4n ANNEE, Ne 260 PORT-AU-PRINCE (Haiti) LUNDI, 10 FEVRIER 1908. Le Matin _@e 7 . QUOTIDEEN — ee ee nt 0 oo ee eer ee eee, —ermaanets = _————— ABONNEMENTS : | Dingcreur! | LE , Clément Magloire par mois Une Gourde v’'avance ROK aa D&PARTEMENT® & ETRANGER | REDACTIUN-ADMINISTRATION 45; RVE RCUX, 45. prais de poste en sus. ~aeenere os ———— — Pour tout ce qui concerne l Administration du Journal, rT rTATTR é mr sf tire PLAISIRS ET MORALITE quelque chose & apporter, il Vappor- te lentement ; mais bientot la trans- formation s’opére, Vactivité environ- nante accomplit son ceuvre, il se met a Punisson de ses camarades diate- lier, et au bout d’un an, il « s’active » comme les autres. » Eh bien, ce que dans ses facons de construire, de raffiuner ses maisons, d’organiser ses trains, de rédizer ses journaux, de dépenser de Uargent, de travailler, il continue Ue le faire en ex&gérant independance des personnes. C'est pourquoi, en Amérique, lindépen- dance ftéminine se trouve etre plus grande qu’en Angleterre, et que, au sein meme de la famille, la femme ou fa jeune fille se trouve etre daus un état de complete autonomie. Dans les famil'es americaines, « les gens vivent 4 cote les uns des autres, bien plus que les uns avec les autres.» lismangent bien a laméime table, dit M. Bourget, mais sans (que personne attende personne. La fille se leve ou la femme quand le pere ou le mart vient s’asseoir pour son déjeuner, son lunch ou son diner. » Il y a— entre plusieurs autres— un coté par lequel l’organisation sociale américaine differe sensiblement de elle des Anglais: c'est au© point de ue familial. Ces deux agylomeérations anglo Saxonnes se sont bien eréées sur certaines idées fondamentales onnues, telles que le sentiment pro- fond du self-help, la imise en vigueur individuelle de énergie, le culte du ravailet mille autres po:nts sur les- juels nous sommes déja plus ou moins fixés. _ Ces deux sociétés sont d’ailleurs in- imement apparentées, elles ont des rapports de mére a fille; mais dans e cas particulier, la fille s’est ingé- iée 4 exagérer en elles les qualité. maternelies et ce tempérament, Cx- tremement voisin de l|’axces, n’est pas sans avoir feappé la plupart des observateurs. M. Paul Bourget explique le suc- es croissant des Américains par cet- te stoique disposition de leur esprit a Onsidérer comme possible tout Ce qui a’est fait déja et 4 le dépasser ; ils visent toujours plus haut et plus loin. « Le génie américain, dit-il, sermbis ) 26 pus Connuitre la mesure. Les batis- Ce simple trait, dont nous venons ges d’ulilité que ces gens construi- de voir lorigine, explique la facon sent, quand elles sont hautes, sont différente que jai dite en commen- rop hautes. Leurs maisons de plai-' vant, dont Anglais et Américains pra- bance, quand elles sont raffinées, sont: tiquent les habitudes familiales. rop ratflages. Leurs trains, quand ils’ Cette différence relevée ot expliquec, ont vite, vont trop vite. Leurs la communauté générale des senti burnaux ont trop de pages, trop de|ments reste sauve. Il ya plus de fe- Ofvelies ; et, quandg ils se mettent tes de famille en Angleterre = qu’aux dépenser de l’argent, il faut qu’'ils| Etats-Unis, mais dans lun comme bn dépensent trop, pour avoir la sen-|dans l'autre pays, les plaisirs, qu’ils tion qu’ils en dépensent asseze. '|se pratiqauent dans la famille ou au 8 habitudes américaines envelop- | dehors, pent l’Aoglais lui-méme, ce modéle cette vigoureuse santé morale carac- PAmséricain fait assique de |’énergie et de la virilité, 'téristique des sociétés anglo-suxon-: t font sur lui leur ceuvre d’exagéra- nes. Nous n’avons pas besoin d> re- on. « Une des choses les plus inté-' pcoduire, pour en convaincre le lec- ssantes A observer aux Etats-Unis, teur, tant de tratis de moeurs rappor- rit M. Fraser, c'est la métamorpho- tés par les écrivains qui ont gerit sur sd’un ouvrier