ge Je vousen remercie bien sincerement; toutefois, qu'il me soit permis de vous faire les observations suivantes : En droit, des instructions ministe- rielles que la Légation Francaise aura pu recueillir daus certaines circons- tances, ne sauraient suftire pour creer arbitrairementdes regles quisont con- trairesaux principes du droit internati- nal eta Vesprit d'un traité signe entre Haiti et la France, lesoblgeant doJo- RER ANC rien admettre Puneenve rs Pau- tre en dehors des stipulations écrites qui échappent ala récipro ite de teat tement formantia basede la tractation Ces instructions ministéertelles | ont un caractére cCirconstancie ef passaeee qui ne leur laisse pas meme Pautorite d’une jurisprudence, tant donne que les Opinions qu’elles affirment sont ubsolument personnelles, au ministre | qui les a transmises. En fait, je pense, Monsieur le Char. vé d’Atlaires, qu’on ne saurail ss: pla- cer au point de vue of se mottiait Jue: les Ferry en 1834 pour conte ster ac- tuellement au Gouvernement le doit imperceptible qu'il a dene pois pore inettre que le réfuge A une Legation étrangere puisse soustraire des huitiens ala poursuite des autorités yudiciat- res. « fl nous serait impossible ds « souscrire de telles restrictions dun usage dont les derniers événements suffiraient @ justifier le maintien.... C'est surtout au lendemain dune insurrection et alors que les) efforts du Corps diplomatique ont protége non sans peine, les vaineus contre les répresailles excessives de vain- queurs, qu'il peut paruitre ctrange de réclamer l’application du droit commun en mati¢re dasile. » Je ne veux pas rémémorer les Cir- constances de notre histoire avec ¢les taits pénibles arrivés & Jacimel. a Port- au-Prince et ailleurs sous Vempire desyuels, Mr Ferry considérait com- me une irronie qu’on ait pu réclumer Vapplication du droit des yvens upres avoir si ouvertement outrag soi-me- me. Vous les connaissez aussi bien que moi puisque vous avez a votre actif «une expérience de plus Ge tren- te ans a Port-au-Prince ». Eh bien. peut-on dire que les mémes motifs qui ont puporter honorable Monsieut Ferry a déclarer avec exagération sans doute qu’il est superflu dinvo- quer ici les régles générales du droit international » existent encore § an- jourd’bui ? Ce serait calomnier lc Gouvernement du Général Hyppolite et j’ostime trop votre caractére, Mou- sieur le Chargé d’Affaires, pour) vous préter une telle pensée. En effet pendant et aprés une guer- re civile, qui a duré onze mois, per- sonne ne peut dire que le Genera! Hyppolite aii donné ou laisse faire au- cun acte de représaiiles qui mérite d’étre qualifié aussi sévérement que V’a fait le Ministre des affaires Etran- geres de France parlant des événe- ments db 1883 4 1884. Au contraire, considérant avec une modération et un respect du droit des gens rares dans notre histoire. les in- téréts de la cause politique dont la défense lui a été confiée, ila mérité le triomphe autant par son énergie et la Justice de cette cause que par I’ob- servance incessante de tous les de- voirs imposés par la civilisation 4 ceux gui font la guerre. C'est ainsi que le Chef de |’Etat actue! est entré 4 la Capitale ch l’on redoutait les actes des plus terribles représailles, en con- eéqaence des évéhements du 28 Sep- ma ARAMA AR LF A placée ni un cheveu arraché de la tete Jun homme. Geite conduite a été la plus grande surprise des haitiens et des étrangers qui n’ont jumais entendu parler a’un tel précédent en mansuctude et de respect du droit dans notre histoire nationale. Pour vous rappeler ce fail, jai Phonneur de vous adresser Ci- joint le AConileur du Ne ot vous tran- oo sins qu'une picrre ait été dé- verez lattestation de tout le Corps Di-. plomitique et consulaire de Port-an- Princes, notamment une lettre de Mon- sieur le Comte de Sesmaisons suv la- quelle jose attiver votre attention. Depuis cela, il y a sept mois, le Gé- néral Hyppolite nommeé constitution - necHement & Punanimité Président de la République, Wa jamais recherch” ni