PORT-AU-PRINCE (ait1) MERCREDI, 28 AOUT 1907. ~ ABONNEMENTS : ean MoIS Une Gourde D'AVANCE | DEPARTEMENTS & ETRANGER: yrais de poste en sus. eee — e Mall QUOTIRI EN So es DIkECTEUR: —— REDACTION-ADMINISTRATION 45, Pour tout ce qui concerne l’'Administration du Journal, s’adresser a Monsieur Arthur Clément Magloire, RUL FULX, ee memMailtds partent = oo ee EE EEE EEE LE Les ibern | ut NUMERO 1 (Q) CENTIMES. Jdoter. etda rs de chaque Inois et sont payaoies d’avance 4). : toAT G fis rtoeree oa ta be soot pas remiss, oo SST ae. TTI IT LTT =- a LL E™L_—E—E—E——_——————E———E—E—————— TSIDORE, 45. Rue Roux ou Bonne-Foi. EXCURSION PEDAGOGIQUE DEpik AUX MAITRES DE L’ ENSEIGNEMENT Il (ne physionomie trés intéressante éla classe de huiti¢cme nous est en- witeprésentée, dans un chapitre spe- aa, par le professeur et les éleves 5 xvais 'esquisser en deux traits. Ala base de l'enseignement géné- wde catte classe, dont le profes. wor est une demoiselle diplémée du brevetet du certificat d’aptitude péda- Pgique, est esprit de contiance en- relenuchez les éleves avec un soin juoux. Rien n’est plus persuasif que klangage par lequel le professeur lui- hime traduit ses impressions ; je lui hisse donc la parole. 'Les enfants n’ont jamais abusé de 1 confiance que je leur témoigne, ‘3savent que je crois a leur parole, le je respecte leur témoigznaye, que “compte sur leurs promesses.... . “endant la rédaction des devoirs, je he d’avoir un prétexte pour m’ab- titer de temps en temps ou j’ai lwur m'abeorber dans un travail, «sin Me les enfants n’aient jamais Vimpres- Wa d'élre surveillés. . . . Ils marquent a-mémes leur note deconduite dans ‘tt pelitcarnet, et sont envers etx- mes plus sévéres que je ne le se- ® parfois. Une fois, ma confiance Ve trompée ; mais la cause du dv- € qui s’était produit en mon ab- » Venait de la présence d’un éle- sdouveau qui ne comprenait pas en hm nos habitudes. Une fois, retenue malgré moi, je ‘ais entrée en classe que dix mi- le aprés l’heure. J’ai trouvé tous . enfants. dans un ordre et un silen- parfaits, coutant 1’explication tn ise trés intéressante que leur aut Vincent de Paillette ( un éli- Jostalié 4 ma place. La lecon a tre | U6 devant moi, et je ne saurais 8 plaisir que j’en ai éprouve. » bonates Pas moins intéressant de Nofean’, (2 fagon générale dont le Bs de ur contréle les connaissan- I dire Ses éléves ; il va encore nous dossier des bancs, « Voici comment jJinterroze. Les ta- bles étant bien nettes, serviettes au mains au repos, veux sur moi, je pose une question. Tous ceux qut peuvent y répondre te- vent le doigt; d’un signe je designe Pun deux: ie fais répéter la réponse par un de ceux qui n’avaient pas de- imandé a étre interrogés, et je m‘assu- re qu’il a bien compris. « Parfois, sil s’agit d’une opinion oud'une preférence a émettre, si j’ob- tiens deux réponses indiquant des ten- dances diffSrentes, je les fais discuter par les deux enfants qui, du reste, le tont volontiers et sérieusement. Ceci me permet souvent de redresser leur jugement, et leur apprend surtout 4 se baser sur le raisonnement, non sur Vimpression, avant de formuler® une opinion quelconque. » N’allez pas penser un seul instant que ce révime soit au-dessus du_ni- veau moral et intellectuel de ces ver- mes d’hommes. Il n’est jamais trop tot d’apprendie a inspirer dela con- fiance et de la loyauté, et a raisonner juste. D’ailleurs, linstitutrice elle-me- me nous le dit: «Je suis étonnée des progres que j'ai constatés en ces quelques mois, sous ce rapport. » Nous ne sortirons pas de cette clas- se de jeunes éléves sans signaler, pour chacun des principaux cours, ce que l’enseignement de | Ecole présen- te de particulier. 