peuxieme Année, No 339.

 

 

.
~. ate

PORT-AU-PRINCE ( Hairt) Samedi, 16 Mai 1908

  

 

 

 ABONNEMERTS :
an mois Une Gourde D’avance

i
i.
i
ir

| DEPARTEMENTS & ETRANGER

| Frais de poste en sus.
| Pour tout ce

 

«Ni un soldat, ni un écu », voila
in six mots toute la formule de la p.-
itique coloniale anglaisa, bien avant
kes doctrines da l’Ecole de Manches-
te.Comment, au cours das siécles,
sest-elle constamment trouvée réali-
isée, 00 ne peut le comprendre qu’en
@tappelant tout ce que nous avons
déja dit, &4 cette méme place, de la
force d’expansion que donne a la ra-
e anglo-saxonne le développement
‘Inoui de l'initiative privée.

_ Nous avons vu que le principa!
agent de la colonisation francaise en
Afrique comme d’aillenrs dans le res-
(ledu monde, est le soldat formidabie-
‘Ment et préatublement couvert par fa
bulssance publique ; nous allons voir
que le principal facteur de Vexpan-
fon coloniale anglaise en Afrique a

6 le commercant ou le missionnaire
confié: 8 ses seules forces ‘et couvert
pis tard, et s'il y a lieu,par le pavil-
On britannique.

«La politique coloniale

| de l’ Angle-
lerre, dit Rouire, est une politique a
longue portée ; elle ne se révéle

brusquement par des coups de
dire ; elle est surtout ennemie de
‘Hotervention armée et de tout ce qui
ft la provoquer. Vis-A-vis des popu
q ws Sauvages ou A demi _ civilisées
* a0 Afrique qu’el
{it domination, l’Angletere a eu de-
“Mania commencement du siécle une
le lere d’agir constamment ta mé-

“a Elle envoie d’abord {’explorateur
. lignes. Connaitre dans ses grandes
baie we Physionomie de la contrée,
Slatio 8 missionnaire qui fonde des
ce dens durables et gagne la confian-.
comnnsigenes ; plus tard survient

@ nonvenant qul par le trafic crée
le terrey en -besoins ; enfin, quand
cages jugé suffisamment pré-

' rg est administration qui arrive
Pare l'annexion définitive, la-

coop ree la plupart du temps sans

      
 

 

eas Brae

LENTREE EN AFRIQUE DES ANGLAIS

le a voulu rattacher

 

 

LE NUMERO 10 CENTIMES

DirEcreur:

Clément Magloire,

 

REDACTION-ADMINISTRATI: IN
45, RUE ROUX, 45.

Les abonnements partent du ret et du 15 de chaque
mois ct sont payables d’avance

Bee

Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus

  

ee

   

   

 

 

 

   
 
 

ISTDORRE,
i ESE STATE EOS BEI ICE TERN SE 29.1 HERS iF

 

4§.

?ue Roay cn Bonne-Foi.
Es SR

algere

,ce refus ? C’est que des missionnai-
ves anglais avaient évangélisé une
bonne partie des indigenes de fa.
| Gambie et que l’Angleterre ne se sou-
, Clait | pas d’échanger la confiance de
ices indigénes contre les dispositions
|

fle champ libre dans le b
le Soudan central.

— On se fera une Juste idée de cette
victoire pacitique anglaise quand on
s* rappellera que la Suciété francaise
ct la National African Company ont
;fe fondues parla suite et que de cet-
ite fusion est sartie fa Royal Niger
|Company quia « ajouté une page si
|remarquable 4 histoire de Pexpan-
$10n coloniale de lAngleterre dans le
monde. » Le capital de. 1a Compagnie
ai glaise buf, grace a cette fusion,
vets ce Ti A © FP 9,00 ATANES 23,000
se donna pour président lord Aber-
dare, président de la Société de géo-
graphie de Londres et réalisa V’im-

as Niger et

douteuses et peut-étre hostiles des
|Points francais du littoral de la Cui-
. i née, lesquelles l’eussent peut-étre obli-
Aussi lontemps qu’ils’est trouvé des. gée a recourir a la force : « Ni un sol-

