EE, N* 123 qe ANN PORT-AU-PRINCE (uaiti) MARDI, 27 AOUT 1807. Le Matin QUOTIDIEN DIRECTEUR: — = pened SSS ABONNEMENTS : LE NUMERO 10) CENTIMES. par MOIS Une Gourde D’AVANCE Clément Magloire, DEPARTEMENTS & ETRANGER : Les abonnements partent du rer. et da 15 de chaque mois et sont payables d’avance Les maniuserits insérés ou nog oe sont pas remis. REDACTION-ADMINISTRATION 45, RUE ROUX, 45. Frais de poste en sus. ————————K—=—[{_$_—_{{—~—K&_=z——_q]_];_——>—————__— ESS 45. Rue Roux ou Bonne-Foi. s’adresser A Monsieur Arthur ISIDORE, Pour‘tout ce qui concerne l’Administration du Journal, EXCURSION PEDAGOGIQUE On assiste ensuite aux SOLE x dujeontexture et le sens des cruvras ac- dimanche de ta maison dtu Vallon: tuelles. dans ces soreées "AUIS nr . HUIS Ces SOrree dit des vlan i hit ile les legons de choses sont ensei- oe hait dee praisetions Tuminruces et lives @ partir de la 8, et elles’ sont ‘ eS projec 5 HineUses Cho Otis precisées au fur et & mesure que DEpIE AUX MAITRES DE L) ENSEIGNEMENT A la tete de chaque maison se trot vent un professeur en chef quien es! ie Directeur. une maitresse de maison et des professeurs, de sorte que cest f@ une veritable maison de famiuiile or les inconvenments de linternat, arson! Vagvlomération, lecasernement, Petre, te red prcalcutaticn, oe tretvent vue: évités que ceux de Vexternat, qui sont le laisser-aller, les pertes de temps, les courses a travers les rues ct le se- jour matsain de la ville. Le prix de fa pension est de 3.00) frances par an; ilne paraitra pas exa- gére sit fon veut bien penser que le linge de lit de table et de toilette est’ a la charge de l'Ecole, ainsi que certains cours et certaines dépenses qui wénéralement sont mis, par les autres établissements d’enseignement. A la charge des parents, tels que le dessin, la musique, le chant, la gym- nastique, le médecin, les livres et tou- tes fournitures scolaires. De plus, — notez-le bien — les éie- ves de [Evole vont faire en Angleter: re ou en Allemagne, aux frais et sous la surveillance de Vétablissement, Un stage de trois mois, de six mois Ou d’un an, afin d’apprendre Aparler lan- vlais ou l’alkemand. Le séjour dans ces pays se fait soit dans un établisse- ment similaire, soit dans une famille. Voila, dans ses grandes lignes, lor. ganisation de cette Ecole ot la vie de famille et la vie de collége se trouvent avantageusement associées. Disons maintenant deux mots dela facon dont on s’y prend pour donner 4 enfant uneéducation «qui ne le laisse pas dé- sarmé devant les difficultés de la vie.» ss Le compte rendu de Ia derniere an- née scolaire nous entretient — je suls ici Vordre méme du fascicule ~— d’a- bord du séjour 4 l’étrang:r. Je lis des lettres tres intéressantes et tres-dé- sur le domaine des Roches se |tailiées de bonshommes de 10 4 12 per | maiso ig- lacés dans des écoles ou des fa- * création de ns dis milles d’Angleterre ou d’Allemagne. AlVoccasion dela mort de M. I. De- wolins, quelques amis dont la curio- wéet aussi l'intérét se sont trouves misen évei! par lainention: Fonda- far deUVEcale des Roches, qui accom- pgneson nom, ont bien voulu m’ex- primer le dir d’avoir une idée d’en- wmble sur cette ecole el son oOrpani- mation. C'est pour déférer ace désir qe jedétache des différents prospec- tus de I'Ecole, et particulierement da fascicule de juillet de la Scien- Sociale qui lui est exclusivement consacré, les renseignements qui Sul- vent, en appelant sur eux la plus nde attention des péres de famille lens que leurs moyens peuvent Mettraeen mesure de donnerea leurs enfants une ¢ducation pratique et mo- e. L’Ecole des Roches est !’applica- ton directe du mouvement de réfor- Me scolaire créé par la Société de ace sociale. - Cest une institution d’enseignement que et moderne, suivant un pro- me adapté 4 la nature de l’en- et aux nécessités de l’enseigne- Went, et qui permet aux éleves de se Wéparer aux différents baccalauréats et pe giandes écoles,— ou d’entrepren- urectement l’agriculture, la colo- mation, l'industrie ou le commerce. Eile a été ouverte en octobre 1899. im premizre