chainer de fleurs et de les conduire hors de la cité. Ecoutons Platons, car P:aton est un sage. Connaissez vous les redoutables pro- fits du barbare. Déji des menaces sinistres circulent contre vous. ‘Tandis que 1» ora- teurs vous promettent toute sorte de fa- veurs, Philippe vous vuctte ct sa perfidie aura raison de leurs tortinteries. Ce que son or n’a pu faire, it Vobticndra par ruse : c’est un homme subtile. Vous avez déserte les gymnases pour les écoles d’¢loquence. Heélas ! je prévois les pires calamites, si vous ne changez de conduite. Il faisait alors Vapologie du patriotisme et da devoir civique. Hl réclamait ardem- meht des réformes radicales, demandait des fonds pour Varmement de_ la flotte et les besoins de l'armée. Que chacun fasse son devoir, disait il. Ne vous reyardez pas les uns les autres. Faites violence a vos natures indolentes Moins de phrascs et plus de bras laboricux.Le salut de Ja Patric Vexi- ge et tel doit tre Vobjct de vos constants eHorts. On le traitain Wenfoneeur de portes ou- vertes. On se moquait de lui. Les gens se¢- rieux le croviient en proic a des acces de mauvaise humeur. On fuvait ce terrible braillard. On Je disait fou. N’importe ! il s’accrochait aux passants et les forgait de Vécouter. Des qu'il prenait la parole aux Assemblées publiques, chacun se retirait. On était fatipud de cette cternelle rengaine. Il ne se décourageait pas cependant. On a tellement avili Vart de la parole, s ceriaic-il avec amertume, ceart chéri des dieux, que des barbares ignorants ct crapuleux occu- pent la tribune et soat ccoutés, ct moi je suis rejeté avec mepris. Chaque jour, il gourmandait plus fortement les passions de la multitude et reprenait ses fautes avec plus de vivacite. On fit la sourde orcille. Des bruits in- quétants ayant couru un moment par la ville, plusieurs projets importants dépe- nérérent en palabres et la vanité nationale fut exaltée par des d¢tis imprudenis jetés 4 Philippe. Comme on le voit, Démosthene, le plus grand des orateuts deson temps ne se complut pas dans la speculation pure. ! précha aussi lutilitarisme. Tout en ayart le yout des choses de Pesprit, ¢’était aussi un apo.ce des choses utiles. Ce maitre ora- teur avait compris quel idcalisme, cette te rri- ble maladie des peuples en décadinece ctait un tidau qu’il fallait combatire par tous les moyens. Pourquoi sa voix ne fut-elle pas ccoutie ¢ Vous savez ce qu'il en advint par la suite. Les Athéniens vaincus\’ Chcronée, par Philippe, roi de maccdonienne subirent la domination Macédoniéme et la race la plus artiste, la plus affinée fut, 6 misére, subnu- gucee par une poignée de montagnards. Heureusement que Je Matin 4 lencontre de Démosthéne, n’a_pas atrendu trop tard pour parler un langage si patriotique et nous faisons des voeux pour que dans un avenir prochain, il en sorte tous les fruits que l’on est en droit d’espérer. 1 OR A a te PANTS DUYRRS Le Montleur publie la correspondance échangée entre le Secrétaire d'Erat des Fi- nances et la Banque, 1 propos de la com- mission illégale prélevée par celle-ci sur papier-monnaie en circulation. Voici la conclusion du Département : Le Département n‘a pas repondu 4 cette ) derniére lettre. C’était inutile : la Banque, selon son habitude, et en dehors des faits, | Le baromé:re assez 1 n’ayant voulu, une fois de plus, que tra- vestir la vérité. It reste drabli qu’aprés avoir, dans un document ingualifiable qu'on peut relire au NMuriteur, declare qu'elle ne consenti- rait 4 nous avancer quelque argent que si Etat renongait au Procés de la Consolida- tion — et cela au moment ot elle taisait » . . 1s .