an ANNEE, N° 259 Le Watin ABONNEMENTS : par mors Une Gourde D'avaNcek DePaRTeMEnrs & ETRANGER prais de poste en sus. eon — pam > Pour tout ce qui concer cash’ gee Ts we IMPREVOYA: Nous savons tous que la prévoyan- ce est une vertu sociale éminente cl que la mesure, et surtout la forme, dans laquelle elle) s@ manifeste mar que le caractére du progres dans une société. Cette question de la forme de Vépargne, qui est un des coltés de la question sociale, divise parfois les es- prits, comme la question sociale elle- meme. C’est que le tempérament de la ra- ce se manifeste par les plus petils co- tés et il n'y a pas de manifestations qui n’aient au moins une valeur so- ciale différentielle. En France et dans la plupart des pays latins, on économise purement, et simplement et on accumuleles éco- nomies. L’ouviier vit parfois petite- ment et se console 4 la vue de sou bas de laine ; aussi bien, méfiez-vous souvent des pauvretés apparentes, car elles cachent fréquemment des ti- tres de rente. . Dans les pays anglo-saxons ot le désir du confortable est plus grand et lavie plus largement, menée, te bas de laine ne saurait longtemps résister aux assauts de la tentation : Pouvrier ang'o-saxon sa méfie de lui-méme et aime mieux confier ses économies aux associations mutuelles , de 1a, la pros,riété de leurs associations 0 - vrieres, des tradc’s unions, et de leur: cOompagnies d’assurances. Ii pratique a prévoyance en s’assurant contre le chomage, la maladie et la mort. Queique forme sociale qu'elle adop- , la ptévoyance est une qualité utile ax individus et efte est un indice de ugement sic etdu sens de |’avenir. r, tous les témoignages sont d’ac- rd pour contester cette qualité aux ille ee jour de paie, lea ouvriers de orts ur qui recoivent Maintenant les , salaires usités aux Etats-Unis, ille, tous se sacoulent, sans pter les fommes ni les filles. ne l’'Administration du Journal, s’adresser a4 NTS ET FLANEURS “A éricains ; en voici un entre « Les planteurs du Sud assurent! de l'homme de couleur. Un voyageur proche de ces physionomies . ..jouées | PORT-AU-PRINCE (waitt) SAMEDI, 8 FEVRIER 1908. QUOTIDIEN - | Le womeRo 4 () CENTIME: | 6 ee ae cae Oi DIRECTERR I Clément ItLagloire, Les abonnereents partent da rer. et duiy de chaque mois et sont payables d’avarce ——eeee REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUB FOU, 4§- Les manuscrits Insérés ou non be sopt sos rarais. . — Se = So en oes oo ae Ee Eien Se - ee wionsieur Arthur ISIDORE, 45, een Cae ee 0 4 FO RBEEE ame EE emg. OED eT + me Oo Re ee © EE oe —-. ==. Rue Roux on Bonne-Fo. pla-, tableau comparatif sera complet et nous permettra de tirer quelyues COn- -Clusions pratiques. a ee a a —_——-— POIDS DIVERS ‘dresse 4 la vue du chapeau mal cé, laisse son travail et rit. Un autre observateur s’est trouve sur les quais du Mississipi ott les «co- lored men » dominent. « Quand Il’ar- « Aucun argent ne reste dans les | gent leur manque et que la faim se poches pour acheterdes vétements fait sentir, ils descendent sur les convenables, les ustensiles de ména-_, quais, ce mettent en quéte de quelque ge, des ous meilleurs. » Liorgie, navire a charger ou A décharger, ga- presque toujours, prend fit avec l’ar-: gnent deux ou trois dollars et vont se ~ gent. Alors, !homme de couleur, de- griser dans les cabarets voisins. » RENSEIGNEMENTS venu douvereux, « obtient une avance Tout le long des quais et en plein METEOROLOGIQUES de deux dollars qui seront déduits de jour, aux heures ordinaires de travail _-— la paie suivante. Avec cett3 somme, ‘ils vont se réfugier dans les bouges i : , . oe ¥ : | Observatoire . la famille se sustente, s’habille, répa-'qui s’y trouventen grande quantité ; re sa chaumiére, soigne ses malades. 