anglais en ouvrieramé- ces sociétés et sur les différeates fa- ain. Cela prend environ un an, pas cons dontelles s'amusent. — Mus, Au début, il est lent et semble Ce que je veux aujourd’hui, c est » trainer; il s’arréte fré,uemment montrer, du coté ~, cOurs de travail pour se passe autour de lui. Sil y a’ muldtres, cae tenndnt aigh intataifeprare oncusendhetienannqearontipaapaatacaltnad Se es oe oe Ca — s’adresser a2 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi. A ‘Vivresse éperonne. “moire quelques prennent leur source dans des Afro-Américains, ' ‘du cété de noscongénéres noire et: eee ao le contraste, toujours cho-. ses concitoysns pour les entreprises honné- as - eR ee ee ee ee a a AROS 2% Be quant, toujours désavantawenx. « hee: eeammant, i Saint-Louis meine, dit Paul Adam, fa polic2 dut fermer tous les lieux of: les hommes de cou-: leur avaient pris coutume d'organiser leurs bals, fant la liceones y dépassatt la normale. » Et il ajouta : « Dans Jes campagnes, dans petites cit's dusud, da VPousst, ces bals, les soirs de paie, ont fieu en plein air. Si la police n’e-t pas nom-) breuse, elle ne réussit gucre a empe-, cher les ébats de ces iustinclifs que | Bruyante, haive, | obs :éne, joviale, sans contrainte, les: cetfe | passion vévolte la classe blanche, moyenne qui pass3 la vie & dompter | ses appélits, & bier ses désirs, a tou sacrifier pour accroitre energie du travail lucratif. » ' Je voudrais, en maniere déditieca- | tion, offvir un tableau typique des, scenes de ce genre, et Vavinee jen | demande pardon au lecteur. i = Ee ON RO AND EE . . te Undes amisdu «Matin» nous enzoie Turticle | suivant que nous nous empressous de publier eni remerciant Dauteur de tout ce gwil exprine ds: flatteur pour nous. Le Reve et [Action La campagne sociale si courageuscinent ponrsuivie par le Matin me remet a la mé- sOuvenirs ciassiques. Le lecteur me pardonnera de n’avuir pa résis- ter au plaisir de remuer aujourd'hui la pen- sée antique. Le siécle de Périclés 4 Athénes marque un chapitre giorieux dans Vhistoire de Phu- manité. C'est la fete splendide de I'Intel- ligence et de la Pensée dans la noble cité des aris et de la libert¢é, qui bril’e de son plus grand éclat. Disciple et ami d’Anaxagore que ses con- temporains surnomimuicne I lacelligent, Pé- riclés, apres avoir vaincu le parti de Thu- cidide resta seul maitre des afaires et op- posa aux passions du peuple une digue qui sauva la République. fi consacra tous ses soins 4 embellir Athénes d'ddifices publics. En méme temps qu'il stimulait l’ardeur de -_——or ——— ——————————————————————— OOO NUMERO 10) CENTIMES. Les abonzements partent du rer. ec da rs de chaque mois et sont payables d’avance Les manuscrits insérés o&8 non Se sont pas remis. ane tes ct utiles, ’émulation pour tous les arts, la perfection a laquelle ils turent portés con- tribuérent A la gloire et & la prospcrité de la nation. Des expéditions militaires, en dé- ‘veloppant sa puissance lui permirent de fonder des colonies quidevinrent Hlorissantes en peu de temps. Le patriotisine, la pro- bite, le désintéressement, et en un mot l’¢- ‘Lévation des sentiments de Peéric'¢s lut con- quirent une confiance sans bornes et nous allons voir combien les ¢vénements qui suivirent sa mort firent sentir aux Athéniens la perte immense qu’il avaient faite. Dés que la cité fut veuve de Périclés, on délaissa le métier des armes. Ce fut l’avene- ment des sophistes et des rhéteurs. Tout le mnonde était orateur et tout était prétexte a discours. Les énergies s’usaient 1 des ver- bosi:¢s sonores. Tandis que les bavards pé- roraient, le peuple s’envourdissait dans la Pnollesse et l’inaction. Isocrate, Eschine, Hypéride, Philocrate, incomparables sertis- seurs de périodes fleuries pipaient la foule ala glu des merveilles enfantécs par leur cerveau extravagant. On vit toute une nuée_ de barbares accourus des