4n ANNEE. Ne 286 PORT-AD-PRINCE (maitt) MERCREDI, 11 MARS 1908. ee See we ee eee oe ———— a Le Matin QUOTIDIEN Dinacreurt Clément Magloire, ——S Se ABONNEMERNTS : par uois Une Gourde D’AVANCE D&PaARTEMENT® & ETRANGRER ; vrais de poste en sus. ——————————— ee es ee Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, s’adresser 4 Monsi A propos des derniens Evénement SAINT-MARC XI de la Compagnie des Indes Occiden- LE NUMERO 1() CENTIMES. Les abonnements partent du rer. et du 1s de chaque mois et sont payables d’avance Lee manuscrite ineérée Cu nem Se sent pas remis. REDACTION-ADMINISTRATION RUE ROUX, 45. A nee a 45, Rue Roux ow Bonne-Foi. eur Arthur ISIDORE, faisaient aider dans leurs travaux par!me les buffles et les bisons, s’organi- la classe aeccessoire des Engagés. Ce-,senten petits groupes composés de ci se passait en 1632. , plusieurs vaches méres et des jeunes _ Gette classe des Habitants se ren- animaux maleset femelles, sous le torgait peu a peu et s’augmentait in- conduile d'un vieuxr mile robuste et sensiblement de ceux des Boucaniers 'couraygeux. Celui-ci dirige et défend qui, se sentant peu de gout pour la:sa petite troupe, et, paissant d’ordi- ‘Chasse, abandonnaient cette occu- naire un peu al’écart, fait sentinelle pation pour ta culture; et aussi de pour la garder. Lorsqu’un autre male Nous veionus de voir que les deux, premiers gouverneurs n’avaient été nommés a leur poste que par le Gou- verneur Général des Iles du Vent et que jusqu’ici le gouvernement fran- ig uavail pas pu accaniter haancoun fattention & ce qui se passait a Saint- Domingue. La premiére commission royale fut donnée au sieur du Raus- set avec mission de conquérir de nou- veau la Tortue qui avait été, entre mps, reprise par les Espagnols. La conquéte réalisée, due Rausset partit pour la France en laissant le comman- dement de Vile 4 son neveu, le sieur de la Place; mais la Compagnie des Injes occidentales, concessionnaire d'une vaste étendue de terres du Nou- veau-Monde, proposa 4 l'acceptation du roi de France, M. d’Ugeron com- Me gouverneur de la Torltue. Mais avant de lui céder le gouver- Hhement, La Place convoqua les H sbi- tants auxquels il lut publiquement es provisions de M. d’Oyeron, et les Habitants, ainsi consultés, « le reg.i- rent pour le Gouverneur, promirent fui, fidélité et hommage au roi et ala Compagnie des Indes ». Quant aux ibastiers, qui étaient la classe la plus redoutable de cette République. Us n’acceptérent pas les choses si nt jamais Gee pour iui, s'il venait les go.ver- her au no.n du roi, il trouverait des} Boucaniers et les Flibustiers, tous, oe Soumis ; qu'il y avait pourtant d botnt sur laquel ils ne lui répon- alent pas d’un ne souffr terdit le als, quine les avaient jamais laissé ‘raient jamais qu’on leur in- simplement. Il: firent dire au nouveau , noas l’avons vu, ces t erneur « qu’lls ne se soumet-j{de Saint Christophe qui vinrent sy 4 aucune Compagnie ;{inostaller, dés quils eurent appris la e grande docilité: qu'ils ,Saint-Christophe qui, les commerce avec les Hollan- | tales, adversaire des intéréts du com- merce hollandais. Car, sans cette sou- Mission apparente, il d’état de se rendre a la Tortue et d’y Prandrea la aAiracrtian Palitiqua Awan luicommence la périodede domination francaise. Jaiassez @it deces Aventuriera pour établir la préexistence, a Vile de la Tortue et sur les coétes avoisinantes de Saint-Dominyue, de la vie privée par rapport &@ la via publique. Cette circonstance a donné 4 lorganisation sociale de ces hommes, toute impar- faite qu’vile ait été, une supériorite telle qwils ont pu réduaire a mere! une puissante monarchig militaire — la monarchie espagnole — et 3 a composition une seconde monarchie aussi puissante qui, plus tard, — nous avons vu dans l’alfaire de lVAssem- biée générale de Saint-Marce,— étouf- fera par ses réprouvables procédés de colonisation, les efforts du pays vers la prospérité générale. Nous allons assister mai:stenant a la liquidation de la situation aventu- riere de ces hommes, a leur transfor- mation en plant-urs et 4 leur établis- sement définitif a Saint Domingue Les premiers colons de la Tortue, prise de possession de I'fle par les deux de souche