'et « dont les portes busses, les pla- DU SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL VENDREDI 7 FLVRIER x : | . A : paye ses dettes. Surun_ salaire men-. fonds noircis, les tables boiteuses et suel de cent soixante francs, Vingt Ou'les escarbeaux grossiers rappellent trente sont prélevés pour les dépen- les intérieurs de tavernes peints par ses du ménage. Le reste est consacré ‘Téniers. _Barométre a midi 765 ..7/"3 a d’ignobles liesses. » , _* «En jetantun coup d’veil sur la por- , minimum 19°,7 Chacun sait la valeur que l’Améri- te, toujours ouverte pour laisser pe- Température) asimum 29°,3 cain attribue au temps; il dit que c'est nétrer l'air et les clients, ou Iles ap-. ‘de argent : lume is money. C’est pour- percoit, buvant, manyeant, chantant, | quoi il procéde toujours avec hate et riant, jouant aux cartes , leurs gros-: -précipitaticn ; cette hate devient in- ses faces un peu bestiales s’éclairent ‘tense quand il travaille ; c’est un des'd’une franche gaieté et labsence de ‘tableaux les "plus caractéristiques de: toute préoccupation y est visiblement la vie américaine. .peinte..... Jen vois encore un qui, Nous sommes dans un champ de;renversé sur un tabouret ct le dos céréeales et le laboureur américain | appuyé a la muraille, jouait du ban- fait sa besogne Lied marche derriere |JO, en chantant une chanson quelcou- soubrabant double dont les socsen hé-' que ; je m’arrétai un bon moment a . ee: ! - ayn lice tranchent profondément humus, | + contempler, tant la spectacle de ments microsismiques faibles mais d’assez le retournent au pas vif de chevaux son tranquille contentement me cap- ‘longue durée. intelligents, nerveux, avertis, par la | tivait. . Direction générale E. WECK assis ou couchés sur: R. BALTEN -moindre résistance du sol, pour ra-. , D’antres ‘jentir, hater effort, briser la motte, qes tas de naves, ou groupés dans’ Tribunal de Cassation SECTION CIVILE tourner. L’esprit volontaire de leur: yn coi , . ; | oin, a4 ’'ombre, fument, plaisan-: 4 ¢ ’ . > ? ’ . \ . . . . educateur i penétre aplissent. ip eres tent, se donnent des crocs en jambe Audience du jeudi, 6 Février 1908. , i SO" e araissent s’amuser comme des . . . gone méthodique, prompte et savante. | scoliers en vacances..... Seuls, quel-: Présidence de M. le Vice-Président Er- Lom ase lear suggérer, dirail-on, | quescommercants, courtiers ou comp- | nest Bonhomme- is di : esuperflu de sa connaissance. Frin- tapies, détonent sur l'ensemble en e Tribunal prend siege 4 dix heures et aon siflement, au léger attachement faire le compte de leurs ballots de co- | ¥4"S ° | @ ja rene. » .ton, de leur blé ou de leur mais. » 1° Celui qui déclare les héritiers Hono- | Supposons le champ situé entre: Et le voyageur conclut son inspec-;ré Chéry et consorts déchus du _ pourvoi Saint-Louis et la Nouvelle-Orléans, ‘tion par ces mots : « Quand on sort/par eux formé contre le jugement rendu -c’est-a-dire dans la sphére de travail du Merchant's Eachange et qu’on rap-|par le Tribunal civil du Cap-Haitien, le 22 Mars 1906, contradictoirement rendu on se'entre eux et la dame Surzélas Colas Do- minique ; etc. 2°,— Celui dame Lorina Pinchino, contre Moyenne diurne de la temperature 239 Ciel tres clair le matin, légere:ment nua- geux l’aprés-midi, couvert 2 8 h. du soir. Deg h. A tih. pluie : 18,"/°5. Le barométre a contiuuc pendant toute la journée, sa baisse de la nuit préccdente. Il est encore en baisse, ce matin 8, bien que toujours assez éleveé. Pendant l’'aprés-midi quelques mouve- en passant croque le tableau suivant. lair soucieux des Américaits, « Uo hére agite son bras sombre qui dit que les négres jouissent plus de ‘sort d’une manche arrachée. Non:ha- la vie gu’aucune autre classe de ci- lamment, il binote avec une sorte de toyens des Etats-Unis. » qui rejette le pourvoi de la le juge- | baton ferré que tire la mule squelet-: ’ ment du Tribunal Civil de Port-au-Prin- ‘tique. Tel autre arrache des herbes., Nous verrons demain, comme coup ce, en date du 10 Décembre 1906, contra- d’oil final, comment les Afro-Améri-|dictoirement rendu entre elle et le sieur cé, le chapeau. de paille couvre | ) mal sa tignasse. » Alors, l’autre se re- cains savent s’amuser, et alors notre! Emmanuel Nazon ; etc. 3°.