confins du monde venir prendre part aux jeux d’élo- quence et s’extasier aux discours des ora- teurs 4 langue dorée décrivant Iles splen- deurs de la cité tuture. Les formes grecques elles-mémes, orgueil et joie des poctes qui | céicbraient leurs charmes, désertaient le fo- yer pour assister 4 ces joutes oratoires. Il veut pourtant un personnagequi veil- lait. Hl avait cultivé aussi l’éloquence et sa réputation dépassait celle de tous ceux qui se distinguaient 4 la tribune. L’austérité de sa vie, son amour de la liberté publique lui avaient soumis le peuple. Cet esprit réflé- chi, lent dans ses conceptions préparait et méditait d’avance ce qu'il devait dire. Et c’est ainsi que pour le railler, Pychias lui avait déclaré un jour que ses raisonnements sentaient Phuile. Jamais on ne levit biaiser dans scs paroles ni dans ses actions. Dans les jeux olympiques, lorsque Lamachus de Myrine récita un panégyrique de Philippe et d’Alexandre, on vit cet homme formi- dable par la parole s’élever avec tant de force contre lui qu’il ramena tous les audi- teurs 4 son avis et contraignit le sophiste i sortir furtivement de l’Assemblée. Aussi sa gloire et sa_ célébrité rayonngient-elles dans toute la Gréce. O Athéaniens, disait cet homme sévére, fils dégénérés d’une Patrie autrefois saper- be, jusques 4 quaud continuerez-vous 3 exalter les faiseurs de phrases. Platon nous dit de les couronner de roses, de les en- chainer de fleurs et de les conduire hors de la cité. Ecoutons Platons, car P:aton est un sage. Connaissez vous les redoutables pro- fits du barbare. Déji des menaces sinistres circulent contre vous. ‘Tandis que 1» ora- teurs vous promettent toute sorte de fa- veurs, Philippe vous vuctte ct sa perfidie aura raison de leurs tortinteries. Ce que son or n’a pu faire, it Vobticndra par ruse : c’est un homme subtile. Vous avez déserte les gymnases pour les écoles d’¢loquence. Heélas ! je prévois les pires calamites, si vous ne changez de conduite. Il faisait alors Vapologie du patriotisme et da devoir civique. Hl réclamait ardem- meht des réformes radicales, demandait des fonds pour Varmement de_ la flotte et les besoins de l'armée. Que chacun fasse son devoir, disait il. Ne vous reyardez pas les uns les autres. Faites violence a vos natures indolentes Moins de phrascs et plus de bras laboricux.Le salut de Ja Patric Vexi- ge et tel doit tre Vobjct de vos constants eHorts. On le traitain Wenfoneeur de portes ou- vertes. On se moquait de lui. Les gens se¢- rieux le croviient en proic a des acces de mauvaise humeur. On fuvait ce terrible braillard. On Je disait fou. N’importe ! il s’accrochait aux passants et les forgait de Vécouter. Des qu'il prenait la parole aux Assemblées publiques, chacun se retirait. On était fatipud de cette cternelle rengaine. Il ne se décourageait pas cependant. On a tellement avili Vart de la parole, s ceriaic-il avec amertume, ceart chéri des dieux, que des barbares ignorants ct crapuleux occu- pent la tribune et soat ccoutés, ct moi je suis rejeté avec mepris. Chaque jour, il gourmandait plus fortement les passions de la multitude et reprenait ses fautes avec plus de vivacite. On fit la sourde orcille. Des bruits in- quétants ayant couru un moment par la ville, plusieurs projets importants dépe- nérérent en palabres et la vanité nationale fut exaltée par des d¢tis imprudenis jetés 4 Philippe. Comme on le voit, Démosthene, le plus grand des orateuts deson temps ne se complut pas dans la speculation pure. ! précha aussi lutilitarisme. Tout en ayart le yout des choses de Pesprit, ¢’était aussi un apo.ce des choses utiles. Ce maitre ora- teur avait compris quel idcalisme, cette te rri- ble maladie des peuples en décadinece ctait un tidau qu’il fallait combatire par tous les moyens. Pourquoi sa voix ne fut-elle pas ccoutie ¢ Vous savez ce qu'il en advint par la suite. Les Athéniens vaincus\’ Chcronée, par Philippe, roi de maccdonienne subirent la domination Macédoniéme et la race la plus artiste, la plus affinée fut, 6 misére, subnu- gucee par une poignée de montagnards. Heureusement que Je Matin 4 lencontre de Démosthéne, n’a_pas atrendu trop tard pour parler un langage si patriotique et nous faisons des voeux pour que dans un avenir prochain, il en sorte tous les fruits que l’on est en droit d’espérer. 