Européens en Afrique, ilss’y sontheur- dat, ni un écu »
(és contre la concurrence anglaise qui, Lorsque la France, A la période di-

Sur toute la ligne, réussit peu 4 peu a plomatique que nous avons vue, s'est |

les évincer. Nous avons vu. en parlant! mi .
. ise 4 reprendr . ‘
da la périoda aam moroiale de Vooou: mise pagre ap 8S ASO. {°aGOuES

c ‘ -- | 08 Sa CULOMISSUOR
pation f-angaise, que la Compagnie! terre jugea prudent de consacrer les
d’Afrique avait ouvert deux comp-

os ys faits accomplis de son expansion par |
toirs a Assinie et &4 Whydah ; tout ce- un acte diplomatique eb ec’est ainsi
la disparut devant la pacifique riva-

 

 

 

que sont intervenus, entre ella, la! Mense empire colonial anglais.
lité anglaise ; si bien que, 4 l’époque! France et l’Allemagne, les proctoco-; , C'est alors, et alors seulement, que
ou les guerres de la Révolutio; for- ‘les et la convention de février 4886 des pouparlers furent engagés entre la

 

cerent la France a renoncer & toute!

cur! Compagnie et le gouvernement bri-
entreprise‘ufricaine, il ne restait plus |

Sierra-Leone, la_cdéte d’Or, une partie! tannique; et, en 1886, une charte roya-
sur la cdte de Guinée que des! ge ja edéta des Esclaves, Ia cdie dele, confirmant le protectorat anglais,
comptoirs danois, pe l’Angleterre|/Huile et les embouchures du Niger. , fut octroyée a la Compagnie et lui don-
achefa en 1851, et holland is, qu'il | Je veux rappeler ici un fait A l'ap- na le droit dorganiser dans la con-
acquit en 1871 contre Vl’abandon | pui delinaptitude des Francais a ce'-| trée la force publique, de créer son
de vagues droits sur l'fle de Sumatra. | te méthode de pénétr tion lente et pa- S¥sleme administratif et judiciaire,
En 1881, les Anglais possédaient “1. cifique que tout le monde est unani-'¢° lever des impots, d@’établir un

qi reconnaissaient ses droits

Afrique toute la céte d’Or, Ja meil-| jie 4 reconnyifre au tempérament an- | @8enl general a Akassa, un chief-
leure partie de la cdéte des Esciaves,| pais. Jastice a Assaba et un commandant

et les embouchures du Niger. joer ae - a ‘des troupes & Lokodja, le tout. avec
« Il ne dépendit alors, dit an auteur,| En Vannée 1-80, les grands peneli- | Vassentiment du sous-secrétaire d’E-
que del’Angleterre de devenir la mattres | C°S COMMerciinx reéalisés par les né- | tat anglais, .
se exclusivede toutle lito:al atlantique , SOClnIS | are as dans exploitation | Sa Majesté DBritannique avait acquis
depuis les frontiéres de Sierra-Leone | 44 Me eet, Sues oral a des sputer| oe Etat en Afrique, selon la formule qui
jusqu’an Congo sur un développement | aux An Wain le man ete Jo la pone, [uiest chére : « Ni un soldat, niunécu.»
de cotes de pres de quatre mille kilo. ltrée '8 el < MONOPOE ae. tM de Que deviennent les Négres dans
métres. Elle: ett ainsi constitué a son | tree a y de egaereul a ce suje f. de! tout cela ? Nous le verrons plus tard.

ofit de ce coté de l’Atlantique un|S€maillé et le commandant Tattéi. Ce-|
empire d’un seul tenant faisant fice|!ui-ci fut bientét seul a réaliser l’en-
a l’Etat brésilien et ézal A ce dernier treprise, ile Twe de la mort de M.
en étendue. Pour cela il lui suffisait | 4¢ Séma ie s nda a S ailleurs
de déclarer territoire anglais toute |avec /a & "4 grande ac ivit eé A au
cette partie de la céte occidentale d’A- dane I e deux pampagaes, ins alla
frique. Aucune puissance en Europe | ans le pays ving “quatre comptoirs.
n’ett alors fait d’opposition. » L’entreprise francaise réussit aun |.