— Celui qui rejette, comme mal fon- dé, le pourvoi formé contre |’ordonnan- ce de référé rendue entre Moncey Thézan et Edmond A. Polynice, le Noveinbre 1905. o. —Celui qui rejette le pourvoi des sieurs Stil Fleurimon et Pharnas Brutus, contre le jugement du Tribunal Civil du Cap-Haitien en date du 24 juilict 1906, rendu contre eux et au profitde Prophéte Jean ; etc. 5°.— Celui qui rejette comme mal fon- dé le pourvoi du sieur Alexandre Bour- don contre le jygement du Tribunal Civil de Port-au Prince, en date du rg Fevrier tgo7, rendu entre lui et le sieur Ernest ui déclare le sieur Emma- Antoine ; etc. 6°.— Celui nuel Kernizan déchu de son_pourvoi con- tre le jugement du Tribunal Civil de Petit- Goive, en date du 18 juillet ry06, rendu contre lui et au profit des — sieurs Calin, ; etc. 79,— Celui qui casse ct annule le juge- ment du Tribunal Civil de Jacmel, en date du ri janvier 1907, rendu entre Eliantus Roger et consorts et Marie-Louise Jeanty Nicolas ; - renvoie la cause et les parties au Tribunal Civil de Perit-Goave 5 ete. Puis entend les affaires de : -~ 7 1°.— Camille Biane ‘Triste, contre la Veuve Noézile Bazile. Le juge Jérémie, Rapporteur, donne lec- ture de son rapport. Me Constantin Benoit pour Ms Samuel Pierre est entendu en ses observations. Le Ministére Public, M. Eugene Deer- trel, conclut au rejet du pout voi. 2°.— Madame Gédéide Géedéon contre Louis Azard et Duverné Gédéon. Le Rapporteur, M. le juge Jéremie, lit son rapport. Mc: Léonce Viard et Constantin Benoit sont entendus en leurs observations res- pectives. Le Ministére Public, M. Elie Curiel, conclut a Virrecevavilité du pourvoi. °, Saint-Louis Thimothcée Damusca Nelson. ; M. le juge-Rapportcur S. Marius, fait son rapport. Mc J.B W..) Francis, un des avocats du demandeur, produit ses observations. Le Ministére Public, M. Lue Dominique, conclut 4 lirrecevabilité du pourvoi. Vu Vheure avancée le sitge est leve. Tribunal civil Audience civile extraordinaire du Vuedredi 7 Fevrter 1908 Le Tribunal a pris si¢ge sous la Prési- dence du Juge Champagne qui a prononce le jugement suivant : Cejui qui homologue la délibération du conseil de famille des mineurs Louis Ulys- se et Ulyssia Ulysse. Revue du Marché Comme novus le faisions pressentir der- niérement, le change a baiss¢ sen: ible- ment cette semaine. Nous ouvrons ce ma- tin, 3512/15 faible. IL y a eu quelques pe- tites affaires a ces taux. Les Traites sur France n’ont pas donné lieu a des transactions trés étendues ; on aenregistré quelques ventes 4 1/2 et 2 0/0 escompte pour le Paris-directet le Ham- bourg-Paris. Les Chéques sur New-York ont été placés 4 1/2 et 1°/° escompte. Les arrivages continuent 4 bles. Les Cafés ont été vendus de 20 4 26 et suivant provenance. Les dépéches concernant le Cacao sont mauvaises : on parle de 72, 70 Francs a la baisee. cours sont dds 4 la mau- vaiee préparation de l'article, car, le cacao contre étre passa- de Guadeloupe se maintient dans les 126 130 Frances. Le Café est & 43 Francs. Port-au-Prince, le 8 Février 1908. Arrivages Hier est entré le sis frangiis Montréal avec les passavers suivants venant de : ‘Bordeux: Cing Sceurs deSt Joseph de Clu- ny, L’abbé Bonenfant. Pointe-a-Pitre : Mr et Mme Labrousse. Basse-Terre : Nelfix Paul, Eugéne Pon- cy. St-Thoinas > \W. Haller. . Puckto-Plita : G. E.