1 OR A a te PANTS DUYRRS Le Montleur publie la correspondance échangée entre le Secrétaire d'Erat des Fi- nances et la Banque, 1 propos de la com- mission illégale prélevée par celle-ci sur papier-monnaie en circulation. Voici la conclusion du Département : Le Département n‘a pas repondu 4 cette ) derniére lettre. C’était inutile : la Banque, selon son habitude, et en dehors des faits, | Le baromé:re assez 1 n’ayant voulu, une fois de plus, que tra- vestir la vérité. It reste drabli qu’aprés avoir, dans un document ingualifiable qu'on peut relire au NMuriteur, declare qu'elle ne consenti- rait 4 nous avancer quelque argent que si Etat renongait au Procés de la Consolida- tion — et cela au moment ot elle taisait » . . 1s .- gu’elle avait au crédit de PEtat une = reéser- ve de plus de 80.000 dollars — ‘elle a plus tard manque a tous les engagements pris par cle, sivnes pac son Directeur, et qui devaient crablir Vaccord entre elle et le Gouvernement. La Justce ayant été saisie des delits re- proches 4 la Binque doit seule dccider, il est bon de le rappeler, si ces delits sont du ressoit de arbitrage. La Banque alétdé bien forcée, cvs temps der- niers, de convenir que Varbitrage ne peut avoir lieu, le cas dcheéant 3 qu’a Port-au- Prince. Cependant, a son ordinaire, elle a essave de torturer le texte si clair de Vartu- cle 23 du dcéeret constitutif de la Banque Eile demande mainicnant que le vers-ar- bitre, choisi a Vavance, suit howdandais, da- nois, saédois ou norvegicn. Ce serait une violatioa inouic dun texte formel et preé- cis. Votei Particle 23: « En cas de divergence sur Vinterpreta- « tion des clauses et des conditions de la « concession entre le Gouvernement et 1a « Bangue, la contestation sera soumise 4 ¢ des arbitrestnommes parle Gouvernement « ct la Société représentant les concession- « nalies. « Dans le cas de partage, les dits — arbi- « tres nomm:ront un tiers arbitre, et leur « déciston sera en dernier ressort ; toute « intervention diplomatique est formelle- « ment interdite », Ce gue la Banque demande ne_ doit pas Ctre et ne sera pas accepté. Le décret de Assemblée Nationale “dus 10 Septembre IS8So sera respecte. Test la loi des parties. Ho on’est au pouvoir de personne de !e mo- difier. Quand aux fins duo Département dont parle le Directeur de cet dtablissement. elles sont nettes : cles re tendent qu’a dcéiruire Vinfluence néfaste de la Banque, influence contraire au Pays, contraire au Commerce national ec: étranger, ct uniquement bien- faisamie 4 la Banque scule. La Bangue n’a qu’d s’interroger, inter- y rozer les rares personnes que le devoir professionnel ou Vintérét obligent a fa défendre........ Ces rares personnes aussi bien que son for intérieur, lui répondront sans hésitation, qu'elle n’est guére intéres- sante. RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQUES —_--——_ Obserwatoire DY SEMINATSEES COLLEGE Se-MARTIAL DIMANCHE 9 FEVRIER Barométre 4 midi 764.7/™6 minimum 20°,0 Températur \reinimam 31,7 ‘ Movcnne diurne de la température 23°,7 Ciel trés clair le matin ; nuageux I|’a- prés-midi, couvert 46 h. du soir. A 7h. 50 pluie et orage : 30, "5. fortement descendu dans la journée de samedi, remonte Ien- tement. Quelques monvements microsismiques ans la journée de samedi. R. BALTENWECK Arrivages et Départ Hier est entré le steamer Salvador avec les passagers suivants venant de : St-Thomas : Mile Altima Russi. Sto-—Domingo : Pétion Boisson Jacmel + Maximilien et