2 f& » La classe ‘le dictée sert accessoire- ment de classe de lecon de cho-es et de classe de grammaire. Quand la dic- tée parle de choses. on les dessine au tableau pour mieux les expliquer ; et nous relevons, dans le récit de cette classe fait par un éléve, que, a propos d'une dictée sur la locomotive, un au- tre éléve avait dessiné sur le tableau une locomotive et l’avait expliquée a ses condiseiples. Tl ena (te! de mere dune machine & coudre, dune clette, et de toutes sortes duoutils dinstruments. Les reyvies de sramimaira applrpuees dans la dictée sont expliqueées, attest que les associations Widees, les tatnil- les de inots, les recherches Gadjectifs ou de verbes convenant aux substan- tits. Pour la classe de véouraphie. un eleve nous apprend que les preuneres lecous ont été faites dans une vaste Bablicre qui se trouve sar te domaine et ont consisté a faire. avec duo salve, des montaznes, des vallees, des pla- teaux, des détroits, des istlimes, etc. En principe, la carte géoyraphique est d’abord enselzues, et cest apres avoir acquis Une connaissance appro- tondie de la catte que Lon tat appel a la memoire de Pcleve. Ala classe spectale de legons de choses est annex®e time section de botanique ¢iémentaire. On se conten- te ( rappelons-nous qu'il sasit d’éleves de huiti¢me ) deleur apprendre les noms des ditlérentes especes de raci- nes, de tives, de feuilles, de ileurs. Apres quol, les éleves analyvsent eux- memes des plantes. « Nous faisons chacun, dit Pun deux, un hetbrer au- quel nous travaillons deux par deux en Classe et pendant nos temps li- bres. » Des travaux pratiques des plus amu- sants fontpartie du programme de cet- te classe ; au nombre de ces travaux, mMentionnons le cartonnaye qui per- met aux éleves defabriquer toutes sor- tes d'ouvrages amusants et utiles, tels que des fleurs en papier, des porte- journaux, des porte-brosses, des pa- niers & gateaux, des porte-bouquets. Comme, en fait d'histoire, ce sont les éléments de l'histoire ancienne qui forment le programme de la _ classe, les jeunes éleves protitent de la clas- se de cartonnaye pour fabriquer, afin de fixer les idées, des (recs et des Maisons vrecques en carton, et des vetements yrecs en papier de couleur A propos d‘histoire, le professeur s’efforce, autant que possible. de re- produire entre les éleves les épisodes efuares. Sans sortir de Vhistoire grec- bies- que nous trentionnous une organisa- elf tion de peux oivimpiques faite par les de os > courses, luttes a main plate. sauts. purulats, panerace, etc., ef comme chez les Grees, les vain- qaeurs étauent couronnes de lauriers ef portes eo triomple. Le professeur nous fart part, 4“ ce sujet, d'une parti- cularité: assez plaisante relevée dans une de ces demonstrations : vitae ‘ rieVes ¢Dernicorement. le passage des Ther- Inopvies aeétée repréesenté au bord de nttnare du Vallan. Pendant toute la recreation de 1O heures, on avait acti- verment travalllé a réaliser une repro- duction peut-étre un peu fantaisiste du fameux détilé, et Phenre de la clas- se venue, tres sérieusement partagés en deux camps, les enfants ont été oc- cuper leurs positions respectives. Seu- lement, apres avoir fait) rouler dans Vherbe quelqucs ennemis, Léonidas, cerné ason tour, n'a pas eu lhérois- ine de se laisser tuer, comme il de- vait le faire, et, plus yvrand que ses camarades, il les a précipités succes- sivement dans l'eau on ils ont été mouillés jusqu’aux genoux. Jai eu bien du mal a fatre comprendre a lirascible Spartiate que son role con- sistait a reproduire le récit historique, non a le modifier. » Tl parait que le svst’me n’est vrai- ment pas trop tmnauvais, car le profes- seur nous dit constater dans ses 6lé- ves, non-seulement de lintérét, mais encore de l’enthousiasme. Son comp- te-rendu finit, par le touchant trait sui- vant: « Dernierement,en sortant d’une classe qui les avait transportés plus encore que d’habitude, mes douze pe- tite bonhommes se sont rendus en cortege imposant chez M. Demolins, pour lui porter une pétition§ signée par eux tous, et demandant Ja permis- sion de partir pour la Gréce. Je ne sais — ajoute spirituellement le profes- seur— si Mr Demolins ajoutera aux stages en Angleterre et en Allemagne, un séjour en Gréce, favorisant les étu- des historiques des Messieurs de neuf et dix ans. » Voila, en raccourci, l’intérét général de la classe que nous venons d’explo- rer. Il ne nous reste, avant de passer & une autre section. qu’a dire que par- fois les dimanches sont affectés a des Exposé General de 1a Situation Departement de l'Intérieur et de la Police Géneraj, tournées et visites de charité, et