PORT-AU-PRINCE (Hair) Mercredi, 8 Avril 1908 Deuxiéme Année, Ne 310. Le Watin - -QUOTIDIEN DIRECTEUR: LE NUMERO {0 CENTIMES ABONEMNENTS : Clément Magloire “le D’AVANCE Ig , paR MOIS Une Gourde _ ee Les abonnements partcent du rt et du ry de chaque DEPARTEMENTS & ETRANGER : REDACTION-ADMINISTRA TION mois et sont payables davance 45; RUE ROUX, -$5 Les dnantectits diseres Ou non ne serunt pas rendius Frain de poste en sus. Lecteurs, me cevoici! Je ne sais si Yous Me recevez & yeux ouverts el si marevenue vous délecte comme cel- te de enfant predigue. Oh! mais je erois savoir commbien vos langues mé- disantes et, .... bien-disantes ont du garcher sur mon compte. Ainsi, te- gez; vous devez vous etre dit ceci, parexemple:— « Mais ce D'(C. Pear- gon, vraiment. quel drole de pis‘ole! qee ca fait? 1) parait ¢ re aussi Capri- Cieux qu’'imper-onnel. Le voila qui nous plante aux trois-quart d’une sé- fe darticles et qui, tout bonnement, Raps se géner, nous fait sa révérence et Git le demi-tour sur ses talons. » Voilace que vous avez dd dire de Moi, imagine, si vous n’aimez pas les capricieux et si vous avez voulu railler ces persounes. Et comme je ne suis pas tres... « je men fichiste », je vous avoue que ¢a me fait des noirs et je ne penserais qu’a m’innocenter au plus tot si j'étais réellement cou- pable. Mais c'est que je ne le suis pas, je vous le jure. Pourtant, somme toule, bisque je he puis pas vous expliquer pourquoi, je suis obligé de vous brier d’avoir l’aimable complaisance 7 maccepter 4 vos pieds ‘comme un » avssi crochu que suppliant. lait pis pour moi si je nea par- : Pas 4 me laver, je m’en vais aan! méme aujourd'hui vous parler lotiogs et des “bains et vous ap- a laver vos enfants. x ¢ Tout le monde est d’ac i cord en ces npr sur l'utilité hygiénique des ae du corps et des bains. On ne santa Fen passer sans soumettre la see risques indéniables. Je len un fou qui persiste a ne beget 'échine sous leet d’un ro- Ceat uae tous les 29 Février; mais fou et pour faire comme lui denne cra aujourd'hui mériter d’en- _ Bt pais Camisole de force. Me lee quand o1 pense que mé- &NCiens, gens d'un arriérisme étre qu’une agglomeération de citoyens orts, On voit donc toute importance des lotions qui doivent étre répétées plu- sieurs fois par jour. Néanmoins, pour imp tlantes qu’elles svient, les lotions ne sauraient préetendre a la valeur hy- viérique des bains de baignoire, pru- miment administrés bien enten tu. On a beaucoup écrit et beauc op discuté au sujet de ces bains. Dau si avére, cux qui iestent en regard de de nous d’une jeunesse infantile en inabiere de progres, préconisatent we8 cuns pensent quils faut baigner les soins hygiéniques, il y aurait) vrai- Se , oe , sj R = Injc. enfants le plus fréquemment possible ; Seen igpaccor par eux. nous Tats ,d’autres professent qu'il faut autaut Un hote venait-ild'arriver chez’eux, (on peut rarélier ces soins sous il serait de fort mauvaise tenve de ‘Couleur de ménager les susceptibilites ne pas immédiatement lui laver les infantiles. (uelques-uns préconisent pieds Veau icréductiblement tide, d’aulres, “heey eae ‘ .. trop peu scrupuleux, prescrivent l'eau Ulysre*parti d'Ogygie, tombe, apres poige demblée quelques jours apres un long naufraye entre les bras de la la naissance 5 fille @Antonoiis, la belle Noozica qui ° - . ; Pour ma_ part si Javais a placer était venue au bain laver ses voiles de mon mot dans ces débats, je mn’ hésite- fiancée. ENe regoit le héros, le bal pois nas a trouver toutes ces opinions gre ot verse sur soa corps de Thule 1 Vperpotiques. tw. Ulysse parfumée — quelle fete S _ ; . . parvient jusqu’au palais d’Antonots, a Méres, donne a vos eta oP deux y pas i it la plus agréable et le ©% - ee tous tes ce. y passe ia mu a Deine earoce aux Jours ou meme 2 on od fois par ae , ouver ~ ne et, a partie de la sixeme année « doigts de rose a-t-elle ouvert les ( ©" Revo OU. “ portes du ciel», des servantes au corps baignez-les a eau liede que vous graciaux Yamenent au bain. Les suins aures “oe. “ rendre at Sotae ral GS 4 ° s 7: . . / s . plus fro‘de. Si Von songe a ta fréquen- du corps forment la base, de toule P J yee a bonne Sducation physique et ils