peuxieme Année, No 339. . ~. ate PORT-AU-PRINCE ( Hairt) Samedi, 16 Mai 1908 ABONNEMERTS : an mois Une Gourde D’avance i i. i ir | DEPARTEMENTS & ETRANGER | Frais de poste en sus. | Pour tout ce «Ni un soldat, ni un écu », voila in six mots toute la formule de la p.- itique coloniale anglaisa, bien avant kes doctrines da l’Ecole de Manches- te.Comment, au cours das siécles, sest-elle constamment trouvée réali- isée, 00 ne peut le comprendre qu’en @tappelant tout ce que nous avons déja dit, &4 cette méme place, de la force d’expansion que donne a la ra- e anglo-saxonne le développement ‘Inoui de l'initiative privée. _ Nous avons vu que le principa! agent de la colonisation francaise en Afrique comme d’aillenrs dans le res- (ledu monde, est le soldat formidabie- ‘Ment et préatublement couvert par fa bulssance publique ; nous allons voir que le principal facteur de Vexpan- fon coloniale anglaise en Afrique a 6 le commercant ou le missionnaire confié: 8 ses seules forces ‘et couvert pis tard, et s'il y a lieu,par le pavil- On britannique. «La politique coloniale | de l’ Angle- lerre, dit Rouire, est une politique a longue portée ; elle ne se révéle brusquement par des coups de dire ; elle est surtout ennemie de ‘Hotervention armée et de tout ce qui ft la provoquer. Vis-A-vis des popu q ws Sauvages ou A demi _ civilisées * a0 Afrique qu’el {it domination, l’Angletere a eu de- “Mania commencement du siécle une le lere d’agir constamment ta mé- “a Elle envoie d’abord {’explorateur . lignes. Connaitre dans ses grandes baie we Physionomie de la contrée, Slatio 8 missionnaire qui fonde des ce dens durables et gagne la confian-. comnnsigenes ; plus tard survient @ nonvenant qul par le trafic crée le terrey en -besoins ; enfin, quand cages jugé suffisamment pré- ' rg est administration qui arrive Pare l'annexion définitive, la- coop ree la plupart du temps sans eas Brae LENTREE EN AFRIQUE DES ANGLAIS le a voulu rattacher LE NUMERO 10 CENTIMES DirEcreur: Clément Magloire, REDACTION-ADMINISTRATI: IN 45, RUE ROUX, 45. Les abonnements partent du ret et du 15 de chaque mois ct sont payables d’avance Bee Les manuscrits insérés ou non ne seront pas rendus ee ISTDORRE, i ESE STATE EOS BEI ICE TERN SE 29.1 HERS iF 4§. ?ue Roay cn Bonne-Foi. Es SR algere ,ce refus ? C’est que des missionnai- ves anglais avaient évangélisé une bonne partie des indigenes de fa. | Gambie et que l’Angleterre ne se sou- , Clait | pas d’échanger la confiance de ices indigénes contre les dispositions | fle champ libre dans le b le Soudan central. — On se fera une Juste idée de cette victoire pacitique anglaise quand on s* rappellera que la Suciété francaise ct la National African Company ont ;fe fondues parla suite et que de cet- ite fusion est sartie fa Royal Niger |Company quia « ajouté une page si |remarquable 4 histoire de Pexpan- $10n coloniale de lAngleterre dans le monde. » Le capital de. 1a Compagnie ai glaise buf, grace a cette fusion, vets ce Ti A © FP 9,00 ATANES 23,000 se donna pour président lord Aber- dare, président de la Société de géo- graphie de Londres et réalisa V’im- as Niger et douteuses et peut-étre hostiles des |Points francais du littoral de la Cui- . i née, lesquelles l’eussent peut-étre obli- Aussi lontemps qu’ils’est trouvé des. gée a recourir a la force : « Ni un sol- Européens en Afrique, ilss’y sontheur- dat, ni un écu » (és contre la concurrence anglaise qui, Lorsque la France, A la période di- Sur toute la ligne, réussit peu 4 peu a plomatique que nous avons vue, s'est | les évincer. Nous avons vu. en parlant! mi . . ise 4 reprendr . ‘ da la périoda aam moroiale de Vooou: mise pagre ap 8S ASO. {°aGOuES c ‘ -- | 08 Sa CULOMISSUOR pation f-angaise, que la Compagnie! terre jugea prudent de consacrer les d’Afrique avait ouvert deux comp- os ys faits accomplis de son expansion par | toirs a Assinie et &4 Whydah ; tout ce- un acte diplomatique eb ec’est ainsi la disparut devant la pacifique riva- que sont intervenus, entre ella, la! Mense empire colonial anglais. lité anglaise ; si bien que, 4 l’époque! France et l’Allemagne, les proctoco-; , C'est