Ii n’a manqué qu'une chose pour |tel point que sa rivale, la National jtien date du 13 Mai 1908 la peine de
la réalisation de ce beau programme | African Company en prit ombrage et | mort prononcée contre les nommés J.J. B.
d’expansion qui séduit l’écrivain fran-|dut entreprendre de rviner sa con- | César, I. B. César, Darius Souffrant, Oc-
cais : il a manqué l'accord du tempé-/currente par une guerre de tarifs. cilius Bonaventure, Bien-Aimé Francois,
rament anglais. Aprés trois ans de luttes, la Société | Aristhénes Occide, Jérome Cantave, Geor-

Ce tempérament est si peu disposé | frangaise, trés pu soulenue par le gou- ges Lebrun, Charles Henriquez, Elie Ca-
aux solutions précaires que, apres | vernement frangais engagé dans lfes | juste et Constant Providence par le Con-
4870, l’Angleterre refusa de céder la! questions de Tunisie, du Tonkin et de |seil spécial militaire de l’Arrondissement
Gambie contre l'offre de Grand-Bas- Madagascar, dut céder a Sa rivale, en|de Port-au-Prince, et qui précédemment 2
sam, d’Assinie et du Gabon que la| 188%, pour la somme de trois millions | ¢é commuée 4 celle des travaux forcds A
France lui avait proposée. Voulez-| ses comptoirs, ses marchandises et| perpétuité, est commuée a cing années de
vous connaftre le motif, et ,le seul, de| ses navires; et l’Angleterre eut tout! travaux forcés.

 

 

 

———__—

PAU?S DITERS

Commutation de Peines
Par arrété de S. Ex. le Président d’Hai-

 

 
—_——

 

RENSEIGNEMENTS
METEOROLOGIQUES

Observatoire
DU
SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL

Venprepi 15 Mat

Barométre 3 midi 7 Oy 27/”
(minimum 21° 4
Température}maximum 319.5
moyenne diurne 25°,3

Ciel couvert toute la journce. —

Hato solaire vers rr h. du matin.

A 6h. du soir quelques gouties d’cau.
Orage et pluie au nord et au nord ouest.

Couronne lunaire.

Le barométre est en hausse.

R. BALTENWECK

Sena
Séance du Jeudt 14 NCat

Aprés lecture de la correspondance et
sanctiond’un procts verbal, le Grand Corps,
en présencede M. Mircelin, Seeretaire d’E-
tat des Finances passe au projet d’émis-
sion.

La loi est votée avec Ics
suivantes : Deux millions en billets et
Quatre cent mille gourdes en nickel, au
lieu de 2.400.o00entiérement en billets; --
Douze mille dollars, provenant de la sur-
taxe de 25 0/o stront mensuellement af-
fectés au retrait des Deux millions ;—Dés
que le retrait de cette ¢mission sera effec-
tué, l’affectation sera destinée aux Six
millions de gourdes actuellement en circu-
culation.

Ainsi modifiée, la loi a été retournée 4
la Chambre.

Triste Accident

Tin c4eanhannd-'- ae

o 1 ”
mort au moment ot il cherchait 4 retirer
du fond de la mer, les piéces d’un car des-
tiné au Cap Haiticn et embarqué, avec ac-
cessoires 4 bord du Croyant.
Tribunal de Cassation
SECTION CRIMINELLE

Audience du jeudi, 14 Mai 1908

Le Tribunal sous la présidence du Vice-
président M. Ernest Bonhomme prend sié-
ge A dix heures et demie du matin et en-
tend l’atfaire des sieurs Pierre et Pétion Fau-
bert contre la dame Lorina Pinchino.

Mr le juge Anselme, Ripporteur, donne
lecture de son rapport.