sont, C") Ch UO Jou, des lavapes an volte. d’autant plies nécessaires aux entants 'd’un enfant qui se salit rn 4 e- que ceux-ci sont plus..... malpropres , ment, on comprendra que lusage des jue tes adultes. Rien n’est plus heu- bains quotidiens ne peut etre nt plus Dux ue les lotions d’eau tide pen- ,"! moins «a une exag4ration ayant dant ie jeune age, car avec ca qu’el-, pour tout effet de faligwer ie ope lea nettoient la peau et en assurent le} lus enfants plutot que de 1[°s fortifier, | Ieau tidde rendue inseasiblement netionnement, elles ont encore . | ; ee avaniage de fortifier l’organis- i plus froide est le meilleur agent qu on me infantile ei de .ui permettre de ré- ipuisse employer pour forti ier le sys- sister plus efficacement contre les: teme nerveux et culané et yarer les influences atmosphéri-jenfants contre les affections nerveu- nombreuses S Ct lor ues auxquelles il sera plus tard ex- | Ses, catarrhales et ramatismales, en dose meme tamps qu’on les endurcit. Car bone quelle que soit leur fiiblesse, il est de Il ne faudrait pas croire que ces lo- | tions ne sont nécesaires qu’a une cer- taine catéy ‘rie d’enfants, aux tout jeu- nes et délicats par exemple. Les ro- ’ S i oin el istes n’en ont pas moins |?3s wane : _ chez tous, les lotions ont pour effets Apres chaque bain on pratiquera , les it de activité des avec avantage des frictions légéres le sions perspiratoires de la peau,la,surla peau avec une toile fouce, de vigueur coustitutionnelle et le reléve- lin ou de flanelle qui absor a oa ment des forces générales, ré-ultats et empéchera par ainsi le re rol is- dont importance sociale autant; sement du corps. Puis pour prot wer qu’hygiénique a 616 déja signalée ici, la peau contre lactio » Soea ae o ‘los méme: Une nation forte ne caurait' rine et des matiéres excrémentielle bonne hygiéne de les endurcir au froid pour les habituer aux influences nuisibles qui les attendent p'ns tard dans le cours de leur vie. Pour tout ce qui concerne Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ca Bonpe-Fon. HYGIENE INFANTILE SOINS DU CORPS ET BAINS on aura soin de sanpoudrer le corps et surtout le voisinayze des parties naturelles avec la poudre d@ la maré- chale, la poudce dz riz ou d+ lycopode parfumee. A ce compte je n’ai qu'a féliciter les meres haitiennes, car elles adorent cette derniére précaution et si mes compliments s’assombrissent de quel- que nuaye et n’ont pa3 toute leur valeur, c’est seulement parce que nos meres poudrent leurs enfants par amour de l’esthétigue et du parfum et fontde la ponne hygiene sans y songer. Mais n'importe, elles on font quand méme! It est des préjuyés ridicales contre lesquels il faut que je m’éléve aujour- d’liui avant de terminer cet article. Beaucoup de meres ne savent pas que la téte de leur enfant mérite autant si ce n’est plus de soin que leur corps. J’en connais qui vont jusqu’a se figu- rer que les crontes brunatres, les poux et néme les gourmes du cuir cheve- lu ne sont pas inutiles 4 la conserva- tion de la santé. Elles u’y touche- raient pas pour plaire a la Ste-Anne et plus tard quand ces ordures occa- sionnent les maladies du cuirchevelu, Vimpeéligo en parliculier qui gagne les oreilles et les yeux et détermine le gon- flament des ylandes du cou, elles ne se font pas faute de se jeter & genoux aux pieds de la méme sainte pateno- trer éperduement et demander la gué- rison de leurs enfants. C’est pourtant bien simple; il fal- lait tout bonnement, pour empeécher ces accidents, laver la téte en méme temps que le corps avec de l'eau simple. Méres, voici deux partis en présen- ce, choisissez: Prévenir la maladie de votre enfant, ou bien en demander la guérison a cette chére série (com- bien longue parfois!) de pilules en- lilées qui forment le chaplet. Je vous avoue que pour nombreuses qu’elles soient, ces pilules peuvent élre ou inef- flcaces ou tardives. Prosternez-vous donc aux pieds de la sage Hygiene qui, vous montrant le premier parti, vous crie Vadage : Mieux raut prévenir que guérir. Obéissez lui donc car, au sarelus, comme la Langue Frangaise, l’Hygieé- ne est une grande dame 4 laquelle il. ne faut pas manquer de respect. Doctgur C. PEARSON.