Emmanuc! Bel- lande. Cayes : Emilien Joseph. Charlot, Hems- ke, Pasteur Margron, Seidel, Péres le Rus- ziket Mello, Lass¢gue, Mme Laraque, Ca- lixte, Melle S. Charles, Euphrasia Le- blanc, Zéphyr. Rigoire Maurice, Genereux Geneurope, Oléus Pemas. Jérémie : Normil Arphie, Césalie Cou- dette, Hermance Charles, S. S. Janus, Cé- cile St-Vil et bébé, Aurclise Féiix, Mme Bontemps et enfant. Ney Cayemitte, Fidé- lia St-Louis ct enfant, Sylvio fi's, Jules Preptit, Emm. Villedrouin. Th. Prin et enfants, Ursule Germain, Cinéus Joseph, Georges Gilsa, Julia Castor, Boucher, San- son, Mme Sévere. Joseph Ve Simsy Brighman, Melle Brighman, Corine Caze, Melle Aline, Fouquct, Cacoris. Est entré aus:i le steamer ‘Prins IWil- lem V avec les passagers suivants venant de: Neyw- York : Commandant Benito Syl- vain. SteMure : Mme André Cameau, Char- les Sterlin, Mr et Mme Eugene Audain et 2 enfants, Mme Philippe Kretfer, Pere Bonneau, Mme Nesida, Elias Habib, Mi- chel Senise, Général N. P.Simon, M. J. Elisée, Julie Larousse; Zina Laroussse, P. L. Coicou, H Daviella, Baron Claude. Adrien Div. Il est reparti le méme jour avec les pas- Sazcrs suivants pour : Jacme! > Fleury Lavelanct, Directeur de la Receite et dépense. Cuyes : Député Isaac Léger, Mme Raoul Léger, Jolin Pélissicr, Point-de-jour Joseph, A Bonnefil ct 2 enfants, Mérosa Daniel, Melle Claire Charles, Mme F. Simon, C. Quercio, Melle Clarisse Darius, Petit-Goive > Mcile Lise Chériez. Curacao : Petro P. Vorgias Administration Postale SERVICE EN TERIGUR Lettres recommandies en souffrance Mirhil Jcanty, William D. Battez, Christian Lucien, Ed-rond Benjamin, Al- cimé Phayeés, Nélia Lafontantr, Mme Ner- vilia Neérilus, Mathurin Théodore, Adéle Hyppolite, Am@ti, Gulna Alcindor, Mme Vve Balthimor Volna, Mme Vve Romenus Valériana Evangéliste. Port-au-Prince, 10 février 1908. Chambre de Commerce La Chambre de Cuimmerce de Port-au- Prince, convoque son assemblée générale pour lundi prochain, dix de ce mois, 4 5 heures précises de l’aprés-midi, au local situé 4 l’angle des rues du Quai et des Césars, a Veffet : 19° De soumettre 4 son approba‘ion le ré- glement intérieur et le budget de la Cham- re de Commerce de Port-au-Prince, se- lon Varticle 18 des statuts ; 2° De proceder 4 la nomination des membres qui doivent composer les Cham- bres arbitrales commerciales, industrielles, agricoles et maritimes, prévues en l'article 14 des mémes statuts. Il est donné avis en outre que lecture sera faite dun Exposé dela chambre de commerce. Port-au-Prince, 6 Février 1908. Te Président de la Chambre de Commerce, D. DELINOIS. _Priére d’aviser }’administra- tion de la moindra irrégularité dans le service du«MATIN» atin qu’ily soit de suite ramé.- Nouvelles Btrangee Dernieres Dépéches Tancrr 8.—- Une dépéche _regue py télégraphie sans fil annonce que le ving d’Amade, commandantles troupes francaig au Maroc a réoccupé Setiat, la ville mag caine située 4 70 kilomeires au sud de sablanca qu’il avait d¢djd occupde Je my deinies lors de sa premiére expédition « tre les Chiouigs. , ; wm Borpeaux 8. —' M. Joao Franco, |’and premier ministre du Portugal, arrivé x hier avec sa famille, a passé la journée dy lappartement qu’il avait retenu a Photel. a répondu aux nombreux journalistes y nus pour le questionner, gu’il avait ¢ nitivement abandonné la politique. I ensuite prié ses visiteurs de le Laisszr se avec sa douleur. Washincron, --Oa annonce que ia do cuirassée de Vamiral Evans ne restera p sur les cotes du Pacitique, mais qu’e! pousscra Sa croisitre en Extréme-Oriem et peut ctre meme autour du monde. | departement de la marine se refuse pourg moment 4 confirmer aucune des suppos tions relatives aux mouvements fuiurs¢ la flotte. Cependant les efforts des autoris de Manille pour réunir ua assez grant nombre de chalands pour le ravitaillem en charbon de vingt quatre grands navitg de guerre permettent de comprendre qa la tlotte se rendra a Cavite au cours de I prochain. Cent trente cing mille toanesa charbon accumuldes pendant les deux de niers mois se trouveat maintenant) Cav D’un autre cété le stock de charboa qui trouvait a Honolulu a été considéra Ment augmenté, SeaTTLeE. — La ligne pour T'excluss es ovientaux du nord de l’Amérique vi Padresser un mémpire an congres dems dant des lois immédiates pour lexclusi des japonais, des coréens e: des chinois. Suanciat.