- gu’elle avait au crédit de PEtat une = reéser- ve de plus de 80.000 dollars — ‘elle a plus tard manque a tous les engagements pris par cle, sivnes pac son Directeur, et qui devaient crablir Vaccord entre elle et le Gouvernement. La Justce ayant été saisie des delits re- proches 4 la Binque doit seule dccider, il est bon de le rappeler, si ces delits sont du ressoit de arbitrage. La Banque alétdé bien forcée, cvs temps der- niers, de convenir que Varbitrage ne peut avoir lieu, le cas dcheéant 3 qu’a Port-au- Prince. Cependant, a son ordinaire, elle a essave de torturer le texte si clair de Vartu- cle 23 du dcéeret constitutif de la Banque Eile demande mainicnant que le vers-ar- bitre, choisi a Vavance, suit howdandais, da- nois, saédois ou norvegicn. Ce serait une violatioa inouic dun texte formel et preé- cis. Votei Particle 23: « En cas de divergence sur Vinterpreta- « tion des clauses et des conditions de la « concession entre le Gouvernement et 1a « Bangue, la contestation sera soumise 4 ¢ des arbitrestnommes parle Gouvernement « ct la Société représentant les concession- « nalies. « Dans le cas de partage, les dits — arbi- « tres nomm:ront un tiers arbitre, et leur « déciston sera en dernier ressort ; toute « intervention diplomatique est formelle- « ment interdite », Ce gue la Banque demande ne_ doit pas Ctre et ne sera pas accepté. Le décret de Assemblée Nationale “dus 10 Septembre IS8So sera respecte. Test la loi des parties. Ho on’est au pouvoir de personne de !e mo- difier. Quand aux fins duo Département dont parle le Directeur de cet dtablissement. elles sont nettes : cles re tendent qu’a dcéiruire Vinfluence néfaste de la Banque, influence contraire au Pays, contraire au Commerce national ec: étranger, ct uniquement bien- faisamie 4 la Banque scule. La Bangue n’a qu’d s’interroger, inter- y rozer les rares personnes que le devoir professionnel ou Vintérét obligent a fa défendre........ Ces rares personnes aussi bien que son for intérieur, lui répondront sans hésitation, qu'elle n’est guére intéres- sante. RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQUES —_--——_ Obserwatoire DY SEMINATSEES COLLEGE Se-MARTIAL DIMANCHE 9 FEVRIER Barométre 4 midi 764.7/™6 minimum 20°,0 Températur \reinimam 31,7 ‘ Movcnne diurne de la température 23°,7 Ciel trés clair le matin ; nuageux I|’a- prés-midi, couvert 46 h. du soir. A 7h. 50 pluie et orage : 30, "5. fortement descendu dans la journée de samedi, remonte Ien- tement. Quelques monvements microsismiques ans la journée de samedi. R. BALTENWECK Arrivages et Départ Hier est entré le steamer Salvador avec les passagers suivants venant de : St-Thomas : Mile Altima Russi. Sto-—Domingo : Pétion Boisson Jacmel + Maximilien et Emmanuc! Bel- lande. Cayes : Emilien Joseph. Charlot, Hems- ke, Pasteur Margron, Seidel, Péres le Rus- ziket Mello, Lass¢gue, Mme Laraque, Ca- lixte, Melle S. Charles, Euphrasia Le- blanc, Zéphyr. Rigoire Maurice, Genereux Geneurope, Oléus Pemas. Jérémie : Normil Arphie, Césalie Cou- dette, Hermance Charles, S. S. Janus, Cé- cile St-Vil et bébé, Aurclise Féiix, Mme Bontemps et enfant. Ney Cayemitte, Fidé- lia St-Louis ct enfant, Sylvio fi's, Jules Preptit, Emm. Villedrouin. Th. Prin et enfants, Ursule Germain, Cinéus Joseph, Georges Gilsa, Julia Castor, Boucher, San- son, Mme Sévere. Joseph Ve Simsy Brighman, Melle Brighman, Corine Caze, Melle Aline, Fouquct, Cacoris. Est entré aus:i le steamer ‘Prins IWil- lem V avec les passagers suivants venant de: Neyw- York : Commandant Benito Syl- vain. SteMure : Mme André Cameau, Char- les Sterlin, Mr et Mme Eugene Audain et 2 enfants, Mme Philippe Kretfer, Pere Bonneau, Mme Nesida, Elias Habib, Mi- chel Senise, Général N. P.Simon, M. J. Elisée, Julie Larousse; Zina Laroussse, P. L. Coicou, H Daviella, Baron Claude. Adrien Div. Il est reparti le méme jour avec les pas- Sazcrs suivants pour : Jacme! > Fleury Lavelanct, Directeur de la Receite et dépense. Cuyes : Député Isaac Léger, Mme Raoul Léger, Jolin Pélissicr, Point-de-jour Joseph, A Bonnefil ct 2 enfants, Mérosa Daniel, Melle Claire Charles, Mme F. Simon, C. Quercio, Melle Clarisse Darius, Petit-Goive > Mcile Lise Chériez. Curacao : Petro P. Vorgias Administration Postale SERVICE EN TERIGUR Lettres recommandies en souffrance Mirhil Jcanty, William D. Battez, Christian Lucien, Ed-rond Benjamin, Al- cimé Phayeés, Nélia Lafontantr, Mme Ner- vilia Neérilus, Mathurin Théodore, Adéle