSAINVIE. (.. REN:EIGNEMENTS mMmETEOROLOGIQUES Obwervatoixnre DU SEMIRAIRE COLLECE St-MARTIAL Marpi 2 JUIN Baroméire 2 midi 761,7/™ minimum 23°,3 Températ.are)maximum 32°! mcyenne diurne 26°,8 Le ciel tres nuagcux le matin est resté couvent tome la soirée. e()rape a louest 42h. de Papres-midi. Pluies aux environs a différentes reprises, principalement dlouest et au sud. Nombreux cclairs 4 partir de 7 h soir. Petite pluie 4 8 h. 30 : 0,2"/*. Le barométre cst stationnaire. K. BAL TENWECK du tla otros heures d’horloge. Le Ministére | Public ridiculisé, torture, aplad selon Vu- jsaye, — que vouliez-vous gu il fir contre un lion 7 -— le verbe alors se tit chatr. Eroutfint dans le cercle trop) &troit des taits de Ia cause, le lion courrouceé brisi toutes les barri¢res et soo mit a parcourir lafordet imanense des qsoctablayuics» et des criminologics commodes, «© Que sa dialec- tique s’enchevetrat dans les broussailles et sentongit dans les maguis de la route, qu'importait !... Elle émergeat bientér— et c’drait. un miracle d’art - en apostro phes indignées et toudroyantes. Et ce fut alors une parole impétueuse sans ceose vrossie de torrents de mots, un dévidage de périodes prodigieuses qui tombaient de sa robuste machoire, un troupeau de mé- tapnores véhémentes qui s’en allaient paitre n'importe ou. Le Discours »’accomplissait !. Et emprise était telle sur ce public abasourdi, empoisoiné parle fétichisme des formules, atteint de la folie des pires élo- quences, qu'il semolait, Jun moment2donné que, dins cette halle aux bagouts mercan- tiles, tout avait disparu : accus¢, tribunal, parquet, jury, et qu'il n’y avait plus que Me Cabert debout, — et qui parlait... Et lorsque vint la péroraison, ce fut en- core une superbe fusce tintamarresque et multicolore, la parade du boniment termi- Les Nouveaux Sénateurs SimpLres NOTES (Suite) Romerts Morrat Louis Micuet. Né a Jn-Rabel, le 18 Janvier 1852. En 1876, appelé au service du bureau de la Place de Jn-Rabel, comme secreéiaire cn inéme temps professeur a l’Ecole de de- moiselles.— En 1878, membre de la com- mission locale duo leu. En 1882, Direc- reur de l’Ecole primaire de garcons de la dite ville. r8y1, général de division, aide de camp honoraire du Président Hyppo- polité. En 1892, commandant de la Place et de la commune de Jn-Rabel; en 1899, Président de la commission communale ; 1899, Prépos¢ d’Adminis:ration des fi- nances de Jean-Rabel ; en 1905, Députdé au Corps iévislanf pourla commune de Jn- Rabel, Ai continuer | Nécrologie | Un telégramme nous a annonce la triste i:nort d'un jeune homme d’avenir : Néré Noz!, survenue la semaine derni¢re 4 Jé- réemie. Intelligerce précoce, conscience droite etterme, franchise et cordialité distinguées, telles ont cté les grandes lignes qui carac- terisaient le temperament du regretté dé- runt. Apres de brillantes études taites i la capitule, aprés avoir obrenu le prix d’hon- neur dun ctabl.ssement secondaire, il fit “on droit et alla s‘inserire au Barreau de a ville natale of la carri¢re n'est pas si encombreée, et il y obtint un remarquable succes. Emportant avac lui le germe de Ja ma- ladie Mont il devait mourir, il s’est éreint lentement avec le calme, la sérénité d’une ame pure, apres avoir connu les plus dures soutfrances, soutenu par sa jeunesse — cette grande “force qui lutte contre la nature. Fermetura dela malile Les dépech:s pour Jérémie, Kingston, New-York et Europe ( vid Kingston ) par le Steamer « Sig'smuad » seront fermdes ce soir dy heures precises. Port-au-Prince, 3 juin rgos. | Deceés | Un telegramme annonce !a mort 3 Jéré- himte, hier, de ir T. Cazeaw ils. Contowwacs dla fin Ve éprouves. jal raniass{ et relutsant sorti avec toutes de es favfires humuaniciires, toutes les gui- tares sur les responsibilités sociales et tous 'es titres laudauts pour les douze conscien- ces droites et honnetes. Mon embatlemene fut au diapason de celui de la foule, et des lors je me sentis