alors, et alors seulement, que ou les guerres de la Révolutio; for- ‘les et la convention de février 4886 des pouparlers furent engagés entre la cerent la France a renoncer & toute! cur! Compagnie et le gouvernement bri- entreprise‘ufricaine, il ne restait plus | Sierra-Leone, la_cdéte d’Or, une partie! tannique; et, en 1886, une charte roya- sur la cdte de Guinée que des! ge ja edéta des Esclaves, Ia cdie dele, confirmant le protectorat anglais, comptoirs danois, pe l’Angleterre|/Huile et les embouchures du Niger. , fut octroyée a la Compagnie et lui don- achefa en 1851, et holland is, qu'il | Je veux rappeler ici un fait A l'ap- na le droit dorganiser dans la con- acquit en 1871 contre Vl’abandon | pui delinaptitude des Francais a ce'-| trée la force publique, de créer son de vagues droits sur l'fle de Sumatra. | te méthode de pénétr tion lente et pa- S¥sleme administratif et judiciaire, En 1881, les Anglais possédaient “1. cifique que tout le monde est unani-'¢° lever des impots, d@’établir un qi reconnaissaient ses droits Afrique toute la céte d’Or, Ja meil-| jie 4 reconnyifre au tempérament an- | @8enl general a Akassa, un chief- leure partie de la cdéte des Esciaves,| pais. Jastice a Assaba et un commandant et les embouchures du Niger. joer ae - a ‘des troupes & Lokodja, le tout. avec « Il ne dépendit alors, dit an auteur,| En Vannée 1-80, les grands peneli- | Vassentiment du sous-secrétaire d’E- que del’Angleterre de devenir la mattres | C°S COMMerciinx reéalisés par les né- | tat anglais, . se exclusivede toutle lito:al atlantique , SOClnIS | are as dans exploitation | Sa Majesté DBritannique avait acquis depuis les frontiéres de Sierra-Leone | 44 Me eet, Sues oral a des sputer| oe Etat en Afrique, selon la formule qui jusqu’an Congo sur un développement | aux An Wain le man ete Jo la pone, [uiest chére : « Ni un soldat, niunécu.» de cotes de pres de quatre mille kilo. ltrée '8 el < MONOPOE ae. tM de Que deviennent les Négres dans métres. Elle: ett ainsi constitué a son | tree a y de egaereul a ce suje f. de! tout cela ? Nous le verrons plus tard. ofit de ce coté de l’Atlantique un|S€maillé et le commandant Tattéi. Ce-| empire d’un seul tenant faisant fice|!ui-ci fut bientét seul a réaliser l’en- a l’Etat brésilien et ézal A ce dernier treprise, ile Twe de la mort de M. en étendue. Pour cela il lui suffisait | 4¢ Séma ie s nda a S ailleurs de déclarer territoire anglais toute |avec /a & "4 grande ac ivit eé A au cette partie de la céte occidentale d’A- dane I e deux pampagaes, ins alla frique. Aucune puissance en Europe | ans le pays ving “quatre comptoirs. n’ett alors fait d’opposition. » L’entreprise francaise réussit aun |. Ii n’a manqué qu'une chose pour |tel point que sa rivale, la National jtien date du 13 Mai 1908 la peine de la réalisation de ce beau programme | African Company en prit ombrage et | mort prononcée contre les nommés J.J. B. d’expansion qui séduit l’écrivain fran-|dut entreprendre de rviner sa con- | César, I. B. César, Darius Souffrant, Oc- cais : il a manqué l'accord du tempé-/currente par une guerre de tarifs. cilius Bonaventure, Bien-Aimé Francois, rament anglais. Aprés trois ans de luttes, la Société | Aristhénes Occide, Jérome Cantave, Geor- Ce tempérament est si peu disposé | frangaise, trés pu soulenue par le gou- ges Lebrun, Charles Henriquez, Elie Ca- aux solutions précaires que, apres | vernement frangais engagé dans lfes | juste et Constant Providence par le Con- 4870, l’Angleterre refusa de céder la! questions de Tunisie, du Tonkin et de |seil spécial militaire de l’Arrondissement Gambie contre l'offre de Grand-Bas- Madagascar, dut céder a Sa rivale, en|de Port-au-Prince, et qui précédemment 2 sam, d’Assinie et du Gabon que la| 188%, pour la somme de trois millions | ¢é commuée 4 celle des travaux forcds A France lui avait proposée. Voulez-| ses comptoirs, ses marchandises et| perpétuité, est commuée a cing années de vous connaftre le motif, et ,le seul, de| ses navires; et l’Angleterre eut tout! travaux forcés. ———__— PAU?S DITERS Commutation de Peines Par arrété de S. Ex. le Président d’Hai-