qr ANNEE, Ne 277 PORT-AD-PRINCE ABONNEMENTS : (Haiti) LE rar MOIS Une Gourde D’avaNcE Clément Magloire, DéPaRTEMENT® & ETRANGRER ; REDACTION-ADMINISTRATION vrais de poste en sus. qui concerne l’Administratio A progos des deniers Evéuements SAIN T-l MARC Vv N me revient maintenant de préci- ! texte, récusable, 4 ser la situation de l’autorité exécutive | boloniale représentée nominalement : parun foyctionnaire militaire qui était | » Gouverneur et unfonetionnaire cis! Hqui était I'Lntendant ; mais en fait, | Feet ig fonction militaire qui domi-. ; aussi nenvisagerai-je dans tout peci que la personne du comte de Pei- aier, gouverneur de Saint-Domingue. Quels éléments sociaux, adversai- 8 de l’Assembiée péuérale, avait-il su rallier dans lu Jutte pour défendre, bontre lintérét des planteurs, ce qu’il royait etre plus directernent Vintéret lela métropole” Un passage de « l’Appel » des 85 dit ci du chevalier de Mauduit, colo- hel du régiment de Port-au-Prince et 8 eTincipal auxiliaire, dans cette lutte, au comte de Peinier: « Avec lui étaient débaryués dans bie malheureuse colonie, les intri- pues, les inenaces, les projets de ven- peance. Tous les moyens de séduire Pour tout ce ce point de vue, comme trop intéressé dans la ques- tion, si le3 indications qu'il comporte ne se trouvaient confirmées par le récit d'un écrivain militaire, le colo- nel H. de Poyen, auteur d'une histoi- re tres documentée da ta. Révalutien de Saint-Domingue et qui dit: « Le chev‘ier de Mauduit, cdlonel du régiment de Port-au-Prince, hom- me habile, hardi, entreprenant, cui avait pris un grand ascendant sur I’es- prit du nouveau gouverneur, le comte de Peynier, rallia tous les adversai- res de cetle Assemblée, et pour aug- inenter ses moyens d'action, il organi- saun corps nombreux de volontaires, iié- yociants, commis, employés dadminis- tralion. » - le colonel alla attenter contre sembliée qui, exaspérée parce coup de main, invita, continue l’écrivain, (ous les bons ciloyens a s’armer pour sa dé- fense. « Ses partisans accoururent a 88 soldats, il les avait essayés. Il avuit Saint-Marc de tous les quartiers voi- ermé une ligue avec tous les patti- sins, et le Léopard vint mouiller de- ans de l'ancien régime; avec les com-, vant Saint Mare pour lui offrir ses sé des bureaux de I'Intendance de- services. Le colonel Mauduit, de son enus déserts et infructueux depuis coté, avait rassemblé des forees consi- pee le pillage v était interdit - ave.: | dérubles, et une lutte sanglante était se SUppols insatiables de la chicane, sur le point de s’engager entre 45, RUE ROUX, 45. n du Journal, s’adresser Crest Ala téte de celle armée que. PAs-. les. ee dans cette lutte, Pintéret agricole de be Colonie & Pinteicae des cCOmmercants el des spéculatears et los interets cons- litués par Coutialive libre et p-ivée des citoyens & lesprit adimdustracif et fonc- tionnariste. Elle ena été punie par la ineme de la colonie ¢t un amoi sement considérable de sou empire colonial. M. de Préville a, dans son étude sur La colonie de Saint-Domin- gue, Signalé Vabsentéisine des plan- teurs comme la cause principale de |la décadence et de la perte de cette colonie. Aux derniers temps de la co- | Beromkretdeses AE AIUMIBe, 10S ptuliceuin, ci effet, se déchargeszient sur des inten- dants du soin et de ladininistration ‘de leurs propriétés et de leurs ; teliers ugticol gs: apres s’¢tre suffisaamment enrichis, ils quittaient la colonie pour rentrer dans leurs fovers en se con- tentant de recevoir Iles revenus de ‘leurs sucreries et habitations. Il est probable que la plupart des_ exces commis) envers I's esclaves étaient le fait de ces intenidants parti- culiers qui avuient fntéret a one rien iInenager pour anyimmenter ces revenus et, par voie de conséquenee, leur truitement personnel ; d’attant plus “que ces intendan's nctaient attachds aux habitations qu’a titre temporaire perte ndris- { ‘et wétauient nullement intéressés a sauvegarder lavenir. (est bien la la cause ditecte des évenements de Saint-Domiuvue : mais cette cause elle-méme est aussi un