pique de la tarentule oratoire. Les ma- iitices du mor agisstient en moi impe- rieusement. Le mauvais génie qui me pour- suivait fut persuasif. « Tu serzs avocat, toi aussi,» me disait-il. Et voila comment je devins en effet, dés le lendemain, étu- diant en droit, quelques jours aprés, éléve surnuméraire aux Finances et trois ans plus tard, hélas! avocat. Si encore au Bureau de | inspection sco- laire, on avait mis une sourdine a ce bel entrain, en me déclarant que je n’é:ais pas dans les conditions requises pour é re adinis 4 l'Ecole de Droit. Mais on y fut au contraire, accucillant et empresse. J'entendis 14 aussi sous forme de cause- rie circonstancide, des considérations gé nérales sur l’importance des études juri- diques et sur le grand avenir qui était réservé 4 tous ceux qui embrassaient la carriére du Droit. Des discours encore, toujours. Le Discours se collait a moi comme une pieuvre et m’ensorcelait. Résultat : au lieu d’étre aujourd’hui di- recteur principal des grands établissements Compagnie des Pompiers A la suite de notre article sar ky cription Ouverte en faveur des Pompe, nous avons recu la carce suivante Le ConsEit D’ ADMINISTRATION DE La Compagnie des Pompiers Libres Présente ses sincéres remercimesy la Rédaction da journal Matin le brillant article d’hier comac’ ar des Pompiers. _ Hl espere qu’en se pénétrant bien importante question traitée dans ce ticle, avec une compétence si remargeahh, lec lecteurs du Matin ne se bi pas entrainer par l'indifférence e presseront de contribuer 4 la ouverte au profit de la Compagni Mille remerciements et sincéres ments de gratitude. Ce 2 Juin 1908. Les Sapeurs-Pompiers parisiens De la statistique du régiment de pompiers de Paris, il résulte que cen ment a été appelé & marcher 4 512 fois diy le courant de l’année 1907. I! a exécaté tj sauvetages de personnes dans des incendig et y a trouvé 4 morts avant son arrivée. I a été de plus appelé 239 fois pour des su. Vetages Ou opérations diverses, d’ou i ; retiré 18 morts et 27 vivants. Il a opéréey Outre, 29 sauvetages d’animaux. [a my. ché 737 fois pour de fausses alertes, x fois dans la banlieue, dans des circonsay ces graves. Le service emploie 52 officiers et 1.80) hommes. Les douze compagnies sont rep: ties entre les 24 périmétres de secoun gti imarchent toujours conjointement. ly: en plus, cing établissements ayant un pet poste spécial relevé toutes les vingt quar eures. La traction est assurée par 27 voiturs automobiles et 177 chevaux. Pour son service intérieur, le régimens 166 kilometres de lignes téléphonigas: en outre les avertisseurs constituent uo ft | seau de 490 kilométres sans ,compter asi kilometres de réseaux privés. Tribunal Civil Audience civil: du 1** juin 1908 Le ‘Tribunal sous la présidence do joy ra { ! Tost. See EE eee la maison Weissmann & C? por exploitation du cacao & Dame-Marie,| raison de Deux cents ou Deux centar quante dollars par mois sans compiler autres avantages, je suis depuis qoege .temps,— la belle jambe que ¢a me fait~ Juge au tribunal civil de Port-au-Prince | Cent Cinquante gourdes par mols, une prime faveur or de 450 0/0, © e me fait 1 peine Vingt huit dollars. "ne suis pas payé. Voila cing mois de on ‘année 1902 que, pour cause de r¢vo oo ‘dans le pays, je n’ai pas touche uo ‘time d’un Trésor toujours vide. Ec loess ‘en proie d toutes sortes de privations, a 'est réduit -- la faim fait sortir be loop bois, a aller mendier son salaire, 09 ‘le plus souvent de subir la msuv os ‘meur d’un ministre grincheax qu!" ‘voie promener tout bonnement, cepenias see ‘gue la compassion ironique de Pe paoo ployés folatres vous console de ‘- déconvenue. Trop heureaz ont ee « sollicitude » étant officiellement cet 'eée, le bruit malencontreox a ‘ '« mouvement en ville » 26 ae | contrarier l’effet et vous crampor | tre détresse chronique. Pendant ce temps-l4, 08 ox coos 4 la trituration d’indigestes 6 1°. bles grimoires — et le devols a i ‘ '