4" ANNEE, N° 255 PORT-AU-PRINCE (sait1) MARDI, 4 FEVRIER 1908. Le Watin QUOTIDIEN ABONNEMENTS : paR MOIS Une Gourde D’'aVANCE DE&PARTEMENTS & ETRANGER Prais de poste en sus. La seconde conséquance importan- te que j'ai & siynaler,~ et elle décon- le naturellement de cette conception et de cette pratique tu flirt,— c’est que la femme anglo-saxonne, une fois ma- riée, dissip3 la meut» des courtisans, Cease de /lirter et liquide, en quelque Ssorte,sea habitudes indispensables de jeune fille. - Cet étre phénoménal mA — oo Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, CE QUI FAIT LA FEMME que consti- tue, dans les sociétés latines, la fem-. ie Mariée courtisée et toujours en- gayée dans des affaires d’amour, wexiste pas dans les socieétés anglo-sa- xonnes: dans ce venre d? monde, cest une création sociale impossible. De la, la quiétude des maris et leur confiance illimitée. Puisque j’ai eu précédemment a parler des causes social~s qui ont fa- vorisé, dans la littérature francaise, le développemant et la succés du ro- Man naturaliste, je voudrais, au _ re- gard de ce succés, placer le tableau correspondant de la littérature anglaise. Nous avons vu la littérature an-: glaise. Je suis, sur ce point, servi 3° Merveille par une étude sur Le roman anglais en 1907faite par M. T. de Wy- zewa et publiée dans la Revue des ua Mondes. _.Qu peut y lire ce qui suit, sur une Gertaine tentative de naturalisme es- Say de par un groupe de novateurs an- Blais : ‘choses que des phénoménes divers qui | ‘caractérisent les deux sexes ; » et peut- ~* , ‘étre n’est-cepoint simplement par une! ra ions sociales pour aispenser es! Ment bien fini. Il y-a plus de douze/ rencontre fortuite que la résurrection | °C eursoucieuxd approfondir la qu as que j'ai eu occasion d’annon-) de la gloire du grand romancier a cozn- | Cer sa fin, en signalant la substitu-;cidé avec le retour des compatriotes de tian au type traditionnel de I'honnéte; Dickens au gout des peintures décentes, | «Le régne des « convenances », dans le roman anglais, est décidé- *.TOMan angiais », tel que le connais- aaient et l’appréciaient toutes les mé-| me que dans le roman. » res de famille, d’un type nouveau, fe Toman sexualiste, — qui n’avait de proprement liste » francais. _ «Je citais, ace propos, recent, de la Ninetenth Century : « Qu’an écrivain anglais,— y lisait- on’ - produise aujourd’ d’ailleurs: la vente de la | nouveau que, Emile Zola est interdite en Angleterre ; C8 nom, ef n’étail, en somme, qu'une: cette mesure oblige les lecteurs an-, susle directe de notre roman « natura-:glais a s’adcesser aux libraires et édi- uelques clientéle spéciale des traductions ¢8 significatives d’un article, alors ces ouvrages. hui uo roman '! Une piece traitant d’autre choses que DmacrTrur! Clément Magloire, REDACTION-ADMIiNISTRATION 45, RUB ROUX, 45. eee Sew eee See fet je ne saurais Mieux finir ce cha- ‘y;ilre que par cette pensée de Paul ‘Bourget estimant que les chances les plus complétes de bonheur sont, pour ;Un jeune homme, d’étre un Anglais des phénomenes divers qui caractlérisent de bonne famille achevant ses étu- el distinguent les deux sexes ; et, si ex- des a Oxford, et pour une jeune fille, lr tu le LE NUMERO 10) CENTIMES Les abonnements partent du rer. et du rs de chaque mois et sont payables d’avance — Lee manuscrits insérés ou mon Be sont pas remis. s’adresser &2 Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi. pend de Vintensité des dispositions au avail, Chez nous, notre tendance habi- elle rapproche les individus du _ ty- pe latin et nous croyons devoir mou- r nos femmes suivant l’exemplaire quis que soit son style, si_ profonde d'etre née Américaine, d’un pere faconné par les milieux latins. « Nous et subtile son émotion, si délicate sa avant fait fortune, noa pas dans la sommes, a écrit Sténio Viucent, de ni dans ‘administration, .culture latine. Toutes nos communi- fantaisie, le public, dun commun ac- politique cord, rejetlera son wuvre. » Le fait est mais dans les mines, les chemins de qu’une véritable frénésie de sensua-, fer ou les spéculations de terrain. lité s’était emparée, toul-a-coup, des: * auteurs anglais et de leurs lecteurs: ... ** la! ce n’étaient, de toutes parta, qu'his-; ‘/ le lecteur veut bien se rappeler le ‘point principal de notre démonstra- toires d'adult¢res, aventures de jeu- | . , . : nes femmes émancipées affirmant #0" qui est que la situation de la fem-;| _ leur droit a jouir de la vie, confes- Me, est intimement lige a celle du’ sions de “« filles » plus ou mains re- Milieu social, il pourra se rendre; jg compte avec nous que si, dans les s0-' a, penties, tubleaux minutieux et hardis de la dépravation des moeurs dans les « rues basses » d.s faubourgs de Londres.» Voila donc, bien établi, le flagrant délit de la tentative naturaliste dans ciétés simples , il est possible et faci- ‘le d’apercevoir I’état de dépendance | 4, de Vindividu— quelque soit son sexe: — vis-a-vis de l’élément Travail dé-| pendant 4 son tour de I'élétnent Lieu, - — dans les sociétés compliquées, ces: commant ce genre a fait école en élations, tout en étant moins apparen-: France ; vovons comment il a été ! tes, n’en ont pas moinsla méme cons- | ae ° . ance. accueilli en leterry. M. de Wyze-: . wa eal en Ang eter. M . | Laforme de Travail, dans ces der- a e « . « ~ ’ . . . « Aujourd’hui, fort heureusement, | 2!eres sociétés, n’étant pas unique, il cette fievre « naturaliste » parait. faut, pour rendre ces relations plus ap-. avoir beaucoup perdu de son intensité ; Parentes, déméler un peu les com-, le public anglais, ainsi que suffi- | Plications sociales, faire entre elles, rait 4 nous le prouver l’extraordinai- ' Pes baie re renouveau de popularitédesromans 2/10 que le fond qu'il s’agit de distin-; de Dickens,— s'est remis a pouvoir Ser Puisse paraitre aux yeux avec yo . . . aul netteté. ; , . gowter des «uvres« trailant dautres °) os: pas la prétention d’avoir, de! so cette facon, assez démélé les vaor Pe) 2 e co va dé co on SO ition de recourir & des démonstrations Je crois avoir bien précisé ce point, & be : ”'gavoir que la situation féminine est ausssi bien dans la comédie et le dra ‘plus ou moins avantagée au triple point de vue du respect, de la protec- tion et de l’indépendance, selon que le milieu social fait plus ou moins de ;part au plaisir ou plus ou moins de part au travail. tte Ce qui nous permet de dégager cet- de te proposition que: ' Tandis que dans les sociétés simples | Il reste donc toujours vrai de pou- lu siluation de la femme dépend de ta| « Heureux forme dominante du Travail, dans les > | Il n’est pas inutile de rappeler que! plupart des romans de! teurs de Paris qui éditent pour ce prennent chez nous un cations inter-mentales ne se font, de- puis prés d'un siécle, qu’avec la Fran- .ce, par les professeurs, par les livres, 'par les journaux, par les affaires et par les voyages. Or, si l'on met en regard ‘les défauts de notre classe cultivée défauts qui nous enlizent, hélas ! dans une inaction mortelle, — et ceux l'éducation francaise, on voit que s défauts sont absolument identi- ques. Seulement comme nous sommes e société de formation récente, ils relief beau- up plus saisissant. » Comme, dans l’espéce, cette obser- tion est justifige! En France, en pit de la dramatique démonstra- tion de Brieux, le flirt, at un flirt mal mpris, et la courtisanerie des salons t profondémentdiscrédité la femme, quelle que soit, au reste, sa _ situation ciale. I! a paru alors, aux veux des Haitiens, de toute nécessité d’implan- nS SO. s ‘ter ‘pour ainsi dire, un peu de clair-semé,' njares de salons ces étranges ma- Vancienne mére-patrie ; dans nos 'c’est notre habituelle facon de conce- ir la civilisation. Il est vraiment heureux qu’un fond lide de vertus domestiques et bour- oises, et aussi, il faut ledire, la mé& diocrité des fortunes, puissent faire résistance et préserver un peu nos 7 | families d’ piss savantes et plus complétes. Mais tion. une trop dangereuse imita- Autrement, que deviendrions- nous avec ce spectre du « relief beau- coup plus suieissant » dont nous som- mes avertis? ... Mutual chet ls betes SuITe Voici un aatre cas d’adoption entre voir dire avec Demolins : n pays o0 I’on peut impunément lais- socidtds compliquées, ov les » formes du| races enuemies. Ii s’agit d'un aigle do- | sertrainerles romanssur lestables! » ; | travail sont multéples, cette situation dé-'ré, en ceptivité depuis trente ane et