Cinématographe Hier soir la spacicuse cour du Grand Hotel de Peétion-ville était remplie de spec- tateurs qui assistaient A la représentation des nouvelies vues de la compagnie Fran- co-Haitienne. On a vivement applaudi les trois prin- cipaux épisodes de la guerre Russo Japonaise et la désopilante danse américaine. Ia Compagnie se propose de donner jeudi 15 Aouret les dimanches suivants une collection de vues reproduisant des événements récents. Accourez au Grand Hotel, vous y trou- verez un amusement sain et instructif qui vous délassera des fatigues morales de votre laboricuse semainc. — Programme trés_ riche. - A bientdt d’autres détails. Départ L’Annexe francais est parti samedi nier avec les passavers suivants : Vve A. Mews, Rev der- Jérémie : Bertho- mieux, Albert Lumargue, Mith jeune, Mi- | chel Cyemitte, Joseph Gachette, Benjamin Gillet, M Antoine, Stiven Antoine, Pheligny. E. Maussate, St Armand, Raymond Misery, A. Janninie, Mme Vve Christophe et en- fant, S. Lindingue, D. Targette, Salim, Abdalla, Nahm, MIl> Vantilia, Ezra Man- sour, Aristh¢ne, Exantus, Jo-ephine Augus- tin, Freres Dosithée, Ignace ct Pierre, An- toine Martineau, Dupré Martineau, Mile L. Lamy. I. F. Villedrouin, Miie C. Rou- zier, D. Lestage, Ira Pierre, Rocourt. Santiago de Cuba ; Edmond Craig, Sa- muel Petersen, Julto Lubrano, Gouzalez, Justin Devesin, Mme C. The- nin, Mme S. Thezan, Gorneilic Das, An- gele Calvin, Altina Belair, Virginie Belair, Félix Daphnis, Ellis, Mme Mile Thévenin, Clclia Mars et 2 entants, M. Pressoir. M. Stavelli, Mme Emile Legrand, Hermann Pearson, Fleury, Elber Alber Erandiskseen, Cyarles Gus- tave, Siméon Petit et 2° enfants, Jeseph Lanoue, Henri Lanoue, TPhéard David, An- dréa David, Mme Berthomicux, Prosper Marseille, Absalon Medina, Moise Lima, Wiliam Barue, Noe Ferdinand, Siméon Constant, Orisna Joseph, Gcorges Joseph, R. Joseph, Félix Labastille, Euphrosia Le- blanc. Fermeture de la malle La malle pour New-York et [Europe Gvia N-Y ) par le s‘'s «Hollandais Almstel- jam » sera fermée ce soir 4 4 heures pré- cises. Celle pour Port-de-Paix, Cap-Haitien, Porto-Plata, S. Jn Porto Rico, Guadeloupe, Martinique, St Thomas et l'Europe par le S/S Québec sera fermée demain 13 du cou- rant- 4 onze heures précises. Port-au-Prince 12 Aodt 1907 Ligne Hollandaise Hier est entré le steamer Prins Neder- landen venant de Saint-Marce avec les pas- Sagers suivants : Richemond Cazeau, Thérése Estage, Lé- once Bruno, Mme Grozeau et enfant, J. E. Kénol, Mathilda Kénol, Alfred Levelt, Lau- re Michel, Mme Laurent, Mésilus Sylves- tre, Mme Clément Gouv, Aimé Fortuné, Durocher, Chago. —Il est reparti dans la soirée avec les pas- sagefs suivants pour: etit-Godve : Fréres Denis et Fatien, Mr et Mme Walter Alexandre et enfanr. Cayes: L. Léon, Mile Emérite Marielle. B. Dafanal et enfant, Mile H. Léon, Dr St-Cyr, Mile Marguerite Théard, E. Elie, Boulé, Brennus Gillet, Valcin | J. B. Cator, Mme Simeéap Chiquel, Lion- nel Bermingham, Fage. Jacmel: Frere Clair. Lycée National C'est lundi prochain, 17 Aout courant, a 8 heures du matin, qu’aura lieu la distri- bution des Prix, au Lycée National. Cette fére scolaire qui promet d’étre tres brillante sera présidce par le Secretalre d@Etat de Instruction Publique. Administration Postale Letires reccommandies en souffrance SERTICE INTERIEUR ” Eth. Laurent, N. Guignard, Alcius Léger, Ans. Villejoint, Alinéa Jeainbon, Christian Box, Clerger Paul, Commandant A. Céles- tin, 12 Rég. Utilia Gentil, Cécile Eliacin, Mercedés Svivain, Chéralia Barthélemy, Martin Dévoét, Fillette Moussignace. Naissance Notre ami Orfila Chassagne a requ sa medi une dépéche lui annongant la nais- sance d'un gargon, Mr Luc CHassaGnr. Compliments aux pere et mere,— et mille vecux au bébé. Nouvelles Communes Sont promulguées les deux lois érigeant en communes de 5¢ classe les quartiers de Belladere relevant directement de l’arrondis- ‘sement de Laschaobas,— et Lassale- Mont- Organisé. Les limites de ces nouvelles communes -seront ultérieurement fix¢es par arrétés du Président d’Haiti. Eurique | ' | | | ! | I Liquidation Judiciaire