— Des canonnicres chino de la douane on: sisi un vapeur j190m chargé darmes et de munitions de gue! destinées aux révolutionnaires chino | vap ur était a Vancre densles eaux chino} en vue de Macao. Ila dic escorté jugs Canton par*un croiseur chinois et 34 nonnitres. On dit que les japonais cnt pa testé contre cette saisie. Punta Arenas 8.— Les cuirasscs 10 1 ricains sous le commandement de |'am Evans accompagnés de la flottille'de ™ pilleurs ont quitté ce port ce matin. Lissonxr. — Les obséques du roi Chat et du prince héritier Luiz, ont été brées ce matin 4 VEgtise Saint-Vincest Un cordon de troupes avait cté place la route du convoi funébre. Il n’y 4 aucun incident. Lonpres. — Un service religieux o8 sisticnt le roi, la reine, le prince de@ les et !es autres membres de la fat royale a cté célébré aujourd’hui 4 la @ drale Suint-James. Pendant la céréaulq les navires de guerre de tous les ports! ritimes portaient leur pavillon en bers Bertix.— En réponse a l’appel gouvernement allemand par le sultss® el-Aziz pour la suppression de l'ooom™ tion d’une partie du territoire m par les troupes frangaises, il a éte repe quc les questions marocaines devaient traitees conformément 4 lentente ras ci que les partisans du sultan étaient pas conformés. En conséqnené sultan devra adresser son appel a Signataires de la Conférence et moa lV'Allemagne seule. Paris 8.-—~ Rente ? 96.506 La Chambre hier, apres avoir entendu le discours de M. Jules Roche contie l’im- tsur le revenu sajourna 4 lundi. Le Sénat renvoya la suite de la discus- sion de l’interpellation sur les chaudiéres des cuirass¢s A mardi. M. Clémenceau rc- cut ce maun le vice-amiral Touchard, nou- vel ambsssadeur 3 Saint-Pétersbourg. Une bande de marocains attaqua lc camp d’Elmekki ou bivouaquaient nos troupes. Le géncral d’Amade télégraphie que nos troupes rcpoussent _Pattaque en poursui- yant l’ennemi jusqu’a Setta quiils treuve- rent en ruines. Nous avons eu 3 tués et 14 blessés. Une explosion de chaudiére eut lieu a bord du croiseur cuirassé « Jeanne-d’Are » qui se trouvait devant Rabat. Ily a 14 blessés, dont 5 gri¢vement. St. PETERSBOURG.— Un_ second proces des officiers du yacht impérial « Standard» qui, au cours de été dernier s'était échoue sur les cotes de Finlande a été ouvert au- jourd’hui. Le premier proce: avait donné lieu a des conclusions contre ces Officiers, mais sur leur appel, le verdict avait été an nulé. Tomsk ( Sibérie ) Des bandits ont ré- cemment entrainé deux sergents de la po- lice rurale 4 Cheromkhovo, ou ils les ont assassinés, puis mutilés leurs cadavres. Des troupes ont été envoyées a leur recherche. Paris. — Le général d’Amade dit dans une dépcche regue ce soir par le Gouverne- ment, qu’il a eu trois tués et vingt-quatre blessés dans son dernier engagement avec les troupes marocaines. Le combat com- mencé dans la nuit du 5 février a duré 2 heures. Les troupes frangaises on fait preu- ve d'une grande endurance quoiqu'elles aient été constamment harassées par I’en- nemi dont on ignore les pertes. C’est la tribu des Mozamba qui a le_ plus souffert. Paris 7. - Une dépéche de I’amiral Phi libert, commandant des forces navales fran- gaises au Maroc annonce que quatorze ma- rins ont écé blessés dans un accident sur- venu dansla chaudi¢re du croiseur « Jeanne 'd’Arc ». Ce navire est parti pour Tanger ou les biessés sont mis 4 lhopital. Tancer.