PORT-AU-PRINCE ( Haitt ) Vendredi, 3 Avril 1908 Le Watin wv NEMNEATS | age; 0 AB bar wvors Une Gourde D’AVANCE DeépaRlEMENTIS & ETRANGER : brain de poste en sus. DIRECTEUR: ———— out ce qui concerne ; Pour t sca , Le lecteur doit se rappeler la sé-| ie de considérations que nous avons, niles ensemble sur les conditions, isnérales de la femme et sur les con- lilions particulicres de la femme hai- imne. Nous avons du ajourner ho- ra conclusion parce que cette série hy considérations nous avaient ame- és A convenir de la dépendance de FR epersonne féminine par, rapport au hilieu soctal dans lequel elle se meut. De sorte que toute conclusion ne pouvaitivenir qu’apres l’étude de ce pilieu social lui-méme. Poor la circonstance, nous avons xporé, sans trop nous’ altarder, les ociétés d’hommes de couleurdu Sud és Etals-Unis d’Amérique, parce wilm’a sembié devoir trouver la, Mus que parlout ailleurs, les effets hécessaires pour bien apercevoir les auses qui font obstacle & la marche hn avant des sociétés d’origine afci- | aine. Au surplus, celte exoloration | evait nous édifier sur le point de, avoir si les mauvaises qualités socia- Bs qui nous empéchent de marcher Ade nous élever sont acquises ou figinelies, selon qu’elles seraient péciales 4 Haiti ou générales aux so-| Métés de méme origine qu’elles. | Un ne doit pas avoir oublié que potre enquéte a abouti au dernier de Wigs S et nous a ainsi pleinement wiles sur l’étiologie de notre mal. Mee nous sommes ainsi plus ar- ber ate } ceux qui en sont a s’éton- ‘ities de philanthropisme américain os at pas adjug4 a nos congénéres de ony 'égalité des droits politiques; ue ces thavons mieuX maintenant, Dent il er eeurs superticiels, com- rent Fr anutile d’attendre du trai-| 0 st saci, tue la guérison d’ua mal | Poel a Ja mdi inutile aussi de faire | A nature d ication externe, ‘quand Out les ere mal eS effets d’u | o> réclame_ par-dessus, ne médication 7n- | Nous avons soulevé | . un coin du vol- qui ¢ach 01 Or; e l'état et les conditions. ans | ons de nels évoluent les popula- rouvé i anlieues ; nous y avons, GRorance, l’imprévoyance, ' i$ dU Salut sont en nous-memes Virrégularité des unions, le mépris absolu de I'hygiéne, tous vices de nalure A comprometire el 4 obscurcir Vavenir d’une société, et dont le re- dressement dépend plutét de la seule initialive personnelle que de laction gouvernementale. Aussi bien, notre opinion raison- née est que |'élément afro-américain se doit a lui-méme de refaire sa for- mation avant de prétendre a partici- per au gouvernement de J’Union fé dérale avec les fils des anciens puri- tains d’Angleterre. C’est ce qu’a compris Booker Was- hington, dont tout le monde dit le nom avec enthousiasme elt une re- connaissance altruiste, sans se bien pénetrer de la véritable nature de Voeavre qu’il a entreprise : l’éduca- teur de Tuskegee n’est pas un reven- dicateur, mais un r4formateur , son champ d'action n'est pas l’aréne poli-: que américaine, c’est la masse so- ciale des Afro-Américains qu'il es: aye de régénérer par l'éducution, afin de les habiliter 4 Vexercice des droits politiques. L’acte de Booker Washington de- vrait étre pour nous d’une_ précieuse indication ; d’abord en lui-meme, au point d2vue de son efficacité ; en- suite, parce qu'il marque exactement la piétre mesure des Américains com-| ;me éducateurs. Pour nous, cette derniére considé- ration s’explique par les moeurs et la mentalité américaines que nous Con- naissons suffisamment. Un peup dont toute |’éducation repose sur | principes de liberté et d’initiative in- dividuelles, qui laisse se s’élever, pour ainsi dire, n’a pas le tempéramen 5 pour pratiquer, de la fagon continue qu’il faudrait, le redressement mauvaises qualités qui nous carac risent. « Les Américains, €C Adam, son gens pressés. Ils ¢ qu’en quarante ans, deux gé tions africaines auraient pu e réuliser des progres considérabl Précisant davantage, le meme | vain dit ailleurs que |’Américain re- QUOTID Clément Magloire, REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45 VAdministration du.Journal, s’adresser a4 Monsieur Arthur ISI q ' | 1 i \ | 'A. de Prévile, quia fait de l'étude des ‘temps qu’il voit perdre sous ses yeux i'Saxonnes versent continuellement sur} ‘contingents tirés de toutes LE NUMERO 10 CENTIMES Les abonn. ments partent du 1" et du 15 de chaque mo's et sont payables d’avance Les manusecrits insérés ou non ne seront pas rendus DORE, 45, Rae Roux ca Bonre-Foi. [proche a son congéneére d’origine atti C’est aprés ces considérations que caine « de n’avoir pas fait les efforts; lécrivain est arrivé a jeter les yeux inécessaires pour se transformer enisur les habitants de la cdte nord | Ciloyen sérieux, énergique, pudibond,,d’Haiti comme sur les régénérateurs labori ux et sobre, alin de récompen-|possibles de la race noire dans le con- iser ceux qui Po t affranchi au prix|tinent africain. ‘dune guerre Civile atroce, et du sang; Nous avons beaucoup A faire sur le plus pur prodigaé par !a vieille Amé- |nous-mémes pour nous rendre dignes rique. » . de cette mission élevé et flatteuse. _Ponr nous qui préconisons Ici les; gp nous avons vu, le tempérament procédés d’éducation anglo-saxons, | jatin est trop sentimentalement sta- nous sommes heureux de nous eM |tionnaire, et par conséquent rétrogra- expliquer aujourd'hui avecies lecteurs, | 7. pour que nous continuions A le et le sentiment que nous venons de re-| oefer sur te notre ; le tempérament produire n’est pas particulier & Paul] syolo-saxon porte, au contraire, en Adam ni a Pégard des Américains ;/1qijes conditions de notre régénéra- il s’applique a FAnglo Saxon d'une fa-) tion sociale. Mais il s’agit d’acquérir con générale. Ecoutez Popinion de M. | ag tempérament touten nous défiant de l’Anglo-Saxon lui-méme, qui est ac- capareur et Mauvais maitre. Nous sommes donc condamnés a nous sauver nous-mémes, par _ ins- tinct de conversation d’abord, par amour-propre ensuite, etenfin par am- bition et philantrophie, car une im- mense fraction de ’humanité attend PAILS DIVERS | RENSEIGNEMENTS | METEOROLOGIQUES sociétés africaines sa spécialité et sa partie: « La race anglo-saxonne n’a jamids fourni de bons patrons de neégres, ily a antipathie. Le colon anglais ou yan- kee est exaspéré parle travail forcd- ment indolent du noir esclave ; ce | par des ouvriers qui n’ont aucun inté-) 5 réta le bien employer, « ce temps, qui est de lV’argent, » c’est son bien, c’est sa fortune a lui-méme qu’on gas- pille en sa présence. Il ne comprend que fe travail de l’ouvrier libre, actif et intéressé.... « Composées, de la base au som- met, de familles fortement organisées | pour l’émigration, les sociétés anglo-| lointains desi t les clas- | leurs établissements Observatoire DU SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL ses, de tous les degrés de Ja hiérar- chie sociale ; tous bien armés en vue le|remplir avee une égale activité tous les|les rdédles, depuis celui | des servitud té-'le sens étymologique du mot, rit Paul hors des frontiéres par lta faim, par le estiment' manque de produits spontanés et de néra-| ressources vacantes, sur un sol com- t du! plétement et strictement approprié, es. » par le manque de travail dans un mi- écri-| lieu o% les plus énergiques occupent tou- ‘tes les places. » du « combat pour ta vie », et préts a du journalier jusqu’aé celui du grand patron agricole Jeupi 2 Mars s enfants/|et industriel. . Barométre 4 midi 762 ,™/™5 tout seuls,| «C’est pourquoi, devant eux, les minimum 19,9 t nécessaire races désorganisées ne peuvent tenir ; | Tem érature} 1 °, elles n’ont plus méme le refuge de la P (maximum 32°90 e, elles sont eaxterminées, dans jetées| Moyenne diurne de la température 26°,2 Ciel clair le matin ;un peu nuageux apres h. ; et couvert 4 6 h. du soir. A 10h. ro pluie . 0,6"/*. Barométre en baisse. Rosée trés abondante ce matin ( 3 Avril ) R. BALTENWECK iro