que | essor aux productions et ressources haitien- les pauvres de la région recoivent as- | nes. sez souvent de ces petits « Messieurs » | Putie aumone Wun peu de love ou Vapréable surprise d'une cvalette. ht pour faire Papprentissave de leur rele tutta de réformateurs sociaux, les | ; . oe M chuitiemes» de PEcole des Roches: ANNA DUCHATELLIER avec Nir Sanquretent Wobserver sida maison | *PKOS ’, Acosta, conduits \ l’autel par des pra res est tenue proprement et, M Curve Saarel et Nie le D. - . Cl on Spon yest rane et moral. i Mme Cyrus Saurel et Mr le Docteur Ch RAURS DUIYRRS A la suite de notre article d’avant-hier — concernant la situation déplorable faite a j En adressant nos telicitation aus gou Ver- inement, souhaitons qu’il n’y are de la part ‘les Mathon. RENSEIGNEMENTS la Capitale par la libre circulation des ma- es ave tsde police aucun relachement (Monthly ‘Bulletin ) Mariage En l’Eglise Cathédrale ce matin, a 7 heures, a été célébré le mariage de Melle le Dr Juan ‘Tous nos compliments aux nouveaux €- poux. Mendiants et malingreux METEOROLOGIQUES lingreux et des mendiants repoussants, des ‘mesures ont cté prises pour taire cesser cet | état de choses. == que Observatoire DU SEMINAIRE COLLEGE St-MARTIAL |‘ —_ ==, Marni 27 Aout Barométre 4 midi 762,0 minimum 21,6 Température maximum 3504 Moyenne diurne de la température 27.4 Le ciel a été clair jusqu’a 4 heures du soir, et couvert depuis 6 heures. Légére pluic d’orage vers 7 heures marquant au pluviometre 2.8 millimetres. - Ls: barome- tre est reste constan’. _ La comete est entrée dans la constella- tion du Cancer. Ascension droite : 8h. 8. m. “als 1 Hy wo -? Declinaison™s 5° 35’. J. SCHERER Adresse au Peuple Hicr aprés-midi a été publice var les rucs de la Capitale, l’Adresse fiite au Peuple A latin de la XXV° Législature, par la Chambre des DSputés. Fiangailles de I’hygiéne et de la santé publiques. Arrivage Ce matin est entréle steamer Bolivia avec. les passayers suivants : Kingston : M. Labastille, Melle Labastil- le, Melle Michel, Mme Bonnefil, Messam, M: et R. Jecas, Melle Michel. Jérémie > Lacroix et Lewis. ‘Petit-Gedve. Mr Bombac, Mclle Bombac, Maignan. Pour la Voierie N .us avons vu passer hier devant nos burewwx une partie des tombereaux com- mandés par la Commune pour le Service | de li Voierie. Le reste de la commande comprenant des tonneaux d’arrosage = sera ici INcessamiment. ‘Fant mieux. L1 Commune déji si bien | plus facilementr | disposée pourra continuer la série de ses travaux. Une Centenaire Nous avons regu la carte de fiangailles | Mont, décédée 4 l’age de 103 ans. de Mile Atice BELLEGARDE avec Mr PETERS Byron Raveac. Sincéres compliments. Messe de Requiem Mr et Mme Dalbémar Jn Joseph et leurs enfants, Mr et Mme Alphonse Jn-Josph fe- ront chanter 4 la Cathédrale, le lundi, 2. septembre prochaia, un Service solennel- de Bout de l'an pou: le repos de l’'Ame de leur regretté Louis Jean-Josepn. Aucune tavitation spéciale n’ayant été faite, les amis sont pri¢s de considérer le présent avis comme en tenant lieu. Haiti et le Président Nord Alexis M. fe Général Nok Avexis, Président de la Republique d’Haiti, a pris, pendant Vanneée 1906, certaines mesures pour en- courager le commerce extérieur et rendre plus stable la situation financiére du_ pays. cs lois douaniéres promulguées en sep- tembre 1905 sont restées en vigueur et le traité de commerce signé avec la France a été prolongé jusqu’au 31 janvier. On a pro mulgué en outrg une loi pour etre mise immédiatement en vigueur afin que le paiement de tous les droits douaniers se fasse en or ou en monnaie nationale au taux de 300 pour cent, et ona aboli la surtaxe sur les droits d’importation. Cette loi autorise aussi le gouvernement a réta- blir par décret les anciens impéts précé- demment en vigueur sur les denrées ali- mentaires. Le Président a décrété |’expo- sition d’échantillons de produits indigénes dans tous les consulats de la République 4 l’éiranger afin de donner un plus grand La défunte avait assisté aux grands évé- nements ce notre histoire politique, et jusque dans ces derniers temps en faisait le récit avec une parfaite lucidité. Nos condoléances 4 sa tamille. A Bizoton L’artiste Arthur Bunnetil, assisté de son ‘orchestre d’harmonie donne un grand con- cert dimanche 15 Septembre A Bizoton-les- | Bains, propricté de M. Mews ou stationne le train. La superbe cour sera arrangée pour la cir- constance de telle fagon que tout le public pourra jour d l’aise de lexcellente musi- que de l’artiste distingué dont I'cloge n’est plus 4 taire. 