qe ANNEE, N°? 159 PORT-AU-PRINCE (uasit) ABONNEMENTS : PAR mois Une Gourde D’avANCE | DEPARTEMENTS® & ETRANGER : vrais de poste en sus. Quand, dans ce jorrau oavart:- ment consacré a la propagation de faines idves sociales, le lecteur voit souventrevenir sousses yeux les mo!-~ familie », « devoirs de _ famille », ‘obligations d’ordre privé », il dort étra assez souvent sollicité de crier au eultisme et decroire que, dans le ‘bat d’en imposer, nouseabusons a feasein des formules de doctrine mc- é. Itse tromperait fort, en le croyant uasi, car trop souvent nous nous im- posons nous mémes la tache de dé- pouiller les furmules de Jeur prestige, pour que nous eussions pu devenir, hotre tour, victimes des malenteu- dus de cette sorte. Dailleurs, detoutes les propositions | qa@ nous avons énoncées jusqu’ici, aucune n’est susceptible de faire échec idavtras, et l'une des caractéristi- ques de la doctrine sociale A laquelle hous nou sommes rangés est praci- “ment la logique réciproque des con-; nces. A la vérité, il n’en saurait bh aatrement d’une école qui a éti- Dt dans les faits ses fondements les G8 intimes et gui ala généreus> fmcience de tout contré!er par les ails, sans que l’a priori puisse jamais “oir 4 ses yeux autre chose que la Yeur d’una fragile hypothése, jus- ae moment de sa consécration dé- tive par les faits. Apres avoir dit toute limportance 8@ trouve attachée & la valeur de a 6 sociale que constitue l’individu, 50 Saurait trop s’étonner de celle Bonus reconnaissons a la famille Sat le premier groupement cons- aba Spe les liens natarels et l’inter- Waa wn infranchissable entre Vindi- “al et la société. Groupement, méme quand iln’est My reanisé par les constitutions ci- Tema, est plus ou moins radimentai- Sat par les coutames ou les eck, Pimitives, et il n’y a pas de Gh ls inet Cmbryonaaire qu'elle soit, enitle n3 puisse se_retrouver rae, princi s _cosentiols aul se . par la suite avec pro- te iddes et de la civilisation. EEE ee re QE nn | ae ee ee ee Pour tout ce qui concerne l’Administration du Journal, 2 NES 2 ES See ee oe ~-——. ! i DIRECTEUR? ! Clément —_—_---- i I ti ; a ii it , 45, RUBS wert eso ee ee ae ne ee a ee eee ee * a Ee Nous avons donc raison de croire: qu’un iment social si constant et si stable, qui cvo'ue au gré des saciétés s’améliorant avec elles ou avee clies| rétrogradant, marque avec précision et certitude le d-ures da progeés social, comme lo chvonometre marque le temps sans pouvoir se tromper. Nous disons plus: ce n’est pas la famille qui évolue selon la convenan- | ce de la soci4té ; c’est celle ci, au con-| traire, qui regle ses mouvements : | | Vévolution familiale. Les rapports en- tre les deux termes restent néanmoins ies mém-s et nous sommes ,ample- ment autori-és a interroger létat des famille: haiti nnes sur notre véritable degré do civitisation. ef s Tant pis si la vérité qui sortira de celte Cousuliation est accablante. Ce n’est pas en se faisant illusion et en se bouchant les yeux qu’on a chance de mareher droit et de Pavant; 01 risque puto! de s’égarer, de se bous- culer a tout et de se faire mal. Je crains fort que ce soit ce qui nous est arrivé ; Voy ns un peu. . En acceptant la famille telle qu elle ast instituée par notre constitution Cl- vile, elle est dominée de son plus haut ar l’autorité paternelle, ou pour par- er le langage du texte, par la « puis- sance paternelie.» Subsidiairement, ’autorité maternelle surgit, entourée de toutes les précautions tutélaires nécessitées, aux yeux ar l’infériorité juridique d e pére et la mére, voila lt premiers de la famille légale et a de la fa uille naturelle, fait que rendre réalle et gation | our femme le fait de sunir création. ; Jeol a voulu surtout que fa socié- puisse faire fond sur cotte oblii- ilement transgressibDie. on faction de famiiies haitiennss cette sécurité des ob'i- td gat . Or, combien offrent a |a loi tions qu’elle réctame et qui est tel-! les fondateurs ue ement impéricnss doe, des leurs pre- de notre Indépendance, la loi n’ayant) véritable Vobit : ‘impose pour Vhomm: et /a: We fait r dans un buty ee eeeiend MARDI, 8 OCTOBRE 1907. (in a. + ee ok iLagloire, REDACTION-AD MINISTRATION OUX, 45. 