Me H. Volcy, Pun des avocats des de-
mandeurs et C. Benoit, l’un des avocats de
la defenderesse, sont entendus en leurs ob-
servations.

Le Ministére public M. Eug
conclut au rejet du pourvoi.

Une nouvelle composition prend  si¢ge
sous la présidence de M le président H.
Lechaud qui entend Laftfaire de la dame
Arthur Faublas Gauthier c: consorts, contre
la dame Amélic Faubert.

Le Rapporteur, M. le juge Anselme lit
son rapport.

Mes Raymond ainé et H. Volcy produi-
sent des observations pour leurs clients.

Le Ministére public, Mr Elie Curiel, con-
clut a la cassation et 4 l’annulation de l’or-
donnance dont est pourvoi.

—4es sieurs Eversmann et Co deman-
deurs en récusation pour cause de suspicion
légitime, contre le Tribunal de Commerce
de Port-au-Prince.

— M. le juge Auselme, Rapporteur, fait
son rapport.

Me Léonce Viard, pour le juge Sain-
Léger Perrier produit ses observations.

Le Ministére public Mr Luc Dominique,
conclut au rejet du pourvoi.

Vu Vheure avancée, le si¢ge est levé.

modifications

Mew wet wore

Décatrel,

ce eee Tt

     

  
 

Womination

Nous enregistrons avec plaisir la nomi-
nation de notre ami M. Cyrus Saurel,
comme sous-chef de bureau 2 PAmniaistra-
tion des finances.

C’est_ un choix des plus heureux, M.
Saurel appartenant depuis de longues an-
nées ace service ou il s’est distingué par
son ztle et sa probité.

Fiangailles

Nous avons regu de Miragoine le fa're-
part des fiangailles de Mlle Elina Carré
avec M. Arthur Maignan.

Nos compliments.

15 Mai

La journée d’hier a donné lieu 4 d’écla-
tantes manifestations en Ihonneur de 5S
E. le Président d'Haiti qui a rega un hom-
mage unanime d’affectueuse admiration de
tous les corps constitués ainsi que de la
population. .

Apiés le Te Deum, le Gal Nord fit une
grande tournée en ville, partout acclameé
et rentra au Palais vers 11 heures.

Les récep'ions commencérent alors pour
ne prendre fin qu’d deux heures.

Le c rps diplomatique et consulaire, le
clergé, les corps Législatif, judiciaire et en-
seignant, la Chambre des comptes, Vadmi-
nisuiation, la compagnie dcs Pompiers,
les agents de change, I’Ecole de Droi, de
Médecine, des Sciences appliquées, la P.
C. S, la Recette et la Dépense, le com-
merce, etc. etc. viennent tour 4 tour of-
frir au Gal Nord, leurs voeux les plus sin:
céres et manifester publiquement leurs
sentiments.

La Presse était officieliement représen-
tée par MM Henri Chauvet, du «Nouvel-
liste, Emile Audain, du «Pacificateur»,
Régulus, du ¢Trait-d’Union» et le «Ma-
tin.»

Les troupes, en grande tenue défilérent

a Te Lotdence wi hew poor was

revue, debout, du haut du ba!con, s’incli-
nant avec émotion 4 chaque salut du dra-
peau. Aprés les honneurs rendus par son
Etat-major, le Gal Nord rentra dans ses ap-
partements.

Parmi les discours qui ont été pronon-
cds, il faut noter ceux de M. Charles Sam-
bourg, administrateur des finances, Aug.
Roumain, commissaire du gouverneinent
prés la Banque, les ministres Cyriaque
Célestin, au nom ds l’armée et la marine
et Marcelin, au nom du Cabinet.

Entre temps, l’orchestre philharmonique
du député Duroseau, exécuta avec maés-
tria, de magnifiques morceaux d’art.

Tout de suite aprés les réception3s, com-
mencérent les courses que nous avions an-
noncées pleines dintérét.