maison, la maison du os N, contenait juste la quantité 130 éléves qu'elle est appelée eeevoir au maximum. "Grice 4 affluence des demandes Mission, la Direction de 1’Ecole ®occuper de faire construire qua- Rouvelies maisons qui sont la Gui- re, I’Iton, le Coteau et les x La principale préoccupation des fmaisateurs est, on le voit, d’éviter | dangers de Vaggiomération et c'est oi le développement de |’Ecole on les commente. Ge sont de verita-! bles petites fetes de famille oft Von: apprend & se distrure deceiment, aj Causer, &avoeir due maintien. On a fete | le Mardi-vras avec un entrain familial et | chacunatravailléason proprecostume. | Voici maintenant te résultat de ta! candidats de PEcole au bacealsureéat, : iu sulk beque; le nombre des diplomes obtenus est de 19, sur lesquels 83 avec mention. Disons, en passant, que c’est la une concession faite par Viecole aux neé- cessités vénérales de Enseignement, car esprit fondamental de [établisse- nent est contraire a 1’etfort intellec- tueltenté dans le but exclusif d’acqué- | rir des parchemins. | Dans le chapitre consacré au_ tra- Vail classique, je releve une innova- tirn importante dite des legons d/'essai, des Probestunden. Le mot et la chose sont allemands et Jlinstitution est at- tribuée au Dr Lietz. Voici en quoi elle consiste, nous apprend le Directeur de Ja maison du Coteau: «A tour de role, chacun des professeurs fait sa classe devant ceux de ses collegues qui veulent y assister. La classe faite, on parle des méthodes d’enseignement, non abstraitement et en l’air, mais en partant de ce qu’on vi2nt de voir. Le Directeur résume les opinions et don- ne ta sienne.» Et M. Berthier ajoute: «Nous jugeons_ trés-importante cette institution; nous la rfectionerons encore. Etle nous semble indispensa- ble pour la formation pédagogique des jeunes professeurs et pour l’unité des méthodes d’enseignement 4 |’Ecolw. Faisons notre examen de conscience : nous y avons déja tous gagné. » Deux conférenciers, dans le cours de cette année scolaire, ont fait Vhistoire de lartenracontant, dans un décor fait de photographies, de gravures, de ta- bleaux et de statues, la vie et l’ccuvre des grands maitres delart. Des cau- series musicales, appuyées de l’exécu- tion des morceaux ies plus significa- tifs des grands auteurs, ont exposé I'é- volution de la musique, ainsi que la Von arrive avx chisses supérieures jusqua da i inclusivement. bans cette derni¢re classe s’ensei- azne Vhistoire grecque et le livre dont on sesert est celui de M. Gabriel d’A- zaimbuja, dont pai déja eu Voccasion de direun mot. Iya une salle spé- ' préparation et de la présentation des? ojile pour Vetude de Vhistoire et de iao@orraphiie ef eest un véritable mu- -}pour la session de ls: sur dT can ces. at da c@aplog uo . didats. pre-uutes, ee compose de cartes pravures, car tes postales, journaux et revues illus- trées, plans de villes modernes ou antiques, tout eela prenant de la vie et de Tanimation sous la chaude et suvante parole du mattre. Les sciences, le dessin sont égale- ment Pobjet de legons intéressantes et pratiques. Nous avons vu que la Direction de cole a organisé des stages a Il’étran- yer pour l’étude des langues vivantes. Ce n'est pas tout. Pour ceux des élé- ves qui savent, de cette maniére, par- ler une langue, quelques heures par semaine sont affectées A employer cette langue, dans les cours mémes. Ainsi un professeur d’allemand nous apprend que chacune des classes for- me un tout « qui part du de sin au tableau noir pour aboutir au chant, en passant par la conversation, la lecture, la lecon de grammaire, la traduction d’une poésie apprise par coeur. Tout cela en une heure, et tout cela trés vivant. » Sile le lecteur prend godta cette promenade, nous la _ continuerons de- gain. Priére d’aviser l’administra- tion de la moindre irrégularité dans le service du«cMATIN» afin qu’il y soit de suite rem dié. L’administration du« Matin » annonce aux abonnés de la Ca- pitale qu’ils ne doivent rien ver- ser, abonnements ou _ autres, que sur REGUSIMPRIMES et signées de M. l’'Administrateur,