— Le caid Henry Maclean qui depuis sept mois était captif du bandit Raisouli est arrivé aujourd’hui 4 la léga- tion ang'aise. Quoique vieilli, l’ancien commandant de la garde du_ sultan parait ttre en bonne santé ; il dit qu'il va se rendre 4 Rabat pour y rejoindre le sultan Abd El Aziz. Paris 7.— On annonce que M. Bom- pard, ambassadeur de France 4 Saint-Péters- bourg a été rappelé sur une plainte du gou- Vernement russe disant qu'il témoignait une sympathie excessive au parti de la ré- empécher la France de faire de nouveaux préts 4 la Russie. Paris 7.— Un service religieux orginis¢ par la famille d’Orléans 4 la mémoire du toiCharles et du prince héritier du Portugal a été célébré aujourd’hui dans la chapelle fistorigue dela Compassion, 4 Neuilly. C'est dans ceite chapelle que se trouve tombeau du duc d’orléans, fils ainé de uis Philippe. Le duc de Chartres repré- fentait le duc d’Orléans. Parmi les person- nes présentes, on remarquait le comre de usa Roza, ministre du Portugal 3 Paris. La messe de Requiem a été dite par le cu- ré de la chapelle. Panis 7-— M. Clémenceau, président da nseil des ministres a accordé 4 |’Auto- club de France l'autorisation d’ organiser Course du grand piix et celle des voitu- Fettes sur le circuit de Dieppe. La munici- é de Dieppe a également donné son Ment. le forme et qu’il employait son influence | 60 jours seulement Si vous voulez jouer de votre piano avec plaisir et que le son de l’ins- a> 0 p> « AU PUBLIC! aaa PED” > Gempeieim trument soit agréable et dour, appelez . Mr.Joseph von JENNEY DE NEW-YORK Le spécialiste populaire et bien connu, le renommé accordeur, réparateur et fabricant de Pianos et d’Orgués da New-York et de la Havane, mande de plusieurs personnes s’est décidé a visiter Pintéressan‘e population de qui, Port-au-Prince et a lui offrir les services de sa profession. On le trouvera 4 l'Hotel Bellevue ou il ne séjourncra quele temps nécessaire a livrer les travaux qui lui seront confiés. Ge spécialiste, expert en son art, établi 4 New-York, Nex 85, 87, 89 125éme rue, depuis 1888 ; et a la Havane au Prado, Nos 95, 97 depnis 1889, a une pratique de beaucoup d’anneées ce qui garantit et recommman- de son travail. Mr. Joseph von JENNEY dispose d'un matériel pour accorderet réparer les pianos qui vaut au moins P. 2.000 dollars. I! est Punique spécialiste réparateur et fabricant de pianos a:tuellement en Haiti. 25 ans Weapérience el de pratique Tous les travaux yarantis pour cing ans. Les pianos accordés garantis pour <> -- Spéciahités: bugues frangalses en bril- i » oO rrPiVvor lants 4 partir de P. 200, alliances Viennent d APPIVCE 18 K anglaises et francaises sur com- Chez mande, Service d’argenteris complet . pour meriages. Tous les articles vendus par la mui- . son sont purantis. Achat de diamants, pierres précieu- 81, Rue du Mayasin de Vi tat, Ste} ses et vieille bijouterie a des prix avain- tageux. Dernier cri: Lunettes jaunes. Cuntre remise de Deuz dollars en 4,6, 10, Rue Traversicre. Casimir francais de premier choix.— |timbres-poste d’Haiti, la Maison Mat- Diayonale.— Chemises couleur et tes eYenvoie franc de port sous pli recomi- blanches. — Chaussettes et bas til. — | monde dans toute les villes de la Répu- Jupons de soie.-— Eventails de fanta-| hliiqua: Lunettes ou Lorgnons en nickel sie. — Ceiutures pour hommes ct da-jireyydahles, selon les prescriptions des mes.— Bretelles, Descente de lit. | Gcctours eu instructions des ochete.rs Flanelle par anne.--— Chapeaux laine pour hommes & Dames — Ghomiset- |S tes.— Cannes. - Parfurneries assor- ties.-- Faux-cols & Manchettes.— Sa- Lest QCUT ISTES! tins et autres EtullTes.-- Machines a a * 4 AX) doe coudre de 1 et fils. — Chanipasoae.—} Vins rouge par gillon ctl par caisse.—| WERRES srancs, BLEUs, FuMéss, Vin blanc par caisse.— Vicuigre par [JAUNES, du Dr Fieuzal et du Dr Motais. gallon.— Moutarde.— Olive.