Courses

La féte sportive offerte au public, "4 l’oc-
casion de l’anniversaire de S. Ex. le Prési-
dent d@ Haiti a été hier particuliérement in-
téressante. Eile fera méme époque dans
nos annales des courses en marquant le
déclin du grand Favori de Mr Coles, La
Folie que vient remplacer Vertige, le krack
de Mr Rowx.

D’ailleurs, A toutes les courses, en ex-
ceptant celle de poneys ow Bijou, 4 D. Lé-
gitime gagnait d'une longueur, les favoris
ont été battus.

La victoire de Pourquoi pas sur Chdteau
Margot et Lisettea é:é particuli¢rement sur-
prenante, mais aura été, pour les écuries
Coles, une consolation de la détaite de La
Folie.

En somme, agréable journée ou 1’on re-
grettait seulement l’absence du Mutuel
qui permettrait 4 chacun de prendre une,
part plus... inléressante aux différents points
du programme. Mais patience, Mrs Gentils
et Castera y travaillent activement.

Voici les résultats complet des courses 3

Course p’aNEs : rer Bonbon 4 Mr Agé-
nor; — 2me Torpilieur 4 Mr Soude
Coursr DE MuLeETs : rer Maché lan nuite
Cameau, 2me: L’argent nan main, Millet.
Course DE PONEYS: Tet Bijou 4 D. Le-
gitime, 2me Brigand 4 Agénor; 3me La Po-
lice 4 Nau.
COURSE DE CHEVAUN PETITE TAILLE « [cr
Caprice 4 Em. Decessard, zme Polisson 4
V. Mangonés.
CoursE DE CHEVAUX MOYENNE TAILLE -
rer Pourquoi pas 4 Chs Coles, 2me Cha-
teau Margot 4 H. Roux, 3me Amérique 4
Allen.
CoursE A PIEDS :
lus ; 3me Laurent.
Course EN Sacs :

Ostal, 3meJn-Bart.
Courseé DE TOUTES TAILLES (Grand Prix

Nord Alexis ) : ter Vertige AH. Roux,
seme Lafolie Chs Coles, 3me Gaillé Pelo-
ton 4 Riviere.

Grand Concert

Et le soir, ce fut une féerie. La miisi-
que du Palais, avait pris place dans le co-
quet kiosque de la Place du Pantheon,
éclairé a giorno par la Comp ignie Haitien-
ne, en fice du Palais qui resplendissait
sous les clartés électriques. Un temps super-
be favorisait les promenades et la Must-
que se .surpassa dans V’exécution du riche
programme que publia le Matix dans son
numéro de jeud:. ;

Par toute la ville les retraites aux flam-
beaux micitaient Jecur note originale ei
amusante, pendant que se percevaient les
sons d’orchestres erdiablés qui de loin en
loin, annongaient les grands bals populai-
Tes.

Les fusés souriant de leurs lumiéres
multicolores, les feux de benga'’e avec
leurs clartés de réves, pétarades désordon-
nés, des cris des vivats... et la journce
d’apothéose s’acheva.

ane curiosite

Chez excellent Frangois Jn Charles, di-
recteur de !’Hotel St Charles 4 Thor, nous
avons dernigrement vu et adm:ré un pro-
duit magnifique de son jardin. C’est une
igname gigantesque représentant exacte-
ment une main de géant. Tout y est: les
cings doigts bien proportionnés, la paume
et le commencement de I’avant-bras.

C’est un véritable phénoméne qu’il est
facile de voir en ftatsant une promenade A
Vhor of PHé:rel St: Charles offre 4 ses vi-
siieurs des distractions varides et des con-
sommations de premier choix.

Mariage

Nous avons regu le faire-part du mariage
de Melle Récina Roc avec Mr Lktio Bowur-
RAINE qui a été célébre a l’Eglise parois-
siale de Miragoane jeudi 7 mai a 7 heures
du matin.

Compliments aux nouveaux époux.

Arrivages et Départs

Hier est entre le steamer « Alleghany »
les avec passagers suivants venant de:

New-York: Mr et Mme T. H. Wesler-
mann. R. Eskina, T. Ruissel.