puni personne pour fait) polilique. Une emnaistie véneérale a été aceordes a’ ceux qui, redovtant ia punition de Hlenr conduile politique, s’etalent rete: rrés. &VEtaneer. Pius Wuoe centaine ide citovens ont pusiblemendnt reggae leurs penates, et Vivent sans boquié- tude. Mais durant ces derniers evene- Ments Certaines gens ont en deiiurs des nécvessités de Ia guerre et de la politique, cominis des crimes qui tom. bent sous le coup du code pénal et! relevant du droit commun, N’est-il pa< juste que ce Gouvernement qui s'est inuntreé si strict dans Pobservance du droit des gens, fasse respecter la vo- lonté des lois du Pays ? Ne lui appar- tient-il pas dy travailler a la moralisa- tion de nus meaeuts en favorisant Pac- tiou des tribunaux contre tous Geux qui ont profité de la guerre civile pour assouvir Jcurs instincts de destruc- tion et de meurtre en incendiant, en pillant, en assassinant au mecpris me- me des lois de la cucrre ? Une nation Clringére qui antorisgrait sa Légation a contraiier en Ce seus fa jusie actoii du Gouvernement prouverait au pay. qu'elle conspire contre sa paix interieu- ire et contre sa civilisation. C’est pour- quoi j’ose aflirmer que le Gouverne- | ment krangais ne saurait prendre une ltelle attitude vis-d-vis du Gouverne- lin-nt haitien lorsyue je connais si ;bien son désir de voir notre pays pros- pérer ct se civiliser. Ge sePuit une iro- nie plus révoltante que celle contre laquelle se récriait M. Ferry, en 188% “Mn poussant son indignation au point de vous prescrire une conduite ab:o- lument opposée «aux régles généra- les en droit international », En vous priant de réfléchir sur mes | nouvelles observ.tions, je saisis hocca- i sion de vous renouveler, Monsieur le Chargé d’Aflaires, Vassurance de ma considération tres distinguée. (Signé: ) A. FERMIN. LA SITUATION | Aux Gonaives a ee eR eo Iapres les derniers renseignements qui nous sont parvenus de cette ville, itn’y a plus que 70 réfugiés politi- ques 30 Consulat franqgais, 24 au Con- sulat Espaguol, et deux au Consulat \lemand. Tous ceux qui n’étaient qu’égarés par la propagande et qui n’ont été qu’entrainés daos le mouvement Fir- ministe sont sortis des Consulats et vaquent paisiblement a leurs affaires, sans étre nullement inquiétés. Beau- coup d@’autres gui hésitent encore en face dela grande clémence du Prési- dent Adeur écard, ne tarderont pas a ‘se convainers de ba singerité des sen- ‘timents de Son Excellence, qui veut par- donnera tous ceux qui n’ontipas étéles promo!cursda mouvement, qui ont été entraines par la séduction ou par 1a cratote. Au Consulat Frangais, les loups se Manvent cntre eux; en vain Firmin essive de se disculper de Paccusa- ‘tion qui pese suc fui d’avoir conduit ses amis dans une eutreprise insen- sée, et de les avoir enc re ubandon- uds dans le danger, ne pensant qu’ se sauver avec son fils, en vain veut- ii se défendre, il na peutarrsver a persuader ses anciens uimis, devenus ses udversaires lesplus décidé:, apres Péepreuve quits viennent de subir. Nous avons appris) que Monsieur Donner, ne s’est pas sauve, comme on nous Pavait apnoace, mais est par- fi pour raison de santé; Monsieul Cords est aux Gonaives. Lindi, nous compreterons ces ren- seignements par de nouveaux dctails. + en PG a IT ER PALES DITRRS RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQU oe CIJhlserwvatoire DU EF CULLEGFE St-MARTUAL VENDREDI 21 FEVRIER semi ad: Bareme tre dau 764 7/4 Ter peratur \minimum 20° oO Y any > . Cu perature -pasimum 32°, 4 Moycone diurnede la température 24°.8 Ciel Jégérement nuageux de toh. du matina 6h. du soir. Barométre cn baisse. Quelques mouvements sismiques dans ‘a journce. R. BALTENWECK Fiangailles Nous avons regu de Jérémie la carte de fiangtilles de Melle CArnerine LApLaine avec Mr Louis Marce in. ' Nos meilleurs compliments aux heu- reux fiancds. Revue du Marchs t ' Durant la derniére huitaine nous n’a- | vons presque pas eu d'affaires. Le marché a été calme. Seulement quelques petites itransactions sur le Change pour l’or