-- Froma-| VERRES BICONCAVES, BICON- Bes gruyere frangais, pales grasses vExes, paiiISCUPIQUES CUNCAVES, PE- ran walses Bere rape X wee RISCOPIQUES CONVEXKS. yeck, Biscuits Lefevre Utile.—- Huile le, . . 1 cs @ Olive par gatlou et par caisse.-- Fil Assortiment completdes foyers de tuute qualité pour machine de 40 VERRES JAuUNEs, FUMES, BLEUS, 4 30.— Provisions ameéricaiies. BLANCS. Vente en gros et en détail Plan et ‘oye A UN PRIX MODERE Verres blancs cylindriques, concaves aaaennnamaialiianaiiaamae ~~ {el cOnvexes, Eicdctel-MRestaurant| Assortiment d’axes comptets. ST-JOSEPH Chez A. DEMATTEIS. ( ANGLEDES RUES ROUX ET DU MAGA- SIN DE L'ETAT. ) Service bien organisé.— Repas Maison F. BRUNES. Se ee ee eee a la carte. — cuisine excellente. PROPRIETAIRE : JOSEPH DESRIVIERE 1495 GRAND’RUE 195 N oe Fabrique de chapeaux , ~—aARrT te La Fabrique de chapeaux installée a L HODELIN ‘Ecole des Arts et Mctiers, ancienne- _ = — . . ment Maison Centrale, suus lu raisun| Ancien membre de la Societé Philan- sociale de Vve P. Benoit et J. G. Gui-| (aroptque des mattres tatlleurs de Paris teau a l’honneur dinformer le public qu'il trouvera en son dépot un bon | tories diagonale, casimir alpaca. chevio- stock de chapeaux de puille supérieurs te, cheviete pour deuil, ete’ Recomman. pouvant satisfaire les youdts les plus! g¢ articuliarement 4 sa cli thciles- or ay: . clientéle une difficiles; malgré ces avantages elle| pelfe collection de coupes de casimir, met ses chapeaux en vente a un prix : ae : modique défiant toute concurrence. de gilets de fantaisie et de piqué de La fabrique informe en outre le pu- blic qu’elle est la seule quien confec-| Spécialité de Costumes de no- tionne 4 Port-au-Prince et ce, avec le|ces.— Coupes Frangaise, Anglaise et concours d’Ouvrieres venues expres-|Américaine de la derniére pertection. sément de l’Etranger. La maison confectionne aussi des Cos- La fabrique répare aussi toutes sor-| tummies militaires, habits brodés Dirigée par Vient de recevoir un grand choix d’é- tes de chapeaux. Bon marché excep-|dolmaans, tuniques, habits oar- tionnel. rés. etc eto, de tous grades. bibelots de tous genres, parfumeries, | | VOUS TROUVEREZ: | Cuez HW. BONHEUR | | { BRATUITEMER AU PROCHAIN TIRAQi do 10 N*BONS a LOTS PANAMA 509.009 ChOS LOT 100.089 Envoyez ce BON-PRIME aM. L. DUGARDIN, Direct ag Crédit Binuncier de Krang 49, rve Rochechouart, Parig, Non 10, Avenue Ducoste, 10 Cartes postales au bromure d'argent vlacées, sujets amoureux la série de O cartes. . 2... 0. . PL. 4.75] | Actrices, paillétées, lumineuses la carte 2.0... ee ee ee! BP. OU I.e Restaurateur de la santé. Ti boite de 201 pilules........P. 6.00 L’enveloppe de 25 pilules ..P. 1.00 ne tee Adresse. ann Pour la province le Port en sus. DE Port-au-Prince PREPARATION DES PEAUX DE VINGT-QUATRE (24) COULEURS CAPACITE 500 PEAUX PAR JOUR PRIX DES CHAUSSURES COMME SUIT : Chevreau glacé: Boutonnae et Lace pour Homines et Dumes 10 ( Dix gdes « « « « Recoummanddée 10 (Dix gda, Verni et couleurs: « « « = Recommandée 12 ( douze gdes POUR ENPANTS: . Loe 6 six ( gee Se a eee me ce " ‘N P Imp. C. MAGLOIREI AD, Rue Roux, 45 TEEEPLONE, Journausx, brochures, billets ds mariage, cartes de fiancailles, programmes, affiches, et tous autres travaux de ville. Billets @enterrement et carte de visite a la minute. | ee ForEL. BE I ] EK ' T Tw ET : { ; I RUSTAUKANT U A Place du Champs-de-Mars PORT-AU-PRINCE (HAITI) Me Hermance ALFRED Téléphone, 220 APPARTEMENTS POUR FAMILLE DINERS—LUNCHS. Installation moderne et confortable. Vue —sur la mer. — Température douce et réguliére. — Les Tramways desservent l' Hétel-Bellevue toutes les 7 Mé PROPRIETE SPACIEUSE, S’OUVRANT SUR DEUX RUES PROMENADES — JARDINS Salle de réceplion. — Piano.—Gramophone. Sonneries Electriques ‘ KE tous les; , de Table d’Hote “3 5 /gt, de midi a ® heures, So Ae oN Te: ate OE ee lame * lei et aa eb ET Ce elu Oe ero ww =.6248 A. Gt