_Port-de-Paix : Mme "A. Chalmagne, De-
nis, R. Razanai, E. Manssisse.

Gonaives : W. Woél, V. Thomas et ser-
vant, John Hosler, C. Hassel.

Il est reparti avec les passagers suivants :

Noew York: L. Eisentein.

Jérémie : N. Cayemitte, N. Georges,Mile
C. Lestage, A. Cameau, Melle C. Gibosse,
D’ Alcégaire, J. Néhem, D. Bonhomme,
E. Barthélemy, C. Bourseau, A. Garoute,
Melle M. Paret, E. Laville, G. Gaveau.

Avis Commercial
Le public et le commerce sont pré-
venus que Monsieur Carri Devirux
est chargé de ma procuration.
Petit-Godve, 16 mai 1908.
D. BOMBACE

rer Mérilus; 2me Exi-

rer Aug. Pierre, 2eme

   
   
 
   

Revue du Marcha
pluios calme: Le Gouvernemesttsd
‘ » 8 SEREMent ayant a
noncé qu'il émettait des Bons dy T @
rembourssables 2 400 °/9, le taux d i
o/o est resré nominal pour Lor ant .
4 la fermeture de jeudi, msc
Les Traites sur France sont nego 4
facilement 4 2 1/2 °/o prime contre op .
Les Cheques sur Paris & 4 J, deptn
Les Chéjues sur Nyw-York 1 0/0 Pri
Le Cacao de notre provenance ae
jours fort délaissé ; les marques les aE
répuiés obtiennent 4 peine72 Francs ae
Le Café est un peu plus ferme 44
Irancs. ; sa 4
Port-au-Prince, le 16 Mai, 1908,
Au préjudic3 du tisc *
Le G" G'émeau, ancien commanday
d’Arrondissement de la Grand’Anse 4 aj
arrété et déposé en prison sous la prdvene
tion de détournement au préjudice du fy.
I en est d2 méme, A Jérémie, de MK
lissier Bernard ; directeur de la Douay.
Cayemitte, administrateuy des finances ¢
A. Defay, Chef des mouvements dg
Pot. :
La Justice suit régalic¢rement soa coup
envers ses prévenus.

Son Sourire

Qael parfum discret et déliciensemen:
troubjant, ma chere :

— Tuen trouveras, chez A pe Marty)
qui renouvellent leur sock.

Nouvelles Llranges

| Dernieres Dépéches

A Er
rant nario

 

| BERLIN 13.— Moulai Hafid demandes
Gouvernement allemand de s’entendre sve
la France et les autres puissances  signait
res de l’acte d’Algésiras en ce qui concert
le retrait des troupes ct des navires fur
cais et pour meitre fin aux hostilités.
assure qu’aprés cela la paix et [a tranqui
uté régneront dans le pays. .

CASABLANCA 13. Avec ses troupes for
mées sur trois Colonics, fe Gal D’Amale
opéra hier ua raid dans les montagne
de Medakra Il ne s’est retiré qu’aprés avoll
fait détruire les récoltes sur pied als
que plusieurs camps. Les frangais ont @
six hommes blessés.

TANGER 13. - La porice Franco-espagit
le est maintenant dcfinitivement ist
dans ce port. Les frangais occupent les pos
tes situés en dehors de la ville tandis qut
les espagnols en surveillent | 'intérieut.

St-PETERSBOURG 13.— L’empereat F
Vimpératrice d Allemagne arrives ict” a
retour de leur visite 1 Vienne ont 3s
aujourd’hui 4 Vinawgaration da chit
restauré de Hohkoenihsbarg situe pres a
Schlestadt / Basse -Alsace ). Parml leut
tourage on remarquiit le Statthalter; 7
membres du Conseil fédéral et ceux ae
délégation d’Alsace-Lorraine,

SuruGa ;( Japon ) 13-— Aprés un 87"
ge accidenté a travers le Japon, les anes
mobiles Frangais et Italien qui et
part A la course New-York Patis a 1
vés ici ot ils vont attendre le dépan

: - en de Viadivor
premier vapeur 4 destination vito
tock. Pendant leur travers¢e Oa asus on
japonais, les automobilistes ¢t ea 7
eu a’ franchir des montagnes et | ay
dont les seules voies d? comm eo
étaient d’étroits sentiers bordés oat
par des précipices et de [autrepl'”
rizi€res.