- Mears, Arcenis Do - minique. Cup-Haitien .: Alexandre Poujol, Pasteur Auguste,J. Adh Auzuste,Descarte Alberiz, L. Shaucair, Mile N. Greee, Mme Bazile, etenfant Mr Bazile, Hermann Frang71s, Mme F. Lerov, et enfants. Remerciements Le Sloateur Magloire, tant en son nom personnel gu’enceluide tous ses parents,salt un gré on ne peut meilleur ax nombreux amis qui, de tous les points du pays, lui ont adress¢ des compliments de condoléan- ce 4 loccasion de la blessure etde la mort du général Frangots EtGine MAGLOIRE. Il remercie tout particuliérement le Pré- sident de la République et toutes les au- torités locales du concours empressé qu’ils ont donne dans cette grave circonstance. I] reste surtout trés sensible 4 la sinctre svmpathie dont Vintéressante population ‘de Port-au-Prince a entouré le regretté gé- néral, pendant sa courte maladie re ge et dans le cours de ses funérailles. A tous il envoie l’expression de sa plus protonde gratitude. Port-au-Prince, 8 Féviier 1909. Chambre de Commerce I.1 Chambre de Commerce de Port-au- Prince, convoque son asstmblée générale pour lundi prochiin, dix d+ ce mois, a 5 heures précises de laprés-midi, au local situé 4 l'Mngle des rues du Quai et des Césars, a letter : 1° De soumettre 4 son approbation le re- glement intérieuret le budget de la Cham- bre de Commerce de Port-au-Prince, se- lon Varticle 18 des statuts 5 2” De proceder 4 1a nomination des membres qui doivent composer les Cham- bres arbitrales commerciales, industrielles, agricoles et maritimes, prévues en l’article 14 des mémes statuts. Port-au-Prince, 6 Février 1908. Le Président de la Chambre de Commerce, D. DELINOIS. [Beale des Ministes Les com‘diennes auraient-elles plus de bon seus que nos hommes d'Etat ? Il est vraiment délicieux de tact, d’es- tit et de mesure, ce billet par lequel me Bartct vient de décliner l’honneur qu’on lui voulait faire de lui donner place au comité de la Coméddie-Frangaise. Mme Bartet déclare simplement qu’ « elle ne se sent pas préparée 4 cette charge », et que les fonctions de membre du comité lui semblent sortir de ses « aptitudes ». Ona dit que M. Briand n’en revenait pas, — et comme l’on comprend, en effet. qu'une telle réponse ait paru, Aun minis- tre, étonnante, extravagante, inexplica- ble !... Est ce que Von a accoutuméd de se de- mander si l’on est, oui ou non, « préparé » & la charge qui vous est » lorsque cette charge est un honneur; et que vous la tenez pour telle ? Et les « aptitudes » !... Qui, en mati¢re de nomination, 2 ja- mais songé 4 se préoccuper d’une ques- tion d’ « aptitude » ? pas plus, bien en- tendu, la personne qui nomme, que — moins encore et i plus forte raison— la personne qui est nommée ? Imaginez-vous M. Cruppi refusant le minist¢re du commerce, € parce qu'il ne se sent pas préparé 4 cette charge » ? Et Mr Clémenceau a t-il rétléchi aux aptitudes de M. Doumergue,— 4 ses apti- tudes d’économiste, — lorsqu’il lui a si délibéréinent enlevé le poriefeuille du com- merce, pour lui confier celui de l’instruc- tion publique ? Vous savez que M. Doumergue n’a pas eu l’idée de protester une seconde. Mais Mme Bartet, elle, a tenu bon ; — et jamais sans doute, n’aura-t-elle mieux mérité son épithéte de « divine »... C’est que Mme Bartet témoigne |i d'un caracttre et d’ue clairvoyance gui, en effet, n’ont nen d’ « humain », — et son refus de « sortir de ses aptitudes », et d’accepter une charge 4 laquelle elle ne se sent pas « préparée »,— ce refus constitue la legon la plus spirituelle, je le répéte, pour nos hommes d’Etat, et, je le crois aussi, pour immense majorité des hommes... Echo de Paris, N° du 6 Jauvier 1g08. ‘Discours prononcé par Mr Vicror Mow- Tassk, sur la tombe du Pére Josep JiGo, vi- caire at St Joseph. Mesdames, Messieurs, C’est pour 1a paroisse de S:-Joseph et pour fa ville enti¢re un malheur bien grand que la perte inattendue du Réverend Peére Jégo. La pauvre paroisse de St Joseph déja si éprouvée aurait-elle cru jamais quen si peu de temps la mort lui ravirait deux de ses plus chers enfants : Victor Cas