‘" ANNEE. Nv 294 PORT-AU- PRINCE (uait:) VENDREDI, 20 MARS 1908. QUOTIDIEN Dimacrzun ! Clément Magloire, eR! §$: ABONNERENT LE NUMERO A() CENTIMES. an wois Une Gourde D’avaNcE Les abonnements partent da rer. et da 1s de chaque mois et sont payables d’avance DéPaRTEMRNT® & ETRANGER ; vrais de poste en sus. Vavenir de mon Pays que je sauvegar- dais. Le devoir m’ordonnait de pour- LE |snivre avec la derniere sévérité des } ERN | E R ACTE hommes qui ne cherchaient dans la guerre civile que lassouvissement de _-— leurs ambitions personnelles. C’est que jai rempli en = reé- clamant la remise de ces criminels asilés dans les consulats. Les puis- .sances étranyeres, se fondant sur ila pratique traditionnelle de lasile, jaboliecependant en Droit Internatio- inal,n’ont pas déféréa ma réclamation. Le Président Alexis repous- Ce devoir se l’engagement des réfu- giés et les laisse partir sans condition. PROCLAMATION NORD ALEXIS PRESIDENT D’HAITI -f90n Gouvernement. Firmin et ses si- caires, afin de quilter au _ plus vile Au peuple et ad VArmée cette terre d'Haili oU ils n’avaient pas Haitiens ‘hésité a porter la mort et la désola- ’ ition, se sont humiliés jusqu’a = signer Dins ma lonyue carriére, je n’ai ja- de fleur main « Fengagement d’hon- seu quune ambition: assurer Je, neur » de ne plus entrer sur fe terri- hhear de mes concitoyens par le. toire de la République tout, le temps vail, par le progres, avec, par-des- que je serais au Pouvoir. Le Gouver- 8 tout, le maintien intégral de l'au- nementa eu le regret de repousser homie de la Nation. De 14 mon in-, les propositions des Légations. [la bsigeance absolue vis-a-vis de tous: repoussé avec dédain l’angayement fauteurs de troubles, vis-4-vis de:d’honneur des citoyens déshonorés. ps Ceux qui, en appelant a la ré- Et puisque justice ne pouvait-etre faite uuion, en accumulant = les ruines,, pour le moment, ila preféré, tout en fomentant des divisions odieuses: maintenant hautement son droit de as la famille haitienne, en fournis-| mettre la main sur ces criminels avé- ta létranger l'occasion d’interve- rés qui, aprés avoir violé les lois du dans nos querelles, mettent en 'Pays, avaient violé la loi de l’hospita- n le bien-étre de la Société et hé-' lité diplomatique,— il a préféré les Ne glorieux de notre Indépendaoce. ,laisser s’embarquer librement sans , nd donc, au 15 Janvier dernier, condition aucune. UAttibea co mPlices récifivérent Libre a eux de revenir comme ils fonnel de 1902 mouvement ineur- {ont fait au 15 janvier, guidés par une indignation ;: ce fut une patrio- ambition sans frein. Je les combattrai ' gnation qui s‘empara de mon encore avec une énergie,avec une fer- voulus que leur entreprise , meté que rien ne lassera. Je les com: | v biewit un juste cha‘iment. | battrai jusqu’é la derniére minule de, tentdt ils s enfuirent l&che-| mon mandat constitutionnel : car jai les consulats, quand plus/{a responsabilité de la paix publique, | Went Vattorta sco veiles, ils pro- je dois garantir la sécarité des famil- ational du 15 Mars contre ‘les, protéger les intéréts étrangers et: tt & les faire li toute ma volonté 'nationaux. C'est donc ma cause qul aire ivrer 4 la Justice du | est sainte et non pas la leur. Ma cau-. fe Loi de cetrs sur eux ta rigueur jse est celle de moo Pays ; et de leur toujoura ct loi dont ils se ré-_ jugement intéressé, jen appelle, moi, atte ee dont ils sont tou- 4 Histoire, A la Postérité. acieux violateurs. te Qui pe me reprocher vette at-| Haitiens, de nay, P Ourrait me faire un cri-' Fermez l’oreille aux calomnies qui dan Voir pas voulu laisser flé-\osent me préter des desseins téné-: conte mains te : la Fra-, pouvoir qui breux, 4 moi qui ne réve que ' Confié par le vou ulaire ? ternité la plus + C'est Tindépendance, c'est |tiens, A moi qui couvre de ma protec- Par l’intermédiaire des Légations, des: ' propositions d’accord ont été faites a, é4troite entre les