PEKIN 13.— Les révolntionsatt to

a a A I A — IS

province du Yunnan viennent d
. . .
défaite 3 celle ci. leur a en

 depxieme ae.
ease par les troupes provin

* esteiaient portees | 3 la rencontre
a ; s'avancait sur Nongsté,

riviere Song-Kot. Il
a maintenant que le mouvement ré-
ee aaire est partout arréte.

ON k 12 — sept mineurs ont é'é
ae or douzainc blessés plus ou moins
pet ut ar une exprosion de grisou
nemeot ee de Ia. Temple Coal and

je ne mine - Pye .
Coa Wiyoming, localiré située Prés
, .

Fr tachir Pensylvaaie.
ve tS 4 Gazette de Cologne » poe
demain uA communiqué semi-offi-
Fgaitant d’erronees les nouvelles que
ggciations pour un tra'té d’arbitrrage
faano americain ont été suspendues par
L psyemements interesses.

P fot consacrée exclusivement a léta-
ment du projet de budget de 1909
Ire est arrive aujourd hut. —
ins - Le Conseil de Cabinet s'est ré-
‘ee matin au minis‘¢re de VIntériear
k fa présidence de M. Clémenceau. La
fa Chine a refusé dz signer Varran-
bot soumis par le Japon au sujet du
Lend relatif aux concessions des foréts
fal.

FisaptANCA I4.-— Une 5
mai dans cette ville entre des solda's
Jais et espagnols faisant partic des
 dexpédition On dit que les pre-
rs coup de feu ont été urés pac les
penols et que les franguis n’ont fait qu y
mdre. Les premiers ont eu un tue et
Iblessé et les frang iis deux blessdé >"

bis que ordre a cre rev:bhi, le colonel
Moulers a pris le commandement de la
fe qui jusqu’ici avait ¢i¢ soumis: A hh
fiction espagnole.
ponpres 14 — Le
Fide remplacer le croiseur Gladiator et
mestorpilleur Tiger récemment coulés,
deux navires du méme genre achetés
s des chantiers privés.

ais 15. — Rente: 96 70

Havre 15. Cacao Haiti 68184.
Pars. — "Messieurs Crappi et Ruau as-
bent hier A Londres 2 un banquet, of-
Boar la chambre de commerce anglaise
mononcent des discours.

és envoyes de Movlai-Hafid se présen-
rt ce matin au ministére des affaires

gitué Sur |

ive a éclaté le

gouvernement a déci-

bogéres pour dire recus par le ministre. |

Pichon tefusa de les recevoir et les
fe. recevoir.

le général d’Amade tdlégraphie qu'il
ih un'détachement régional sur
ped, Mzibery qui sera spécialement
uige de surveiller la région montagneuse
Pe tetirés de nombreux détachements
Widakra et Achach.

) 4 ane . .

i soit dens une manifestaiion d’étu-
sau quartier Latin, M Bouvier, com-
Ms:ite divisionnaire fut gravement blessé
siqdun étudiant,

Tribune du «Matin»

PMcouRs prononcé sur [ Autel

Patric des Perches le rer Mai 1908.

pe par le Magistrat communal
Citoyens-Agriculteurs,

MAtgue ar
peaate année, nous nous groupons av- |;