Hyppolite, Am@ti, Gulna Alcindor, Mme Vve Balthimor Volna, Mme Vve Romenus Valériana Evangéliste. Port-au-Prince, 10 février 1908. Chambre de Commerce La Chambre de Cuimmerce de Port-au- Prince, convoque son assemblée générale pour lundi prochain, dix de ce mois, 4 5 heures précises de l’aprés-midi, au local situé 4 l’angle des rues du Quai et des Césars, a Veffet : 19° De soumettre 4 son approba‘ion le ré- glement intérieur et le budget de la Cham- re de Commerce de Port-au-Prince, se- lon Varticle 18 des statuts ; 2° De proceder 4 la nomination des membres qui doivent composer les Cham- bres arbitrales commerciales, industrielles, agricoles et maritimes, prévues en l'article 14 des mémes statuts. Il est donné avis en outre que lecture sera faite dun Exposé dela chambre de commerce. Port-au-Prince, 6 Février 1908. Te Président de la Chambre de Commerce, D. DELINOIS. _Priére d’aviser }’administra- tion de la moindra irrégularité dans le service du«MATIN» atin qu’ily soit de suite ramé.- Nouvelles Btrangee Dernieres Dépéches Tancrr 8.—- Une dépéche _regue py télégraphie sans fil annonce que le ving d’Amade, commandantles troupes francaig au Maroc a réoccupé Setiat, la ville mag caine située 4 70 kilomeires au sud de sablanca qu’il avait d¢djd occupde Je my deinies lors de sa premiére expédition « tre les Chiouigs. , ; wm Borpeaux 8. —' M. Joao Franco, |’and premier ministre du Portugal, arrivé x hier avec sa famille, a passé la journée dy lappartement qu’il avait retenu a Photel. a répondu aux nombreux journalistes y nus pour le questionner, gu’il avait ¢ nitivement abandonné la politique. I ensuite prié ses visiteurs de le Laisszr se avec sa douleur. Washincron, --Oa annonce que ia do cuirassée de Vamiral Evans ne restera p sur les cotes du Pacitique, mais qu’e! pousscra Sa croisitre en Extréme-Oriem et peut ctre meme autour du monde. | departement de la marine se refuse pourg moment 4 confirmer aucune des suppos tions relatives aux mouvements fuiurs¢ la flotte. Cependant les efforts des autoris de Manille pour réunir ua assez grant nombre de chalands pour le ravitaillem en charbon de vingt quatre grands navitg de guerre permettent de comprendre qa la tlotte se rendra a Cavite au cours de I prochain. Cent trente cing mille toanesa charbon accumuldes pendant les deux de niers mois se trouveat maintenant) Cav D’un autre cété le stock de charboa qui trouvait a Honolulu a été considéra Ment augmenté, SeaTTLeE. — La ligne pour T'excluss es ovientaux du nord de l’Amérique vi Padresser un mémpire an congres dems dant des lois immédiates pour lexclusi des japonais, des coréens e: des chinois. Suanciat.— Des canonnicres chino de la douane on: sisi un vapeur j190m chargé darmes et de munitions de gue! destinées aux révolutionnaires chino | vap ur était a Vancre densles eaux chino} en vue de Macao. Ila dic escorté jugs Canton par*un croiseur chinois et 34 nonnitres. On dit que les japonais cnt pa testé contre cette saisie. Punta Arenas 8.— Les cuirasscs 10 1 ricains sous le commandement de |'am Evans accompagnés de la flottille'de ™ pilleurs ont quitté ce port ce matin. Lissonxr. — Les obséques du roi Chat et du prince héritier Luiz, ont été brées ce matin 4 VEgtise Saint-Vincest Un cordon de troupes avait cté place la route du convoi funébre. Il n’y 4 aucun incident. Lonpres. — Un service religieux o8 sisticnt le roi, la reine, le prince de@ les et !es autres membres de la fat royale a cté célébré aujourd’hui 4 la @ drale Suint-James. Pendant la céréaulq les navires de guerre de tous les ports! ritimes portaient leur pavillon en bers Bertix.— En réponse a l’appel gouvernement allemand par le sultss® el-Aziz pour la suppression de l'ooom™ tion d’une partie du territoire m par les troupes frangaises, il a éte repe quc les questions marocaines devaient traitees conformément 4 lentente ras ci que les partisans du sultan étaient pas conformés. En conséqnené sultan devra adresser son appel a Signataires de la Conférence et moa lV'Allemagne seule. Paris 8.-—~ Rente ? 96.506