peuxieme Année, No PORT-AU-PRINCRF ( Hait! ) Lundi, 13 Avril 1908 ABONEMNERTS : | par mors Une Gourde Davance DEPARTEMENTS & ETRANGER : Frais de poste en sus. tout ce qui concerne ]’ Administration du Nous avons fart connaissance, dans os deux derme:rs numeéros, avec euxtypes de ven'dshommes dont les raits peincipauX pruvent ainsi s2 ré- umer : chez Tun, aptitude a dépenser elargent et Vinaptitude a le yauner ; ez autre, aptitude autant a dépen- rqu’a gagner Vargent A cote de ces deux types soci.ux, . Deinoins en a plucé deux autres out, en inanieére de considérations plémentaires, j'entretiendraits lec- ule plus brie vement possible. Le mier de ces nouveaux types est ractérisé par Paptitude a g-gaer de argeat sans savoir et inémesans pou- oir le dépenser : A ce seul trait, le cleur voit déja, j’en suis stir, se des- iner devant ses veux le type du Juif. Nous savons tous qu il existe, meé- 2 en dehors du Juif, das individus 8 favorisés par la fortune et en éme temps, selon une expression Ousacrée, trés durs ad lu detente : ul des avares proprement dits et le favers chez eux pend les allures ane véritable infirmité morale. Ce e-t pas de l'avare que je vear par- f', car il ne constitue pas un type pinet, ilse retrouve partout, se fiu- ane es les milieux et constlitue ion teu social une déform.- at gut au contraire, est le résul- aits distinege oe speciale et ses a Face: Ps s sont communs a tou- cise notin ee du juif est un Hidement Constitué et pous- une tient tel que, méme au sein ee, fit Presque toutes les mar- rent le dénue,” exprime assez sou- orme la nent, parfois sous sa plus sordide. Cecaractére est assez manifestement lereelé Par les habitudes plus spécia- viens. a Mpo tées (hz nous par les Sy- leare Y moins par tes individefs de Vingtn eres émigrations,il y a une af nd d années environ. Je compte C8 ype revenir plus amplement sur } qui gst venu si opinément se rs nO3 Masses en formant, WQ@ facon aj absolue, classe a part. - LART DE DEPENSER ce he se mobiliére tres g ande | tje suis heureux dele voic rappeler a!'es- -concerne, devient d’autant Clément Pour le moment, on peut sedeman- der pourquoi le Juif est ainsi fait, quil soit si fatalement et si irréducti- blement poussé a amasser sans cesse, tout en élant si diflicile 4 la dépense ” La réponse a cette question se_ trou- ve dans des considérations tout a la fois rvligieuses et sociales que je de- Mande au lecteur la permission d’a- journer pour jusqu’au moment ot nous nous preposons d’examiner en- semble la question syrienne. Nou que, a mon ivis, la question soit uni- que entie ¢es deux tvpes, Mais a cau- se de l'analogie, entre les deux, de plusieurs points constitutifs de leur tormation. A coté d2 ca tyye, représenté chez nous et uu point de vue gui nous concerne, par élément syrien, il faut mentionner aussi celui du paysan et. d’une facon presque générale, du pay- san de partout. Cependant, Vinaptitude a la dépen- se, méine utile, est largement rache- tée chez le paysan par les. difticultés de conquérir Vargent. Si agriculture est la principale source de richesse et de bien-étre pour uae sociét4, il e-t cependan bien horsde doute qu’el- le constitue une des occupations les plus pénibles. Une formation spéciale incline le paysan vers fes travaux ayricoles sans pourtant annihiler eo lui le sentiment du prix réel de lef- fort et une Certaine prévoyance, par- fois excessive, qui résulte de son at-. tathement pour Il’argent qui représen- te cet effort et cette peine. J'ai dit le mot « prévoyance » et je prit le souvenir d’une précieuse vertu sociale. Cette vertu, en ce qui nous cieuse qu'elle est incontestablement, chez nos paysans, une victoire sur un des penchants les plusirrésistibles de notre race : ’imprévoyance. Ce n’est un mystére pour personne que l-s paysans haitiens ont, eux aus- si, le culte du bas de laine ; il y en a parmi eux de notablement riches, et si on ne 8’en ayercoit pas toujours, c'est précisément a&cause de cette QUOTIDIEN DIRECTEUR: REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45. ‘inaptitude & la dépense que nous si-; LE NUMERU 16) GENTIMES Magloire, ehiulgue Les abonnements partent du ret duis de mois et sont payables d’avance Les manuscrits inséres vu Non Ne seront pas vette: SE Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux cu Bonre-Feu: « Jai bien regu de téi¢grammes d bia: goalons. Le paysan pratique meme, ‘m’a t-il déclaré, mais ils n'ont nullement sije puis parler ainsi, une sorte de@ | le caractére alarmiste qu’on leur prete. Il pudeur pour l’argent, qui le lui fait | ese a prévoir que, si de graves évenements cacher sous les apparences de la pau-|s'étaient produits, mon gouvernement me vreté et dela misére et qui, par con-/|’aurait fait savoir. Son silence me semble séquent, lui en fait le plus poscible/de bon augore. Il y a certainement un mt- fen et restreindre l'emploi. Quelles que soient les différences entre les motifsqui prédisposent si peu 4 ladépense le Juif et le paysan, —quel- ilentendu. On se figure que tout est 4 sang dans la République noire. Cela me parait invraisemblable. Le peuple hatticn est un peuple civilisé, et, pour bien juger. pas: le que soit la compensation d’ordre|les choses. il faut envisager les qugstions moral quirésulte pour le paysanhaitien | de milieu, d’habitude, etc. Malheffreuse- de cette inaptitude 4 la dépense, qui ment, la presse semble avoir exagéré les tourne heurecusement pour | lui 4 la] événements d’une facon telle que de rics prévoyance, — il est déplorable que, /elle a fait une montagne. Vous verrez que, par le fait de ces deux types sociaux, | d’ici peu de jours, lorsque les faits exacts lus pré- tant d’argent pu‘sse étre ravi a l'utili- té publique, sans méme pouvoir ser- vir & Vamélioration et a l'élévation personnelles deceux qui 'es posse- dent. Ilva certainement une infériorité socisle manifeste & ne pas pouvoir, possédant laryent, 'employer utile- ment, « soit pour améliorer son mode d’ex'stence, soit pour relever et faire progresser sa profession, soit pour concourir libéralement a des ceu- vres d'intéréet public. » Dans ce cas, il n’est pas trop de di- re que l'on ne posséde pas cet argent et que c’est plutd' lui qui vous possé- de, et qu’on eo est moins le maitre que « l’esclave. » So UNE INTERVIEW Le correspondant du Mutin 4 Londres, 2 eu tne interview avec le ministre de la République Haitienne, 1 Londres. Ce di- plomate n’est autre que le Dt Viard, qui a habité pendant de si longues années 4 Saint-Etienne, ot il est connu de tout le monde. Voici cette interview : | ition dela moindre irrégularité idans le service du«eMATIN>» ——— TR -