2 ED Pee Se eeaeennianeape nated “wren 2 Re ED RS OF a ORES on sadresser a Monsieur Arthur ISIDORE, 45, Rue Roux ou Bonne-Foi. a en oe ae LE NUMERO A(0) CENTIMES. Les abonnements partent du rer. et da rg de chaque mois et sont payables d’avance Les manuscrits insérés ou non De sont pas remis, (miers actes civils, l’ont ré-lamée des;découle aujourd’hui de cette série de icitovens hailiens ; combien ? covsidérations qu'elle n’est pas non Nous cntendons ici le mot « famil-| plus en progrés moral. Q’est-ce a dire ? les » dans son sens le plus large et ! sans aucune distinction sociale, et nous promenons no‘re interrogation dans tous les milicux, donut notre bourgeoi- -ie Mest que Vofime minorité. Nous la promenons dans toutes les parties de nos villes, dans celles qui sont le inieux fréquentées, dans celles qui le sont le plus, au-dela de nos portails, dans les banlieues, dans les campa- nes. Car la société haitienne est faite de tout cela, et c’est tout cela qui ix?constitue, par couches et par éta- ges, avec ses hauts et ses bas. A cette interrogation, un spectacle répond : c’est cetui des placgages qui foisonnent dans tout ce que nous ve- rons de dire, c’est-a-dire des unions libres et il faut entendre par la non pas seulement les unions librement consenties - car les mariages le sont bien—, mais les unions perpétuelle- ment dissolubles sans le concours so- cial et 'ennuyeuse mise en ceuvre des moyens légaux. Cette réponse est alors d’une im- fichse por é@ sociale, car nous avons ctquecct intermédiaire entre VPiudi- vidu etla socicté qu’est la famille, est infranchiosable, qu’il arréte nos pas a fa facon d’un puissant obstacle et nons empéche de marcher. Il n’y a pas de société sans famille et il n’y a pas de famille sans les res- nuusabilités légales. 2 * s Comme toute chose ence monde entraine ses conséquences, la famille du Iégislateur,| libre, qui est le type le plus courant elafemme.jda groupemnent que nous étudions, es facteurs| entraine comme conséquences fatales ussilla polygamie pour l‘hoinme etla po- lyandrie pour ta f2mm:>. On ne veut étre libre, n’est-c9 pas, que pour poa- voic mieux et plus courir. Or, la polyg mie et la polyan-lrie sont apanage certain des sociétés peu pavancéas et oncoroalétat sauvage ; ‘et si vous trouvez, comme moi, qu’el- les fleuri3sentdans notre société, vous ‘me dispenserez de formuler ma con- ‘clusion. Jai essayé do démontrer derniére- ment que la société haltienne n'est ‘en progrés intellectuel ; voila qari Sinon que l’ceuvre sociale intéresse tout le monde et que chacun doit s'y appliquer de toutes ses forces, non pas en faisant des révolutions, ni en s’acharnant aprés la besogne poli- lique, mais en se réformant d’abord et en nous ahsorbant chacun dans son amélioration individuelle, au point de vue intellectuel et au point de vue moral: le tout alors convergera de soi-méme vers l’ceuvre de perfec- tionnement social. Au point de vue spécial qui nous occupe aujourd’hui, les principaux ouvriers de notre avancement sont les pasteurs religieux. Ce sont eux sur- tout, eux presque exclusivement, qui ont accés dans les préoccupations morales de nos populations rurales — les plus fortesen nombre et en impor- tance,— et la sociéte haitienne a une grande partie de son salut attachée a leur activité et 4 leur conscience. ‘PAIS DIVERS Renseignements utiles Cacaoyer Le Cacaoyer est un arbre de taille mo- yenne, variant entre 4 et 10 métres de hau- teur, avec de grandes teuilles coriaces ot de nombreuses petites fleurs naissant le plus souvent a l’aisselle des feuilles tombées. Un petit nombre seulement de ces fleurs se transforment en fruits; les autres se Aétride sent et tombent. Le fruit, d’une des varié- tés les plus estimées est appelé Cabusse ; il renferme de nombreuses graines ou féves. , 7 Li pattie da Cacaoyer est I’ ue tropicale ; il existe a l'état spantané dans les foré:s de la vallée de l’Amazone. et de ses afflucnts, ainsi qu’a ile de la Trinité. Au Mexique, on le caltivait avaat l’arrivée des Espagnols ; ses graines étaient déja ai estimées qu’on s’en servait méme de mon- naie, et l’usage de boire da chocolat — te mot est d’origine mexicaine — y était gé- Avjoard’bui,le Cacaoyer est l'objet d’is- portantes cultures dans oute la pas chee-