: ie nt atbre de Liberté, symbole de
cs § reuse Indépendance pour solen-
Maiti a ‘ de | Agricul:ure. Le peuple
: ire ten cOmpris son réle de Na-
sis peda d indépendante, qu’il n’a ja-
Cesta € vue cette grande maxime.
lectret son développement moral et
ban. pen) i" par le travail bien organise,
End et y Pie peut s’élever jusqu’a la li-

iJ
meme, et red .
t hale . even

Me Nation, r

le |

touver la force de se surmonter
graduellement une

Citoyens-A griculteurs, c’est sur vous que
couptent le gouvernement et le pays pour
laisser s’accomplir chez nous cette impo.-
tante vérité, en vous livrant comme tvu-
jours a la culture de vos terres, avec ex-
hortation en méme temps de préconiser les
plantations du coton, du cacao et de pal-
ma-christi, si vous voulez obtenir de la
terre, la grande nourrice du genre bumain,
| d abondantes récompenses, fruiis de vos la-

b.urs et de vos peines de chaque jour.
_ Chers concitoyens, la paix est la condi-
tion premiére de tout progrés réel et du-
rable ; c’est 4 Vombre de la paix que le
Gouvernement régénérateur de Son Ex-
cellence le Président Nord Alexis 2 su im-
primer 4 la Nation haitienne la voie, la
vraie voje qui conduit sirement au port
du bonheur et jusqu’a l’apogée de la civi-
lisation.

Voyez, par exemple, le chemin de fer
|sillonnant presque partout nos plaines et
‘nos vallées ; des ponts jetés sur nos di-
"verses
| pertes de”personnes et d’animaux ; Pacqui-

sition de quatre avisos ,de guerre formant
la flotiille haitienne a peine disparue lors
ides événements de 1902. Quel immense

 
 
    
 
 
 
 

| progrés scu'ement dans | espace de six ans,
‘alors que le gouvernement se trouvait en

face du jugement
Consolidation.

| lin’y a pas deja cing mois que la mau-
‘dite guerre civile menagait de détraquer
les finances du Pays, en mettant des en-
_traves a la prospérité de |’Industrie.

| Eh bien! citoyens-agriculteurs, avec

'Paide de Dieu, et en un rien de temps, le

de la grande affaire de la

digne Président Nord Alexis a remis le
Pays, dont il a la garde, sur un pied satis-
'faisant de paix et de parfaite stabilite ¢-0-

nomique. &

Au nom du Gouvernement, au nom du
veuillez, citoyens-agriculteurs, vous

rouper tous autour du Gouvernement
de Son Exce'ience le Président Nord Ale
xis et n’écouter que sa voix paternelle qui
vous dit du haat de l’autel de la Patrie de
Port au Prince, en ce jour solennel : chers
concitoyens, au Travail! Dieu bénira notre
|Pays dont nous sommes si fiers d’étre les
I fils dévouds et soumis, et tachez d’envoyer
vos enfants 4 l’école pour y recevoir le
in bienfaisant de Vinstruction.
a termine, chers concittyens, en vous
vous réunir 4 mot pour aller au
igncur déposer au pied de

'

| Pays,

|

pa

| priant de

Temp'e du Se .
nts autels notre pieux tribur de re-

ses sai
; connaissance et de remerciments pour ics
bienfaits dont Tl nous a paternellement

! comblés; et pour le prier qu il daigne, ver-
' cer sur notre Agriculture la celeste rosée de
ses plus précicuses bénddictions !
Criez avec moi:

Vivent Haiti ct ses Institutions!

/ Vive Son Excellence le Président d’Haiti {
Vive le Travail ! .
Vive la population des Perches !

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spécialement ‘es udométrites, les Mé-
trites, Catarrhes, Hémorrhagies, Dou-
leurs, Erosions, Cellulites et Adhéren-
ces, Fongosités, Salpingites, Ovarites,
suites de fausses couches ou de cou-
ches mal soignées, Déplacements,
Polypes, Fibromes, etc, ; et dans les
affections gén‘to- Urinaires spéciales de
Vhomme.

Ce procédé, 4 part
dans la cure de ces affections, est
peu cotteux : il préserve les malades
des dangers inhérents ( Chloroforme,
Ether et ies suites facheuses si pon
la mort aprés Popération chirurgicale)
aux opérations chirurgicales prati-
quées faute de savoir mieux pour soit-
disant guérir ces affections.

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