1 Bell ga ote “Vue DEJEUNER DU 28 AOUT Mipi A 2 HEURES Prix : G. 2.60 Melon d’Espagne glace Radis — Avocat Fricassée de morue aux pommes Sauté de veau a la Jardiniére Rumsteak 4 |’ Anglaise Haricots rouges en sauce Riz blanc a la créole Purée de Saint Germain Créme 3 la vanille Fruits Café 1/2 Vin dans exccution des mesures prises cu nom) ;ce t | | ‘la streté. ‘Ne sont Her ont eu lieu les funérailles de Mme : Vve ‘KHtopore Lasaiére, née Eupoxie CLer- | Poricr ADMINISTRATIVE — Prisoxs.— Le service de la Police Administrative n’a_ pas cesse d’Ctre une des plus urpentes préoccu- pations de mon Département. Le Gouver- ment, quien comprend toute Puulite pour le maintien de la sécurité géndrale, amis un soin pirticuiter dias le choix des collabo- rateurs qu ilavaitatairesurce point. Et, cest ainsi, malyré quelques dithhcultes vo relat. ves, que nous sommes parvenus a mettr? sur un pied respectalie ce corps dow chets et agents remplissent leurs devo.rs A la sa tistuction du pays. Neanmoins, restant fideles A notre cons tant systeme d’améeliorations, des remanie- ments, sil y a leu, seront opérés par le Département de VPIntérieur dans cette branche, partout oW besoin sera. Dans les centres que sillonne le Chemin de ter, le Gouvernement a reconnu lurgen- cede Pauymenta- tion des agents de Mais, _d’autre part, J mesure que action de la polli- devient plus etheace, il impor- te de porter nos revardssur les licux de detention qui meritent toute une so!licitude nouvel- le. Enettet, les pri- sons dela Républi- que reéclamentd’im portantes _répara- tions, lorsqu’elles pas a re construire. Je n’a- vais pas manqué de signaler ce fait 4 moncollcyue des Travaux Publics qui avisera. a‘® = Pompters Lipres. Aujourd’hui, plus que jamais, Vutilité des compagnies des Pomniers s’impose. Aussi, devons nous une protection toute spéciale 4a cette branche de service pour combattre le tléau de Vin- cendie, cause de tant de miscres et de deé- sastres au sein de nos populations. Pourtant, telles qu’elles existent, ciles méritent une mention honorable pour les services qu’elles rendent et le dévouement dont elles donnent preuve en toute ocea- sion. Et siles Compagnies déjd établies ne sont pasjusqu'ici convenablement outillcées, le Gouvernement ne perd pas de vue les rétormes qu'il y a lieu d’executer sur ce point, et cela, sans retard. Déja méme, grace A la_ haute sollicitude du Président de la République, 11 Compa- gnie des Pompiers libres de la Capitale est cipale pompe a vapeur vient de subir de grandes réparations qui la mettent en me- sure de fonctionner en toutes circons- tances, 3 G* PETION & MAISON CENTRALE.—Eco.epes Arts ET METIEKs — Ce n’est pas sans_ un senti- ment d’orgueil que nous constatons que la Maison Centrale continue 4 se dévelop- per 4 notre entiére satisfaction, et main- tient sa bonne réputation d'Ecole des Arts et Métiers, grice a l’activité et 4 l’intelli- Secrétaire d’Etat de l’Intéerieur et de la Police Générale otée d’un excellent matériel, et sa_prin-. gence pratique du Directeur, qui ae ’ ui ment aidé de ses contre=maitres -~ scurs, ne névlige rien pour mériter , | fiance du Gouvernement. Er, j'ai lacs tude que les entants confids 4 cet 4 sement deviendront, s3ns conteste des ¢ toyens utiles 4 leur Patrie, D’ailleurs ih sigurs, vous n’ignorez pas la o importance de cette école qui ey , nique dans la Republique, et guj, , meme gue PEcole des Sciences Appligad juniitic toute la neécessité de sa créatig C'est pourquoi, je dois vous remercier g voir Vanncée passée augmenteé le nombre g tnternesde cet Etablissement. Ces deux cents dleves tirds des lasay populeuses et qui sont recueillis serogy demain, grice a votre sollicitude, Vorgue de leurs parents et de la société, Continuez dg