La loi du 5 Aoit 1900, comme celle du 16 Juillet 1896, sur la liquidation Jud iciai- re est abrogée par la loi du 3 Aout cou- rant qui vient d’étre promulguée. Les procédures déjaintroduites sous l’em- pire de la loi du 5 Aodt 1900 continue- ont d'éire régies par cette loi jusqu’a leur r extinction. ‘Conference dela Paix Paiement des Dettes contrac- tuelles. No..s extrayons du compte-rendu dela scan- ce du 16 juillet dernier tenue sous la présidence de MC. Leon Bourgeots les tmportants passages SULTS ( Voir le Nodu ro Aotit 1907. ) A l’app:i de son opinion S. Ex. M. le Général Horace Porter cite cet exemple Un de nos nationaux américains jadis avait passé avec un Gouvernement étranger un contrat lui permettant de fabriquer des ma- tériaux de construction. Des difficultés s’é- tant élevées sur l’exécution de ce contrat, il fut resilié. Le concessionnaire en profita pour demander une indemnité d’environ P. 450.000 qui lui futrefusée. Il obtint que le ouvernement des Etats-Unis prit sa cause en main et aprés de longues correspondan- ces, démarches et négociations, finit par en- voyer une flotte de dix-neuf vaisseaux de guerre appuyer la réclamation de 1l’améri- cain. Enfin aprés 16 années, l’affaire n’avait pas fait de progrés et plusieurs millions avaient été dépensés pour la soutenir. Nous considérons cette legon comme ins- tructive, mais aussi coiteuse. Pour emplo- yer une expression vulgaire : « Le jeu n’en vaut pas la chandelle. » De telles mesures coercitives équivalent a la pratique autrefois en vogue d’emprison- ner pour dettes les particuliers, sauf que cette contrainte ne pouvait étre exercée contre le débiteur, tant qu’un tribunal eee compétent n’avait pas rendu reguliérement un jugement en feveur du créancier. De méme que l’entretien du_prisonnier deve- nait une charge pour I’Etat et sa réclusion lempéchait de gagner de quoi payer sa det- te et méme, de pourvoir aux besoins de sa famille, de méme le blocus d’un port d'une nation debitrice, la destruction de son bier par les flottes et les armeées ennemies inter- rompant son commerce avec l’étranger, la prive des revenns qu’elle tire de sa douane et peuvent néme l’obliger 4 se_ mettre en frais pour opposer la force 4 la force. Cela ne sert qu’a diminuer les moyens qu'elle pourrait avoir de payer ses dettes. L’emprisonnement pour detté qu'on ap- pliquait aux particuliers a fini par étre_ re- gardé comme illogique, cruel et inefficace eta été géndéralement aboli. La pratique analogue employ¢e par les nations contre untétat débiteur devrait étre également aban- donnée. Les rccouvrements foreés peuvent donner lieu A une demande de paiement surl’heure, alorsque la nation débitrice ayant cu 4 souf- frir peut-ctre d’une insurrection, d’une ré- volution, de la perte de ses récoltes, d'une inondation, d’un tremblement de terre ou de toute autre calamité gu’elle ne pouvait empécher, n’a pas le moyen de paver im- meédiatement, tandis qu’elle pourrait taire honneur a ses obligations, si on lui accor- dait ur: deélai raisonnab'e. On pourrait citer des exemples de nombre d’Etat qui jadis se trouvérent par moments incapables de payer leurs deties 4 I’échéance, mais qui, ayant obtenu un délai convenable rempli- rent avec usure toutes leurs obligations et jouissent maintenant d’un grand crédit dans la famille des nations. Ni le prestige, ni Vhonneur d'un E:at ne peuvent ctre considérés comme mis en jeu, s'il retuse d’imposer par la force fe paie- ment d’une dette contractuclle duc ou ré- clamée comme due a un de ses nationaux par une auire nation. Ceux ci n’ont pas eux-mémes aucun droit 4 ce qu’un contrat privé soit converti en une obligation na- tionale. S’il en était ainsi, cela équivaudrait presque pour eux 4 avoir, dés le début, leur gouvernement comme garant du puie- ment. Les plus ¢minents ¢crivains sur le Droit International sont d’avis que Etat n’a ici aucune obligation 4 Pégard de ses sujets ou nationaux et que son action est en pareil cas purement tacultative. andis que ces auteurs ditferent en ce qui concerne la convenance de Vinterve- tion, les recherches