amé- iricain pour couvrir sans doute les besoins ‘immediats de gourdes: | Le taux pour l’or a varié entre 515/25. Les Traites sur France se négocient dif- ‘ficilement, on peut en trouver 3 2/12 °° | d’escompte tandis que, les chéques sur /New-York se vendent 4 1/2 °/° escompte. ' Les arrivages montent 4 2000 sacs en- viron. t | Cacao : L’article a baissé encore en Euro- ipe et nous sommes 4 70 Francs, — Le Ca- '7é: 4 43 Francs, ce qui contribue 4 don- ‘ner un peu de fermeté aux cours actuels ; on a payed dit-on 27/28 centimes pour |’or- dinaire. . | Le Sucre brut débiié en ville est tombé \ yo'38, par suite de Pabondance du « ra- ipadou », Port-au-Prince, le 22 Février 1908. | Bulletin Religieux | Nous avons regu le N° de février du Bul- letin ‘Religieux d’Haiti qui vient de paraitre avec le sommaire suivant : lettre de S E. le cardinal Merry‘del Val ; Avis du clergé ; Diocése du Cap-Haitien : Nomination, départ des missionnaires ; Letire circutsy pour la mort du pére Guihard ; Diog, des Cayes: Lettre circulaire pour la my des péres Laigo et Houeix + Nécrolosie. compte-rendu des fétes jubilaires de Mp ’Archevégue ; Féte patronale et béned;. tion de l’Eglise des Angtais ; La caus: i véndrable Jean Marie de la Mennais. Le propriétaire de la « Colombine » Beaucoup de nos lecteurs nous ayant d. mandé des renseignements 1 propos « propriétaire du navire appelé 1a Colomby dont le gouvernement est en train de fig Vacquisition, nous extrayons pour le: faire claisir, la nove suivante que nox: avons consacrée A Mr Meyer dans nor, No du ry février courant : « Mr Meyer est un ingenieur civil distin gene qui remplit a’ Bermudes les fonction de 2¢ magistrat communal. Il dinge de puis vinge ans environ, les agence. conse. laires dA lemagne, d Tealie cc d’Autriche, jouissant de li considération et de [a co fiance de ces truis gouvernements, Le propridtaire de la «¢ Colombine ve Directeur de li Banque de Bermudes, J: recteur de li Compagnie d’assurances com tre les incendieset les accidents maritimes directeur de la Compagnie des te! cptioag et Président de la Compagnie des Hareb, Outre ces titres qui font de M. Meve un pcrsonnage respecte, il lui a éte accord par le gouverneur, une importante concer sion pour nettoyer la rade au moven & dragues pertectionnées dont il atair l’acqu: sition ; — et une autre concession poura construction des rues. Commodore du club des Bateaux av peur, M. Meyer est le chei et le propne- taire de la grande maison Meyer & Cie. Le Général Nord a tout de suite inspe la plus vive aftection au Commodore le tient pour un des plus grands Ch d'Etat et un patriote convaincu, travails sans relache 4 la prospérité de sou pays ne négligeant aucun de ses grands devois et conservant toujours son calme fier. § iér nité souriante, M. Meyer était dispot i offrir ses services au Gouvernement per lant les derniers événements. N’oublions pas le Capitaine Schester qe pendant le court voyage de !a semaine der nicre s'est fait aimer par tousles passiges \ cause de ses bonnes manicéres et de § gentillesse. En présentant ‘nos compliments 4 Meyer, nous lui souhaitons un heureux jour parmi nous. » Messe de Requiem A la mémoire de Mr Ch. van Wijck La Banque Nationale d’Haiti vient 4 tt cruellement frappée par la perte de Directeur, MrCh. van Wijck, qui a succo® bé a Paris aux suites de la douiouress® opération que nécessitait son état de saa D'une courtoisie parfaite jointe 1 om trés haute honorabilité, Mr van Wid ui jouissait A juste titre de toute |a oF fiance du Conseil d’Administration 0¢ se que d’unanimes regrets. . Pour rendre un dernier hommage + * mémoire de cet homme de bien, un 5 vice solennel sera célébré le landi 24 vrier, 47 heures trés précises du mata, 4 l’Eglise Cathédrale. Comme il ne sera pas lancé de ett? de convacation, on est prié de cons! le présent avis comme une invitation. Le Directeur par interim, P. SANTALLUER. Fermeture de la mallé Les dépéches pour Petit-Godve, Jere Cayes, Jacmel et Curacao per be sam « Prins Willem I » seront ce