hai- REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45. tion tous les é¢tranyers honneétes, con- ouvre mes brasamis & tous ceux, nationaux pas le sacrés au travail. & moi qui ou étrangvers, qubne Cherchent leur prospérité personnelle dans supp de nos concitovens. Comptez sur moi comme je suis eu droit de Compter sur vous pour la cause sucrée du travail, de la paix, de la consolidation de nos Institutions. Donné au Palais National, de l’Indépendance, LE DROIT D’ASILE ( Fin ) Mais voila gwen feuilletant le pas- sé nous to unbons sur des tnudérences plus brutales et encore plus intimes dans nos affaires intérieures. Tout d'abord la fameuse protesta- tion aux mobiles encore si troubtes, qui eut pour effet le retrait des trou- esde Séide Thélémiaque, laissant ce prétendant isolé et conduisant entin - directement ou indirectement ?— a fa catastrophe que Von sait. Ce sont les intrigues du Cointe de S*** qui parviennent a un tel deyré quelles nécessitent un imanifeste vé- hément des protestataires du) Nord. Toutes ces manigances-l4a se produi- sant dans l'ombtie, avec une ardeur digne de meilleures causes et) pour un intérét qu’on n’ose pénétrer. Et nous rencontrons ensuite un de nos diplomates dont !a vanité ma- ladive nous fut souvent bien funeste. Nous le rencontrons ¢ ce ne sera pas la derniére tois, hélas!) barbotant dans de louches histoires et, toujours avec des arriéres-pensées de duprie, es- sayant d’acheter le succes de sa cau- se au. prix de lamoindrissement de notre territoire et dela décapitation de notre souveraineté. Oh: mais ce n’étsit encore la, dans sa pensée a notre diylomate, qu’une trompeuse amorce pour voler le concours d'un grand peuple ami. ‘ a Port- au-Prince, le 10) Mars 1908, an 1U5eme Nord ALEXIS. ion est de beaucoup droit des vens la plus féconde; est aussi la plus indécise et la plus obligatoire Les manuscrits insérée ou mon be sont pas remis. ————SSSS SD our tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rae Roax cu Bonne-Foi. Nous artivons cependant aun fait bien plus déconcertunt. A considérer Ja suite histoire pohtique de wnnées, cet homme quiv a été assez souvent meélé, Mo. Antenoe Firtnig, semble s’étre proposé de montrer la plus grande etla plus diverse diseo- hérence dans ses uctes et dans ses uttitudes. Vous devinez que jJartive a parler des fameuses lettres datées de Mars 1890 déniant aux Lévations et Consu- lats fabusif droit d'asile au sujet d' Ho- relle Monplaisir et Ge Pyerhus Aguant”’ Ces deux lettres écrites par le meme individu qui fait Pobjet da contit ac- tuel sont péremoptoires, admirables au point de vue du raisonnement de la science juridique qu’elles con- hennent. Leur existence seule, apres la let- tre dus Président Salomon — sus -citée, combat la pretention des résidents étrangers tendant 4 dire que c’est sul- vantune tradition qu'ils exercent le de notre ees dermieres droit dasile. Eecoutez-bien. Les écrivainus du droit international professent que la tradi- la source du mais variable. Elle est le résultat des usa- ves suivis par les Etats dans leurs re- lations extérieures ; elle tire sa force duo consentement tacite des Etats. Elle est constatée par les uctes diplomatiques, tels que les cir- culaires ou les notes des (Gouverne- ments, Ce que la tradition enseigne au con- traire, c’est que les deux fois que s’ac- cusa l’ingérence diplomatique dans nos affaires intérieures, elle fut com- battue de la facon catégorique qu’on a constatée. Mais combattue, elle ne s'est pas laissé tuer. Seulement étourdie par les coups recus, la diplomatie conti- nua a s’‘agiter en de sourdes pous- sées veliéitaires.— Elle exerca ses for- ces & des réclamations intempestives et des gestes d’intimidation. Voila qu’é nouveau elle a voulu re- lever la téte et a voulu faire trembler notre maison des éclats de sa_ voix. « Voila donc le paiment de I’hospi- talité ? » Mais que disons-noas ? L'in- gérence diplomatique, cette fois-ci,