montrent gue la ma- jeure partie d’entre eux admet ju’une pa- reille obligation n’existe pas. Les citations sutvantes tirées dos dcrits d’hommes d’Erat, de diplomates de juris- consultes éminents sur ce sujet sont pré- cieuses et iastructives. Lord Patmerston, en 1848, dans une circulaire adressée aux représentants de la Grande Bretagne 4 |’Etranger, relativement aux réclamations faites en vain par des su- jets anglais qui étaient porteurs de titres de rentes et d’obligations d’Etats étrangers, aprés avoir afirméd que [a question de sa- voir si le gouvernement devait faire de cet- te affaire l'objet de négociations diplomati- ques ou était enti¢rement une affaire de ju- gement et nullement une question de droit international, disait : « Les Gouvernements successifs de la Grande-Bretagne ont pensé jusqu’ici qu’il n’était pas A souhaiter que les Sujets anglais placent leurs capitaux dans des emprunts de Gouvernements étrangers au lieu de les em- ployer dans des entreprises profitables dans leur propre Pays ; et en vue de les découra- ger de consentir des préts aventureux 4 des Gouvernements étrangers qui, ou par im- puissance ou par mauvaise volonté, ne paye- ront peuteétre pas l’intérés stipulé, le Gou- TT vernement britannique a pend om que la meilleure politique était deg nir de prendre en mains Pour en @ questions internationales, les plai mulées par les sujets anglais contre vernements €trangers qui a la suite da blables opérations financiéres Ont ofl 4 leurs engagements. » ""y En 1861, Lord Joun Russe communication a Sir C. J, Wri « Il n’est pas entré dans la pg Gouvernement de Sa Majesté, bie soit toujours réservé la liberté de d'intcrvenir d’autorité en favegg 4 qui il a plu de préter leur Gouvernements étrangers. » Lord Sa.issury, en 1880, se prosgl faveur de la méme politique : y Au cours d'une discussion dans le & ment britannique — Décembre tandis que le différend avec le V, était pendant, Mr. BALFour tre s'exprimait ainsi : « Je ne nie pas, j’admets méme que les porteurs de rentes peuvent og une situation internationale qui pea mer une ac:10n internationale ; visage une telle action internation: le pus grave doute et le plus grave @ goa, et je doute que dans le q soyous jamais allés jusqu’d faire ke pour les portcurs de rentes, pour caf nos compatriotes qui ont prété de4 gent 4&4 un Gouvernement étrasg® javoue que je verrais avec ic ples chagrin cette fagon d’agir entrer ; tique de ce pays. » ALEXANDRE HamiLTon, dans les pail temps du Gouvernement des Ecaggq atfirmait les mémes principes, en: « Les contrats entre une natiog: particuliers sont obligatoires sell conscience du souverain et ne peu faire l'objet de mesures coerciteegig conférent aucun droit d’action cdg la volonté du souverain. » En 1871, Mr. Fisu, alors Secré tat des Etats-Unis, dcrivait : a « La politique et la pratique nous sommes proposées depuis los éié de refuser intervention form Gouvernement sauf dans le cas de { d.ces, de dommages causés aux pee et aux biens, que le doit commun @& sous le nom de torts et regarde coma fligés pas la force et non comme B. d’engagements vo:ontaires ou contemlg En 1881, Mr. Bratne, Secrétaire § des Etats-Unis, écrivait qu'une « gui passa volontairement un com le Gouvernement ou avec les d’un pays étranger, quels ques yriefs qu’elle puisse avoir ou M6y qu’elle puisse essuyer du fait de ov oit s’en remettre, pour les 1 lois du pays auquel apparrient nement ou les nationaux avec a contracté. » 4 En 1885. Mr. Bavaro, alors & d’Etat des Etats-Unis écrivait damm péche a ce sujet : 3 « Tout ce que notre Got cepte de faire, quand la rc purement contractuelle, c est-4 ses bons offices, en d'autres ¢ rer l’attention du souverain cuaey réclamation et c’est tout ce qual .& la réclamation repose sur ane per et claire. « di Le President RoosvetT, en 58 primait la-dessus comme sui? « Depuis longtemes la pe ing tante des Etats Unis a été de 6 | ployer la force armée pour le s8¢ des dettes contractuelles or ses nationaux par d’autres re ‘fe ~ _ premier ; ns nb a 5 a oa , Nous n’avone pas cro ue force pour un pareil objet