elfet d'une cause plus Gloiznée et qui est le systems frang iis de colonisation ad ministrative. a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rae Roax ca Bonne-Foi. SAMEDI, 29 FEVRIER 1908 SES eg re rr NUMERO 10 CENTIMES. Les abonnements partent da rer. et du 15 de chaque mois et sont payables d’avance Lea manuscrite insérés ou men ue sont pas remis. —s —-— Hpour les intéréts agricole: dus pays, auxquels Saint-Mare deviat son rapide el prodigieux développement. Une page d'Histoire Le “ eas ” Dessalines III Pour nous résumer no , squint Afais ° ANS st a im pulsif. Cependant si nous avons reconnn que Dessulines était un étre tout de senti- inents, elt Vénerpie la e¢lominante de son lempérament, ces con-tatitions mous permettent Waflicmer gail avait de ztandes et soli les qualités. L’étre impuls'f est domine par amour oila haine. Si cest VPanour al est wors un sentiment envahissiut «pai au besoin ellace tous les autres pour ne laisser sub-ister que celai arya on avoue un vulte de foutes les heures. lien est de méme de be hein. ear on aime comme on hait. De li prennent souice La fougueuse passior, be temeé- rare audace da fomditear le notre fudépendance. - Des cetle gpoyue, On constate nette- ment en Dessalines la fiére et male ré- solution de se défaire de Velément do- minateur de Saint-Domingue. Matheu- reusement la politique de Toussaint, trop délicate pour étreenti¢remen! coim- prise pur ses compagnons insuflisam- nent préparés au role qu’ils jouaie st, doutes dans leur esprit us ajouterons , deux partis, lorsqu’une décision im-- Ge systeme, nous venons de fe voir Jaissait des nods des réformes que nous opérions apres la lettre et Yesprit des Décrets ! Assemblée Nationale; avec les tonnaires, ou spéculatears, ac- révue de l’Assemblée vint conjurer dans l'alfaire de l’Assemblée géné-2-! qui ne voyait qu’itnmédiatement le but e danger. Elle se détermina brusque-jle, est nuisible aux véritubles inté-;ajatteindre, sans pouvoir compreadre ment a s’embarquer sur le Léopard réts d’une colonie et tracassier a 1'é- jgu’on put passer par tant de ,détours pour aller implorer en France la jus- . er, Liélunnant courage de | essalines, joint a une ussez large en- itente des conditions de la guerre avait développé dans la grande masse des ‘esclaves révoltés, oun cartain degrd denthousiasme admiratif pour sa per- soune. On seatait confusément qu’en Vabsencede Toussaint, il pourrait pren- Voila histo-iquement la premiére dre en main la cause de la libarte des partie politique qui s’estjoucée A Saint-| noirs et porter d’assez rues coups a la Marc et comment les événements,dés | domination frangiise. En un sens, l'va- ,les.débuts, Ont prédesting « l'une des'tente parfaite des différents -yroupes plus riches cités de la colonie » A; ethoiques qui lultaient contre le colon ‘tre le thédtre d’une scdne désastreuse | pouvait misux se rialiser sous son pir- pareura des denrées les plus néces- + bed. avec ces vampires de la Colo-| tice nationale. » ; | cantonnés 4 ’ombre du despotis-, La « décision imprévue » s’explique dans les trois ports dont novus les | bien par importance des _ intéréts tons débusqués, et désespérés de voir matériels que les colons, nous l’avons wt, par 'u destruction de léur profit, vu, avaient, exposés, dans Saint-Do- 7 » la source du plus honteux, ,mingue. La France, versée, par sa for- Plus infame de tous les monopo- mation méme, dans les procédés ré- avec lle foule de gens sans aveu, prouvables de la colonisation admi- . eangigue de faire fortune et nistrative auxquels elle a toujours du ou ee honnéte, S'S DOs fle ‘de n’en cr Conduit trop souvent | ment de ses colonies, perdit de vue, a cette occasion, cette importance des intéréts des planteure, et sacrifla, » roirais pss tout-d-fait ce | gard de ses personnages les plus in- | léressants, qu'il floit par dégouter et .par éloigner d’autant plus facilement que ta formation sociale des Fran- Cais les prédispose déja tiés peu a poxPansion et a I’'établi-sement au de- ors. our y arriver, t d’exer ér un la perte ou l’arrét de développe-.