normande. Ge furent ces habitants émigrés de remiers, je parle, bien entendu, nisation définitive de I'tleen passant sous silence les tentatives de cotoni- eat été hors. amener, e la colo-: ce.x des Fiibustiers que le hasard arrive & surpasser ce chef en furce et des événements écartait de la vie;en courage, ille hat et le chasse, -aventuriére. Si cepend 'sante ne devait com pealapnr ce seapianamant at Rennia nunn pere, que sur les dispositions favora- ‘vorables de ceux qui Ccompusaient ces deux corps d’aventutriers, elle fut peut-éetre restée indéfini went a l'état précaire ; car la science sociaky imon- tre combient il est difficile de trans former en cultivateurs des individus adonnés a des travuux plus attrayants, tels que la chasse ou tout autre tra- vail de simple récolle ; il faut, pour que cette transformation s'upeére, existence d’unecontrainteextérieure. Or, nous savons que la classe des Boucaniers et celle des Fiibustiers ont fini par s‘incorporer a celles des. Habitants ; il importe donc de recher-- icher les causes de cette incorpora- ‘tion, c’est-a-dire quelle a été cette’ contrainte. D’abord les Boucaniers. Ceux-ci étaient des chasseurs;_ il était donc naturel que, pour les ré- duire, les Espagnols s’en prissent a Vobjet méme de la chasse qui était, ‘principalement, le boeuf sauvage, et accessoirement, le cochon marron. / La destruction de ce dernier se fit furent ces habitants;a peu prés sans encombre, aidée| turbateurs de se r ier d’ailleurs par ida effets mémesa de ta | chasse que lui livrérent les Bouca- /Oiers. La destruction des boeufs sau- vages donna plus de peine aux Espa- ‘gools. Les boaufs vivent en troupes, itne sufflt pas d’atteindre les sujets indiféremment pour décimer vite le troupeau : lessentiel est de le désor- ganiser, et pour cela, il faut connattre | son organisation, car il ena une. le 'vaincu s’enfuit tout honteux. C’est une : - | . . . ant cette agriculture nais-! sélection naturelle. Mais si un acci- pter pour se dé-| | dentprive le groupe de son patriarche, placé dignement, le petit troupeau se | disperse et meurt. » Cette observation permit aux Es- ‘pagnols, aprés de fréquentes battues, ide s’acharner plus particuli¢rement a ja destruction des vieux males et de Ahter ainsi la disparition de tout gi- ‘bier. Les Boucaniers durent alors s’installer agriculteurs. HAITI ‘Décidée a faire cesser la coutu- me du droit d’asile dans les consulats étrangers. —_———_ Washington, 22 Février.—= Il est dit ici ouvertement, aujourd’hui, que la situation ‘en Haiti devient plus sérieuse et peut en- trainer des complications diplomatiques ‘entre l’Angleterre, la France, Pallemagne et le gouvernement d Haiti. Le Président ‘Nord Alexis est résolu 4 mettre fin, s'il est i possible, 4 l’usage de permettre aux per- dans les consulats; rce cette - etreourzge - troubles fréquents. Il s’efforcera de faire juger ces derniers révolutionnaires, afin d’en faire un exemple et de démonirer que la protection des consulats ne peut plus étre recherchée par les individus coupables de pousser 4 l’insurtection. | A ce point de vie, ‘la :ésolution du Pré- sident Alexis est endossée par le Secrétai- ‘re d’Etat Root, qui a insisté pour que les « L’espéce bovine, comme tous tes|consulats américains ne servent plas d’abri grands animaux des prairies, dit unjaux réfugi¢s ; mais les autres puissances écrivain, vit en troupes, lorsqu’elle| ne semblent pas vouloir l’appayer. est a l'état libre. Elie aussi présente; M. J. N. be er, ministce d'Haiti, a dit : sa loi sociale immuabltement gravée/|« J’ai l’espoir d’une solution satisfajsante ar le Ceéateur dans linstinct qu’il/du différend, et crdis que le Zident ui a donaé. Les-bosufs sauvages,com- | Alesis et tes puistances Evrdptenses par- MUTILATED _ Manquer de rien dans un temps o# sation indienne, puis espagnole,— né savail pasen France qwil y eat qui, les premiers, is-je, s’applique- ‘ee. oncais 4 la Tortue, ni dla céts rent a la culture en commencant par Oe mingue. » ‘celle du tabac. ron dut faire semblant de se} Ces habitants, nous |l’avons égale- 4 ces conditions, encore ment vu, formaient une classe de la, Nt ses pouvoirs de l'initiative: République des Aventuriers et ils se